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EAN : 9782757807217
223 pages
Points (10/01/2008)
3.17/5   97 notes
Résumé :
Un homme sur dix vit sa vie à l'envers. Un homme sur dix a une existence un peu plus compliquée que les autres. Un homme sur dix sait pourtant qu'il n'a pas le choix, puisque les choses ont toujours été ainsi. Alors un homme sur dix se résigne à subir sa condition de gaucher dans un monde de droitiers.

Éloge du gaucher n'est pas un manifeste. Seulement la remise en ordre d'idées reçues, la réhabilitation d,un peuple épars, d'une caste discrète. Élog... >Voir plus
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Gauchers contrariés de tous les pays, unissez-vous! Et lisez cet essai désopilant mais aussi très exhaustif sur la question!

Les jeunes générations de gauchers ne savent pas la chance qu'elles ont. Tout comme l'auteur, je fais partie de ces gauchers dits contrariés. Lorsque j'ai commencé à écrire, au stylo à plume, à l'école primaire, l'institutrice me tapait sur les doigts et m'obligeait à écrire de la "bonne "main, la droite.. Vous imaginez les pâtés ...J'étais tellement traumatisée que je ne voulais plus aller à l'école et je pleurais...Je dois être un peu masochiste car cela ne m'a pas empêchée de devenir professeur! Et je suis maintenant ambidextre.

Le livre commence par une présentation de l'auteur enfant , dont la mère , lorsque quelqu'un s'extasiait devant le portrait de son petit garçon, avouait, navrée :"oui, mais le pauvre est gaucher"...

Avec beaucoup d'auto-dérision et le sens profond de ce que j'appellerais"la déliro-amertume" qui le caractérise ( j'aime beaucoup Jean-Paul Dubois), il décrit les tourments qu'il a connus:" Je fus pris en commisération, éduqué, rééduquė, et , par-dessus tout, contrarié. A tel point que pendant quelques temps, il devint bègue. Et tout l'humour, le goût de l'absurde de l'auteur s'expriment alors , lorsqu'il évoque sa "guérison".Il écrit:" Je parvins à gueuler à la face du monde et devant les voisins:" La thématique théiste est la thérapie du thaumaturge tangent et tâtonnant, terrorisé par la tentaculaire tentation de la tarte tatin"...

Viennent ensuite des réflexions, et beaucoup d'anecdotes évoquant ce monde inversé, cette gaucherie vécue comme une malédiction, vue comme une anormalité pendant très longtemps, et dans tous les pays.Pour les Romains, étymologiquement la gauche était "sinistre" et les définitions actuelles ne sont pas plus réjouissantes" gauche: malhabile, disgracieux, embarrassé "...

Les chapitres consacrés ensuite aux multiples aspects de ce thème des gauchers ne sont pas tous d'égal intérêt mais l'ensemble est plaisant à lire, souvent instructif, presque toujours aussi loufoque et pétillant de drôlerie.

Je n'aurais jamais pensé, en essuyant mes larmes du haut de mes six ans, qu'un jour, un auteur réhabiliterait à sa façon ma main gauche, objet de douleur...



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Ca fait des mois qu'il me faisait de l'oeil dans les étalages de mon marché aux puces. Et j'ai fini par craquer. Après tout, enfin un livre qui parlera de notre pauvre condition de gens inversés!
Il était fait pour être génial ce livre, et il commençait très bien. Magnifiquement écrit, des chapitres bien structurés, beaucoup d'humour, tout y était pour en faire quelque chose d'énorme.
Sauf qu'en plus de rendre parano au fur et à mesure de la lecture (le pétage de câble solitaire que j'ai eu vendredi dernier quand j'ai passé plus de dix minutes à essayer d'ouvrir cette boîte de salade de fruits, qui soit dit en passant ne contenait qu'une seule cerise), l'auteur part tout seul dans son délire, et l'écriture devient de plus en plus neutre voire familière, les chapitres ne sont plus que des pensées en vrac. le tout se transforme en règlement de compte avec ses parents qui l'ont contraint à utiliser sa main droite. D'un texte drôle au début, on finit par se retrouver en face du discours très arrogant (même le gaucher ne s'y retrouve plus) et aigri d'un apatride. Sans compter que l'imprimerie suit la dégradation du texte puisque qu'à partir du moment où l'auteur part en sucette, le texte accumule les coquilles.

Finalement, je referme ce livre avec soulagement et profondément déçue. Ce n'est pas comme ça que j'aurais aimé que soit traitée notre condition. Trop d'arrogance de la part de quelqu'un qui, pardonnez-moi, n'est même plus un vrai gaucher. Alors sait-il vraiment de quoi il parle?
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Ce petit essai nous parle des gauchers, des plus ou moins 10 % de la population mondiale, mais le chiffre change selon les pays et les régions.
Saviez- vous par exemple que c'est dans le Nord de la France et en Normandie que l'on trouve le plus de gauchers ?
L'auteur, qui une fois de plus, manie l'humour à la perfection, nous parle de tout ce que les gauchers ne peuvent pas faire, ne savent pas faire à cause d'une société qui construit tout pour les droitiers, que ce soit les ouvre-boites, les ciseaux, les serrures de porte, les stylos-plume etc...tout est pensé pour les droitiers et les gauchers n'ont d'autres possibilités que de s'adapter ou de dépenser des fortunes pour acheter enfin l'accessoire qui leur permettra par exemple d'ouvrir une malheureuse boite de conserve sans devoir faire un détour par les Urgences.
Mais à part les anglais, qui a pensé à mettre le volant des voitures à droite et le levier de vitesse à gauche ?
Jean-Paul Dubois nous parle de certains gauchers célèbres, nous dévoile les particularités de notre cerveau (bah, oui, si je dis "notre" c'est que je suis gauchère !) et nous apprend plein de choses qu'elles soient scientifiques ou anecdotiques sur cette minorité qui pourtant existe bel et bien depuis toujours.
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Jean-Paul Dubois est un gaucher contrarié. Il est de cette époque pas si lointaine où l'Ecole interdisait aux enfants gauchers d'exprimer leur préférence latérale et les obligeait à devenir droitiers. Comme tout le monde. Parce que c'est comme ça.
Jean-Paul Dubois revient sur cette particularité physique qui oblige une minorité à vivre en inadéquation avec le monde qui l'entoure. L'exemple des ciseaux a été, longtemps, l'exemple phare (mais maintenant il en existe pour gauchers !) mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Que dire du levier de vitesse à droite, du mètre de couturière, des couteaux économes, des tournevis, des fourchettes à gâteaux, de certains becs verseurs, etc. ? A l'envers, forcément, et obligeant les gauchers à se servir de leur main faible - la droite - !
Mais l'auteur ne se borne pas à un inventaire à la Prévert des objets du quotidien qui se révèlent de vrais casses-têtes pour les gauchers. Il dresse ici un portrait des gauchers - avec un détour par certaines catégories de gauchers qu'il a pu identifier - à travers les âges, en insistant sur cette particularité physique qui rend l'idée même de latéralité bancale et condamne cette minorité à une inadaptation face à la majorité.

Je suis gauchère. C'est un fait. Même pas de parents gauchers (ce qui, d'après Jean-Paul Dubois, aurait grandement augmenté ma malchance de l'être). Une mère contrariée, sans doute, car trop ambidextre pour être une vraie droitière.
Je suis gauchère, mais de cette génération qui a eu le droit d'exprimer cette différence. Ce qui ne fait pas de moi une personne plus heureuse, juste quelqu'un à l'envers pour beaucoup de choses. Les ciseaux, pour commencer. J'ai dû apprendre de la main droite car les ciseaux pour gauchers n'existaient pas encore. Imaginez le côté pratique de la chose : déjà qu'apprendre à bien couper aux ciseaux en maternelle c'est compliqué... Mais le fait est que j'ai eu la chance, contrairement à l'auteur, de conserver ma main gauche comme main dominante. L'évolution est déjà sensible.
Dénicher par hasard dans la petite librairie de ma ville cet essai de Dubois (repéré lors de sa sortie en grand format) n'a pu rester sans conséquence. J'ai toujours été fasciné par la minorité que représentent les gauchers. Malgré les persécutions et les travers linguistiques que l'on nous assène - passer l'arme à gauche, avoir deux mains gauches, être maladroit, etc. - nous sommes toujours là, au fil des générations. Et toujours plus nombreux d'après l'essai de Dubois. Pourquoi donc les concepteurs d'objets du quotidien (qui semblent tous être droitiers), se bornent-ils à créer des objets uniquement pour les droitiers ? Une question que je me pose quasiment tous les jours... Il y aurait pourtant un credo lucratif pour qui voudrait se pencher sur la question !
Éloge du gaucher est un texte furieusement bien construit. Il nous entraîne au gré de la pensée de Dubois dans des réflexions souvent drôles sur la latéralité et ses caprices. J'ai adoré. Je m'y suis retrouvée. J'ai ri.
A lire si vous êtes gaucher (cela s'appelle du militantisme), à lire si vous êtes droitier (cela s'appelle de l'ouverture d'esprit), à offrir dans tous les cas (cela s'appelle de la générosité).
Merci Jean-Paul Dubois pour cette analyse de notre condition gauchère !
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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Chez cet auteur, en général, j'aime un livre sur deux. Cet essai va basculer côté négatif. Peut-être parce que le sujet ne m'intéresse pas. J'y ai quand même retrouvé l'humour que j'apprécie chez Dubois et des informations sur le matériel pour gauchers intéressantes. Je pense que cette écriture a fait du bien à l'auteur gaucher...
contrairement au lecteur droitier !
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Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation

Parce que pour un gaucher, l'écriture à l'encre sera toujours un exercice périlleux, un tourment, une galère. Pour que sa main n'écrase pas sur la page les derniers mots frais qu'il vient de répandre, l'handicapé doit imposer à son poignet d'invraisemblables contorsions.
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Les gauchers, ma fille, sont des gens spéciaux. La soeur de mon mari, Odette, était gauchère. Eh bien, elle a tout raté. Sa vie, ses enfants et son époux qui a fini par se suicider. Quelques jours avant sa mort, j'entends le pauvre encore me dire : "Les gauchers sont des êtres difficiles". Vous comprenez maintenant pourquoi, ma petite, [vous n'épouserez pas mon fils]?
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Comme le dit Pierre Dac:" Ceux qui ne savent rien en savent tout autant que ceux qui n'en savent pas plus qu'eux, mais il n'y a aucune raison pour qu'ils ne le fassent pas savoir."
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Bien plus tard, la science devait découvrir que notre côté gauche était dirigé par notre cerveau droit,tandis que le gauche contrôlait notre flanc droit [...]. L'homme donc marche en X, ce qui ne l'empêche pas de boiter d'une main.
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Le simple fait de mettre un pied dans le monde le voue à la persécution. Surtout s'il se lève du gauche. Il n'est d'heureux que des gauchers couchés, ou morts...
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Videos de Jean-Paul Dubois (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Dubois
Dans son dernier ouvrage intitulé "L'Origine des Larmes", Jean-Paul Dubois plonge ses lecteurs dans une histoire aussi sombre que captivante. Ce roman dépeint le destin tragique de Paul, un homme d'âge mûr, en proie à un passé familial tumultueux. le titre même du livre évoque la douleur et la souffrance qui parsèment le récit.
Paul, le protagoniste, est tourmenté par les sévices infligés par son père, un individu toxique et sadique nommé Thomas Lanski. Pour se venger des années de souffrance endurées, Paul commet l'impensable : il tente d'assassiner son père. Cependant, le destin en décide autrement, car au moment où Paul déclenche son arme, son père est déjà décédé.
Déterminé à accomplir sa vengeance, Paul transporte le corps de son père jusqu'à une morgue en banlieue de Toulouse. Là, dans un acte de défiance ultime contre son géniteur maléfique, il commet l'impensable : il tire deux balles dans la tête du cadavre, mettant ainsi fin à la vie de son père une seconde fois.
Dubois décrit avec une précision déconcertante la noirceur de l'âme humaine à travers les actions de Paul. le lecteur est plongé dans un tourbillon d'émotions, confronté à la cruauté et à la complexité des relations familiales. "L'Origine des Larmes" offre une exploration profonde de la psyché humaine et des conséquences dévastatrices de la vengeance.
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