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EAN : 9782070786985
224 pages
Gallimard (01/09/2011)
3.76/5   31 notes
Résumé :
Dans ce sixième volume des aventures de R&B, Brant se retrouve à pourchasser un serial killer bien décidé à tuer toutes les personnes mal élevées… Dieu sait qu’à Londres la tâche est aisée ! L’homme sera finalement trahi par sa petite amie, une prostituée notoire. Il finira par s’échapper dans le Montana, aux États-Unis, effrayé par Brant qui lui a fait comprendre qu’il le liquiderait bien volontiers dans une ruelle sombre… En fait, notre flic psychopathe a d’autres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Toujours réjouissant de se plonger dans un livre de Ken Bruen et particulièrement lorsqu'il remet le couvert avec la série Roberts & Brant (R&B, ça ne s'invente pas !). C'est comme de recevoir une bonne beigne en pleine gueule après s'être enfilé un bon whisky bien tassé dont la brûlure vous arrache les tripes. Ca vous secoue.

Avec Calibre, Ken Bruen ne déroge pas à la règle en mettant en scène un serial-killer fan de Jim Thompson et particulièrement de son livre le Démon dans la Peau. L'homme a décidé de trucider toutes les personnes mal élevées qu'il croise sur son chemin. Et à Londres, ce n'est pas le boulot qui manque. L'inspecteur Roberts, flic gay en plein ascension, accompagné du sergent Brandt, un des flics le plus tordu du sud-ouest de Londres (et peut-être même d'Angleterre) sont chargés de l'affaire depuis que le tueur s'est décidé à relater ses « leçons de politesse » à la presse et à la police. Une grave erreur quand l'on sait que d'avoir le sergent Brant sur le dos équivaut à se coltiner la peste et le choléra réunis. Encore un truand qui va l'apprendre à ses dépends.

Vous voulez une intrigue linéaire, logique, bourrée de rebondissements ! Passez votre chemin ! Avec Ken Bruen, on lit du pulp à l'état pur. Dialogues ciselés, flics déjantés et truands pittoresques. Vous voulez une description des quartiers populaires de Londres ! Payez-vous un guide et prenez un billet d'avion. Pour ce genre de littérature, on passe à l'essentiel, avec des scènes rapides et condensées. Et si vous voulez de la morale, vous la trouverez sûrement au fond de la cuvette des toilettes d'un des pubs favoris que fréquente le sergent Brant.

Dans ce nouvel opus de la série R&B, une pluie d'hommages pour Jim Thompson, Charles Willeford, Nick Tosh, Chandler et bien d'autres encore. le livre est également bourré de référence aux histoire d'Ed McBain et à son personnage fétiche du 87ème district : Steve Carella. Il faudra bien un jour que Ken Bruen se détache un peu de tout cela car ses personnages et ses romans n'ont rien à envier à ces grands auteurs. Ken Bruen est un écrivain de talent qui est encore bien trop méconnu en Suisse. Gageons que cela ne durera pas !

Savourez ce récit complètement barré avec des histoires secondaires hautes en couleur qui donnent encore plus de sel à l'ensemble du roman. Un souffle d'animalité, de nervosité et d'irrévérence pour Calibre, à l'image de la chanson la plus célèbres des Clash : London Calling.
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Calibre est le sixième roman de la série R&B, ni irish whisky ni genre musical, R et B sont les initiales des deux personnages principaux de cette suite, à savoir Roberts et Brant, deux flics d'un commissariat du sud-est de Londres. Et dans ce Calibre tout est déjanté : les flics sont déjantés, l'écriture est déjantée, l'enquête est déjantée, l'assassin est déjanté. Et la lectrice, votre servante, à la fin de l'épilogue complètement déjantée aussi. Tant et si bien que j'ai fébrilement cherché à la bibliothèque municipale un autre opus de R&B. Je n'en ai pas trouvé. En manque, j'ai couru chez mon libraire favori. Rien non plus sur ses rayonnages. Quand faut commander, faut commander…
Imaginez un assassin qui cherche à envoyer dans l'autre monde les gens mal élevés qu'il rencontre et vous aurez l'intrigue.
Ce livre est un bijou. Un clin d'oeil magnifique au roman noir. Un éblouissant hommage au Démon dans ma peau de Jim Thompson.
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Voilà peut-être la première fois que la saga R & B me déçoit un peu. Je trouve qu'on est dans une sorte d'épisode de transition où l'on prend des nouvelles du commissariat mais qu'il manque un certain souffle à leurs déconvenues respectives.

Car oui, leur destin à chacun vire toujours vers le funeste. Bruen ne change en rien sa recette. Les thèmes qui prédominent sont la lâcheté, l'insubordination et le mauvais goût !

Même l'enquête principale qui avait du potentiel (un tueur qui assassine les gens malpolis !) ne trouve pas vraiment sa résolution.

En tout cas cela se lit comme du petit lait (caillé, lol!) et l'aventure contée recèle quand même les velléités du Sergent Brant à tenter sa chance (à sa façon hein !) dans le milieu littéraire. Calibre représente le titre de sa future oeuvre même s'il n'arrive pas, tout au long du livre, à finir le premier paragraphe….

Ber
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Pas de Jack Taylor cette fois mais les enquêteurs Roberts et Brant ( R&B pour les intimes). Il s'agit du 6ème volet de la série.
Même si on sent nettement que les personnages sont récurrents, qu'ils ont pas mal bourlingué avant, on peut lire cet opus indépendamment des autres.

Ici, comme souvent chez Bruen, l'enquête n'est qu'un prétexte.
Ce qui compte, c'est la vie du commissariat et des personnages qui l'animent.
Le personnage le plus important - le plus remarquable! - est Brant
"Brant était un porc et faisait tout pour."
Grossier, sans gêne, magouilleur qui pourrait être détestable mais qui est au final fort attachant - car bien plus futé qu'il en a l'air. En plus il est fan de polars, d'Ed Mc Bain en particulier donc le lecteur amateur de littérature policière s'identifie forcément
Mais il y a aussi Trévor, le flic homo, raillé pour ses préférences.
Falls, mise au placard pour avoir merdé dans son enquête précédente et qui tente de revenir dans les rangs.
Roberts et son costard tout naze...
le gros point fort de Bruen: savoir camper des personnages (des durs de dur) et une ambiance en très peu de mots. Concis mais terriblement efficace.
Derrière un style très familier se cache beaucoup de finesse. Car il en faut pour raconter aussi précisément la vie de 5 ou 6 personnages en 200 pages et mener en même temps une intrigue policière.
Je comprends qu'on n'apprécie pas Bruen car c'est un auteur assez "pointu". Il a un style bien à lui, un peu bourru; il écrit du roman noir sans prétention mais bourré de petites piques humoristiques, de références littéraires et musicales "pointues" aussi; pour les amateurs de romans noirs, de rock et d'ambiance pub anglais, c'est une référence indispensable!
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Je l'ai dit à plusieurs reprises : je n'aime pas ces romans dans lequel un tueur en série prend la parole et nous raconte ses méfaits. Là, je dois dire, je suis bluffé, car son immoralité, son sans-gêne, ses goûts littéraires le rapprochent dangereusement de Brant. Ne serait-il pas le mieux placé pour le traquer, l'arrêter, et plus si affinité ?
S'il ‘y avait que le journal de notre criminel, ce serait trop simple, il y a aussi le point de vue de ses proches – et tout l'intérêt est que le décalage n'est pas si grand que cela entre la manière dont les autres le voient et l'image qu'il souhaite donner.
Autre point fort : Ken Bruen joue avec les codes de la traque du tueur en série, jusque dans la manière dont son identité est découverte. Quant au dénouement, il est toujours aussi immoral.
Pour terminer, je reviendrai sur le cas McDonald. D'abord promu à un brillant avenir dans les premiers tomes, il est ici dans une très mauvaise passe. le dénouement lui offre tout de même une chance de … devenir le nouveau Brant, ou du moins, de susciter son admiration. Autant vous dire que ce n'est pas ainsi que l'on fait carrière. C'est même plutôt ainsi qu'on la flanque par terre.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Incipit

« Merde en branche. Faut reconnaître, mec, que ces foutus Amerloques ont des expressions géniales. J’adore leur façon de jurer.
J’ai tué pour la première fois mardi dernier. Je n’arrive pas à croire que ça ait été aussi facile. Des remords ? Pas la queue d’un. Je regrette seulement de ne pas avoir commencé plus tôt.
J’ai quarante-quatre ans et je suppose que je suis ce que l’on appelle un type qui a mis du temps à trouver sa voie. Long à la détente, comme disent les Amerloques. J’aurais pu buter des cons depuis trente ans et qu’est-ce que je faisais ?
Je travaillais.
Un zombie.
Je crois que c’est Bob Geldof qui a dit que c’était la plus grande escroquerie. J’écoute I Don’t Like Mondays des Boomtown Rats et c’est exactement ce qu’il me faut. Ils ont tout pigé. La puce en silicone que j’ai dans le crâne a cramé.
Elle a mis le temps. »
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Brant était un porc et faisait tout pour. Il était robuste, avait un visage irlandais sombre qui semblait moins habité qu'âprement défendu. Il portait un costume très luxueux qui soufflait : "Grosse galette."
Il trempait dans de nombreuses embrouilles, toutes illégales, qui lui permettait de vivre sur un pied incompatible avec sa qualité de sergent de la police du sud-est de Londres. Les pontes savaient qu'il était pourri, et il savait qu'ils le savaient, mais les preuves demeuraient insaisissables.
Le superintendant Brown tentait depuis des années de le débarquer.
En vain.
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― Quand on met quelqu'un sous pression comme il faut, il se passe des choses. Toujours.
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Brant se retourna dans son lit et fixa la chevelure ébouriffée de Linda Gillingham-Bowl. Merde, elle faisait vieux. Mais quelle nuit : elle l'avait biasé en long, en large et en travers. Et elle en avait redemandé. Il avait fini par rugir :
- C'est bon, je signe.
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Une erreur qu'on répète n'est pas une erreur, c'est un échec.
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Videos de Ken Bruen (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ken Bruen
Bande-annonce en VF de Blitz (2011), réalisé par Elliott Lester, d'après le roman R&B Blitz de Ken Bruen.
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