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Hélène Collon (Traducteur)
EAN : 9782070337590
128 pages
Gallimard (11/05/2006)
3.33/5   118 notes
Résumé :
Cryogénisé à sa mort, le très puissant et richissime Louis Sarapis n'a pu être ranimé ; pourtant, il continue à diriger son entreprise et à intervenir dans la vie politique américaine ! Impossible de téléphoner, d'écouter la radio, de lire le journal ou d'allumer le téléviseur sans entendre ses paroles venues de l'espace...

Grand écrivain de l'imaginaire, Philip K. Dick abolit les frontières entre la vie et la mort, la réalité et la fiction.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Bien qu'il ne soit pas le seul, Philip K.Dick a développé l'idée, dès les années 50 dans "Nouveau modèle", que des robots prendraient l'ascendant sur leurs créateurs et mettrait l'humanité en péril. Soixante ans plus tard, nous n'en sommes pas encore là mais qui sait? Toujours est-il que Philip K. Dick continue de nous enchanter par ses visions.
Dans cette nouvelle de 1967, il est question du concept de demie-vie qu'il développera plus tard de façon magistrale dans "Ubik". Quoi de plus intime que la mort et de plus éloigné mais avec la demie-vie tout est chamboulé.
Imaginez que vous mourez mais que cela ne soit pas une fin en soi puisqu'après cryogénèse vous serez réveillé selon les besoins de vos proches. Pour les adeptes du grand sommeil, il sera impossible de dormir tranquille pour l'éternité.
Mais si le demi-mort est un emmerdeur de première et s'il trouve les canaux de communication idoine alors ce sont les vivants qui n'auront plus de vie.
C'est ainsi qu'un ancien patron d'industrie, Louis Sarapis, continue de pourir la vie de ses collaborateurs. En dépit du bon sens, il rappelle même sa petite fille dépressive et droguée pour lui succéder et souhaite faire élire son pote Gam , aussi charismatique que Bernard Menez et sa "Jolie poupée", à la tête du pays
Cela ne fait pas les affaires de tout le monde et le suspense grandit pour savoir, dans tous les sens du terme, comment débrancher Louis Sarapis .
Cette nouvelle mêlant anticipation, humour et suspense a beaucoup d'atouts.
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A contre-courant de nos coutumes, les moeurs de l'époque du récit veulent que l'enterrement, devenu rite barbare, ne soit plus mais qu'il soit remplacé par la cryogénisation, technologie permettant de ramener à la « semi-vie » les défunts à des dates précises, afin d'entrer en contact avec leurs ondes cérébrales traduites en langage parlé.

Cette nouvelle, extraite du recueil « Minority Report », est prenante dès le départ, rapide et originale avec un style simple à lire, compréhensible et facile à ingurgiter. On retrouve des thèmes sérieux liés à la vie K. Dick dans ce texte, comme la schizophrénie et l'utilisation de drogues dont il faisait lui-même usage. On constate aussi des références datées, comme par exemple l'Union soviétique et une référence à Richard Nixon, qui n'entachent en rien la lecture mais font plutôt sourire en nous offrant ces mini capsules temporelles tout droit sorties des années ‘60.

N'en reste pas moins que cette nouvelle est de fort bonne facture et tient en haleine le temps de la lecture, jusqu'aux dernières pages du récit au déroulement plutôt inattendu. Je pense que ce texte est une excellente porte d'entrée à l'oeuvre de Philip K. Dick, auteur majeur en S.F., et une petite fenêtre de sa personnalité complexe.

C'est véritablement un texte à conseiller à ceux qui veulent découvrir l'oeuvre de cet écrivain dont une partie des oeuvres a été adaptée au cinéma (Blade Runner, Total Recall, Minority Report, ...).

Hiroyuko.
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Premier roman de ce très grand auteur que je lis, j'ai apprécié ce livre, même si il fait partie d'un genre que je ne lis pas beaucoup. Nous sommes dans le futur, et on ne meurt plus vraiment, puisque l'on peut être plongé dans une semi-vie, qui nous permet de rester en contact avec nos proches. Louis Sarapis, riche et puissant, meurt, malheureusement les membres du funérarium n'arrive pas à le réanimer, mais étrangement, il continue, à travers le téléphone, la radio ou la télévision à diriger son monde, à conseiller ses collaborateurs pour la gestion de son entreprise et une partie de la politique nationale.
Etrange, surtout que cela créé des distensions entre tout son entourage, ses conseillers vont chercher la source de ces messages, et le mystère va être percé. A vous de lire cette courte nouvelle pour connaître le dénouement de cette histoire.
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La semi-vie...une idée et une trame que Philp K Dick développera deux ans plus tard dans Ubik. Voilà le gros défaut de cette nouvelle trop courte (125 pages, j'aurais bien continué ! ), très imaginative, agréable à lire mais hélas pour moi j'ai lu Ubik avant !
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Il n'y a pas à dire seul Philip k. Dick avait la capacité d'écrire ce genre histoire. Comme on dit : souvent imité jamais égalé. Même si cette histoire est légère, puisque c'est une nouvelle courte, elle reste pourtant très bien construite. On y retrouve tous les ingrédients d'un bon Philip K. Dick, univers futuristes sur fond d'intrigue et de paranoïa. Dans tous les livres de l'auteur on ressent son mal être par rapport à la société de l'époque, l'auteur voyait des complots partout, époque de la guerre froide oblige. Dans ce livre où on croit s'ennuyer sur une histoire linéaire on est vite surpris avec des personnages très bien développés sur les critères qu'appréciais tant l'auteur. En faite pour Philip K. Dick le mal est tout autour de lui. Une réalité qui reste encore d'actualité avec notre société. Un final dans cette nouvelle qui nous fait pensé à un long prologue digne d'une sorte de Blade Runner. L'auteur nous prouve dans cette courte histoire qu'il restera pour toujours le maître du genre.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Lorque le corps, toujours dans sa capsule de réfrigération, eut été déposée au domicile de Harvey et que le chauffeur fut reparti, Saint Cyr décrocha le téléphone. Mais rien à faire pour obtenir le siège de la Convention. Seule parvenait à ses oreilles, à son grand dam, l’étrange et lointaine litanie de Louis Sarapis... Il raccrocha, écoeuré, mais en même temps animé d’une farouche détermination.
C’en est assez, se dit-il. Je n’attendrai pas l’accord de Harvey ; je peux m’en passer.
Il fouilla la salle de séjour et trouva dans un tiroir un pistolet laser. Il le braqua sur le cercueil et appuya sur la détente.
La coque réfrigérée se mit à fumer ; le cercueil lui-même grésilla à mesure que le plastique fondait. A l’intérieur, le corps noircit, se racornit, pour se transformer enfin en une petite masse carbonisée impossible à identifier.
Satisfait, Saint Cyr remit le pistolet dans le tiroir.
Il décrocha à nouveau le téléphone et composa son numéro.
Et une fois de plus lui parvint la voix monotone : « ... personne d’autre que Gam ne peut y arriver ; Gam, l’homme qu’on réclame... un bon slogan pour vous, Johnny. Gam, l’homme qu’on réclame ; souvenez-vous-en. Laissez-moi la parole. Donnez-moi le micro et je leur dirai : Gam, l’homme qu’on réclame. Gam... »
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Il y avait une semaine que le corps de Louis Sarapis était exposé, dans un cercueil de plastique transparent sécurit, à la curiosité d'un public qui ne cessait de défiler. C'était la succession habituelle de reniflements, de visages tirés, de vieilles dames éplorées en habits de deuil.
Dans un coin de la vaste salle, Johnny Barefoot s'impatientait. Mais il n'était pas là pour voir le cadavre ; son rôle, stipulé en détail dans le testament de Sarapis, était tout autre. En tant que directeur du service de relations publiques du défunt, il lui incombait — tout simplement — de ramener Louis Sarapis à la vie.
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Il y avait une semaine que le corps de Louis Sarapis était exposé, dans un cercueil de plastique transparent sécurit, à la curiosité d’un public qui ne cessait de défiler. C’était la succession habituelle de reniflements, de visages tirés, de vieilles dames éplorées en habits de deuil.
Dans un coin de la vaste salle, Johnny Barefoot s’impatientait. Mais il n’était pas là pour voir le cadavre ; son rôle, stipulé en détail dans le testament de Sarapis, était tout autre. En tant que directeur du service de relations publiques du défunt, il lui incombait — tout simplement — de ramener Louis Sarapis à la vie.
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Il avait mis le projet à exécution et engagé Johnny dans son service de relations publiques :
l'emploi rêvé pour un homme ayant des idées brillantes dans un domaine non technique - autrement dit, un homme sans formation, un inutile, un inadapté, un hors-rang dépourvu de diplômes.
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- J'étais amoureux d'elle, avoua Johnny. Et je le suis toujours.
Harvey opina.
- Je sais.
Le cœur lourd, Johnny céda.
- Entendu je vais choisir.
Il prit une des deux allumettes. Cétait l'allumette cassée.
- J'ai la plus courte, dit-il. C'est moi.
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Depuis Jules Verne, de Philip K. Dick au groupe Limite, la science-fiction n'a cessé d'évoluer jusque dans ses propres définitions. Ainsi, ses différentes déclinaisons se démarquent d'abord entre elles pour mieux se mêler ensuite. Quand le genre mille fois déclaré mort sort du cadre et rebat les cartes pour mieux se réinventer…
Avec : Serge Lehman, Olivier Paquet, Hervé de la Haye, Guilhem Modération : Caroline de Benedetti
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