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EAN : 9782226004451
306 pages
Albin Michel (30/11/-1)
3.89/5   27 notes
Résumé :

Collectionneurs de livres introuvables et de documents insolites, traquant dans les archives et les mémoires les faits inexpliqués le plus souvent laissés dans l'ombre par les savants historiens, Guy Breton et Louis Pauwels ont recueilli des années durant les histoires extraordinaires de l'Histoire de France. Les quelque 160 récits réunis en deux volumes dans la présente édition nous invitent à un surprenant vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est au départ une émission radio. Sur France-Inter, entre 1976 et 1977, Louis Pauwels et Guy Breton, avec l'animateur Jacques Pradel, présentèrent, dans le cadre de l'émission "Le temps de vivre" une série de causeries (récit puis discussion) sur l'Histoire de France, et plus particulièrement, sur les histoires étranges, mystérieuses ou inexplicables qui l'ont jalonnée.
Le contenu de ces émissions, vu leur succès, a très vite fait l'objet d'une édition en librairie : près de 16 histoires réparties en 14 thèmes, allant du portrait de "Grandes figures" aux "Contacts avec l'au-delà" en passant "Possession, magie ou sorcellerie" ou encore "Les prodiges de l'esprit" ou "Les Grands mystères" C'est ainsi que nous allons à la rencontre de Nostradamus, de Casanova, de Victor Hugo ou du curé d'Ars, que nous assistons à des faits-divers inexplicables (cf. le sidérant 'étrange concert" mis en citation), que nous participons avec les auteurs à des enquêtes stupéfiantes dans les coulisses des châteaux et des palais, que nous découvrons avec étonnement les possibilités infinies du corps et de l'esprit, etc. etc. le tout dûment attesté, discuté et mis sous les yeux du lecteur avec tous les éléments pour qu'il se fasse son propre jugement.
Chaque récit est suivi d'une discussion, et justifié par la liste des sources que les auteurs ont consultées.
Le nom des auteurs, en soi, est un gage de confiance :
Louis Pauwels (1920-1997), journaliste et écrivain, est l'auteur (avec Jacques Bergier) du Matin des magiciens (1960), qui redonna un nouvel essor aux études occultes et ésotériques, et attira l'attention du grand public sur les phénomènes paranormaux, l'alchimie, les civilisations disparues, les sociétés secrètes, etc.
Guy Breton (1919-2008), journaliste et écrivain, est l'auteur des Histoires d'amour de l'Histoire de France (1950-1965) qui racontent l'Histoire de France par le petit bout de la lorgnette, sur un ton léger, coquin parfois, mais toujours soutenu par une grande érudition et une connaissance historique des dossiers sans faille.
Les amateurs d'Histoire seront donc comblés, surtout s'ils sont également amateurs de mystères, de phénomènes bizarres, de personnages étranges, d'aventures fabuleuses...
Bien que historiquement prouvés (ou justement parce que historiquement prouvés), ces faits vous surprendront, vous laisseront perplexe, et parfois même, quand le mystère est trop grand, vous empêcheront de dormir. Mais la plupart du temps, vous apprendrez quelque chose que vous ignoriez, et vous prendrez du plaisir. N'est-ce pas l'essentiel ?

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Ado, je l'ai emprunté à la bibliothèque et je l'ai littéralement dévoré.
L'histoire de France vue à travers ses énigmes ne m'a pas laissée indifférente. Cela me faisait rêver à l'époque.
J'ai donc bien évidemment lu la suite et j'ai toujours dans ma bibliothèque "le matin des magicien" que je ne déspère pas de lire un jour.
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Surprenant, jamais lassant, ce livre se lit comme un recueil de nouvelles. Chaque chapitre est décomposé en différentes petites histoires. Ce premier tome est ainsi composé de 82 petites histoires très connues comme la légende du comte de Saint Germain ou Nostradamus et ses prédictions et beaucoup d'autres qui m'étaient totalement étrangères. Chaque histoire ne fait jamais guère plus que quelques pages.
Le livre est ainsi décomposé : contacts avec l'au-delà, les grandes figures, possession magie et sorcellerie, visions du futur, les grands bizarres, les prodiges de l'esprit, le corps cet infini. Chaque chapitre commence par une citation célèbre.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
UNE CHATELAINE VENUE DE L'AU-DELA

Cette histoire se passe dans un village de Seine-et-Marne, en 1924. L'abbé Boineau, nouveau curé, vient de s'installer au presbytère. Tout à son emménagement, il n'a pas encore eu le temps d'aller présenter ses devoirs à ses paroissiens. Sa première visite d'usage sera, bien entendu, ainsi que le lui a conseillé son prédécesseur, pour le château où vit le comte de Chalamel. mais des soucis domestiques lui font remettre cette sainte corvée de jour en jour.
Or, un après-midi, alors qu'il procède au classement de sa bibliothèque, on frappe à la porte. Il va ouvrir et se trouve face à une vieille da me qui lui dit:
- Vous êtes je pense, notre nouveau curé ?
- Oui, madame.
- Je suis Mme de Chalamel
Le jeune curé fait entrer la châtelaine, lui donne le meilleur fauteuil et lui dit à quel point il est confus de n'être pas encore allé se présenter au château.
- C'est sans importance, dit Mme de Chalamel.
Et elle ajoute :
- Je viens vous voir pour vous demander un service, monsieur le curé... Un grand service... Quand vous nous ferez le plaisir de venir à la maison, vous connaîtrez mon fils Emmanuel. C'est un grand garçon de vingt-huit ans, très pieux, très sympathique, qui vous plaira certainement... Il a une seule passion : les chevaux. Il est fou d'équitation comme l'était son père. Et cela m'inquiète, car, vous l'ignorez peut-être, mais c'est un sport dangereux.... très dangereux... Or, j'ai beau le mettre en garde, il ne m'écoute pas. C'est pourquoi je viens vous voir, monsieur le curé.
L'abbé Boineau s'agite sur sa chaise.
- Mais , madame, je ne vois vraiment pas ce que je puis faire...
- C'est bien simple : je vous ai dit qu'Emmanuel était très pieux. Je pense que si vous, monsieur le curé, lui demandiez de ne plus monter à cheval, , il vous écouterait... Vous auriez certainement beaucoup plus de poids que moi...
- Mon Dieu, madame, je ne sais si je saurais...
- Mais si, mais si. Voulez-vous me faire plaisir et lui en parler ?
- Eh bien soit ! Quand j'irai au château, la semaine prochaine...
Mme de Chalamel interrompt l'abbé Boineau
- Non, pas la semaine prochaine, monsieur le curé. Aujourd'hui même, si vous le voulez bien, Car mon fils doit faire demain, une grande promenade à cheval, et nous devons l'en empêcher.
- Je veux bien, madame, dit le curé, mais ma demande ne va-t-elle pas lui sembler bizarre ?... Surtout le jour où je le verrai pour la première fois... Peut-être aurais-je plus d'influence quand je le connaîtrai mieux...
- Je vous demande, monsieur le curé, d'y aller aujourd'hui.
- Vous pensez vraiment qu'il risque d'avoir un accident ?
- Je ne le pense pas, monsieur le curé... je le sais.
Et Mme de Chalamel regarde l'abbé Boineau d'une façon si étrange que le pauvre prêtre se sent mal à l'aise.
- Vous voulez dire que vous avez un pressentiment ?
- Non, monsieur le curé. Je sais qu'il aura un accident. Alors, je vous en supplie, allez le voir dès cet après-midi. Et empêchez-le de monter demain.
La châtelaine paraît tellement bouleversée que le curé, troublé, promet.
- Merci, monsieur le curé !
Mme de Chalamel se lève et prend congé.
L'après-midi, l'abbé Boineau se rend au château et demande à voir le jeune comte. Un grand garçon sympathique est bientôt devant lui. Le nouveau curé se présente, accepte un doigt de porto, et les deux hommes parlent longuement et de la région.
- Je crois que vous êtes un grand sportif, dit l'abbé Boineau. Je me suis dire que vous étiez féru d'équitation...
- C'est vrai !
- Très beau sport, mais dangereux...
- Pas quand on connaît les chevaux et quand on monte, comme moi, depuis l'âge de cinq ans !
Le curé est très embarrassé :
- Sans doute, sans doute, dit-il; mais on est toujours à la merci d'un accident... Or la vie est un bien précieux que Dieu nous a donné, confié ! Et nous devons - c'est un devoir - nous "devons" en prendre grand soin... ne pas l'exposer inutilement...
Le jeune comte considère l'abbé Boineau avec un sourire amusé.
- Monsieur le curé, vous aurez du mal à me convaincre. Je dois, demain, faire à cheval une visite de nos fermes et je ne crois pas que cette promenade constitue une offense à dieu...
L'abbé Boineau pense qu'il s'y est mal pris.
- Ecoutez, dit-il. Je ne devrais pas vous le dire, mais je suis chargé d'une mission... J'ai promis de venir vous demander de ne pas faire cette promenade... Oui, j'ai promis à quelqu'un que vous aimez beaucoup... et qui tremble de vous voir monter à cheval...
- Quelqu'un ? Mais qui ?
- Là encore, je ne devrais pas vous le dire... Il s'agit de Mme votre mère... Elle est venue me voir ce matin, follement inquiète...
Emmanuel de Chalamel blêmit.
- Ma mère ? Mais enfin, elle est morte, monsieur le curé.
- Morte ?!
- Oui, il y a trois ans.
- Mais je l'ai reçue ce matin au presbytère; elle m'a supplié de venir vous demander de ne plus monter à cheval...
- Monsieur le curé, vous avez été victime d'une affreuse, d'une immonde plaisanterie... Et croyez-moi, je saurai qui s'en est rendu coupable... Comment était la femme que vous avez reçue ?
- Petite, maigre, avec des lunettes et un chapeau blanc, une robe bleue, je crois...
- Ainsi on est allé jusqu'à habiller quelqu'un de vêtements semblables à ceux que portaient ma mère !... C'est odieux !
- Elle avait aussi l'insigne de l'Union des Femmes Françaises...
- Même ce détail : Ils n'ont rien oublié !
- Mais pourquoi cette sinistre plaisanterie ?
- Je ne sais pas, monsieur le curé, mais croyez bien que je le saurai !
L'abbé Boineau, fortement troublé, regagna son presbytère.
Et le lendemain, Emmanuel de Chalamel partit faire sa promenade équestre.
C'est en fin d'après-midi que l'on apprit dans le village que, son cheval s'étant emballé, Emmanuel de Chalamel s'était fracassé le crâne sur un tronc d'arbre.
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L’étrange concert

Nous sommes à Paris le 2 juin 1925, il est 10 heures du matin. Un étudiant en médecine de 24 ans, Jean Romier, est assis sur un banc dans le jardin du Luxembourg quand un vieillard, vêtu d’ une vieille redingote, engage la conversation. Les deux hommes viennent, par hasard, à s’ entretenir de musique et le vieillard se révèle un passionné de Mozart. L’ étudiant lui explique que les places de concert sont chères quand le vieillard lui propose, après avoir sympathisé, de venir écouter chez lui le petit orchestre de musique de chambre qu’il a créé avec des amis et de la famille. Jean Romier accepte avec joie la proposition d’ Alphonse Berruyer et ils se donnent rendez-vous le vendredi suivant rue de Vaugirard, au troisième étage gauche. Quelques jours passent et Jean Romier sonne à l’ adresse indiquée, Alphonse vient lui-même lui ouvrir. Il l’ invite à entrer et le présente à toute la famille.
-“Voici mon petit fils André qui se prépare à entrer à l’ Ecole Navale. Voici mon autre petit fils Marcel, qui fait son droit. Et mon neveu, qui va entrer dans les ordres…”
Tout le monde se montre souriant et chaleureux, pourtant l’ étudiant éprouve une curieuse impression. L’ éclairage est au gaz, l’ appartement vieillot et le style rococo. De plus la famille Berruyer est habillée d’ une façon étrangement démodée. Ces gens charmants lui semblent appartenir à une autre époque.
Le concert a lieu, ces amateurs jouent admirablement et Jean Romier se délecte en écoutant Mozart. Au bout d’ un moment, Jean s’ aperçoit qu’il est minuit passé et il se retire. Il est à peine dans la rue qu'il veut allumer une cigarette et s’ aperçoit qu’il a oublié son briquet chez ses nouveaux amis. Aussitôt, il regrimpe les trois étages et sonne. Pas de réponse. Il sonne toujours sans plus de résultat et s’ étonne :
- “Il est impossible qu’ils soient déjà couchés !”
Alarmé le voisin de palier, en pyjama, crie :
-“Alors c’ est bientôt fini ce boucan ? que faites-vous là ? Qui demandez-vous ?”
-“ Je sonne chez les Berruyer” répond Jean.
L’ autre explose et lui rétorque que Monsieur Berruyer est mort depuis bientôt vingt ans et que cet appartement est vide. Le jeune homme surpris lui répond :
-“Mais c’ est impossible, j’ y ai passé la soirée !”
Le voisin lui répète qu’ il n’ y a personne et se met à hurler :
- “Au voleur, au voleur !!!”
Avec tout ce remue-ménage le concierge se réveille, accourt et demande des explications. Le locataire, qui a ameuté l’ immeuble, explique qu’il vient de mettre la main sur un cambrioleur et tout le monde se rend au commissariat. Là, Jean Romier affirme qu’il n’ est pas un voyou, qu’il est étudiant en médecine et que son père est lui même médecin. On appelle donc le docteur Romier qui s’ étonne d’ apprendre que son fils se trouve dans un poste de Police :
-“Je sais qu’il devait aller entendre hier soir un concert d’ amateurs rue de Vaugirard et je ne comprends pas votre histoire d’ appartement vide. J’ arrive de suite…”
En attendant, Jean raconte toute sa soirée au commissaire. Le concierge intervient et apprend au policier que le logis appartient aujourd’hui à l’ arrière-arrière-petit-fils, monsieur Mauger et donne ses coordonnées téléphoniques. Le lendemain matin, le commissaire parvient à joindre monsieur Mauger, lui explique rapidement la situation et lui donne rendez-vous rue Vaugirard. Une demi-heure après, tout le monde est là, réunis sur le palier, quand Jean Romier commence à décrire avec précision le mobilier ainsi que les bibelots et tableaux qui se trouvent derrière cette porte. Le propriétaire ouvre et l’ étudiant est saisi : cet endroit si vivant la veille est, ce matin, glacial, couvert de poussière et sent le moisi. Soudain, Jean aperçoit plusieurs portraits au mur et cite devant les témoins les noms des personnages représentés ainsi que la nature de leurs études . Monsieur Mauger pâlît, considère le jeune homme avec stupeur, et en effet, confirme que le futur élève de l’ école navale était mort amiral, que celui qui faisait son droit était devenu avocat et que le futur séminariste était mort missionnaire en Afrique. Puis il se met à trembler et se souvient maintenant que son grand père lui avait parlé de concerts organisés ici par son grand-père Alphonse Berruyer.
Une émotion oppressante gagne tout le groupe quand Jean, figé, découvre son briquet déposé sur un guéridon couvert de poussière….
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Eh bien, voilà dit l'artilleur. Cela va vous paraître incroyable, mais c'est pourtant la vérité. Hier, au moment de l'attaque, je me trouvais sur la colline avec une batterie. Notre tir n'était ni assez rapide, ni assez nourri pour arrêter les Allemands et leur progression nous angoissait. A certain moment, nous avons vu un régiment de uhlans monter à l'assaut et il allait foncer sur nous lorsque, soudain, un nuage lumineux apparut entre eux et nous. Nous regardions, stupéfaits. Puis la lumière s'atténua, le nuage se dilua dans l'air, et, à sa place, il y avait... Une chose stupéfiante... Je vous demande de me croire, n'est-ce pas... Il y avait un guerrier en armure sur un cheval blanc...
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Certains individus semblent ne pas être tout à fait de ce monde. Faute de pouvoir les classer dans une catégorie précise, on les appelle des excentriques, des pêcheurs de lune ou des poursuiveurs de chimères. Ils sont parfois doués de pouvoirs étranges et on les dit un peu visionnaires, un peu thaumaturges, un peu prophètes. Certains déclenchent les forces du mal, d'autres troublent les esprits, d'autres encore paraissent venue sur terre pour nous révéler quelques-uns des secrets de l'univers. Qui nous dira d'où viennent ces grands bizarres et par qui ils nous sont envoyés? Maurice Maeterlinck.
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Figées sur leurs bancs, elles remarquent avec une stupeur accrue que, si les deux personnese qui écrivent au tableau se ressemblent exactement et font les mêmes gestes, seule la véritable Émilie Sagée, un morceau de craie à la main, écrit effectivement. Son double, la main vide, se contente d'imiter les mouvements qu'elle fait en traçant les mots.
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