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EAN : 9782492359200
240 pages
Editions Feed Back (15/01/2024)
4.45/5   11 notes
Résumé :
Ville basse, les sans-grades.
Ville haute, les bourgeois reclus derrière leurs larges haies.
Quand Helmoute, l'idiot du village, monte une nuit chez les nantis, il voit ce qu'il n'aurait jamais dû voir.
Dans cette ville, apparemment, la pourriture pousse mieux en altitude !

Ancien grand reporter au service des sports de TF1, Fabrice DAVID a beaucoup voyagé, notamment dans la France reculée. Il en a retiré une fascination pour ces ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un vieux camescope tombé d'une benne s'allume en soubresaut. Dans sa rétine abîmée, l'image filtrée par la crasse du caniveau de cette cité moribonde. Je vous présente une ville anonyme : Ville basse, versant infernal de Ville haute et ses pavillons. 


Vivre à Ville basse, comme un oiseau aux ailes atrophiées ; habiter Ville haute, ses haies verdoyantes au compost nauséabond. 


Vivre à Ville basse, dans un HLM percé d'oeilletons envieux et squatté par des nuées d'espoirs vains. S'appeler la Vioque, Alinproste, les Connards ou Kimberley, et fréquenter l'Idiot du village, alias Helmoute et sa coupe mulet, son chien Ducon toujours aux basques.


"Helmoute enlève son blouson. Son ceur bat plus vite. Au fond du bar, il aperçoit Alinproste et ses connards. Il aurait aimé faire partie de la bande. Mais comme il n'agresse pas les gens, il ne serait pas resté longtemps. Ils sont quatre. Alinproste, le chef. Il a le crâne rasé. II est en fauteuil roulant. D'où son surnom. Rapport à I'ancien pilote de Formule 1. Alinproste aussi est champion du monde. Mais champion du monde de la connerie, sur ses roues. Il parle peu. Et on ne lui parle pas. Vu sa tète, cela ne donne pas envie. Les trois gars qui sont à ses ordres sont des petites frappes sans envergure. Des vrais connards. Assis autour d'une table marron, ils se taisent. ll y en a un qui se cure les ongles, un autre qui joue avec son paquet de clopes. Ils attendent. IIs n'ont même pas levé les yeux quand Helmoute est entré dans le bar."


Vivre à Ville haute, dans des baraques qui en crèvent de séduire en faisant le trottoir, gangrenées de soirées mondaines déviantes. S'appeler Roger et s'épancher sur des images de petites-filles ; s'appeller Chantal et sacrifier sa fille pour sauver celle qu'elle était ; s'appeller Patrick et pleurer sa vie d'ex-footballeur.


"Il allume la radio. Une fréquence de musique classique.  Elle le calme. Elle apaise le mal des quatre murs. C'est le nom qu'il a donne a sa vie. le mal des quatre murs, c'est une boule au ventre permanente, un feu qui brûle le cerveau. Les quatre murs dans lesquels il est lui enfermé. À droite, à gauche, en face, derrière lui, le mur. Son couple est mort, horizon bouché, il ne se passera plus rien. Il n'a pas su voir que seule, abandonnée, fragile, Chantal s'était réfugiée dans sa secte. Il ne l'aidera pas à s'en sortir. Il ne l'aime plus. Il n'en a pas la force. le mur, devant lui, c'est cette ville morte. Venu pour s'y planquer, il s'y est enterré. Sa boite d'informatique végète. La vie est ailleurs et il n'y est pas. Frustration, colère. Chaque jour, il creuse un peu plus son trou. Chaque jour, il s'eloigne un peu plus de Chantal. Chaque jour, elle s'enfonce un peu plus dans la folie."


Alors quand ces deux mondes emplis de vides se rencontrent, Fabrice David nous décrit le naufrage inéluctable qui devra irrémédiablement s'ensuivre. 


Un roman noir qui vous tâche les doigts dès les premiers mots, et des personnages qui se débattent sur le plateau d'un manège devenu fou ; des combattants que vous ne pourrez pas oublier dès lors que les premières scènes vous seront offertes. "Il était une fois, un cambriolage Ville haute, et un idiot au milieu du passage..."


Un nom du roman noir à retenir, un univers a découvrir absolument : celui de Fabrice David !

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Au vu de la couverture, je m'attendais à un livre noir un peu glauque... J'ai été servie !
Une petite ville bretonne, ville haute bourgeoise, ville basse prolétaire. Helmoute, le gentil idiot du village, promène son chien Ducon entre les deux et un soir, il voit ce qu'il n'aurait pas dû voir. Mais comme il est idiot, il ne peut résister à le faire savoir au bar du coin. A partir de là, sa vie va basculer dans un profond cauchemar...
Bien que j'ai été dérangée par certaines scènes, elles étaient nécessaires pour assombrir ce roman s'il ne n'était pas déjà assez. On a l'impression que tout le livre se passe de nuit tellement l'ambiance est noire et angoissante mais ça se lit d'une traite parce qu'on a hâte que ça se termine pour ce pauvre idiot en espérant que cela va bien finir....
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Helmount est considéré comme un idiot mais en même temps nous ne pouvons pas dire que c'est une flèche. Il se promène un soir avec son chien "Ducon" dans le quartier riche de la ville et va voir un homme passant par dessus la barrière d'une propriété avec un sac. le lendemain la police intervient pour le cambriolage qui a eu lieu durant la nuit chez une veuve du quartier riche.

Voilà pour l'intro, bien évidemment ici nous avons l'impression qu'il n'y a rien d'exceptionnel … Mais en réalité ce ne sont que les apparences. L'histoire va nous emmener sur d'autres chemin beaucoup, beaucoup plus sombre et va traiter de moeurs pratiquées par une communauté suivant un gourou pervers et malveillant.

Nous serons dans la tête des différents personnages durant le récit. Ils sont pour la plupart mauvais, pourris et malsains. Ils sont décrits et nommés par leur caractéristique principale (ex: La vieille, le débile, les connards, …) ce qui nous permet de comprendre simplement les rôles que jouent les personnages dans l'histoire. Ils sont ce qu'ils sont et ils ne bougeront pas du rôle qui leur est attribué du début à la fin. Certains d'entre eux sont à vomir vous êtes prévenus.

C'est pour moi le premier roman de l'auteur que je lis et j'ai adoré.
Je recommande.
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C'est le premier roman (oeuvre) que je découvre de Fabrice David et je ne suis absolument pas déçue.
Ces deux mondes qui se confondent, ville haute, les huppés, ville basse, les affligés. Un environnement de noirceur, sale, impur, obscène, avec ces scènes dérangeantes, écoeurantes envers l'innocence d'une petite fille. Et au milieu de tout cela, Helmoute, le surnommé "idiot du village" qui se trouve malgré lui au première loge de cette sombre histoire car il s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

Sauf que pour moi "L'idiot du village" n'est pas aussi idiot que cela....(mon avis personnel).
A dévorer sans la moindre hésitation pour ceux qui aiment ce qui dérange, ce qui chamboule, ce qui est immoral, ce qui déstabilise, c'est mon cas donc je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, je vais poursuivre la lecture d'autres romans (oeuvres) de Fabrice David.....je conseille sans hésitation.
Lolo (pour les amis) 😉
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Accrochez-vous ! Avec « le crépuscule des chiens », son quatrième roman, Fabrice David, nous entraîne dans un monde glauque, choquant, dérangeant. Il nous plonge dans un univers pernicieux pour les enfants, où tant le gratin que la populace qui y évoluent sont tarés, dégénérés, pervers ou malfaiteurs et dans lequel son personnage principal, le pauvre Helmoute, au cerveau trop lent, déambule, sans trop comprendre, avec son regard d'attardé.
Ne fuyez pas ! En effet, l'auteur nous propose un formidable récit d'atmosphère, sombre, fort, puissant, progressant posément pour que nous puissions nous imprégner pleinement du monde sordide dans lequel ses personnages évoluent. C'est captivant, écrit d'une plume nerveuse, tranchante, et composé essentiellement de phrases courtes.
Au final, voilà donc un excellent roman noir qui procure un vrai plaisir de lecture, mais à déconseiller cependant aux âmes sensibles et à réserver à un lectorat averti tant certains extraits sont à la limite du supportable et tant les perversités humaines y sont détaillées, parfois.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Helmoute enlève son blouson. Son ceur bat plus vite. Au fond du bar, il aperçoit Alinproste et ses connards. Il aurait aimé faire partie de la bande. Mais comme il n'agresse pas les gens, il ne serait pas resté longtemps. Ils sont quatre. Alinproste, le chef. Il a le crâne rasé. II est en fauteuil roulant. D'où son surnom. Rapport à I'ancien pilote de Formule 1. Alinproste aussi est champion du monde. Mais champion du monde de la connerie, sur ses roues. Il parle peu. Et on ne lui parle pas. Vu sa tète, cela ne donne pas envie. Les trois gars qui sont à ses ordres sont des petites frappes sans envergure. Des vrais connards. Assis autour d'une table marron, ils se taisent. ll y en a un qui se cure les ongles, un autre qu joue avec son paquet de clopes. Ils attendent. IIs n'ont même pas levé les yeux quand Helmoute est entré dans le bar.
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Il allume la radio. Une fréquence de musique classique. Elle le calme. Elle apaise le mal des quatre murs. C'est le nom qu'il a donne a sa vie. Le mal des quatre murs, cest une boule au ventre permanente, un feu qui brûle le cerveau. Les quatre murs dans lesquels il est lui enfermé. À droite, à gauche, en face, derrière lui, le mur. Son couple est mort, horizon bouché, il ne se passera plus rien. Il n'a pas su voir que seule, abandonnée, fragile, Chantal s'était réfugiée dans sa secte. Il ne l'aidera pas à s'en sortir. Il ne l'aime plus. n'en a pas la force. Le mur, devant lui, c'est cette ville morte. Venu pour s'y planquer, il s'y est enterré. Sa boite d'informatique végète. La vie est ailleurs et il n'y est pas. Frustration, colère. Chaque jour, il creuse un peu plus son trou. Chaque jour, il s'eloigne un peu plus de Chantal. Chaque jour, clle s'enfonce un peu plus dans la folie.
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II entend juste, au loin, quelques voitures qui filent sur la départementale. Certainement des hommes et des femmes. soudain lucides, qui fuient cette ville morte le plus vite possible. Mais ça, Helmoute, il n'y pense pas. Il ne pense pas beaucoup. Il sait juste qu'ici c'est chez lui, que tout le monde le connaît et qu'il n'est jamais allé ailleurs.
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« Il n’a jamais voulu changer le nom du roquet. Il se souvient, il y a quatre ans, quand le monsieur pas aimable du 5ème étage lui a donné ce petit chien blanc parce qu’il aboyait trop et que, de toute façon, il partait vivre dans le nord de la France. Il a dit « Tiens Ducon » en lui tendant. Helmoute n’avait pas compris qu’il s’adressait à lui. Il pensait que « Ducon », c’était le nom du chien. Alors, il n’a pas osé changer parce qu’il s’est dit que le chien était habitué à entendre son nom »
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