Les chroniques de Fogas, tome 3 : La demoiselle de la poste

Tome 3 d'une série cosy mystery se passant dans les Pyrénnées françaises...

Quand j' ai refermé ce roman, je me suis dit deux choses :
1/ trucculant ! Quel régal..
2 / Mais comment elle fait ? Mais comment une auteure anglaise arrive aussi bien à s'immerger dans la France rurale ? Je sais qu'elle a vécu dans les Pyrénées six ans, elle avait ouvert une auberge avec son mari - ( le premier titre de cette série s'appelle" L'Auberge", et on se doute que Julia Chapman a beaucoup mis d'elle-même dans cette série, mais quand même... ). Elle dévellope en parallèle deux séries, celle-ci et une autre dans le Yorkshire, où elle vit actuellement. Beaucoup de tomes, beaucoup d'histoires, beaucoup de personnages... Toutes ses séries sont à lire imprérativement dans l'ordre sous peine de rater la moitié des choses ( la vie privée des personnages, leurs secrets, leurs inimitiés...)...

Ici, Véronique va se battre pour disposer de nouveaux locaux pour la Poste, ce qui n'est pas au goût du maire-adjoint qui rêve de grandeur et qui s'associe avec un notable de la pire espèce... Mais s'il n'y avait que ça ! Arnaud , un pisteur est envoyé dans le village , afin de protéger et suivre la réintroduction d'une ourse dans les montagnes et cela aussi n'est pas au goût de tout le monde (les mêmes !) qui arrivent à s'allier une partie des fermiers .

C'est le combat des gentils villageois contre les bêtes et méchants, le bien contre le mal, les petits contre les grands, contre le pouvoir en place, contre l'illogisme aussi parfois... C'est une France à deux vitesses que nous offre Julia Chapman, celle qui aimerait conserver son cadre de vie et ceux qui s'en moquent. A la fin, l'auteure s'attaque à un "monument national" , (Elle a osé !). On sent qu'elle connait bien les lieux, nos habitudes, les gens. Ça grouille de vie, de rapports humains, c'est très vivant. Cette série est classée dans les policiers (Cosy mystery), mais elle est vraiment douce à ce niveau et peut servir de "porte d'entrée" à ce genre littéraire à ceux et celles qui y seraient réfractaires et qui souhaiteraient se lancer...

On est si bien dans ce roman qu'à la fin , on a l'impression de connaître les personnages ! Une série très agréable, à lire (dans l'ordre , impérativement...)

Nous voici de retour à Fogas, petite commune rurale, formée par 3 bourgs dans une vallée près de Saint-Girons. Toutes les bonnes volontés sont nécessaires pour garder ouvert les quelques commerces existants. Dans les précédents tomes l'Auberge a été reprise en main par un couple de jeunes anglais, très vite intégrés dans la communauté ; la jardinerie de Stéphanie qui, avec un peu d'entraide, a réussi à prendre son envol et l'épicerie-café qui vit une seconde jeunesse grâce au neveu parisien de Josette, plus adapté qu'il veut bien le croire à la vie ariégeoise !

Dans celui-ci c'est Véronique qui va chercher à remuer les montagnes pour sauver son emploi à la Poste après l'incendie des locaux ! Les choses vont être mouvementés avec l'arrivée d'un pisteur d'ours pour surveiller une femelle gravide qui aurait créé des dégâts sur les troupeaux alentours ! Les pro et les anti-ours vont se confronter, pas toujours de bonne foi, l'adjoint au maire complotant pour prendre les rênes de la mairie avant une ascension politique qu'il imagine fulgurante ! Comme toujours et partout des intérêts supérieurs régissent la vie locale sans même n'y mettre jamais le bout d'un crayon de papier !

Les deux combats vont se rejoindre et mettre à l'épreuve le maire endeuillé et sa commune divisée ! Un très bon volume où je continue à admirer la connaissance régionale de l'autrice ainsi que la vie rurale dans une région reculée ! Les personnages sont très bien décrits et ne peuvent laisser indifférents quant à leur caractère. L'humour est toujours présent malgré des événements dramatiques et il difficile de ne pas se sentir touché par certains moments !

La bataille pour la mairie de Fogas est loin d'être terminée et j'ai hâte de lire le prochain volume mais en attendant je ferais volontiers une petite balade jusqu'à Bruncliffe !!

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Après l'histoire de l'auberge et de son couple d'exilés anglais (l'autrice), celle de l'épicerie et de Josette et de son neveu, l'autrice nous raconte l'histoire de la poste (qui a brulé) et de Véronique, célibataire de 36 ans, ex demoiselle de la poste, ainsi que celle de Christian, fermier en déroute et adjoint à la mairie.
Véronique, fille unique d'Annie, qui a élevé seule sa petite fille dans une campagne rurale qui n'était pas tendre avec les mères célibataires, sans jamais dire qui était son père si ce n'est un vague saisonnier de passage.. Véronique qui se retrouve sans emploi après l'incendie de la poste a décidé de se battre pour la faire revivre et accessoirement de pereniser la situation de son village. Mais personne ne l'écoute. La mairie est en proie des dissenssions : le maire est endeuillé, ne travaille plus, n'a gout à rien, Pascal, le premier adjoint essaie de récupérer la mairie en dépit du fait qu'il n'est qu'ambition et ne veut que récupérer son statut social, Christian, le plus capable à succéder à Serge doit vendre sa ferme et partir pour Toulouse. le champ est donc ouvert à Pascal. D'autant que les montagnes aux alentours accueille une nouveauté ; Mielle une ourse prête à avoir des oursons. Sa venue va engendrer des disputes, des haines et surtout la scission du village en deux, entre les pro et les anti ours. Chacun va devoir se décider...tandis qu'un nouveau personnage surgit, Arnaud, pisteur qui suit et protège les ours. Dont la prestance va séduire Véronique qui attend depuis des années que Christian pose un oeil autre qu'amical sur elle.
A nouveau, Julia Chapman nous dresse le portrait d'une petite communauté repliée sur ses montagnes, nous en décrit le quotidien, les petits et grands événements (des actions anti ours, les visées politiciennes d'un maire rival et d'un adjoint près à tout, le tour de France et un secret bien gardé qui enfin est divulgué. Après une entrée en matière un peu longuette, l'intrigue prend tout son essor quand Serge sort de sa torpeur, recommence à manger et décide de se battre pour sa ville, pour qu'elle ne tombe pas dans les mains malavisées, et pour ses amis.
Roman léger, gai, qui dépeint une communauté bigarrée et touchante. Chaque tome fait progresser chaque personnage et s'attache à 2 ou 3 qui de secondaires dans les précédents, passent au premier plan au moment où leur vie bascule...
Les personnages sont particuliérement bien décris, sensibles, réalistes. avec un soupçon d'humour.
Une très bonne histoire, à lire avec un mug de thé, un plaid dans un bon fauteuil (ou un canapé moelleux).

La suite des Chroniques de Fogas, avec « La demoiselle de la poste ».
Quelle énergie, quel entrain, quel suspense ! Bien sur, tout ça ramené à un village de montagne (on n'est pas à Los Angeles avec des serial-killers), où les personnages sont attachants et vivants ; tout n'est pas tout rose ou tout joyeux, les personnages passant par des phases de vie parfois douloureuses. Il règne, dans ce village en trois parties, une bonne ambiance, de belles valeurs ; on y trouve aussi des aspects plus sombres, qui font le piment des histoires racontées par Julia Chapman. En prime, la question de l'ours et de sa réintroduction dans les Pyrénées.
Pas le temps de s'ennuyer avec ce roman qui se dévore.
Ce troisième tome appelle bien sur une suite… que je ne manquerai pas !

Dans ce troisième volet, la petite ville de Fogas se trouve en point de mire avec l'arrivée d'ours dans ses contrées. Pros et anti vont se livre un combat sans merci tandis que le maire Serge Papon, ayant appris sa paternité, reprend "du poil de la bête" pour la lutte pour sauvé le village et la poste. Complot politique, chamaillerie de clocher, difficultés sociales et amours cachés animent cette communauté solidaire et pleine de joies. Quelques longueurs pour la mise en place de l'intrigue mais l'histoire est intéressante et passionnante. Un bon moment de lecture en perspective.