AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782283033135
208 pages
Buchet-Chastel (07/03/2024)
4.31/5   26 notes
Résumé :
1920. Alors que les ravages de la Grande Guerre tourmentent encore les mémoires, André, dix-huit ans, enterre sa mère emportée par la maladie.

Sans le sou, désormais sans famille, il refuse la vie médiocre à laquelle il se croit promis. Tenté par l'aventure dans les terres lointaines d'Amazonie, il doit pourtant travailler aux côtés du forgeron du village pour gagner sa vie.

Comment sortir de la misère ? Comment poursuivre ses rêves ? C... >Voir plus
Que lire après L’Homme au perroquet vertVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
4,31

sur 26 notes
5
14 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Dans une écriture toute en délicatesse , Myriam Chirousse nous raconte une histoire d'espoir et de désespoir dans la France des débuts des années 20 , en milieu rural.
André un jeune garçon de dix-sept ans orphelin déjà de père perd aussi sa mère. N'ayant comme tout bagage et possession son certificat d'études, il prend la main que lui tend le « Diable », le forgeron bossu du village, pour lui apprendre un métier. Entre rêves d'Amazonie et frustrations envers la riche famille du village, les Jourdan, et leur luxueux manoir, où sa mère fut autrefois employée et d'ailleurs fort maltraitée, arrivera-t-il à se délivrer de son malheureux et misérable destin ? le « Diable » l'y encouragera , « T'as tes bras. T'as tes jambes. T'as ta fichue tête de mule. C'est assez pour se forger une bonne vie. ». Mais lui il aimerait aller plus vite et plus haut surtout qu'un imprévu s'y présente. Bien que la richesse dont il rêve comme celle des Jourdan lui semble aussi inaccessible que les sources du Nil pour qui n'y est pas né, il va y tenter sa chance….

La vie est pleine de surprise. On peut toujours réaliser ses rêves nous souffle l'optimiste Myriam Chirousse, même si le destin peut totalement modifier les voies qu'on prévoyait pour les atteindre et pas des meilleures 😁. Un petit conte, bien écrit, bien ficelé, d'une écrivaine française dont je ne connaissais même pas le nom, donc une belle surprise, une belle rencontre à renouveler. Une très agréable lecture de qualité, qui se lit très vite.

Un grand merci aux éditions Buchet-Chastel et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.
#Lhommeauperroquetvert #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          11115
Myriam Chirousse, avec L'Homme au perroquet vert, m'a captivé tout au long de l'histoire tellement émouvante d'André Izard. Ce garçon, portant, grâce au curé, des bottes dépareillées, presque neuves, récupérées sur deux soldats morts au cours de la guerre qui vient de se terminer, ce garçon m'a ému, surpris, fait trembler, inquiété, bouleversé et donné beaucoup d'espoir. Je n'ai pu qu'admirer son courage, sa volonté, son amour pour la nature et… pour Suzanne.
Sa mère fut une servante dévouée et exploitée, au service de la famille Jourdan dont le manoir trône dans un parc, à l'écart du village. Ce village montagnard est frontalier et on y vit pratiquement en autarcie.
Mine de rien, André a obtenu son certificat d'études mais l'extrême pauvreté de sa famille ne lui laisse aucun espoir. de plus, il est mal vu et seule la misère semble être son lot définitif. Après n'avoir essuyé que des refus, André est finalement embauché par Maître Simon, le forgeron. C'est un travail très dur, physiquement épuisant, mais avec courage et obstination, André réussit à apprendre le métier.
Alors que sa situation matérielle ne s'améliore pas - il peut seulement payer le loyer de la masure où il loge – André est hanté par le souvenir de sa mère dont il va fleurir la tombe régulièrement. Or, ce souvenir lui rappelle la fortune de Mme Jourdan qui vient très souvent fleurir le monument aux morts sur lequel les noms de ses deux enfants, morts durant la Première guerre mondiale, figurent tout en haut. Comme les Jourdan ont financé le monument, le poilu sculpté dans la pierre ressemble étrangement à leurs fils. Précision importante, pour porter une fleur sur la tombe de sa mère, André n'hésite pas à en prélever une sur la magnifique couronne déposée par Mme Jourdan au pied du monument. Celle-ci doit bien cela à la mère d'André qui a laissé sa santé et sa vie au service de ces bourgeois !
Heureusement pour André, il y a Suzanne, la fille du porteur d'eau, un homme qui le déteste. Je n'en dis pas plus car le récit de leur idylle est un immense régal dont la sensualité et l'érotisme sont une réussite.
De son écriture très agréable, soignée et fluide, Myriam Chirousse réussit donc à m'attacher à la vie d'André, à ses souffrances, ses vexations, ses humiliations, ses espoirs, ses rêves et surtout ses rares moments de bonheur.
Au fait, pourquoi ce titre qui ne semble guère coller à la réalité du récit ? L'Homme au perroquet vert, c'est d'abord un souvenir d'enfance pour André quand un petit cirque avait fait étape au village. Ce perroquet vert ne cessait de répéter « Libertá, libertá, libertáàà… » Enfin, ce souvenir hantant l'esprit d'André ne devrait pas rester dans les limbes… attendez la surprise finale avec des espoirs de Brésil, d'Amérique du Sud !
Tout au long de ce roman bien maîtrisé par Myriam Chirousse, j'ai été charmé par d'agréables moments de poésie et même d'humour.
Les descriptions sont précises, sans concession et tellement vivantes, comme pour Mme Jourdan. Lorsqu'André enfourne des cerises bien mûres dans sa bouche, impossible de ne pas saliver mais il faudra attendre patiemment la fin du mois de mai pour ce régal annuel…
Grâce à Babelio et aux éditions Buchet/Chastel, j'ai pu lire à nouveau Myriam Chirousse, après Une ombre au tableau, et je me suis à nouveau régalé ! Merci !

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          1033
C'est un petit village, au fond d'une vallée, encore traumatisé par la Grande guerre. C'est ici qu'a grandi André, entre un père ouvrier agricole et une mère domestique chez les Jourdan, les riches châtelains du village. Il a dix-sept ans, presque dix-huit, quand il enterre sa mère, emportée par la maladie, faute de soins, faute d'argent. Déjà orphelin de père, il se retrouve seul dans la vie avec un loyer à payer. Son offre de services ne trouve d'écho que chez Maître Simon, le forgeron. le petit homme, bossu, difforme, est le seul à lui tendre la main, à le prendre sous son aile. Mais André rêve de fortune et d'ailleurs. Enfant, lors du passage d'un cirque, il a pu voir un perroquet vert, sublime oiseau exotique qui lui fait entrevoir un avenir loin du village, une possibilité d'explorer le monde, de devenir riche, de fouler les terres d'Amazonie. Mais au village, il y a aussi Suzanne, la fille du porteur d'eau. Pour sa chevelure de feu, ses yeux couleur de mousse et sa langue bien pendue, il pourrait envisager de rester, d'être forgeron, de faire d'autres rêves…

Bilan mitigé après la lecture du dernier roman de Myriam Chirousse.
Certes l'écriture est très belle, sensuelle et poétique, les personnages bien troussés, mais l'histoire n'a rien de bien original. C'est la France rurale du début du XXè siècle…La misère côtoie l'opulence. Les riches vivent dans leur tour d'ivoire et toisent les pauvres qui, s'ils en ont la force, rêvent d'une vie meilleure.
On s'ennuie malgré le peu de pages et la fin, rocambolesque, est bien décevante.
Conte de fée ou roman du terroir, quoi qu'il en soit, L'homme au perroquet vert ne renouvelle pas le(s) genre(s). Dommage.

Je remercie tout de même Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cette Masse critique privilégiée.
Commenter  J’apprécie          431
Je suis ravie de renouer avec Myriam Chirousse, dont j'avais apprécié, il y a un certain temps déjà " La paupière du jour". Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel de m'avoir donné l'occasion de chroniquer ce dernier roman d'elle.

C'est la France rurale de 1920 qui sert de décor à l'histoire. André, 18 ans, très pauvre, vient d'enterrer sa mère, à laquelle il était fort attaché. Son père ivrogne est mort depuis longtemps. Que faire pour survivre, alors qu'on a un rêve fou et flou, formé depuis la vision d'un gitan, un perroquet vert sur l'épaule: aller tenter sa chance en Amazonie?

L'auteure sait nous rendre les débats intérieurs d'André, la fougue éteinte par sa situation précaire. C'est un personnage attachant, que l'on sent plein de désirs, en dépit de sa pauvreté, en devenir. Prêt à tout pour quitter ce village où il s'englue. Avec la jolie Suzanne... En attendant de réaliser son rêve, il a trouvé un travail chez Maître Simon, le forgeron. Et il entretient une haine contre la riche famille des Jourdan, qui ont exploité sa mère comme bonne à tout faire.

On comprend assez vite vers quel événement dramatique sont entraînés André et le lecteur . Et on ressent la déception de se diriger vers une fin prévisible . Cependant, l'auteure nous surprend agréablement par un épilogue inattendu, peu crédible quand même, je trouve.

Les descriptions de la nature sont souvent poétiques, sensuelles. J'ai néanmoins trouvé certaines d'entre elles un peu artificielles, autre bémol à ma lecture. Un livre en tout cas original et prenant.

Commenter  J’apprécie          432
1920 dans une région montagneuse de France, André, jeune homme de dix-huit ans doit assister à l'enterrement de sa mère emportée par une maladie pénible dans la pauvreté sans un médecin pour l'aider.
le jeune homme est privé de son père mort quand il était petit. Il est seul au monde.
Cependant, dans le village, il y a Suzanne la jolie jeune fille rousse , fille du porteur d'eau ayant dû quitter l'école pour accompagner son père. Quant à lui, André a son certificat d'études. C'est déjà un avantage de savoir lire à cette époque.
On peut dire qu'il ne démarre pas dans la classe des nantis.
Il avait pu observer et envier la famille des châtelains pour leur richesse mais il pourra constater que la pauvreté des sentiments existe aussi.
Lorsqu'il voit un chapiteau de cirque replier bagage et s'éloigner, il commence à rêver de voyage et d'Amazonie.
Il travaille cependant chez le forgeron . Est-ce là son destin ?
Partir à l'aventure est un rêve mais une fois confronté à la réalité du voyage, elle peut se révéler tout à fait différente.
Je ne connaissais pas Myriam Charousse . On pourrait dire que l'histoire comporte une trame classique mais sa qualité d'écriture imagée et poétique élève son roman au-dessus des récits traditionnels.
Non seulement, on suit les aventures d'André mais aussi les mots joliment tournés de l'auteur qui nous livre un court roman de grande qualité.

Je remercie les éditions Buchet-Chastel et la masse critique privilégiée pour m'avoir permis de découvrir une romancière de qualité.
Commenter  J’apprécie          432

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Pauvre de naissance, un peu demeuré sinon vaguement crétin, Pierre Izard dont le nom pâlissait sur la tombe, n’avait eu dans sa vie que ses bras de forçat, son cou de taureau et son misérable dos à louer à la journée, que les fermiers des environs employaient à tour de rôle aux travaux éreintants.
(pages 12-13)
Commenter  J’apprécie          210
Et pendant ce temps-là , il dévorait les lèvres au goût de cerise, les mangeait, les buvait, autant qu'il était bu et mangé par elles, la bouche délicieuse de Suzanne - ce met étrange et inconnu, nouveau, qui tenait à la fois du fruit et de l'animal, anguilla douce, huître sucrée, festin d'un genre inimaginalble et délectable - cette langue tiède et succulente s'enroulait à la sienne dans un long gémissement étouffé. "
Commenter  J’apprécie          100
Dans le brasier des heures chaudes, André cavalait sur le sentier qui longeait la rivière. Il fendait un air fait de feu, des arbrisseaux aux feuilles crépitantes, des nuées de papillons voletant sur les berges mourantes du cours d’eau et des sous-bois de chênes verts où régnait une ombre à peine moins brûlante que l’haleine qui s’appesantissait sur les mille et une têtes des champs de tournesol.
Commenter  J’apprécie          10
À cette pensée, si réelle, si triste, à l'image de cet instant de vie perdu sans avoir été vécu, un animal sauvage enroulé dans son ventre le mordit de ses dents pointues. Pourquoi n'avaient-ils pas eu droit à ce bonheur tout simple ?
Commenter  J’apprécie          00
« Votre pied, il a quoi ? »
Maître Simon eut un étrange sourire.
« Celui qu’a forgé mes os était pas bon ferronnier. Je suis né monstrueux. Ou fabuleux, j’dirais.
-Je suis désolé…
– T’y es pour rien. Et puis mon vilain pied de bouc m’a permis d’échapper à la guerre.
-Non, je suis désolé de vous avoir jeté des cailloux quand j’étais petit.
– Bah, ça non plus, t’y es pour rien. Un enfant choisit pas de jeter des cailloux sur un infirme.
– Pourquoi il le fait alors ? Pourquoi je l’ai fait, moi et les autres ? »
Maître Simon acheva son gobelet de café.
« Parce qu’il faut beaucoup grandir dans sa tête pour être libre de ses actes. Et encore, certains le sont jamais. »
Commenter  J’apprécie          421

Videos de Myriam Chirousse (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Myriam Chirousse
Découvrez l'homme au perroquet vert, le nouveau roman de Myriam Chirousse.
Disponible en librairie
autres livres classés : pauvretéVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (38) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3665 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..