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EAN : 9782211094245
180 pages
L'Ecole des loisirs (05/11/2009)
4.35/5   13 notes
Résumé :
Parfois, la nuit, je n’arrive pas à dormir. À cause d’une dent cassée, des hématomes, de la peur. Avant, dans la rue, ou au foyer d’État, il fallait se défendre et se battre ou se cacher. Ici, au camp d’entraînement, je mange à ma faim. Je ne suis pas seul. Il y a Guimbarde, Oleksandr, Aaron qui ne ment jamais, dont j’admire la fierté. Il y a même une fille, Alina, qui est peut-être la plus courageuse de nous tous. Le week-end, des riches désœuvrés font trois cents ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai emprunté ce roman pour ados à la médiathèque parce que j'aime beaucoup cet auteur.
J'ai retrouvé ici des thèmes similaires à "La boxe du grand accomplissement" puisque le héro est un orphelin qui, pour survivre dans le milieu qui l'a recueilli va devoir se battre et se découvre des dispositions pour le combat.
Mais le contexte est très différent. En Union soviétique, un "entrepreneur" en divertissement pseudo-sportif "ramasse" des jeunes livrés à eux-mêmes mais prometteur que des coaches énergiques dressent de façon quasi militaire pour présenter des combats d'enfants à un public amateur de sensations "limites".
Pavlo raconte son histoire et son enfance depuis la mort de ses parents dans un accident mais aussi ce qu'il sait de l'histoire de ses camarades d'infortune, La Guimbarde, muet qui communique en jouant de cet instrument, Alina, une fille d'un férocité qui inspire le respect dans le camp, et Aaron, le petit nouveau qui souhaite respecter ses traditions religieuses juives et va réussir à s'imposer par son talent et sa technique de combat sans doute partiellement héritée de son père, champion de boxe.
Mais autant la plupart des autres textes de cet auteur sont des cheminements vers la liberté ou la rédemption, j'ai trouvé celui-ci particulièrement dur et triste et je ne le conseillerais pas en-dessous de 15 ans.
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Pavlo est un jeune ukrainien qui a perdu son père et sa mère dans un accident de fête foraine ridicule. Placé dans un foyer pour orphelin, il s'en échappe après avoir subi une tentative de viol et quelques temps à l'isolement. Il se retrouve dans les rues à mendier sa pitance, à voler et surtout à être persécuté par d'autres clochards jusqu'au jour où il est kidnappé et placé dans un camp d'entrainement au combat intégral par les sbires de Monsieur Nazar, un parrain qui organise des rencontres entre enfants pour le plus grand plaisir de riches bourgeois désoeuvrés...
Un livre très sombre sur un sujet sensible : jusqu'où peut mener la violence, qu'elle soit personnelle, économique ou sociétale, mais un livre qui reste à la surface des choses en privilégiant un peu trop le spectaculaire et les effets faciles. Chabas s'étend longuement sur des descriptions de combat de MMA (Mixed Martial Arts), ces arts martiaux mélangés qui, s'inspirant des boxes anglaises, françaises, thaïs et autres karaté voire savate, autorisent pratiquement tous les coups et toutes les prises... Et bien qu'il s'en défende dans une post-face qui donne dans le paradoxe après une histoire aussi noire et que le lecteur devine vraisemblable, l'Ukraine n'en ressort pas grandie et ce soit-disant sport qui n'est qu'un retour aux combats de gladiateurs des jeux du cirque romain nullement anobli. Et, fait aggravant, quand il s'agit d'enfants qui peuvent être menés jusqu'au KO ou à des blessures graves. « Ce n'est pas le MMA qui est mauvais, mais l'usage qu'on en fait», dit-il. le plus simple et le plus moralement acceptable serait sans aucun doute de n'en faire aucun usage !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Suite à la disparition de ses parents, le jeune Pavlo, 12 ans, est recueilli à l'orphelinat. Il ne tarde pas à fuir les horreurs qui s'y passent préférant vivre clandestinement dans la rue. Pavlo découvre alors le froid, la faim et la violence. Lors d'une bagarre avec un sdf, deux hommes remarquent ses qualités exceptionnelles de boxeur. Ils l'emmènent de force dans un camp d'entraînement où sont réunis de jeunes adolescents, formés à se battre lors de combats organisés pour de riches parieurs.
Un roman fort qui évoque des camps ayant réellement existé en Ukraine, mais aussi en Thaïlande où les combats d'enfants sont légaux et brassent de nombreuses sommes d'argent. L'auteur aborde avec poésie, subtilité et réalisme des sujets difficiles, dont le thème de l'antisémitisme.
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Pavlo est dans un camp où on apprend aux enfants à se battre.
"Pour fabriquer un bon enragé, rien de tel que l'arbitraire, car si on se plie aux punitions lorsqu'on sait les avoir méritées, c'est tout autre chose de subir des brimades alors qu'on était dans son droit." p.22

Mais il n'est pas un orphelin comme les autres, il a eu une vie avant, une vie de famille, des parents qui aimaient les livres, lui racontaient des histoires.
"C'est pour ça aussi que rien ne remplace les livres. Parce qu'ils permettent de se créer ses propres images. Chaque lecteur aura une vision différente d'une scène lue. Tandis que les films, eh bien, les films, les images y sont déjà prêtes, il ne reste qu'à les avaler, prémâchées, comme la becquée des oisillons, et pour tout le monde, ces images sont les mêmes." p.54-55

C'est sans doute encore plus difficile pour lui que pour les autres et pourtant il est bien obligé de s'adapter à ce nouveau monde.
"C'était une autre vie. Comme si j'étais mort, et ressuscité dans un monde avarié." p.145

Ce livre est sombre, noir et violent. Des adultes entraînent des enfants pour des combats présentés comme un spectacle. Cela est révoltant mais ces enfants n'ont pas le choix, leur survie dépend de leur capacité à se battre.

Quelques petites lueurs apparaissent de temps en temps mais c'est vraiment sombre et la fin est à l'image de tout le livre.

Ignare que je suis, je n'imaginais pas du tout que ce genre de chose puisse exister, hélas si !
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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"J'irai au pays des licornes"

Voici un roman à lire à différents niveaux de profondeur, à différents degrés d'éveil.

Quel jeune lecteur n'aime pas les animaux fabuleux?
Les licornes?

Comment ne pas assimiler le pays des licornes à la Terre Pure dont parle le Dzogchen?

La nature de notre esprit est pure.
Notre travail consiste à le libérer de la boue qui l'obscurcit.

La plume de Chabas se nourrit sans doute d'enseignements bouddhistes.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
On se dit de certaines personnes qu'on fréquentait pourtant depuis longtemps : je ne savais pas qu'elle était comme ça. Je ne pouvais pas le savoir.
En vérité, on n'avait pas fait assez attention. Ou bien on ne voulait pas entériner ce qu'on avait entr'aperçu. Par commodité, on s'était convaincu que cela n'existait pas. C'était trop dérangeant, cela impliquait de revoir tout ce qu'on croyait acquis. On faisait alors semblant de ne pas savoir, mais, certainement, on savait. (p.29-30)
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Chien crevé m'a dit :
- On va te tuer.
Manque d'originalité, certes. Mais indémodable, comme tous les classiques. (p.26)
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Pour fabriquer un bon enragé, rien de tel que l'arbitraire, car si on se plie aux punitions lorsqu'on sait les avoir méritées, c'est tout autre chose de subir des brimades alors qu'on était dans son droit. (p.22)
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A rester dans le foyer, il n'a pu lui arriver que deux choses : ou bien il s'est corrompu, ou bien il a fini par partir. Car ce ne sont pas des endroits qui autorisent à conserver son innocence, et il est plus qu'illusoire d'imaginer qu'on peut, seul, changer le jeu d'un vilain mécanisme dont on n'est qu'un minuscule rouage. (p.33)
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Un être humain n'a pas besoin qu'on lui dise de quoi rêver. Si c'est le cas, malheur à lui ; il est perdu.
C'est pour ça aussi que rien ne remplace les livres. Parce qu'ils permettent de se créer ses propres images. Chaque lecteur aura une vision différente d'une scène lue. (p.54-55)
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