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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A la mort de ses parents, alors qu'il est âgé de dix ans, Jim Burden est envoyé chez ses grands-parents. Il traverse « l'immense plaine centrale de l'Amérique du Nord » en train, accompagné d'un valet de son père. le chef de train lui apprend qu'une famille d'immigrants effectue le même voyage que lui. Il lui indique que la fille est un peu plus âgée que lui, qu'elle a de très beaux yeux et qu'elle est la seule à prononcer des mots anglais. Elle ne fait que répéter : « Nous aller Black Hawk, Nebraska ». C'est la première fois que Jim entend parler de celle qui deviendra sa voisine et son amie : Antonia.


Antonia et Jim grandissent ensemble. Lui, il lui apprend l'anglais et elle, elle lui fait connaître la culture tchèque. Ils partagent les tâches et les jeux, ils se disputent, ils se réconcilient. Jim est un pilier pour Antonia. Quant à ses grands-parents, ils sont un véritable soutien pour la famille d'immigrés, même quand les attitudes de la maman les sidèrent. Ils ont le coeur sous la main. Hélas, le papa d'Antonia ne supporte pas cette nouvelle existence, loin de ses racines. Une fois encore, Jim entoure son amie d'affection. Il est toujours présent pour elle, même lorsqu'il lui en veut. Antonia reste, à jamais, son amour d'enfance ; ce sentiment n'est jamais été exprimé, ni même conscient, elle est Son Antonia.


Trois décennies plus tard, Jim est devenu « conseiller juridique de l'une des grandes compagnies ferroviaires de l'Ouest ». Pendant ses voyages, il note ses souvenirs au sujet de celle avec qui l'histoire a, justement, débuté dans un train. Il confie son histoire à Willa Cather, qui a, elle aussi, connu Antonia. Ce livre a été publié en 1918, aux Etats-Unis, et édité pour la première fois, en France, en 1967.


Jim est issu d'un milieu aisé, alors que les Shimerda ne possèdent plus rien. Ils ont tout perdu pendant leur exil. L'orphelin prend, immédiatement, la petite immigrée sous sa protection, alors qu'elle est plus âgée que lui. Il recherche son admiration, il désire la rendre heureuse. Il est, aussi, avide de comprendre ceux qui l'entourent. Il est curieux des autres cultures, il accepte les autres, avec leurs différences, qu'il considère comme des richesses. La vie est difficile, dans les grandes plaines, pourtant, c'est une sensation de douceur et d'apaisement qu'offre ce livre. En effet, Jim a un caractère tendre et respectueux. Il m'a beaucoup touchée. Malgré cette nature emplie de bonté, il est lucide et il fait aussi part des énervements que la famille voisine provoque en lui.


Mon Antonia est une grande fresque sur l'installation des pionniers à la fin du XIXe siècle, en Amérique. En déroulant le passé qui l'unit à Antonia, Jim se raconte, car tous ses souvenirs sont liés à la jeune fille. Sa vie s'est construite autour d'elle, ou à côté d'elle. Qu'elle soit présente ou non physiquement, elle n'a jamais quitté ses pensées. Son histoire est empreinte d'une mélancolie qu'on aime chérir. J'ai adoré Mon Antonia. C'est un récit rempli de réalité, d'hommes et de femmes et courage.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Comme j'ai aimé ce livre!!!!
D'une immense sensibilité et d'une grande importance historique pour ce qui est de relater l'installation et la vie des pionniers Tchèques au Nebraska.

L'histoire d'Antonia nous est racontée par la voix Jim Burden, jeune garçon de 10 ans au début du roman, qui arrive en même temps qu'elle au Nebraska (vers 1880).

Nous les verrons grandir, évoluer, changer, murir et se construire une vie et un destin.
Gravitent autour d'eux et de leur histoire, des personnages hauts en couleurs, riches qui apportent énormément au récit.

"Antonia avait toujours eu la spécialité de laisser dans l'esprit des gens des images, qui ne s'effaçaient pas, qui prenaient du relief avec le temps",(page 316), et je pense que ce livre agira de la même façon sur moi! C'est comme accéder à la signification des choses ordinaires, et de la vie, à l'Essentiel, quoi!

"Mon Antonia" est un livre humainement beau et fort.

Auteur malheureusement peu lue, je vous conseille plus que vivement ce récit plein de vie et d'authenticité puisqu'il semble que Willa Cather ce soit inspirée pour le personnage d'Antonia d'une "vraie" immigrée Tchèque nommée Anna Sadilek arrivée au Nebraska en Novembre 1880.
Bonne lecture et bon voyage dans le temps.
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Nous sommes à la fin du XIX e siècle. Jim Burden, 10 ans, orphelin de Virginie, vient vivre chez ses grands-parents dans le Nebraska. Non loin de là s'installe une famille d'émigrés tchèques , les Shimerda, dont l'aînée , Ántonia, a quelques années de plus que lui. C'est le début d'une longue amitié que nous suivons tout au long du livre et nous les voyons changer, mûrir et construire leur vie d'adultes.

Hommage nostalgique de l'auteur aux terres de son enfance qu'elle décrit avec beaucoup de poésie, le roman dresse le portrait d'une Amérique en construction avec ces vagues d'émigrés venus de toute l'Europe dans les grandes plaines encore vierges du Nebraska. Une vie difficile et âpre mais où la solidarité et l'entraide sont de mises, qu'on n'a aucun mal à se représenter tant les descriptions sont précises et vivantes. Willa Cather sait peindre les grands espaces , du rouge de l'herbe à bisons au jaune des tournesols puis des champs de blé, et dresse une galerie de personnages auxquels on s'attache facilement, Antonia bien sûr mais aussi toutes ces jeunes filles au caractère bien trempé qui partent se louer à la ville pour aider leurs familles.

Je ne connaissais pas du tout cette auteure et j'ai pris plaisir à cette lecture où s'exprime une certaine mélancolie.

Challenge solidaire 2023
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Achever la lecture d'un roman et le regretter ne m'arrive pas souvent.

C'est pourtant ce qui s'est passé avec Mon Antonia de Willa Cather.

J'aurais tant voulu que l'histoire ne s'achève pas pour continuer de suivre le destin des personnages.

Certes, il leur arrivait de m'agacer, mais je m'étais attachée à eux, je les aimais et étais entrée dans leurs familles.

Mon Antonia est de ces romans dans lesquels il ne se passe pas grandes choses et dont les protagonistes sont des gens bien ordinaires aux destinées sans strass ni paillettes et c'est sans doute cela qui les rend si attachants.

J'y ai trouvé ce petit "je ne sais quoi" propre aux grands romans qui content l'histoire de l'Amérique.

Antonia, petite émigrée tchèque du début du XXe siècle qui veut réussir sa vie m'a fait fermer ce ligre à regret, comme cela m'est arrivé avec Quatre saisons à Mohawks (Richard Russo)ou Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (Harper Lee).

J'aime ces histoires de petites gens qui vivent pour de vrai.
Lien : http://parole-et-papier.over..
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Je connaissais déjà Willa Cather grâce à un court roman : le Pont d'Alexander. J'avais apprécié son style et sa qualité narrative, et me suis donc lancé dans la poursuite de la découverte de son oeuvre.

Grâce à Babelio, j'ai continué avec 'Mon Antonia', vu ses excellentes critiques et qui fut récompensé par un prix Pulitzer en 1923. Pour la petite histoire, W Cather est seulement la 2ème femme écrivain à avoir reçu ce prix, la 1ère étant Edith Wharton avec 'Le Temps de L'innocence'.

Tout a déjà été dit dans les critiques absolument remarquables qui me précèdent. Remarquables par leur qualité d'analyse mais également par leur style, et je ne saurais atteindre un tel niveau!

Je confirme la poésie affleurant tout ce récit, la mélancolie d'une époque révolue, et le point de vue de la femme écrivain, sans tomber dans le féminisme. C'est ce dernier point qui m'a particulièrement frappé et plu. A part Wharton, beaucoup des romans de cette première moitié de siècle aux USA ont été écrits (et/ou diffusés) par des hommes. Ici, le narrateur est certes Jim Burden, mais on sent la sensibilité de la femme écrivain derrière. Tout est suggéré, adouci, bref embelli.

Je sais qu'un livre m'a marqué lorsque arrivé à la dernière page, je le referme avec regrets, et surtout, avec l'émotion du narrateur en moi pour longtemps. Tel est le cas ici.

Un des aspects de ce livre est son côté nature writing particulièrement subtil ici. Je connais bien les USA pour les avoir traversés en tout sens, hormis cette région des grandes plaines. Après ce livre, je rêve de marcher dans ces paysages somptueux, gravés en moi presque aussi bien que si je m'y étais déjà rendu. Edward Abbey m'a fait cet effet avec le parc des Arches (Utah), dans un tout autre style bien évidemment.
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Encore une fois un très beau roman comme sait les écrire Willa Cather. Petites touches subtiles, détails minuscules parfois mais tellement grands d'humanité descriptions élégantes... Par le biais de la transformation de la vie rurale au Nebraska, elle aborde la transformation de la société américaine à l'arrivée des migrants d'Europe de l'Est ou du Nord, cette Amérique en route vers le gigantisme dénué d'humanisme, et brosse le portrait d'une société qui le connaît encore. Pas de nostalgie cependant ni d'idéalisation juste un récit.
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Mon Antonia est un roman en tous points intéressant, d'une simplicité biblique pour évoquer les personnages et la terre du Nebraska.
le narrateur y côtoie dans ses jeux d'enfance des filles immigrées de fraîche date, qu'elles viennent de Bohème, d'Autriche, de Suède ou du Danemark, et il n'a pas envers ces filles ravissantes et pauvres la même condescendance que beaucoup de ses contemporains.
On voit ainsi les travaux et les jours de cette campagne en pleine mutation : Antonia qui travaille à la ferme comme un homme devra aller en ville dans une famille fort sympathique que fréquente le narrateur : malentendus, réconciliations familiales et individuelles, marquent les relations du narrateur avec Antonia et ses compagnes. On voit aussi ce qu'elles deviennent, quand lui poursuit des études mais ne peut les oublier.
Un récit simple et plein de fraîcheur, l'enfance est une sorte d'âge d'or, mais les personnages savent garder, pour les meilleurs d'entre eux, l'innocence et la sincérité de leurs sentiments, quand bien même ils seraient mal considérés par une société trop rigide.
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Tout francophone devrait lire "Mon Ántonia" afin de mieux comprendre les gouts et les idées-reçues de ses interlocuteurs américains. Il se trouve presque partout au programme des cours de littérature dans les écoles secondaires et aux universités américaines. Il a toutes les qualités demandées. L'auteure était une femme de carrière et possiblement une lesbienne. Issue d'une famille de colons du far-ouest américain Cather a été un des premiers écrivains à la parler de la vie sur la frontière américaine. En plus elle avait des idées très généreuse envers les immigrants. Elle écrivait très bien et était une observatrice hors-pair de la vie des agriculteurs de l'Ouest. le roman raconte l'histoire absolument poignante d'un grand amour raté.
"Mon Ántonia" s'est très bien vendu lors de sa sortie en 1918 mais il a du attendre cinquante ans avant devenir canonique. le style qui fait penser à celui de Louisa May Alcott ("Les quatre filles du docteur Marche) et ou Lucy Maud Montgomery ("Anne … la maison aux pignons verts") était très vieux jeu. Aussi, c'était une époque ou l'on prenait pas très au sérieux les femmes-auteures. Heureusement, de nos jours on apprécie ce grand roman à sa juste valeur aux "États-Unis. "Mon Ántonia" est une fenêtre importante sur un segment de la société et de l'histoire américaine qui est en peu connu en Europe. Je le recommande fortement à tous les lecteurs de la France, du Canada, de la Belgique et de la Suisse Romande.
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Mon Ántonia est un roman très contemplatif par moment, notamment quand Jim, qui est le narrateur de cette histoire, décrit les paysages au fil des saisons, ces herbes rouges et ces immenses plaines que je voyais ondoyer sous les yeux au fil des pages... Quant à l'intrigue, il suffit de dire que c'est le destin en parallèle de ces deux enfants, Jim et Ántonia, et tout est quasiment dit ! Willa Cather n'intègre pas moult rebondissements à son histoire, elle conte simplement une histoire d'amitié profonde, quasiment une histoire d'amour, et se fait le témoin d'une époque.

Avant toute chose, Mon Ántonia est le reflet d'un mode de vie qui n'était déjà plus lorsqu'elle publia ce roman en 1918. Elle raconte la vie des pionniers dans l'ouest américain, partagés entre les Américains "de souche", arrivés sur le continent depuis plusieurs dizaines d'années, voire même plusieurs générations, et les nouveaux immigrés. Si les premiers détiennent l'argent et le pouvoir, les enfants des seconds sont travailleurs et auront tôt fait de se hisser dans la société. Willa Cather brosse également des portraits de femmes fortes, des femmes qui font tourner les fermes, les hôtels, les maisons, des femmes qui travaillent comme les hommes, qui décident et dirigent, des femmes qui osent sous le regard de Jim.

Publié en 1918, traduit pour la première fois en français en 1967, Mon Ántonia est mon coup de coeur du moment. Ce bouquin m'a embarquée à un point difficilement descriptible. Je suis tombée en amour des paysages décrits (et pourtant, les descriptions de paysages contemplatives, ce n'est pas trop trop ma came à la base !!!), tombée en amour de cette amitié, de ces personnages. Bref, j'ai adoré ce bouquin. Je ne peux que vous le recommander et en profiter pour saluer le travail de Robert Ruard, le traducteur de cette nouvelle version : chaque mot est à sa place et ne pourrait être mieux choisi. A lire de toute urgence !!!
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Mon avis

Je remercie BABELIO et les Editions de l'Archipel de m'avoir permis de lire, dans le cadre de la masse critique de janvier 2022, « Mon Antonia », ouvrage de Willa CATHER.

J'ai ainsi pu découvrir avec grand plaisir ce classique de la littérature américaine paru en 1918.

Au fil des mots de Jim, notre héros, nous apprenons qu'il était âgé de dix ans lorsqu'il a perdu ses parents et qu'il a quitté la Virginie pour retrouver ses grands-parents dans le Nebraska. Ceux-ci possédaient une ferme près de laquelle une famille d'immigrés Tchèques venait de s'installer.

Jim se rappelle sa rencontre avec Antonia la fille de ces immigrés, leur amitié, leur amour. Bien qu'issus de milieux différents, les deux enfants partageaient les mêmes valeurs. Toutefois, sont-ils parvenu à unir leurs vies ? Je ne vous en dirai pas plus et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes.

L'écriture est simple, naturelle, facile à lire. Les descriptions des plaines immenses du Nebraska recouvertes d'herbes rouges et jaunes sont si précises qu'il nous semble les apercevoir en lisant cet ouvrage. La vie ô combien difficile et mouvementée des fermiers est également bien racontée.

L'auteure rend hommage aux pionniers qui se sont installés en communauté sur des terres entièrement à défricher, à leur courage et à leur esprit de solidarité. Elle dresse également de très beaux portraits de femmes au caractère bien trempé, fortes, courageuses, vraies et déterminées.

J'ai beaucoup aimé ce roman très bien documenté sur l'implantation des pionniers au XIXème siècle en Amérique, que j'ai lu pratiquement d'une traite tant il m'intéressait et je le recommande vivement aux amateurs du genre qui, comme moi, passeront un très bon moment de lecture.

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Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com




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