Ernest Delahaye/5
1 notes
Résumé :
Des admirateurs de Rimbaud demanderont pourquoi je n'ai pas écrit sur ce grand poète un ouvrage aussi considérable que celui consacré à Verlaine : question bien naturelle si l'on juge de ces deux noms d'après leur importance dans l'Histoire de notre littérature, car ils représentent une innovation capitale en poésie française : le rythme expressif. [..] L'œuvre de Verlaine, presque en entier, nous donne sa vie sentimentale ; les allusions à ses malheurs, ses fautes,... >Voir plus
étiquettes
Ajouter des étiquettes
Que lire après Rimbaud : L'artiste et l'être moralVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1)
Ajouter une critique
Ernest Delahaye est un écrivain, le premier biographe de Rimbaud puis de Verlaine. Même si ses biographies sur Verlaine sont bien différentes.
Camarade des bancs d'école des deux frères Rimbaud à Charleville,
C'est avec Arthur que l'amitié se lie et il devient le confident.
Son plus ancien et fidèle ami jusqu'au bout.
Arthur écrit et Ernest le pousse à présenter ses textes autour de Charleville.
Echecs cuisants !
Alors Arthur rêve de Paris et Delahaye se souvient de leur complicité, mais aussi des extravagances de cette personnalité hors du commun.
Paris où Arthur arrive durant la Commune, à la recherche des meilleurs poètes du temps, il présente son Bateau ivre, il a 17 ans.
Il agace, irrite, si jeune, d'une beauté éclatante et un génie qui parlait comme un enfant et pleurait à gros sanglots ! de haute taille - fait rare, d'une grande finesse de traits, qui irradiait de joie, éclatait de rire à la vie. Et ses yeux d'un bleu hypnotisant !
Un de ses professeurs disait : "Des yeux gênants à force d'être clairs et pénétrants".
Sa rencontre avec Verlaine en présence de Delahaye.
Et tout ce que l'on sait de cet amour tumultueux.
La fin de cet amour signe également son fameux : "Merde à la poésie !"
Il a donc tout écrit entre ses 17 et 20 ans, puis il fuit et voyage sans relâche !
Et leurs vies sont remplies de lettres.
Ils se retrouvent parfois à Charleville, mais Arthur repart, inlassablement.
C'est à la toute fin dans cet hôpital à Marseille qu'il fait envoyer ses derniers souhaits à son ami.
Le lendemain, il meurt.
Le temps que sa mère et sa soeur ramène sa dépouille à Charleville où il repose.
Dans une de ses dernières lettres ses mots éclatants de lucidité qu'il arrive - encore une fois - à rendre belle ! :
"J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile ; et je danse !"
Un livre riche en anecdotes, un livre souvenir, un joli livre, un hommage beau à une très belle histoire d'amitié si forte. Les amitiés rares.
Camarade des bancs d'école des deux frères Rimbaud à Charleville,
C'est avec Arthur que l'amitié se lie et il devient le confident.
Son plus ancien et fidèle ami jusqu'au bout.
Arthur écrit et Ernest le pousse à présenter ses textes autour de Charleville.
Echecs cuisants !
Alors Arthur rêve de Paris et Delahaye se souvient de leur complicité, mais aussi des extravagances de cette personnalité hors du commun.
Paris où Arthur arrive durant la Commune, à la recherche des meilleurs poètes du temps, il présente son Bateau ivre, il a 17 ans.
Il agace, irrite, si jeune, d'une beauté éclatante et un génie qui parlait comme un enfant et pleurait à gros sanglots ! de haute taille - fait rare, d'une grande finesse de traits, qui irradiait de joie, éclatait de rire à la vie. Et ses yeux d'un bleu hypnotisant !
Un de ses professeurs disait : "Des yeux gênants à force d'être clairs et pénétrants".
Sa rencontre avec Verlaine en présence de Delahaye.
Et tout ce que l'on sait de cet amour tumultueux.
La fin de cet amour signe également son fameux : "Merde à la poésie !"
Il a donc tout écrit entre ses 17 et 20 ans, puis il fuit et voyage sans relâche !
Et leurs vies sont remplies de lettres.
Ils se retrouvent parfois à Charleville, mais Arthur repart, inlassablement.
C'est à la toute fin dans cet hôpital à Marseille qu'il fait envoyer ses derniers souhaits à son ami.
Le lendemain, il meurt.
Le temps que sa mère et sa soeur ramène sa dépouille à Charleville où il repose.
Dans une de ses dernières lettres ses mots éclatants de lucidité qu'il arrive - encore une fois - à rendre belle ! :
"J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile ; et je danse !"
Un livre riche en anecdotes, un livre souvenir, un joli livre, un hommage beau à une très belle histoire d'amitié si forte. Les amitiés rares.
Citations et extraits (2)
Ajouter une citation
Je ne reconnus d’abord que ses yeux extraordinairement beaux ! A l’iris bleu clair entouré d’un anneau plus foncé, couleur pervenche. Les joues autrefois rondes s’étaient creusées, équarries, durcies. La fraiche carnation d’enfant anglais qu’il conserva longtemps avait fait place au teint sombre d’un kabyle.
Il allait avoir vingt-cinq ans. Sa voix perdant le timbre nerveux, quelque peu enfantin que j’avais connu jusqu'alors, était devenue grave, profonde, imprégnée d’énergie calme.
Le soir, après diner, je me risquais à lui demander s’il pensait toujours à la littérature. Il eut alors, en secouant la tête, un petit rire mi-amusé, mi-agacé, comme si je lui eusse dit : "Est-ce que tu joues encore au cerceau ?" et répondit simplement : "Je ne m’occupe plus de çà".
Cet hiver, dans les Ardennes, lui est très pénible, il ne supporte plus le froid.
Il allait avoir vingt-cinq ans. Sa voix perdant le timbre nerveux, quelque peu enfantin que j’avais connu jusqu'alors, était devenue grave, profonde, imprégnée d’énergie calme.
Le soir, après diner, je me risquais à lui demander s’il pensait toujours à la littérature. Il eut alors, en secouant la tête, un petit rire mi-amusé, mi-agacé, comme si je lui eusse dit : "Est-ce que tu joues encore au cerceau ?" et répondit simplement : "Je ne m’occupe plus de çà".
Cet hiver, dans les Ardennes, lui est très pénible, il ne supporte plus le froid.
Rimbaud qui n’avait presque pas été au théâtre, ni reçu aucun enseignement de la diction, lisait ses vers sans emphase et sans éclats de voix, avec quelque chose de convulsif, ainsi qu’un enfant qui raconte un gros chagrin, et dans une sorte de hâte : avide, pressé de revivre tout cela.
Sa voix nerveuse, encore enfantine, rendait naturellement la vibration et la puissance des mots. Il disait comme il sentait, comme s’était venu, comme en un jaillissement précipité de sensations violentes.
Sa voix nerveuse, encore enfantine, rendait naturellement la vibration et la puissance des mots. Il disait comme il sentait, comme s’était venu, comme en un jaillissement précipité de sensations violentes.
Les plus populaires : Littérature française
Voir plus
Les Dernières Actualités
Voir plus
Autres livres de Ernest Delahaye (4)
Voir plus
Quiz
Voir plus
Les Amants de la Littérature
Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...
Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson
10 questions
5275 lecteurs ont répondu
Thèmes :
amants
, amour
, littératureCréer un quiz sur ce livre5275 lecteurs ont répondu