AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782081313170
221 pages
Flammarion (12/03/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
Etude sur les changements génétiques qui s'opèrent en chacun à cause de l'homme lui-même. Les gaz à effet de serre, les déchets toxiques, les pesticides, ou encore l'alimentation sont des facteurs qui participent à des changements comme l'obésité, la fertilité, l'espérance de vie, etc.
Que lire après Mutants : A quoi ressemblerons-nous demain ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Attention, attention !

La lecture de cette enquête passionnante peut provoquer de graves effets secondaires !!! Amour de notre planète Terre, gratitude pour notre alimentation abondante, envie de naturel, envie d'aliments bio, de maquillage sans parabène, de maïs sans OGM ... envie de fraises et de bébé ...
.
Des chapitres très clairs sur l'histoire de l'homme, ses inventions, la sélection naturelle, le grand débat entre nature et culture ... puis des chapitres plus scientifiques et éclairants sur les perturbateurs endocriniens, les nombreux produits chimiques nocifs répandus dans la nature (certains ayant des effets délétères sur au moins 4 générations, d'après des expériences sur la souris)
Un point utile sur la folie des hommes, les effets nocifs d'un excès de chimie, cancer, diabète, obésité, problèmes de reproduction ...

Une lecture salutaire.
Commenter  J’apprécie          240


critiques presse (1)
LeSpectacleduMonde
01 juillet 2014
Que de bouleversements en un demi-siècle ! [...] Par leur ampleur et leur rapidité, ces changements ont quelque chose d’un saut qualitatif dans l’évolution, et non plus seulement quantitatif. A défaut d’inquiéter [...], du moins devraient-ils questionner nos modes de vie. Ce à quoi nous invite Jean-François Bouvet.
Lire la critique sur le site : LeSpectacleduMonde
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Comment distinguer - et quantifier - le simple surpoids et l'obésité ?
L'indice de masse corporelle (IMC) est le critère le plus utilisé. Pour le calculer, c'est simple : il suffit de diviser votre poids par le carré de votre taille (résultat en kg/m²).
L'OMS considère qu'il y a surpoids chez l'adulte si l'IMC est égal ou supérieur à 25, et obésité si cet indice est égal ou supérieur à 30. Par exemple, un sujet mesurant 1,75m est considéré comme obèse à partir du moment où son poids atteint 92kg (...)

Selon des estimations de 2008, le surpoids affectait, à l'échelle de la planète, 1,4 milliard d'adultes âgés de 20 ans et plus ; parmi eux, plus de 200 millions d'hommes et près de 300 millions de femmes étaient obèses.
Ce qui revient à dire que 35% des adultes étaient en surpoids et 12% obèses.
Et les plus jeunes n'y échappent pas : près de 40 millions d'enfants de moins de 5 ans sont touchés par le surpoids, selon des estimations de 2011.

Autrefois considérés comme des problèmes de pays riches, surpoids et obésité augmentent de façon spectaculaire dans ceux à faible ou moyen revenu - surtout en milieu urbain.

(...) Et la France, dans tout cela ? (...) en 2012, 32,3% des Français de 18 ans et plus étaient en simple surpoids, près de 7 millions étaient obèses (pour "seulement" 4 millions en 1997). Le phénomène affecte particulièrement les 55 ans et plus : 19% d'entre eux sont touchés pour l'obésité. (...) chez les 18-24 ans, la prévalence n'est "que" de 5,4% ... ce qui est déjà beaucoup. De fortes disparités sont également observées selon les régions
Commenter  J’apprécie          20
Outre le bisphénol A et la tributyltine, de nombreux autres produits chimiques omniprésents dans l'environnement sont incriminés dans le développement de l'obésité : (...) PCB, les dioxines (dérivés de combustion libérés par les usines d'incinération), mais aussi certains pesticides comme l'atrazine - une substance interdite dans l'Union européenne mais toujours largement utilisée aux Etats-Unis.

Une étude réalisée par des chercheurs coréens et publiée en 2009 a montré que des rats soumis à un régime alimentaire riche en graisse grossissent davantage si de faibles doses d'atrazine sont ajoutées à leur eau de boisson.
Or, il s'avère justement qu'aux Etats-Unis les régions du Midwest qui emploient massivement ce pesticide comme désherbant pour la culture du maïs sont parmi celles qui présentent le plus fort taux d'obèses.

Autres substances incriminées : les antibiotiques. Non contente de générer d'inquiétants phénomènes de résistance chez les bactéries, leur utilisation massive pourrait être impliquée dans l'épidémie d'obésité. (...)
L'idée que les antibiotiques puissent influer sur la prise de poids n'est pas nouvelle. On sait qu'ils sont utilisés comme facteurs de croissance dans l'élevage intensif aux Etats-Unis (...) On sait aussi qu'ils ont une action sur le microbiote intestinal, cet ensemble de microbes (bactéries, surtout) qui colonisent l'intestin et interfèrent avec les processus digestifs et métaboliques
Commenter  J’apprécie          22
Songez que depuis que l'homme consomme massivement des combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz de schiste ou autre), le taux de CO² atmosphérique a augmenté d'environ 40% - une modification quasi instantanée à l'échelle des temps géologiques.

Songez qu'en moins de deux siècles on est passé de machines à vapeur plutôt rudimentaires à des centrales nucléaires - à vapeur aussi - capables d'alimenter en électricité des millions d'habitants.
Songez que le plutonium 239, l'un des nombreux éléments radioactifs déversés dans la nature à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, a une demi-vie de 24 000 ans, ce qui signifie que dans 24 siècles il en restera encore la moitié.

Songez que, tant pour le coton que pour le soja, 81% des surfaces cultivées le sont d'ores et déjà avec des plantes génétiquement modifiées.

Songez que dans son expertise de 2013, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) nous dit qu'il existe près de 100 familles chimiques de pesticides et pas loin de 10 000 formulations commerciales - le tout destiné, bien sûr, à rejoindre notre environnement.
Commenter  J’apprécie          20
Homo sapiens apparaît à l'évidence placé dans une situation nouvelle sur le plan évolutif : il a tellement modifié son environnement chimique que sa biologie s'en trouve durablement affectée.

Certes, il n'est pas nouveau que l'espèce humaine agisse sur son milieu (...) Sauf que son ampleur est telle que le saut apparaît bel et bien qualitatif.

Le changement environnemental généré par l'homme actuel est en effet si important qu'il devient un facteur à la fois direct et majeur de son propre changement. (...) Dès lors, il ne paraît pas illégitime de parler de rétro-évolution, puisqu'il s'agit d'une évolution en retour.
Elle se traduit de manière souvent négative - obésité, baisse du taux de spermatozoïdes ... et autres dommages collatéraux.
Commenter  J’apprécie          30
Difficile d'imaginer que les grands singes - et donc les animaux - que nous sommes aient pu échapper aux lois fondamentales de l'évolution telles qu'établies au XIXe siècle par Charles Darwin.
En particulier à la sélection naturelle - ce tri, au fil des générations successives, des plus aptes à survivre et à se reproduire.

Un concept trop souvent confondu avec la loi du plus fort : un individu assez costaud pour écarter ses concurrents mais non fertile ne risque pas, en effet, d'avoir une descendance et de transmettre quoi que ce soit aux générations suivantes.

Pour que la sélection naturelle induise l'évolution d'un trait biologique particulier dans une population - la couleur de la peau, par exemple -, il faut que ce trait varie d'un individu à l'autre et que cette variation individuelle soit héritable, mais aussi qu'elle favorise la survie et le succès reproducteur dans le milieu considéré.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : obésitéVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Pas de sciences sans savoir (quiz complètement loufoque)

Présent - 1ère personne du pluriel :

Nous savons.
Nous savonnons (surtout à Marseille).

10 questions
411 lecteurs ont répondu
Thèmes : science , savoir , conjugaison , humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}