Mathilde est malade.
Gravement malade.
Alors, puisqu'elle n'a plus rien à perdre, elle veut publier ses mémoires.
Toutes ces petites notes griffonnées sur des carnets. Elle demande à son ami et ancien amant Hugo Boscovitch d'en faire un livre.
Il n'est pas hypermotivé notre écrivain, surtout qu'il a déjà un bouquin sur la mafia en cours.
Mais bon, au nom de l'amitié, il accepte.
C'est à Malfront qu'il va s'installer pour ça.
C'est là que tout a commencé.
Là où, il y a quelques mois eurent lieu des évènements dramatiques.
Le décor est planté.
Je vous présente rapidement les personnages ?
Mathilde est son élevage de chiens.
Raymonde, qui cuisine (croyez-moi, Mr Coquet il sait, en quelques mots, vous mettre l'eau à la bouche ) et lit dans les tarots.
Line, la fliquette en convalescence suite aux fameux événements cités plus haut.
Sinon, vite fait comme ça, il y a un maire, un curé, un vétérinaire, un photographe, un vieux trop curieux et bavard, des chasseurs, des rugbymen, un procureur, une juge, une fille sexy, un Serbe, un personnage mystérieux en Suède et...des gendarmes...
Ça fait du monde, hein ?
Bon, je vais vous dire un truc, ils sont beaucoup moins nombreux à la fin, parce que sous la plume (je trouve que c'est plus joli que le stylo ou la machine à écrire) de
Gérard Coquet, ça tombe comme à Gravelotte, (célèbre bataille Napoléonienne durant laquelle les cadavres et la pluie tombaient drus).
Visiblement on cherche à effacer cette mémoire, et comme on ne peut pas inoculer le virus Alzheimer, le couteau ou le calibre 38 sont requis.
Nous voici donc plongé au coeur d'une histoire sombre, agrémenté d'une pointe d'humour et de quelques bons mots d'argot rhodanien comme seul le talent de l'auteur est capable de nous en distiller.
Quand je pense que c'est une mouche qui me l'a fait connaître...
Je précise, pas l'insecte casse pied (pour ne pas dire autre chose) que les vaches chassent à grands coups de queue dans nos campagnes ou qui laisse de magnifiques traces sur les vitres que vous venez énergiquement de nettoyer.
Non, je vous parle de la Conemarra black qui vous aide à capturer la truite qui fera de vous le pêcheur le plus envié de la planète. C'est donc cette mouche, sur la couverture d'un bouquin, qui, tel le poisson arc-en-ciel, m'a attirée et permis de découvrir cet auteur dont je lis depuis, avec le plus grand plaisir, toute la production.
Avant de déguster Les mémoires de Mathilde, je vous conseille de dévorer
Malfront, les fantômes de la combe, l'opus précédent...