Vous imaginez bien qu'un
San-Antonio avec un titre pareil, ça ne va pas faire dans la finesse, de toute façon, la finesse ce n'est pas la spécialité de la série. Dans cet épisode, on va y trouver un appareil photo qui déshabille, quelques insectes au poison foudroyant, une trappe qui s'ouvre sous vos pieds, un homme politique éclaboussé par une affaire de moeurs, beaucoup de poils, de coups de feu et bien sûr, un doigt qui va se poser là où un autre doigt s'y trouvait juste avant (deux fois). et ça bouge, ça remue dans tous les sens, on ne s'ennuie pas un instant. Loufoque, un peu absurde, l'intrigue policière ne brille pas spécialement par sa cohérence, ce n'est pas le style de la maison.
Le style, parlons-en, la plume baroque, grivoise, et délirante de
San Antonio ne fait pas dans la dentelle, et c'est ça qu'on adore, en tout cas, en ce qui me concerne, et je ne suis pas le seul. J'ai savouré les joutes verbales autant que pugilistiques, j'ai ri en découvrant une partouze mémorable, bref, un épisode joyeusement drôle.
Une petite pour la route : « “
Mets ton doigt où j'ai mon doigt, poulette et frotte ! Voilà ! Maintenant regarde : c'était juste qu' du crayon feutre.” Il part d'un rire qu'on qualifierait d'homérique, si l'adjectif béruréen n'avait sa place sur le marché. »