Giacomo C, tome 11 : Des lettres...

Même s'il ne s'agit pas du meilleur album de la série, celui ci mérite le détour rien que pour la première vignette. le port de Venise au XVIII eme siècle y est représenté avec force détails et c'est tout simplement magnifique ! Bravo monsieur Griffo !
Dans ce onzième volet des aventures de Giacomo C, plus connu par nos contemporains sous le nom de Casanova, les lettres anonymes sont à l'honneur.
Bien que l'auteur de ces lettres est vite identifié pour le lecteur, le doute est entretenu en plus haut lieu car elles pourraient viser San Vere ( ce qui est effectivement le cas) mais aussi par un noble assassin de son épouse.
Pour une fois, une histoire en un seul album comme pour La dame au coeur de suie.

"Des lettres..." est un one-shot de la série "Giacomo C." qui tourne autour des lettres de chantage.
Le conseiller Valdi s'aperçoit par accident que son épouse, qu'il brutalise sexuellement, se prostitue. Il se venge en la tuant, mais il devient aussitôt la cible d'un chantage exercé par un homme masqué qui détient des lettres compromettantes de sa défunte femme.
Parallèlement, Giacomo décide de diffuser ses pamphlets contre le marquis de San Vere et choisit par hasard la même imprimerie que le maître-chanteur, se trouvant ainsi mêlé au chantage...

Ce que je redoutais lors de ma critique du précédent tome semble s'avérer exact : le niveau de la série est en baisse. Cet épisode est très moyen, embrouillé par la prédominance de personnages masqués et par le nouveau style adopté par Griffo pour dessiner les visages avec des lèvres proéminentes. J'en ai eu du mal à reconnaître le marquis de San Vere et à différencier le conseiller de son homme de main.

Malgré quelques bons moments humoristiques, je déplore dans cet album l'absence de libertinage de la part de Giacomo, ainsi que la quasi inexistence de Parmeno. Peut-être que le suivant sera meilleur !

Ce tome débute et finit avec une case représentant le port de Venise. du très beau travail. Le souci du détail. La minutie historique. Rien à dire. Entre les deux cases, une histoire de pamphlet et de lettres d'amour compromettantes.

Cela démarre dans un grand éclat de rire. Du pur Goldoni... Un mari, bon bourgeois, cherche une femme auprès d'un entremetteur. Voilà que le proxénète lui propose... la femme du bourgeois. Hélas, le cocu se transforme vite en assassin...

S'ensuit une intrigue assez convenue, simpliste et diluée, où Giacomo C. est falot et peu affirmé. Il y avait sans doute mieux à faire.

Un tome moins bercé d'humour que les précédents. Parmeno y est plus discret, et cela s'en ressent. L'intrigue est cependant fine et agréable.

Cette nouvelle affaire à Venise, tourne autour du thème de la vengeance. Au tout début, on découvre le meurtre d'une jeune courtisane par son mari. le problème : le mari a des appuis, et on aura du mal à prouver son meurtre odieux.

Quelqu'un décide de le débusquer via des pamphlets qu'il écrit et fait distribuer dans la sérénissime. On ne peut l'atteindre....Qu'a cela ne tienne...., on va le discréditer !

La vengeance aura bien lieu, mais finalement pas de la manière que l'on croit. La chute de l'histoire, violente et dure, nous attend dans dans les dernières pages....