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Christiane Besse (Traducteur)
EAN : 9782020372299
384 pages
Seuil (01/04/2005)
3.39/5   136 notes
Résumé :
Armadillo. Un matin d'hiver, Lorimer Black, jeune, beau, sûr de lui ― en apparence ― trouve l'homme avec lequel il avait un banal rendez-vous d'affaires pendu parmi les décombres de son usine.
Une découverte macabre qui n'augure rien de bon. Ce jour-là, en effet, tout va alors basculer dans la vie de Lorimer, et de manière imprévisible. Privé de son emploi, de ses amitiés, de ressources et de sommeil, l'ex-expert en sinistres auprès d'une compagn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La quatrième de couverture ne correspond pas au contenu du livre, tout à fait trompeuse...

Elle nous conte l'histoire d'un homme privé de son emploi et de ses amis suite à la découverte d'un pendu parmi les décombres de son usine , il n'en est rien...

Voilà le lecteur prévenu:

L'auteur dresse le portrait de Lorimer Black, golden boy en proie à d'importants troubles du sommeil pour lesquels il se fait soigner, constamment soucieux d'insécurité matérielle et surtout amoureuse , assumant avec difficulté ses origines , collectionnant les masques anciens ..

Le héros est expert en sinistres auprès d'une compagnie d'assurances .

Sa fonction exacte consiste à revoir systématiquement à la baisse les demandes d'indemnisations des assurés jusqu'a une grosse affaire de fraude qui le dépassera , menaces, agression, intimidations ...
Autant il assumait à chaque fois qu'il empochait les bonus avec un cynisme parfait , un sans gêne et un manque d'éthique absolus le voici démuni et paralysé , en mal de repère face à la malhonnêteté et l'immoralité de son métier, aux stratagèmes véreux ...
N'en disons pas plus....

Armadillo veut dire «  Petit Homme armé . »

L'auteur à l'aide de son écriture simple et élégante, à l'humour tout britannique , un tantinet provocant , grinçant mais ô combien ! agréable, nourrit son roman d'un foisonnement d'histoires au sein d'une Angleterre moderne et cynique ...


J'ai été un peu moins emballée par cet opus, une des rares non lus de William Boyd dont je suis une inconditionnelle depuis « Un anglais sous les tropiques, « Comme neige au soleil », «  L'après - midi bleu «  La vie aux aguets « et Orages ordinaires. » ....Tous dans ma bibliothèque !
Trop lent peut- être !!
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Ami lecteur, permets-moi de commencer cette chronique par un coup de gueule : la 4ème de couverture de l'édition de poche (Points 1998) de ce roman, c'est du n'importe quoi. Nous dire que le héros découvre, un beau matin d'hiver, l'homme avec qui il a rendez-vous pendu dans les ruines de son entreprise, rien à redire. Mais ajouter ensuite que c'est à ce moment-là que « tout va changer dans la vie de Lorimer » puisqu'il perd tout, boulot, argent, amis, sommeil, alors là, non non et re-non, ça ne va pas du tout. Le sommeil, Lorimer l'a perdu depuis belle lurette, les amis, il n'en avait pas vraiment, et je n'ai vu personne de son entourage se détourner de lui. Quant au boulot, source de ses revenus, il ne le perd qu'à la page 322 (sur 367!), alors que le pendu est intervenu (si on peut dire) à la 6ème ligne de la première page, et que quelques semaines passeront entre-temps. Bref, après ce résumé « approximatif » de l'éditeur, on s'attend à lire l'histoire d'un type tombé en disgrâce au premier chapitre, et la façon dont il remonte (ou pas) la pente. Mais en fait, non, on assiste à une lente descente aux enfers (enfin, tout est relatif) de ce héros malgré lui qu'est Lorimer Black et on essaie de repérer les indices annonciateurs du licenciement, évoqué dès la 4ème de couverture. Avouez que ça change un peu la perspective et que ça casse l'effet de surprise. Mais je m'emporte.
« Et l'histoire, dans tout ça ? », me direz-vous. Ah oui, j'oubliais.
Nous avons donc Lorimer Black, golden boy d'une compagnie d'assurances londonienne, expert en règlements de sinistres. Sa fonction consiste à revoir à la baisse les demandes d'indemnisations des assurés sinistrés. Il ne s'encombre guère de morale et d'éthique, et garnit tranquillement son compte en banque grâce aux bonus qu'il empoche à chaque règlement. Jusqu'à la grosse affaire de trop, dans laquelle il flaire l'arnaque d'envergure et se mêle de ce qui ne le regarde pas, risquant ainsi de mettre au jour des malversations qui le dépassent. Intimidations, menaces, agression, voilà notre petit soldat (armadillo = petit homme armé) bien démuni face au cynisme de sa profession. Une faille de plus dans sa propre confiance, dans son armure en carton doré qui, de loin, peut faire illusion, mais qui prend l'eau au moindre nuage noir à l'horizon. Troubles du sommeil, racines familiales embarrassantes, sentiment permanent d'insécurité matérielle et amoureuse sont les autres boulets que traîne Lorimer dans cet hiver londonien gris et glacial.
Avec bienveillance et une certaine tendresse, et surtout un humour au flegme si britannique, William Boyd tire le portrait de ce héros déboussolé en même temps que celui d'une ville en mutation immobilière et d'une époque en mal de repères, soumise à la tyrannie de l'apparence. Ecrit il y a presque 20 ans, ce roman n'a pas pris une ride.
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Encore une fois je n'aurais pas du lire la 4ème de couverture. Je m'attendais à une histoire et j'en ai eu une autre d'où ma note assez moyenne.
C'est un bon roman qui nous parle de l'Angleterre et de sa société, des relation complexes entre les êtres, de la poursuite de l'amour, des peurs, des faux semblants etc.
Une bonne lecture que je vous recommande. Pour ma part ce ne sera pas le dernier livre de Boyd que je lirais c'est sur!
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Armadillo, c'est, en espagnol, le « Petit chevalier » : allusion aux casques de guerriers grecs antiques que collectionne le héros, et aussi à son courage solitaire. Comme la plupart des héros de William Boyd, celui-ci est un homme jeune, intelligent, et brave, confronté à un univers de brutes ou, ici, de voyous dirigeant leurs fraudes depuis leur Club de Mayfair.

Mieux encore, c'est un petit Rom de Transnistrie, dont les parents sont venus de Hongrie en 1956, sur le contingent de réfugiés politiques accueillis par Londres. Elève brillant, il est allé dans un Collège du fin fond du Nord de l'Ecosse. le petit Milrome Blocj est ainsi devenu Lorimer Black, portant parfois le tartan du clan Black Watch. Mais sa famille, qu'il vénère, tient une boîte de mini taxis dans le sud londonien.

Il exerce, pour une compagnie d'assurances, le difficile métier de « loss adjuster », ajusteur de pertes, c'est-à-dire qu'il réduit les demandes d'indemnisation des sinistrés à de modestes proportions. Il gagne de jolis bonus, qui lui ont permis de devenir propriétaire à Pimlico.

Il se débrouille très bien, en baignant dans l'immoralité, jusqu'au jour où il gêne involontairement une grosse opération boursière, où trempent, semble t'il, ses propres patrons. Seul face à l'Establishment, ce sera difficile pour lui, mais passionnant pour le lecteur !

D'autant plus qu'il est tombé amoureux d'une belle actrice, mariée à un jongleur fou de jalousie. Ce roman est un foisonnement d'histoires au ton juste, écrites avec talent. C'est une galerie de portraits de l'Angleterre moderne. Alors, lisez-le !
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J'aime l'écriture de Boyd et je n'ai rien à reprocher à la traduction même si on trouve des mots d'argot qui viennent typiquement de France ( voire même de Paris?). J'embarque avec enthousiasme dans ses histoires aussi invraisemblables soient-elles mais immanquablement, je ressors du roman avec une frustration, celle de n'avoir pas compris tous les tenants et aboutissants de l'intrigue et de m'être laissée entraîner à suivre une tribu de personnages tous plus excentriques que la moyenne mais aussi souvent grossiers et immatures. Bref, l'écriture me plaît, je n'ai rien à redire à la construction mais ce qu'il manque à mon avis à ce roman c'est un fil, un chemin qui nous amène du début à une fin telle qu'on puisse se dire amplement nourri de cette lecture, quelque chose qui donne l'impression que le romancier a pensé à son affaire. Ici, j'ai eu par trop la sensation qu'il s'était lui-même laissé entraîné dans le bal de ses personnages…
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"Le Livre de la Transfiguration"
389, Sérendipité. De Serendip, un nom antique de Ceylan, aujourd'hui le Sri Lanka. Un mot fabriqué par Horace Walpole qui l'inventa sur la base d'un conte populaire dont les héros ne cessaient de découvrir des choses qu'ils ne cherchaient pas. Ergo : sérendipité, le don de faire par hasard des découvertes heureuses.
Alors quel est donc l'opposé de Serendip, une terre du sud, une terre d'épices et de chaleur, de verdure luxuriante et de colibris, baignée par la mer, arrosée de soleil ? Pensez à un autre monde, loin au nord, stérile, pris dans les glaces, un monde de silex et de pierre. Appelez-le Zembla. Ergo : zemblanité, le contraire de sérendipité, le don de faire à dessein des découvertes malheureuses, malchanceuses. Sérendipité et zemblanité : les deux pôles de l'axe autour duquel nous tournons.
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« C’était comme arracher la croûte d’une écorchure: en fait , il voulait des cicatrices , il eût été mal d’essayer d’oublier, de tout effacer .Chaque pénible souvenir qui rôdait ici avait joué son rôle: tout ce qu’il était aujourd’hui était le résultat de la vie qu’il avait menée à l’époque .Il confirmait la justesse de tous les pas accomplis depuis sa fuite en Écosse . »
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La philosophie des assurances selon George Hogg.

C'était là que nous - les experts en sinistre - entrions en scène. Nous avions un rôle vital à jouer : nous étions les personnes qui rappelaient aux autres que rien en ce monde n'est vraiment certain, nous étions l'élément malin, le facteur instable dans l'univers ostensiblement stable des assurances. Je suis assuré, donc je suis au moins en sécurité, aimons-nous penser. Il n'en est rien, disait Hogg, ah ah pas question.
Nous avons un devoir philosophique à accomplir lorsque nous ajustons les pertes.
Quand nous procédons à nos ajustements, nous frustrons et renions toutes les douces promesses des assurances. Nous incarnons à notre modeste manière un des grands principes inflexibles de la vie : rien n'est sûr, rien n'est certain, rien n'est sans risque, rien n'est totalement couvert, rien ne dure toujours.
C'est une noble vocation, disait-il, allez dans le monde et faites votre devoir.
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« Le sommeil est ——d’une certaine manière —— la préparation de la Nature à la Mort, ( une préparation que nous expérimentons chaque nuit .)...
C’est cela la vraie «  Petite Mort », et non pas l’orgasme .
La peur du sommeil égale la peur de la mort, dans un sens très poussé .... »
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-- Allez-vous-en!" lui siffla-t-elle.
Et, quittant l'abri de son arbre, elle traversa à grandes enjambées la rue vers sa maison, sans un regard en arrière.
Jurant, Lorimer remonta à bord de sa voiture et démarra. La colère, la frustration, le désir, l'amertume, l'impuissance se disputèrent la première place dans son esprit jusqu'à ce qu'une note plus neuve et plus sombre l'emporte sur tout le reste : ce qu'il ressentait était proche du désespoir. Flavia Malinverno était entrée dans sa vie et l'avait transformée : il ne pouvait plus la perdre.
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Vidéo de William Boyd
Au sommaire de la Critique, deux livres :
"Drive", recueil de poèmes de Hettie Jones resté jusqu'à présent inédit en France et disponible dans une édition bilingue chez Bruno Doucey (traduction de l'anglais (Etats-Unis) : Florentine Rey et Franck Loiseau).
"Trio", le nouveau roman de William Boyd paru au Seuil et traduit de l'anglais par Isabelle Perrin.
Nos critiques du jour : Marie Sorbier, rédactrice en chef du magazine I/O Gazette et productrice d'Affaire en Cours sur France Culture et Laurent Nunez, écrivain et éditeur.
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Le héros de ce roman est ...........

William Boyd
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