Didier Van Cauwelaert/5
90 notes
Résumé :
Je m'appelais Roger Croutin, j'avais 22 ans, j'étais garçon boucher, et, jeudi, je devais épousé Josiane. Mais quand je me suis réveillé ce matin, je n'étais pas dans les bras de ma fiancée, ni dans mes draps, ni dans ma vie.
Je me regarde et j'ai 50 ans, je suis dans la peau d'un homme dont j'ignore tout: Antoine de Latour-Jacob.
J'ai ses problèmes, son métier, une affaire à plaider d'urgence au palais de justice, et un inconvénient m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6)
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Roger Croutin, un jeune boucher et catcheur, se réveille un matin dans la peau d'un autre : il a revêtu l'enveloppe corporelle d'Antoine de Latour-Jacob, célèbre avocat d'une cinquantaine d'années, poursuivi par des tueurs, mais il conserve – au départ tout du moins – son esprit et ses habitudes de jeune homme. Il doit faire face, avec un brin d'effroi mais en même temps de l'aplomb, aux exigences de sa nouvelle vie alors qu'il n'en connaît rien. Il cherche rapidement à savoir ce que Roger Croutin est devenu ; pour ce faire, il se rend dans son ancienne boucherie : là, une surprise l'attend…
Au départ, la situation est originale : le lecteur se demande comment l'esprit de Roger Croutin va s'adapter au corps de l'avocat. Cela donne lieu à des scènes angoissantes et cocasses, comme la première plaidoirie d'un homme qui ignore tout de l'affaire, y compris l'identité de l'accusé et des parties civiles. Nous assistons à la lente fusion qui s'opère entre l'esprit de l'ancien Roger Croutin et l'esprit d'Antoine qui reprend le dessus. Au fur et à mesure de la lecture, des longueurs sont apparues (notamment concernant les réunions et décisions politiques) rendant le roman plus ennuyeux. La fin tant attendue est ambiguë et un peu décevante. Un bon début, une idée originale, mais des longueurs rendent ce roman assez fade.
Au départ, la situation est originale : le lecteur se demande comment l'esprit de Roger Croutin va s'adapter au corps de l'avocat. Cela donne lieu à des scènes angoissantes et cocasses, comme la première plaidoirie d'un homme qui ignore tout de l'affaire, y compris l'identité de l'accusé et des parties civiles. Nous assistons à la lente fusion qui s'opère entre l'esprit de l'ancien Roger Croutin et l'esprit d'Antoine qui reprend le dessus. Au fur et à mesure de la lecture, des longueurs sont apparues (notamment concernant les réunions et décisions politiques) rendant le roman plus ennuyeux. La fin tant attendue est ambiguë et un peu décevante. Un bon début, une idée originale, mais des longueurs rendent ce roman assez fade.
Le roman part d'une idée assez intéressante et sur les chapeaux de roue (remarquez le beau zeugma !). Malheureusement, il s'essoufle un peu dans le dernier tiers sur la partie politique.
Un échange étrange d'identité qui fait réfléchir mais qui distrait bien aussi. Sans chercher trop le pourquoi du comment, on peut prendre du plaisir dans ce livre sans prétention car le style de Didier van Cauwelaert et très agréable.
Ce livre est vraiment prenant. je l'ai dévoré en une soirée. L'histoire est simple mais tellement bien écrite. Je suis maintenant avec assiduité cet auteur prolifique mais de qualité.
Très divertissant malgré des longueurs, parfois hilarant, on retrouve bien la plume décalée de l'auteur.
A lire l'été au bord de l'eau...
A lire l'été au bord de l'eau...
Citations et extraits (5)
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" Vêtu d'un short et d'un T-shirt orné d'une poire, Jean-Pierre Choquard m'ouvrit lui-même, une raquette à la main, le doigt sur les lèvres. Chaque matin, m'apprit-il, il se défonçait au squash un quart d'heure dans son bureau, pieds nus, car ses enfants dormaient encore. A huit heures vingt-cinq, avant de se rendre à Matignon, il les déposait lui-même à l'école. Sa condition de fils-père, associée à ses trente-deux ans, faisait de lui le Premier Ministre le plus jeune et le plus sexy du monde occidental, d'après un sondage VSD.
En fait, comme je pus m'en rendre compte dès la première tasse de thé, c'était un crétin aux dents longues qui aurait cautionné n'importe quel régime, pourvu qu'il ait une voiture de fonction et sa photo das l'histoire."
En fait, comme je pus m'en rendre compte dès la première tasse de thé, c'était un crétin aux dents longues qui aurait cautionné n'importe quel régime, pourvu qu'il ait une voiture de fonction et sa photo das l'histoire."
" Je n'ai jamais dormi la fenêtre ouverte, et c'est un courant d'air qui vient me réveiller. Ma première pensée est d'envoyer un coup de pied à Josiane, qui a trouvé subtil de m'enrhumer pour dimanche. Elle est encore plus frileuse que moi, mais comme elle se lève plus tôt, elle a dû entrebâiller la croisée, avec l'espoir d'un torticolis qui me ferait renoncer à mon combat contre Bongo l'Etrangleur. Cette fille est aussi navrante qu'illogique, puisqu'elle prétend m'éloigner du ring dans l'intérêt de la boucherie, alors que mes bosses et mes sparadraps ont sur la clientèle un effet d'attraction."
" Sous l'affiche illustrant les parutions du mois, la dame, combiné accroché à l'épaule, pressait les touches qui s'allumaient devant elle. Toutes les dix secondes, elle lançait avec une intonation de bonheur "Editions d'Ailleurs, bonjour", d'une voix sexy que son physique de famille nombreuse rendait un peu baroque."
En redescendant de Montmartre, je me répétais la scène, sans pouvoir vraiment dissiper une part d'incrédulité, ou plutôt de crédulité consentie, mais pas dupe, qui me faisait accepter l'invraisemblable à la manière des rebondissements d'un film. Et, de fait, je me sentais comme à la sortie d'un cinéma, quand, de s'être un peu trop identifié à un héros magnifique, on flotte au dessus du trottoir.
Aussi je résolus de ne plus la revoir, ou le moins possible, pour la garder intacte. Vient un moment où il faut choisir entre abandonner les gens ou risquer de les perdre. Et la désertion, avec son poids de remords, est une garantie de souvenirs.
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