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EAN : 9782228911061
608 pages
Payot et Rivages (07/05/2014)
4/5   131 notes
Résumé :
Ayant découvert que ce qui s'était passé dans le monde depuis deux siècles s'était retrouvé sous forme d'objets et de rituels quotidiens dans notre intérieur, le plus drôle des écrivains voyageurs américains fait le tour de sa maison pour nous raconter cette grande aventure du génie humain - de l'invention de la tapette à souris à la conception de la tour Eiffel, de la saga des acariens à celle des milliardaires. Une histoire de l'envers du décor.
Que lire après Une histoire du monde sans sortir de chez moiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Le plus anglais des américains réussit le pari difficile s'il en est, de nous amuser en nous instruisant. Au départ le procédé semble un peu abscons voire inutile. En visitant se propre demeure, un vieux presbytère du milieu du XIXe siècle, Bill Bryson s'inspire de chaque pièce pour nous raconter par le menu, l'histoire des modes de vie et de la vie quotidienne de ces trois cents dernières années. L'architecture, la décoration intérieure, la nourriture, les loisirs, le jardinage, la médecine, la place de la femme … n'en jetez plus. Tout ce qui a évolué dans la vie d'un anglais (surtout) et d'un américain (un peu) est passé au crible de l'immense érudition de l'auteur et surtout de son incroyable humour. le mélange des deux est jouissif. Des anecdotes en pagaille et à profusion sur la vie, souvent totalement extravagante, des nobles, des artistes connus et surtout inconnus mais néanmoins talentueux, des vicaires de paroisse qui ont transformé sans le savoir la vie des campagnes anglaises, des inventeurs de génie maudits ou bénis des dieux !
Le (petit) défaut de l'ouvrage est qu'il est centré presque qu'exclusivement sur les anglo saxons et que, si certaines anecdotes restent savoureuses grâce au talent indéniable de l'auteur et sa façon bien a lui de présenter une anecdotes, certains comportements ou modes de pensés nous sembles tout de même très exotiques.
Les passages qui expliquent comment on vivait avant l'arrivée de l'électricité sont admirables de drôlerie et de justesse. Ces lampes puantes, cette obscurité qui dictait la vie quotidienne, ces repas monotones et souvent froid (surtout pour les riches). Ce livre est à offrir et à faire lire aux grands adeptes du c'était mieux avant.
Pour tous ceux qui aime l'histoire avec un petit h, celle sociale, scientifique, celle des anecdotes et qui ne la prenne pas non plus trop au sérieux. Ce livre et cet auteur sont faits pour vous.
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Bill Bryson est parti de la présentation du vieux presbytère anglais dans lequel il habite pour nous parler de nos maisons et de tout ce qui a un rapport avec nos habitations.
Dans cet essai de belle envergure, nous allons aussi bien apprendre des choses à chaque page que beaucoup rire.
Le livre est dense et est agencé selon les pièces de la maison : le salon, la cuisine, la salle à manger, le bureau, la salle de bain, la chambre, la cave ou même le grenier…
On apprendra tout ce qu'il y a à savoir sur l'évolution des habitations, sur les inventions qui ont bouleversé nos vies quotidiennes, sur l'histoire de l'architecture ou celle des matériaux de construction, en passant pas le descriptif minutieux de la journée d'un domestique à l'époque victorienne…
Bill Bryson nous raconte aussi avec moult anecdotes l'évolution des maladies, l'histoire des meubles ou des vêtements, il nous présentera des hommes que la postérité à gardé en mémoire ou non, qu'ils soient inventeurs, architectes, médecins, jardiniers ou hommes politiques…
Par exemple, saviez-vous qu'à une certaine époque, les peintures murales avaient de grandes chances de vous empoisonner car elles contenaient du plomb et que le papier peint contenait quant à lui de l'arsenic ?
Nous apprenons aussi que certains avaient un tel goût pour l'extravagance qu'ils mangeaient systématiquement froid à tous les repas, non par choix, mais parce que la cuisine et la salle à manger de leur demeure étaient espacées de 200 mètres, soit la longueur de deux terrains de foot !
Cet ouvrage est foisonnant de détails historiques passionnants, souvent étonnants ou insolites, mais toujours véridiques.



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Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce livre porte bien son titre : il s'agit effectivement de l'Histoire du monde à partir de la visite des pièces de la maison de l'auteur, ancienne demeure de pasteur. Histoire de la vie quotidienne, plutôt, mais aussi des inventions majeures qui font de notre quotidien ce qu'il est, et explications de l'origine de ce qui nous entoure : vêtements, architecture, nourriture, mais aussi histoire des maladies, des congés, des énergies fossiles, du téléphone, que sais-je encore...
Sous des airs de joyeux fourre-tout, cet essai qui se lit véritablement comme un roman recèle des pépites. C'est drôle (plein d'ironie, comme dans l'excellent "Promenons-nous dans les bois" du même auteur), intelligent (quelles recherches et quelle érudition, sans prétention en plus !), passionnant et rafraîchissant. Seul bémol : l'histoire est centrée sur la Grande-Bretagne, forcément quand on est français on est parfois un peu frustré.
J'avoue ne pas l'voir lu d'une traite mais par petits morceaux quand le coeur m'en disait, et ce fut un vrai plaisir !
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En 2003, Bill Bryson s'est installé avec sa famille dans un vieux presbytère du Norfolk. L'auteur utilise sa maison, qu'il nous fait visiter pièce par pièce, pour nous raconter des moments d'une histoire de l'architecture, des sciences, etc., mais surtout une histoire sociale. Dire que c'est une histoire du monde me semble quand même très exagéré : il est essentiellement question de l'Angleterre et des États-Unis, même si, parfois, on fait une incursion dans d'autres pays.

L'année de construction du presbytère (1851) est pour Bill Bryson l'occasion de nous présenter l'aventure du Crystal Palace ainsi que certaines innovations ou ratages spectaculaires que l'on doit à de plus ou moins talentueux architectes… ou à un jardinier ! Nous passerons ensuite en revue toutes les pièces de la maison, du hall au grenier, et chacune d'entre elles servira de prétexte à raconter avec beaucoup d'humour nombre d'anecdotes amusantes ou dramatiques, dont le rapport avec la pièce visitée n'est pas toujours d'une évidence absolue... Il n'est bien sûr pas question d'énumérer les thèmes chapitre par chapitre. Je voudrais pourtant signaler quelques sujets qui m'ont particulièrement intéressée, étonnée ou troublée. La vie des domestiques dans l'Angleterre du XVIIIe et du XIXe siècle est particulièrement révoltante. Évidemment, on sait déjà qu'ils étaient mal payés, qu'ils n'avaient à peu près pas de congés et qu'ils trimaient du soir au matin. J'avoue que, pour ma part, je ne m'étais jamais attardée sur quantité de détails pratiques qui faisaient de la vie de ces serviteurs un enfer. Ce sont aussi les détails pratiques qui rendent si intéressant un chapitre qui ne traite pas d'une pièce. Intitulé « le tableau électrique », il raconte l'histoire de l'arrivée de l'électricité dans les rues et dans les maisons, mais il s'attarde aussi sur la vie d'avant, celle qui se déroulait à la faible lueur des chandelles ou bougies, ou à la pauvre lumière de lampes puantes ; il faut aussi imaginer les dangers que de tels moyens d'éclairage représentent. Ailleurs, l'auteur laisse libre court à son ironie pour nous raconter que les mariages entre riches héritières américaines et rejetons d'une prestigieuse, mais impécunieuse, noblesse anglaise étaient devenus fréquents à la fin du XIXe et même au début du XXe siècle. Ajoutons que j'ai terminé ce livre allongée dans mon lit, en mesurant sans doute pour la première fois son grand confort et en réalisant les incroyables progrès techniques qu'il a subis…

Comme dans L'Été où tout arriva que j'avais bien aimé aussi, Bill Bryson retient son lecteur grâce à une multitude d'anecdotes qui touchent la plupart de temps, dans le cas de ce livre, à la vie quotidienne, à l'histoire de l'habitat, de l'habillement, etc. Il prend, avec d'autres, le contrepied des thèses de Philippe Ariès sur la façon dont on considérait les enfants sous l'Ancien Régime, et il cite à plusieurs reprises un auteur dont j'avais adoré les livres lus à leur sortie (soupir) : Daniel Boorstin qui a publié chez Seghers en 1986 Les Découvreurs et Les Créateurs en 1994, dont certains sujets rejoignent ou recoupent ceux de Bill Bryson. Encore une fois, un gros bouquin suffisamment bien construit pour pouvoir se lire facilement et parallèlement à autre chose, sans en perdre le fil. Une chose est sûre : personne, après avoir lu ce livre, ne peut plus dire : « C'était mieux avant » !
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Encore une somme du pétulant Bill Bryson.
En parcourant les pièces de son antique maison en Angleterre ,l intarissable Bill nous parle de tout ce qui a rapport avec l économie domestique
Intéressant chapitres sur les « gens de maison » serviteurs travaillant souvent plus de 12 heures par jour ‘(monter les brocs d eau chaude sur plusieurs étages à pied pour le baignoire des maîtres pour les redescendre ensuite (inutile de dire qu ils n avaient nul besoin de fréquenter une salle de sport ou de faire du jogging en fin de journeé!) levés à l aurore ,couchés tard après avoir nettoyé la cuisine ,la salle à manger etc .;;certains maîtres ne levaient même pas le petit doigt pour étaler la pâte dentifrice sur la brosse (comme le roi d Angleterre )
Un esclavage qui ne disait pas son nom ,ils n étaient certes pas battus mais humiliés ,oui,violés parfois ,méprisés toujours .(payés chichement -tout de même -ils recevaient des « gages »)
Autre chapitre parmi d'autres sur le clergé de campagne ,les maisons les plus grandes et les plus folles ... le tout dans la perfide Albion
Pour les amateurs de laBRIT astmosphère et culture
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critiques presse (2)
LeSoir
15 juillet 2014
«Une histoire du monde sans sortir de chez moi», de Bill Bryson, est une encyclopédie vivante.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Bibliobs
26 juin 2014
De l'office au grenier, du couloir au cellier, ce récit de voyage en chambre est un petit régal.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Être humilié avec désinvolture faisait partie de la vie des domestiques. Il arrivait notamment qu'on les oblige à changer de patronyme pour que, par exemple, le deuxième valet de la maison s'appelle toujours Johnson. Cela épargnait à la famille l’ennui d'avoir à apprendre un nouveau nom chaque fois qu'un employé prenait sa retraite ou tombait sous les roues d'une voiture. Le problème du majordome était particulièrement délicat. Il était censé avoir le maintien et le comportement d'un gentleman, et s'habiller en conséquence, mais on exigeait souvent de lui qu'il commette une maladresse vestimentaire intentionnelle, par exemple qu'il porte un pantalon non assorti à la veste, afin que son infériorité saute immédiatement aux yeux.
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Rien peut-être, n'illustre mieux la distance qui nous sépare du passé que l'inefficacité ahurissante des traitements d'autrefois-sans compter que beaucoup étaient bigrement déplaisants. Comme les médecins étaient complètement perdus face à la plupart des maladies, leur remède étaient souvent pire que le mal. Par bien des aspects, les gens qui avaient le plus de chance étaient ceux qui souffraient chez eux et guérissaient sans intervention médicale.
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Afin que les pauvres ne vissent jamais leur paresse récompensée, on s'arrangea pour que les nouvelles workhouses fussent le plus strictes et le plus sinistres possible. On sépara les maris de leurs femmes, les enfants de leurs parents. Certaines maisons obligeaient leur pensionnaires à porter des uniformes semblables à ceux des prisonniers. La nourriture y était mauvaise à dessin. (« En aucun cas le régime alimentaire ne doit surpasser ni égaler l'ordinaire des classes laborieuses du voisinage », avait décrété la commission.) Il y était interdit de parler au réfectoire ou pendant le travail. Tout espoir de bonheur y était impitoyablement étouffé dans l’œuf. (p. 550)
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Au cours de l'histoire, celles-ci {les toilettes} n'ont pas toujours été des lieux privés, tant s'en faut. Les Romains, en particulier, combinaient volontiers évacuation et conversation. Leurs latrines publiques comportaient d'ordinaire une vingtaine de sièges très proches les uns des autres, et ils les utilisaient avec aussi peu d'embarras que nous autres prenons le bus.
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De toutes façon, le christianisme a toujours été curieusement mal à l'aise avec la propreté, et la tradition a très tôt assimilé sainteté et saleté. Quand Saint Thomas Becket rendit l'âme en 1170, ceux qui firent sa toilette notèrent en termes approbateurs que ses sous-vêtements «grouillaient de vermine». Au Moyen Age, faire le vœu de ne jamais se laver était un moyen quasi infaillible de s'assurer une gloire éternelle . Beaucoup de gens, par exemple, faisaient à pied le pèlerinage d'Angleterre en Terre sainte, mais un certain moine Godric, qui l'effectua sans se débarbouiller une seule fois, ne pouvait que devenir saint Godric- c'était couru d'avance.
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Vidéo de Bill Bryson
Bande annonce du film RANDONNEURS AMATEURS (A Walk in the Woods), adaptation du livre de Bill Bryson.
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