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La trinité" est un roman phallocrate, blasphématoire et vicieux qui raconte l'histoire d'un écrivain, Benoît Rouvre, qui accepte l'invitation de Benjamin Gousenberg, qui est cancéreux, de devenir l'amant de sa femme. La femme, Sarah, ressemble énormément à Justine de
Lawrence Durrell dans le sens qu'elle est mystérieuse, belle et juive. Bref,
Chessex offre au lecteur roman présente une fantaisie male ou la femme n'est qu'un objet de désir.
L'écrivain Rouvre regrette le fait qu'il doit temporairement mettre à coté son travail afin de remplir sa mission mais il ne voit aucun péché dans le projet. Il ne croit pas qu'il participe à un triangle érotique. Plutôt il est convaincu qu'il deviendra membre d'un trinité sainte.
Également Rouvre n'est pas dérangé par la présence d'autres amants dans le décors, notamment le docteur Pialat qui travaille à la clinique ou le mari suit son traitement e
t un compositeur Lucca Tritone, qui comme Gousenberg est aussi pensionnaire de la Clinique.
La santé de Gousenberg détériore rapidement. le docteur Pialat prescrit un médicament qui va mettre fin au calvaire de Gousenberg. Sarah administre la piqure la veille de la première de "La Trinità" une pièce musicale commandée par Gousenberg écrite par Tritone.
Parce que Gousenberg est mort l'écrivain Rouvre croit qu'il a accompli sa mission et s'en va immédiatement après le concert. Il apprendra par la suite que le drame n'était pas fini au moment de son départ mais il ne regrettera pas sa décision.
Il y a bien des problèmes dans ce roman. Pour moi le pire est que l'héroïne n'est pas une femme mais un fétiche ce qui était monnaie courant à la fin de la deuxième grande guerre. Cependant en 1992 l'année ou "
La Trinité" est sorti c'était ridicule.