AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782213620336
212 pages
Fayard (25/08/2004)
4/5   5 notes
Résumé :

Hors Claudine, il n’est pas de personnage qui soit réapparu aussi longtemps dans l’œuvre de Colette que « mon amie Valentine ». Elle a accompagné l’écrivain pendant près de vingt ans. Certains des textes courts où elle apparaissait ont été insérés par Colette dans des recueils variés, un grand nombre étaient restés oubliés dans les journaux où elle les avait publiés.

Le présent volume réunit donc pour la première fois les trente textes où int... >Voir plus
Que lire après Mon amie ValentineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce n'est pas le livre de Colette que je préfère, mais c'est un remarquable témoignage d'une époque, et surtout de la place de la femme dans ce début du XIX° siècle. Colette, personnage haut en couleur et femme d'avant-garde, le serait certainement encore de nos jours. Car même si les "moeurs " ont évolué, on est loin d'une liberté totale concernant les femmes non seulement au niveau des droits mais aussi de la simple perception sociale. C'est, chez Colette, un éternel refrain sur la liberté, l'indépendance, les rapports hommes-femmes, qu'elle étudie dans ses moindres détails. Intéressant !
Commenter  J’apprécie          30
Mai 2015
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Déjà des artistes s’émeuvent et prédisent – à des sourdes comme vous ! – la mort de la Beauté, l’appauvrissement de la race féminine. La Gandara, sérieux et attristé, me disait, l’autre soir : « Nous voyons encore de belles gorges, de nobles épaules, et des dos voluptueux, et des hanches mobiles, épanouies, chez qui ? chez la femme de quarante et même cinquante ans ! La génération actuelle – femmes de vingt-deux ans à vingt-huit ans – est, en majorité, malgré les sports, d’une misère physique révoltante… Elles veulent toutes être maigres et font ce qu’il faut, hélas ! pour cela… »
Je vous ennuie, mon amie Valentine ? Allons ! serrez d’un cran votre fourreau rose. Les avertissements n’ont jamais servi à rien. Et vous ne renoncerez pas à votre corset Sinceritas, qui supprime totalement (il ne ment pas !) tout ce qui dépasse. Polaire - cette abeille brune, qui n’a pas plus besoin d’un corset que le brin de lavande n’a besoin d’un tuteur – a bien gardé le sien pour jouer une bailadora espagnole ! Renée Vivien, qui fut souvent un grand poète, est morte quasi de ne pas manger, entêtée à ne vouloir jamais excéder un poids de quarante-six kilos…
Commenter  J’apprécie          10
Le travail qui va suivre m’est familier : c’est le maquillage habile, quasi théâtral, qui complète et banalise à la ville les jeunes femmes soucieuses de la mode. Je dis les jeunes femmes, car les autres y mettent plus de discrétion, laissant à leurs cadettes le goût fiévreux du fard cru, la joie barbouilleuse d’enfants qui tripotent le blanc, le rouge, le bleu et s’en salissent jusqu’aux oreilles.
Je me garderai bien d’ouvrir la bouche. Il y a temps pour tout, et je sais qu’on ne potine pas en se « faisant » la figure. Il faut me contenter des onomatopées d’impatience et des bouts de phrase que laisse tomber mon amie Valentine, secs, en boule, comme les petits tampons de coton qu’elle frotte sur ses joues, sur ses paupières, et qu’elle jette après…
Commenter  J’apprécie          20
Vous souvenez-vous des poursuites, demeurées fameuses, contre le Nu au music-hall ? Une petite marcheuse fut inquiétée cruellement, à cette époque. Elle remplissait deux rôles dans une revue de fin d'année : l'un la produisait nue, chaste et muette, immobile sur une nuée de carton, un arc à la main. Deux tableaux après, elle revenait en scène avec "les dessous féminins", vêtue d'une combinaison de dentelle et d'une paire de chaussettes : ses petits genoux nus trépidaient, pendant qu'elle chantait un couplet aux indistinctes paroles, et les fleurs de ses seins apparaissaient, mauves sous le linon. Elle était gentille là-dedans, un peu ridicule, et parfaitement indécente; aussi on lui coupa un de ses deux rôles : entendez bien par là qu'elle rendit l'arc d'Artémis et garda sa combinaison !
Commenter  J’apprécie          10
Je me souviens d'un mot charmant de ma mère, que mon père admonestait un jour assez vivement :
- Je te défends, lui dit-elle, de me parler ainsi : tu n'es même pas mon parent !
Mes oreilles d'enfant le retinrent, ce mot singulier, et depuis j'y rêvais souvent...
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Sidonie-Gabrielle Colette (43) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sidonie-Gabrielle Colette
« Chéri » de Colette lu par Julie Pouillon l Livre audio
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Sidonie gabrielle Colette

Le père de Colette est

Facteur
Ecrivain
Capitaine
Journaliste

13 questions
193 lecteurs ont répondu
Thème : Sidonie-Gabrielle ColetteCréer un quiz sur ce livre

{* *}