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EAN : 9791090588349
190 pages
Éditions Poisson Rouge.OI (01/12/2022)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Cet ouvrage rassemble des histoires d'hier et d'aujourd'hui qui prennent la forme de contes. L'inspiration et le style de l'auteure viennent des raconteurs de son enfance et tout particulièrement de son père, dont un des contes est directement hérité. Les douze autres contes sont des oeuvres d'imagination. Ils empruntent à des histoires vécues ou entendues, à des légendes devenues universelles, aux préoccupations écologiques qui nous obsèdent...
L'auteure ut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Et me voici partie pour La Réunion à la découverte de la langue créole à travers des contes et des histoires.
Une langue aux influences diverses. Un ami réunionnais bien plus à l'aise à l'oral qu'à l'écrit a eut la gentillesse de me lire quelques passages qui m'ont permis de découvrir la musique de ces mots.
« Chacun comprendra ce qu'il voudra, pourvu que nous laissions les mots d'Anne Cheynet couler sur nous, grains de créolité et d'universalité dans un kayamb.»
J'ai aimé toutes les histoires, je me suis prise au jeu et j'ai lu les textes en créole en comprenant quelques bribes puis en lisant le texte en français.
Les textes d'Anne Cheynet sont doux, poétiques, amusants, touchants. La Réunion, l'océan, la nature, les personnages et des êtres fantastiques apportent magie, beauté et humanisme. C'est un bonheur de lecture.
le poète et la ville dédié à Patrice Treuthard ainsi que des extraits de Pointe et Complainte des galets.
Ô Port
J'ai bu ton eau siguide, trèfle-à-quatre feuilles
La chance de mon enfance pieds-nus
Dans les sables noirs de la Butte Citronnelle…
Une rencontre avec une auteure, un pays, une langue. Une envie de lire d'autres titres d'Anne Cheynet puis de prolonger avec d'autres auteurs mentionnés en fin de livre.
Un coup de coeur que je ne peux que conseiller.
Je ressors enchantée de cette escapade grâce aux éditions Poisson rouge et à Babelio.
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🇷🇪Hey🇷🇪

🌺SP Je lis un livre péï🌺

🙋🏽‍♀️Une belle rencontre livresque !

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Donner un ressenti sur un recueil, c'est toujours compliqué. Je rassure je ne vais pas m'amuser à vous faire un long retour à chaque nouvelle. Je serais brève et concise.😉

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Anne Cheynet nous propose 13 nouvelles dont certaines en 2 versions (française et créole). En lisant une nouvelle, on a tendance à dire : j'aime ou j'aime pas. Moi je suis plutôt dans l'analyse de la chute. Mon coeur de guimauve doit faire un bond très vite et à court terme.

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Je valide.... L'auteure a réussi la tâche haut la main à chaque nouvelle. Elle maitrise la technicité, la fluidité et l'efficacité. Une très bonne intrigue à chaque récot avec un beau message véhiculé.

🌺
Gros Crush : sa touche "douceur" qui transparait dans ses mots choisis et sa plume.

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Treize nouvelles qui relatent des "Zistoirs lontans" et d'aujourd'hui.
Immersion avec des contes pour enfant et adulte. J'ai passé un très moment et j'espère le partager un jour avec mon fils.

🌺
Allez… je vous donne mes 5 nouvelles préférées :
- le vieil homme magique
- La sirène du bassin
- le père Noël est-il plus fort qu'un maragou? (non aucune faute)
- La Cité Verte
- le jacaranda

😰Mon seul bémol…je ne sais pas lire créole. Heureusement qu'il y avait la traduction après.

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Un grand merci à Colette Berthier et Les Editions Poisson Rouge.OI pour ce joli Service Presse. Mention spéciale pour la partie éditoriale qui est toujours un sans faute.
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Le livre comporte 13 nouvelles ou courts récits qui ont pour cadre l'île de la Réunion. Trois d'entre eux sont proposés en 2 versions : créole et français.

Pour une personne comme moi qui ai eu la chance de passer là-bas une quinzaine de jours comme invité, touriste et randonneur, le livre restitue avec bonheur l'atmosphère et la nature de l'île (la montagne, les ravines, la végétation…).

Les récits sont à mon avis d'intérêt un peu inégal ; mais agréables à lire, le style est très vivant, très oral. L'autrice est conteuse, ce doit être un régal que de l'écouter.

J'ai bien apprécié les trois contes qui proposent une version créole en plus de la version française.
Pour un non-locuteur la version créole reste compréhensible, au prix d'un ralentissement de la vitesse de lecture et d'un petit effort de concentration, mais ça vaut le coup car la langue est concrète et imagée. En cas de besoin il est toujours possible de se référer au texte français placé après.
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La tradition orale doit-elle finir par être couchée sur du papier ? Telle est ma question à la lecture de ce recueil de contes créoles...

Peut-être faut-il être soi-même réunionnais pour apprécier ces récits ?

Je n'ai pas été embarquée par cette lecture. le style très parlé, très simpliste ne m'a pas conquise. Je m'attendais à être surprise, transportée vers un ailleurs spatial ou temporel, prête à savourer des mythes oubliés mais j'y ai surtout trouvé de l'ennui avec des contes peu percutants, peu enthousiasmants.

Erreur de casting ou mauvaise pioche pour cette édition Masse Critique, ça m'apprendra à être trop curieuse, parfois on peut finir déçue !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le Jacaranda

À l'homme qui plantait des arbres dans son jardin de Saint-Gilles les Hauts.

Il était une fois une maison que j'aimais, une maison toute souriante sous sa dentelle de lambrequins et son toit de b ardeaux. Une maison pleine de souvenirs et d'amour.
Mon grand-père l'habitait, mais c'était une demeure séculaire qui avait vu naître et mourir la plupart de ses aïeux. Cette maison se trouvait à la lisière d'une forêt. Une forêt, séculaire aussi, où se côtoyaient des espèces rares, où chantaient des oiseaux de légende...
J'adorais mon grand-père. C'était toujours chez lui que je passais les vacances. Avant même que je ne sache lire, il me livrait les trésors de sa bibliothèque. Je reniflais la mystérieuse odeur des livres. Je rêvais sur les images, sur les mots qui s'échappaient des pages pour devenir musique dans la bouche de Grand-Père...
_ Plus tard, disait-il, plustard quand tu seras grand, tu pourras tout lire ! Tout !
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En liminaire

Les anciens raconteurs réunionnais , ceux qui ont bercé mon enfance, ne disaient pas « Kriké » pour scander leurs histoires. Ils préféraient commencer par :
_ La tay dans mon sac
Le public répondait :
_ La clé dans not poche
Cela voulait dire : nous accueillons tes paroles mais nous savons que c'est du bagout, qu'elles sont pleines de mensonges, d'allusions, d'illusion. De mystère aussi.
Dans notre créole, tay, mot d'origine malgache signifie le caca, les excréments. Le raconteur sait qu'il va larguer les mots à son rythme et selon sa fantaisie. Il va ouvrir son sac pour donner ce qu'il possède, ce qu'il sait. Pour nous faire rêver, rire, pleurer, pour nous émerveiller, nous effrayer parfois, il puisera dans la jarre d'or de son imaginaire, mais ce qu'il en tirera ne sera pas du sérieux absolu, ni la vérité intégrale.
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La sirène du bassin 18

_ Oui, Bassin 18 est un endroit charmant. Et très mystérieux aussi ! Déjà son nom : Bassin 18 ! Au début, je croyais que c'était un kilométrage ou quelque chose comme ça... Et puis, j'ai fini par connaître l'origine de cette appellation.
En fait, dans le temps, il y avait dans ce bassin des moules et des huîtres, des huîtres minuscules mais très savoureuses. Ce sont ellesqui ont fait la réputation du bassin et lui ont donné son nom : Bassin des Huîtres, Bassin des petites huîtres (en créole Bassin tizuit). Ce qui à mesure du temps et des déformations de prononciation a donné Basin 18.
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Préface (Pierre-Henri Aho)
-Le soir j'écoute des contes et répare de la sorte les défauts de ma maudite éducation. Quelle merveille que ces contes ! Chacun d'eux est un poème. Alexandre Pouchkine (1799-1837)
Cette citation du célèbre poète russe ayant des origines africaines, rapelle à la fois l'importance de la mémoire collective et celle de la transmission du génie littéraire propre au genre humain, tout comme elle nous invite à la beauté des mots et des histoires qu'elles véhiculent. Elle est extraite de la première page du plus ancien des quarante carnets manuscrits d'un autre grand poète, réunionnais d'origine ukrainienne, le surréaliste Boris Gamaleya, un des artisans de ce que l'on appelle la « renaissance littéraire réunionnaise ».
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Léko
Version créole

Kan moin lété zanfan, mwin té ki abit dan lé o in p'tikaz rant dé ravine parz Sinfranzwa Sinn-ni, in gayar landraw ké la rès dan ma mémwar ek tout' son sorslaz pëi lanfans. In saplé souvenir : sad i ri, sad i plèr, sad i sant, sad i kongn, sad nana lo gou domyèl, sad nana lamertim margoz...

L'écho
Lorsque j'étais enfant, j'habitais dans les hauts de l'île, une case située entre deux ravines, pas loin du village de Saint-François. Un lieu magique de mémoire, comme le sont souvent les pays enfance.
En ce temps béni, la source d'inspiration, le lieu de prédilection de tous nos jeux était la nature, un espace immense, peuplé de dévas, de dryades, de sylphes, de nymphes, d'oréades...
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