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EAN : 9782207503850
345 pages
Denoël (09/09/1992)
3.76/5   74 notes
Résumé :
Pour s'approprier le trône du royaume de Burland, Palicrovol a tué le tyran Nasilee et épousé sa fille en la violant publiquement sur la statue du grand Cerf, le dieu enchaîné aux racines du monde.
Mais il a commis l'erreur d'épargner la vie de la princesse et de la confier à la garde d'un magicien qui, imprudent à son tour, laisse traîner ses grimoires... Devenue la reine de Beauté grâce à une magie sanglante, la jeune femme exercera sur son violeur une terr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il me restait un agréable ressenti de ma première lecture de ce roman, mais j'avais oublié à quel point il est extraordinaire.

Un récit âpre et sans beaucoup d'espoir, malgré le titre. Un récit à la narration parfois biblique. Un récit qui aurait donné des leçons de tragédie à Shakespeare, qui désespère comme le Montserrat d'Emmanuel Roblès.
Tous les acteurs paient un prix, qu'ils soient hommes, mages ou dieux ; rien n'est gratuit, comme souvent chez Orson Scott Card pour qui la notion de sacrifice pour l'obtention de ce que l'on désire est essentielle. Les relations filiales et la fratrie sont aussi un ressort essentiel ; encore un des fondamentaux de l'auteur. Mais ici, l'auteur lâche la violence des actes tels que le viol.

Tout est centré sur la capitale du royaume, Inwit, anciennement Espoir-du-Cerf, une ville à la fois magnifique et crasse qui a sa place auprès de Lankhmar de Fritz Leiber et de Watsburg de Cédric Ferrand. L'auteur n'hésite pas à s'enfoncer dans les quartiers sombres qui recueillent la lie du royaume, ceux qui n'ont pas pu se faire une place au soleil et ont choisi l'ombre. Il n'hésite pas à s'enfoncer dans la merde excrétée par cette populace qui joue sa vie sur la manipulation de serpents pleureurs, plante un poignard dans l'oeil du voisin pour lui voler sa chemise ou vit dans l'illusion du luxe dans des bicoques insalubres quand elle possède quelque magie.

Le narrateur raconte avec emphase les origines de l'histoire. Ce comte Palicrovol (un nom qui m'évoque inévitablement Papivole, la série d'animation en papier de mon enfance) qui reçoit de Dieu la mission de détrôner le cruel roi Nasilee. Ce faisant, il obéit à ce qu'il croit être la tradition, épousant la fille du roi déchu, Asineth, et la forçant sans vergogne. La vengeance de la belle est terrible, enchainant le destin de ses adversaires et des dieux mêmes pour des siècles. Beauté s'empare du monde.
Puis vient la quête initiatique du véritable héros du récit. Un septième fils, comme dans le cycle d'Alvin, issu d'une famille simple, amoureux de la nature et des lettres, comme Alvin. Orson Scott Card ne cache rien de sa naissance, et l'on sait d'emblée que la libération et la fin du joug de Beauté passera par lui. Mais cela ne signifie pas que Orem Hanches-Maigres – tel est son nom – va abattre sans peine les obstacles de la vie. Sa vie est dure, les leçons apprises dans la souffrance et l'humiliation. Même quand son pouvoir est révélé, cela ne l'aide pas beaucoup. Ce pouvoir n'est pas fait pour son bien personnel. Pourtant, suivre Orem est le seul sentiment de fraicheur qu'apporte ce livre. Son innocence, sa bonté, son amour, contrastent et on les accueille avec bénédiction.
Et l'on suit cet attachant pauvre hère jusqu'à la fin, magnifique et pourtant frustrante d'injustice. Comme si l'on ne conservait de la libération de Paris en 1945 que les horreurs de la foule exaltée qui rasait et humiliait les femmes soupçonnées d'avoir couché avec l'occupant.

Un livre comme je les aime, où les héros humains sont manipulés par les dieux, et où les dieux eux-mêmes, malgré leurs plans séculaires, semblent les jouets d'un être supérieur qui vit en dehors des pages et que nous appelons l'auteur.
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Le conte noir et cruel qu'aurait pu écrire une Ursula le Guin passée du coté Obscur de la Force

Avant de vous expliquer pourquoi vous pourriez aimer ce roman, je vais commencer par vous détailler pourquoi vous pourriez bien ne pas l'aimer :

Vous n'allez pas aimer ce roman parce-que…

- Vous aimez la Sword & Sorcery ? Vous allez être déçu. du côté Sorcery, pas de problème, le bouquin en est rempli, et c'est de la plus noire des sorcelleries dont il s'agit. du côté sword par contre, vous n'aurez rien à vous mettre sous la dent, et le héros n'a absolument rien d'un Conan. Il a du mal à tenir une épée, elle est trop lourde pour lui, c'est tout dire.

- Vous aimez l'Heroic Fantasy ? le héros n'a rien d'héroïque justement, tout au long des 340 pages du livre il est un jouet ou un pion, celui du hasard, de personnes plus ou moins mal intentionnées ou de puissances occultes. Il est rare qu'il agisse de son propre chef et surtout avec une idée précise de ce qu'il y a à faire. Et si vous aimez la littérature pour « young adults » et ses héros adolescents badass qui savent tout (et tout faire) mieux que tout le monde, passez votre chemin, le héros est bien ado mais il ne sait rien, ne sait rien faire et surtout pas mieux que tout le monde.

- Vous aimez la High Fantasy et sa nette dichotomie entre le bien et le mal ? Vous risquez d'avoir du mal avec ce roman, les protagonistes sont moralement plus qu'ambigus, et sont autant des victimes que des bourreaux (ou l'inverse) tout au long de l'histoire.

- Vous aimez la fantasy toute jolie avec des elfes et des forêts enchanteresses ? Il n'y pas d'elfes (ou de nains, ou de dragons, ou autre chose d'ailleurs), et l'ambiance est souvent très crue et très réaliste, notamment quand on vous décrit la fange (au figuré comme au propre) dans laquelle pataugent les basses classes sociales de la capitale. de plus, le ton général est noir, désespéré, résigné, et certaines situations aussi cruelles que brutales : après tout, l'histoire commence sur un viol d'adolescente en place publique, et de l'infanticide au sexe en passant par l'humiliation et les difformités, rien ne vous sera épargné.

- Vous aimez les livres au style direct ? Vous risquez d'avoir du mal avec l'écriture, pas à cause DU style, mais à cause DES styles. La narration alterne sans cesse entre trois modes, le mode « standard », le mode « il était une fois », et le mode « le narrateur parle à un autre personnage ou au lecteur ». Je ne suis pas certain que tout le monde arrive à accrocher à ces changements de mode de narration (qui sont à vrai dire plus fréquents dans le premier tiers du roman mais qui persistent plus ou moins jusqu'à la fin) qui sont parfois assez abrupts.

En revanche, vous allez adorer ce roman parce-que…

Maintenant que j'ai expliqué pourquoi certains lecteurs ne vont pas aimer, nous allons voir ce qui fait la force de ce roman. Tout au long de sa lecture, je me suis retrouvé plongé dans le même genre d'ambiance qu'à la lecture de plusieurs textes d'Ursula le Guin faisant partie du cycle de Terremer, de l'Ultime Rivage aux Contes de Terremer en passant par Tehanu. du style, mélancolique, parfois très noir et cru (le martyr de Therru), à la dichotomie entre magie féminine et masculine (et à la façon dont les hommes craignent la magie féminine) en passant par l'emploi de la magie et par la façon dont les personnages sont nommés (par un nom commun ou un adjectif), énormément de choses rappellent l'Ursula le Guin de ces romans. Etant donné que je voue un culte à Terremer, je ne pouvais qu'être séduit par Espoir-du-Cerf. Donc si vous aussi vous avez aimé ce cycle, vous risquez d'être intéressé par Espoir-du-Cerf. Mais attention, c'est le conte noir qu'aurait pu écrire une Ursula passée du côté obscur de la Force, tant il est sombre, cruel et désespéré. N'espérez pas un happy-end (enfin, pas vraiment), les pertes seront cruelles, les héros bien mal récompensés, les amis se joueront du protagoniste, et nulle destinée grandiose ne sera atteinte, sinon par hasard ou par manipulation.

Ursula le Guin, donc… Et quelles sont donc les autres influences ? On pense à Marion Zimmer Bradley, par exemple, car le parfum général de l'univers évoque fortement l'univers Arthurien, avec sa foi antique (Douces Soeurs, dieu Cerf) qui se voit télescopée par le culte de Dieu (avec un grand « d'») et sa sorcière toute-puissante qui fait penser à Morgane ou Morgause. La thématique d'un monde ancien, polythéiste, qui se voit remplacé par un monde nouveau, monothéiste, est également en partie là. de plus, le roman est conçu comme un conte, avec sa morale et un mode de narration à l'avenant. On peut aussi penser aux contes de Grimm, et bien entendu à Card lui-même, puisque le héros est… un septième fils. Enfin, on peut penser à Terry Goodkind, mais je vais éviter de dire pourquoi, vous le découvrirez par vous-mêmes.

N'allez pas croire pour autant que c'est un conte, noir ou pas, avec des personnages flamboyants et moralement très tranchés, voire caricaturaux (le méchant très méchant et le gentil très gentil). Certes, il y a de grands thèmes moraux (le pays est sous la coupe d'une Sorcière tyrannique, les Dieux sont emprisonnés ou neutralisés), mais tous les personnages ou quasiment sont dans l'ambiguïté, à la fois bourreaux et victimes. La description de la vie des basses couches de la capitale est crue, brutale, sans concessions. Les personnages principaux, à l'exception de Beauté, sont ridiculisés, déchus, désespérés, perdus. Ils n'ont rien (ou plus rien) de flamboyant. Et les personnages en apparence les plus sadiques peuvent agir selon une forme pervertie d'amour. Amour qui peut se transformer en haine, ou la haine en amour ou en pitié, au gré des circonstances.

Si comme moi vous êtes fasciné par la Magie dans les romans de Fantasy, notamment par sa théorie ou son mécanisme (l'énergie qui l'alimente par exemple), vous allez A-DO-RER Espoir-du-Cerf. le roman propose un système complet expliquant la source du Pouvoir, ses variantes, la façon de l'augmenter, de le diminuer ou de le neutraliser complètement. Et autant le dire, ce n'est pas de la magie à la Harry Potter, on parle de la plus sombre des sorcelleries et de la plus immonde des nécromancies là.
De plus, ce n'est pas souvent que nous voyons une Sorcière d'une telle puissance, capable de tenir un immense pays et des dizaines de milliers de personnes sous sa coupe, de prolonger sa vie et celle d'autres personnes de plusieurs siècles, de contrôler le climat, et d'enchaîner ou de neutraliser tous les autres magiciens ou prêtres du monde et jusqu'aux dieux eux-mêmes !

Bien donc le roman est très noir, avec des protagonistes ambigus, il est bâti sur le modèle d'un conte ou d'une fable mythologique, il fait la part belle à la magie, il est très cru et sombre, et ? Et comme je l'ai déjà évoqué, la narration est assez spéciale. D'un mode « il était une fois », elle peut basculer sur une narration standard, puis brusquement (généralement en fin de chapitre), un narrateur (dont on n'apprendra l'identité qu'à la toute fin du roman) s'adresse au roi Palicrovol, aux autres personnages, ou au lecteur. C'est particulièrement vrai au début du roman, puis ça se « calme » ensuite, mais ces transitions (surtout qu'elles peuvent être assez abruptes) peuvent déstabiliser certains lecteurs habitués à des romans de fantasy au style plus direct ou pauvre.
Dans le même ordre d'idée, l'atmosphère alterne entre le quasi-onirique et le brutalement terre-à-terre (viol, crasse et agressions ou meurtres pour quelques pièces de cuivre), ce qui là aussi, peut déstabiliser certains.
Le rythme peut vous paraître trèèèèèèèès lent, et certains « rebondissements » inutiles, mais sachez qu'à la fin toutes les pièces du puzzle se mettront en place, et qu'aucune scène n'est inutile.

En conclusion

Un excellent conte (plus qu'un roman standard) cruel, quasi-mythologique, parfois onirique, parfois terre-à-terre, une forme très « dark fantasy » de Terremer d'Ursula le Guin mâtiné de touches Arthuriennes, un formidable livre sur la magie noire, sur une sorcière assez puissante pour faire des dieux ses esclaves, sur les destins amers et cruels de personnages innocents et à la fois bourreaux et victimes; mais un roman difficile car très noir, brutalement cruel, au style narratif complexe, et aux protagonistes qui ne sont pas tant héros que pions, de forces extérieures ou de leurs propres sentiments (notamment de vengeance), bref qui nécessite un esprit ouvert. Si ce que vous recherchez est une histoire plus directe, des personnages plus héroïques, moins ambigus, un univers moins noir, et une narration plus simple / directe, ce livre risque de ne pas vous plaire.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Dire que Orson Scott Card est doué, je pense que je ne suis pas le premier à le remarquer.
Dans cet ouvrage (traduit en 1992 par le regretté Emmanuel Jouanne, pour les amateurs de SF), on retrouve une bonne partie de la recette universelle de Card : mythe et famille.
Le monde médiéval qu'il a créé est vraiment très riche, et l'histoire, tant par le style que par sa densité, demande une lecture soutenue, comme c'est souvent le cas chez lui. D'une certaine façon, je n'ai jamais lu de O.S. Card à la légère.
Les liens familiaux sont la clef même de cette histoire mythique (au sens propre), et nous sommes plus proches d'Ursula le Guin que de Terry Goodkind, pour donner une idée. Notons que l'auteur, à travers ses oeuvres (les amateurs d'Alvin le Faiseur comprendront), cultive sa fascination pour les histoires de fils d'un énième fils. J'hésite à en dire plus, inutile de fatiguer tout futur lecteur, j'ajouterai seulement: ne vous laissez pas décourager par le titre, c'est du sérieux, mais c'est du bon !
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Ce roman est d'une grande noirceur par la violence, la vulgarité et l'immoralité qu'il contient quasiment de bout en bout.
A deux scènes de viols dont l'un d'une jeune fille de 12 ans, s'ajoutent une scène de relation sexuelle entre une femme et un jeune adolescent et de nombreux passages violents.
On se retrouve à errer dans la Rue de la Merde ou la Rue des Putains, à sentir les odeurs d'urines ou de vomi, à voir des gens déféquer et se nettoyer avec la main et j'en passe.
Même lorsque l'auteur décrit la lumière ou le soleil, il est difficile de sortir de la noirceur et la pesanteur dans laquelle le lecteur se trouve. 
Dans ce contexte, s'attacher à un personnage est compliqué, à l'exception peut-être d'Orem, jeune héros malgré lui et plus à plaindre qu'autre chose.
La fin du roman reste ouverte laissant au lecteur le soin d'imaginer ce qu'il adviendra. 
On sort de ce roman avec un goût amer en bouche. C'est dommage car l'intrigue en elle-même n'est pas dénuée d'intérêt et dispose d'un réel potentiel imaginaire.
Au final ce fut une lecture désagréable.
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Surpriiiiiise ! Ce roman n'est pas un roman de SF... Bon, déjà, oui, ça surprend, parce qu'Orson Scott Card, quoi... Donc, nous voici en présence d'un roman fantastique, avec de la magie, beaucoup de magie, des chevaliers mais peu d'épées, le tout conté. Un conte donc... Déstabilisant au départ. Si, si. J'étais à deux doigts d'abandonner quand j'ai entamé le troisième chapitre et là, bien que le style conte soit vraiment particulier, j'ai eu envie de savoir : QUE VA-T-IL se passer ? Dés lors, vous l'avez deviné, je l'ai dévoré. Un roman fantastique écrit d'une manière atypique.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
11 octobre 2016
A la lecture, c’est assez éprouvant, et tous les lecteurs ne s’y retrouveront pas. On est loin, ici, d’un optimisme débordant : Espoir-du-Cerf est un chemin de croix, pavé d’humiliations, de douleurs et de sacrifices.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Orem mit son reçu dans son sac. « Merci. Tous les voleurs d’Inwit seront-ils assez consciencieux pour me prévenir ainsi ? »
Le tenancier le considéra calmement. « Je suis un homme de Dieu. Je n’escroque que ceux qui veulent bien être escroqués. »
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Le rêve avait désigné Palicrovol, mais Zymas préférait voir l'homme de ses propres yeux avant de l'aider à se révolter. Les rêves surviennent quand les yeux sont fermés, et Zymas n'agissait que les yeux ouverts.
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— Dans trois cent ans, Zymas, Sleeve et vous-même serez toujours en vie, avec encore une vie d'homme devant vous.
Sleeve se mit à rire.
— Depuis quand votre dieu qui exècre la magie fait-il des cadeaux à un pauvre magicien ?
— Pour chaque jour où ce cadeau vous réjouira, il y en aura cinq où vous le trouverez abominable.
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Une femme est un champ, Asineth. C’est du moins ce que croient les hommes. Un champ qu’ils labourent et ensemencent, et dont ils espèrent tirer bien plus qu’ils n’y ont mis de grain. Mais la terre bouge plus vite qu’un homme n’en est capable, et la seule raison pour laquelle ils ne s’en rendent pas compte, c’est que je les emporte avec moi pendant que je tourne.
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Je suis la fille du roi, et vous me jetez au milieu des porcs nue et sans défense. Vous avez donné à mon père la dignité d'une mort de roi, mais vous allez me dégrader comme vous ne le feriez pas à la plus infâme des putains.
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Videos de Orson Scott Card (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Orson Scott Card
La Stratégie Ender (Ender's Game) est un film de guerre de science-fiction américain écrit et réalisé par Gavin Hood sorti en 2013. Il s'agit d'une adaptation de La Stratégie Ender d'Orson Scott Card. Bande Annonce VF.
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