Suite et fin de ce triptyque dont l'histoire tourne autour d'une organisation qui désire créer une nation indépendante pour les Êtres Génétiquement Modifiés (E.G.M.). Après avoir délivré le professeur Raj Kapoor, généticien de renommé, lors du tome 6 et éliminé Léonid Maïakovski au coeur de la Sibérie lors du tome précédent, ce tome-ci relate l'étape finale de la cause des EGM.
Le problème des EGM étant au centre de ce récit, celui-ci va légèrement délaisser son côté "aventure" pour se focaliser sur le contexte géopolitique de l'histoire. du coup, notre célèbre mercenaire se retrouve un peu en arrière-plan de cette histoire, même si ça vie sentimentale vas y être solidement secouée.
Le fait d'aborder plus en profondeur le problème des EGM permet cependant aux auteurs de mettre le doigt sur les futurs dangers de la manipulation génétique, mais également de tirer le parallèle avec des problèmes plus contemporains liés à la discrimination, l'exclusion et à l'exploitation d'individus par des multinationales peu scrupuleuses.
L'action de ce tome se déroule principalement dans l'espace et permet à Gess de montrer tout son savoir-faire dans cet environnement spatial, pour ce qui devrait être son ultime travail sur la série. Si ce décor futuriste est très crédible, je préfère personnellement les scènes d'action se déroulant sur la terre ferme, comme le combat de Carmen McCallum dans les rues de Norilsk lors du tome précédent.
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Si on essaie de distinguer ou même de définir un peuple EGM ( être génétiquement modifié), on est déjà en train de nourrir et d'attiser la haine à son égard...
Ce sont les gens qui m'intéressent... Les peuples, les communautés, je laisse ça à ceux qui aiment dresser des listes...
Ceux qui préconisent de classer les gens selon leurs gènes pour prévenir d'éventuelles déviances, anticiper sur des tendances violentes ou suicidaires et qui remettent en question la prépondérance de notre libre arbitre sont, au mieux, des ignorants... parfois, ce sont aussi des hommes dangereux...
Ce sont les gens qui m’intéressent... Les peuples, les communautés, je laisse ça à ceux qui aiment dresser des listes...
La vision d'un gène commandant un comportement complexe tel que ceux conduisant à l'agressivité, à la violence, à la délinquance, à la dépression profonde avec dérive suicidaire, est ridicule et fausse.
"Jour J, qui a tué le président ?", Fred Duval, Jean-Pierre Pécaud, Colin Wilson, éditions Delcourt
Conseil lecture de la bande dessinée par Stéphane Nappez, co-fondateur de l'association Baraques Walden.
Entretien mené à l'Abbaye de Jumièges (département de la Seine-Maritime)
Vidéo : Paris Normandie