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EAN : 9782070468249
384 pages
Gallimard (18/02/2016)
3.67/5   110 notes
Résumé :
En Alabama, une couturière noire de 42 ans est accusée de n'avoir pas cédé sa place à un Blanc le 1ᵉʳ décembre 1955 dans un bus de Montgomery. Mais Rosa Parks, dont le geste n'était pas prémédité, n'entend pas se laisser faire. S'ensuit alors l'un des plus grands soulèvements pour l'égalité des droits civiques, et un boycott de 381 jours de la compagnie de bus. Ainsi soutenue par un jeune pasteur de 26 ans appelé Martin Luther King et des Blancs progressi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 110 notes
Nous sommes en décembre 1955 à Montgomery – Alabama. Rosa Parks, 42 ans, fatiguée d'une longue journée de travail, refuse d'obéir à un chauffeur de bus qui lui demande de céder sa place à un blanc. Elle est arrêtée. Cette militante des droits civiques ne sait pas qu'elle vient d'accomplir un des gestes fondateurs de la fin de la ségrégation aux USA.

Dans un livre extrêmement documenté Eugène Ebodé nous livre une histoire romancée du célèbre acte de résistance, et nous fait partager les combats, les doutes, les espoirs et les peurs d'une des figures emblématiques de la lutte pour les droits civiques. Il nous plonge dans les pensées de cette femme humble, cultivée, exemplaire, adepte de la non-violence, qui vit modestement avec sa mère malade et son mari. Elle ne fut pas la première à refuser de céder son siège, refusant d'obéir aux iniques lois de Jim Crow. Mais ce geste non prémédité elle le fit à un moment où tous les éléments convergeaient pour lui donner toute sa puissance : le jeune pasteur Martin Luther King Junior venait d'être nommé dans une église de la ville et la population était prête à accueillir sa parole et à s'engager dans un combat politique et juste.

Le roman nous permet de suivre plus particulièrement les premiers jours de la mise en place de ce boycott des bus qui dura 380 jours et fit plier l'Etat d'Alabama, la Cour Suprême jugeant anticonstitutionnelle la politique de ségrégation alors en vigueur dans l'Etat d'Alabama. On découvre un Martin Luther King un peu hésitant mais qui prend confiance face aux autres membres locaux du NAACP, plus anciens et plus aguerri à la confrontation avec les forces policières, politiques et judiciaires de la ville et face à un public lassé des mesures injustes subies quotidiennement, de la ségrégation dans les bus, restaurants et lieux publics jusqu'aux entraves d'une administration locale pour empêcher les noirs de s'inscrire sur les listes électorales.

Le grand travail de recherche de l'auteur permet non seulement une description précise de l'ambiance qui régnait dans le sud en 1955, mais il nous met au coeur des difficultés économiques, politiques et sociales de la communauté noire, laisse planer l'ombre d'Edgar Hoover et du maccarthysme, se fait écho du retentissement national et international de ce procès historique.

L'autre intérêt de ce roman est de donner corps et parole à Douglas White, cet homme qui n'avait rien demandé et pour lequel le chauffeur de bus demanda à Rosa de se lever. L'auteur en dresse un portrait étonnant et touchant. Rosa garda longtemps le secret sur ce pied-de-nez de l'histoire qui fit d'un noir à la peau blanche le second acteur malgré lui de ce combat essentiel.

Si parfois le style m'a paru un peu verbeux, plus particulièrement dans les dialogues entre Rosa et son mari, l'ensemble bénéficie d'un style fluide qui rend la lecture agréable. J'ai aussi apprécié les nombreuses références musicales qui renforcent l'ambiance d'une époque et le côté optimiste et positif de cette page de l'histoire du sud des USA, marquée par « la petite couturière qui a fait vaciller Jim Crow sur son socle ». Mais plus de 60 ans plus tard cette nation a-t-elle tiré un trait sur son passé ségrégationniste ? C'est un autre débat.
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Le 1° décembre 1955 en Alabama, dans un bus de Montgomery : une couturière noire du nom de Rosa Parks refuse de céder sa place à un Blanc obèse qui mange des bonbons !
Rosa est une militante depuis plus de 12 ans dans le mouvement des droits civiques, elle est mariée à Raymond, coiffeur qui milite aussi et, elle a été élevée par Leona, sa maman ex institutrice...
Déja Claudette Colin avait fait ce refus dans un bus, ce rejet des lois ségrégationistes de Jim Crow, mais elle avait 15 ans et était enceinte d'un homme marié, ce qui fit hésiter la NAACPA locale, Edgar Nixon et le jeune pasteur Martin Luther King junior pour se saisir de cette affaire afin d' entamer une lutte puissante contre les Blancs, les suprématistes du Ku klux Klan et, Hoover qui chassait les communistes...
Rosa avait la quarantaine, sans enfant et ce jour là : elle avait des migraines, des vapeurs dues à sa ménopause, de plus son contre-maître Thunder forçait toujours la cadence et n'avait que mépris pour ces ouvrières noires, et, c'est James Blake qui conduisait le bus : un raciste qui se faisait un plaisir de ne pas accepter les gens de couleur dans son bus ! Bref, cette femme timide, effacée qui avait eu son baccalauréat et avait même commencé des études de psychologie à l'université avait décidé au nom de tous les siens de refuser l'oppression.
Elle fut conduite en prison, jugée mais elle fut l'étincelle qui déclencha la lutte contre l'inégalité des Africains-Américains et celle des opprimés dans le monde. Les communautés noires se soulevèrent, tractèrent et décidèrent un boycott des bus qui dura 381 jours pour aboutir au recrutement de chauffeurs de taxi et à la libéralisation des lois raciales !
Ce jeune pasteur de 26 ans allait entrer dans l'histoire en triomphant de 4 siècles d'esclavage, de ségrégation et de violences raciales pour préparer l' élection en novembre 2008 d'un président de couleur...
A noter, Le Blanc à qui Rosa avait du céder sa place était un " faux " Blanc : il était, par les hasards de la génétique : le seul Blanc de sa famille et il vivait très mal cette double appartenance ! Est-ce un personnage réel ou crée par Eugène Ebodé pour signaler l'ironie du destin ?
Un roman qui rend hommage à la cause noire américaine et à cette couturière sans enfant qui a enfanté "un nouveau pays " qui devait apporter la tolérance, l'amour !
L.C thématique de janvier 2023 : entre 200 et 500 pages.
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Montgomery, années 50, état d'Alabama.
Rosa est couturière, mariée à Raymond, sans enfant. Tous deux sont engagés dans le combat pour les droits civiques « des personnes de couleurs ». Ils vivent avec Leona, la mère de Rosa.
A cette époque, les noirs vivent sous la terreur, le risque, à chaque coin de rue, d'être à la merci du sadisme et racisme des blancs, ce pouvoir de mort que s'est octroyé le KKK, légitimé par les Lois Jim Crow.
Rosa subit des pressions racistes de la part de son contremaitre John Turner.
Rosa subit une acrimonie et rejet d'un des chauffeurs du bus, James Blake, avec qui elle a déjà eu un accrochage concernant les places réservées aux blancs.
Il y a l'arrestation car Rosa refuse de nouveau de se laisser dominer par le conditionnement de cette nouvelle servitude, ne pas faire de vague pour ne pas se mettre en danger est devenu impossible pour elle. Elle reste assise en « zone blanche » face à l'homme au bonbons qu'elle retrouvera par la suite, ce qui la conduit en garde à vue.
Un vent de révolte se lève, la communauté vient en soutien et les fers de lance des droits civiques s'emparent de son histoire dont notamment le pasteur King alias « Wonder Boy ». Elle est vite dépassée par l'ampleur et la tournure des évènements qui vont suivre.
Des dissensions apparaissent rapidement entre les partisans de la réaction violente et les non-violents.
Il est rapidement acté un boycott des compagnies de bus ségrégationnistes afin de les toucher au portefeuilles.
Au début, il faut faire face à la contre-information journalistique et à la réticence de certains d'entrer en lutte. La contre-offensive des Klansmen également, des « Vigilants » qui échaudés au Maccarthysme et à la « chasse aux sorcière » ont la volonté de tuer dans l'oeuf ce mouvement social « afro-américain ». Il y a un rayonnement national à ce combat mettant Edgar Hoover et le FBI en éveil, exigeant de la police locale un travail de sape pour casser la grève. Tous les moyens sont bons…
C'est la montée des intimidations, menaces et passages à l'acte par plasticage de certaines maisons des leaders contestataires.
Mais la mobilisation grandie malgré tout, l'importance d'agir en masse est comprise et suivie, dépassant les frontières de Montgomery.
Les responsabilités Africaines dans la traite des esclaves à travers Manga Bell font l'objet de débats.
Cette courageuse femme, Rosa Parks était loin de se douter qu'elle serait à l'initiative de ce rassemblement de femmes et d'hommes, noirs mais aussi certains blancs, en faveur d'un changement des lois fondamentalement racistes ayant pris fait et place à l'esclavage aux États-Unis.
Difficile de savoir ce qui est de la romance ou du fait historique mais il est agréable, sous la plume d'Eugène Ebodé, d'aller à la rencontre de cette figure du combat pour les droits civiques et de se plonger dans le quotidien de ses chercheurs de liberté et d'égalité.
Il est navrant de voir à qu'elle point les américains sont toujours en proies à ce questionnement identitaire et se déchire violemment à ce sujet.
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La Rose dans le bus jaune
Eugène Ebodé
roman, 2013, 310p
Continents noirs Gallimard



Eugène Ebodé est né à Douala, au Cameroun, au commencement de l'année 1962.
Dans ce roman, il retrace les moments forts de la vie de Rosa Parks, et notamment celui où elle refusa de céder sa place à un passager blanc, ce qui lui vaut cette périphrase : la Rose dans le bus jaune. C'est Rosa, âgée de 94 ans, qui raconte son histoire.
Elle ne la céda pas effectivement par fatigue, mais surtout une fatigue morale, le chagrin de ne pas pouvoir enfanter. En 55, année des événements, elle a déjà 42 ans. Le Blanc ne l'est pas véritablement, même s'il s'appelle White, du nom du second propriétaire de son arrière-grand-mère. C'est un métis, né d'un père métis et d'une mère blanche. Dans son enfance, il a connu la ségrégation entre ses frères et soeur café au lait, et lui, Blanc de peau. Son aïeule, qui travaillait dans une plantation, a été violée par son maître blanc et fervent luthérien ! White apaise sa souffrance en mangeant des bonbons. Il a dans les 25 ans, est obèse, aime sa tranquillité, aussi ne dit-il rien quand le chauffeur et la police obligent Rosa à sortir du bus. Elle est arrêtée pour violation de la loi sur la ségrégation dans les bus.
L'afro-américaine Rosa Parks a fait des études. Sa mère, institutrice et progressiste, l'y a encouragée. Elle a un diplôme de psychologie. Elle est mariée à un barbier. Après avoir travaillé à Maxwell Air Force, à Montgomery en Alabama, où la mixité ethnique est autorisée, elle trouve un emploi de couturière en ville pour se rapprocher de sa mère malade et la soigner. Elle milite pour les droits civiques avec son mari à la NAACP, l'organisation nationale pour l'amélioration de la condition des gens de couleur. Elle est profondément chrétienne, elle fréquente l'église baptiste, dont la doctrine est de faire confiance aux autres, où officie, à sa demande, le jeune Martin Luther King qui vient de Géorgie et aurait pu exercer ses fonctions dans un état du Nord. Il est surnommé Wonderboy, elle l'admire, elle aussi. Il envoûte, de sa voix et de ses mots, ses fidèles qui répondent en choeur à chacune de ses questions, Yes, sir ! selon la coutume selon laquelle, dit un Africain, pour transmettre la connaissance, nos orateurs et nos conteurs ont toujours le besoin de savoir si leur auditoire les soutient ou les a abandonnés.
le procès de Rosa Parks donne lieu au boycott par les Noirs des bus jaunes au liseré vert, qui durera plus d'un an, pour que soit abolie la loi sur la ségrégation dans les transports. Rosa Park n'est pas la première à avoir refusé de sortir du bus pour y remonter par l'arrière où les Noirs ont la permission de s'asseoir. Ce boycott malmène l'économie de l'entreprise de bus, les commerces, la police locale qui va avoir maille à partir avec le FBI et le redoutable John Hoover. Il exacerbe la haine du Ku Klux Klan, dont les membres n'hésitent pas à lancer des camions contre les marcheurs. King professe la non-violence.
Rosa Parks devient l'icône du boycott. Si elle reste modeste, elle est contente d'oeuvrer pour le futur, et prend de l'assurance quand on lui demande de parler. Elle perd son boulot, reçoit des injures, et des cadeaux piégés, comme un crotale, des scorpions. Les préjugés mesquins fusent : elle couche avec King qui couche avec d'autres, car « Un nègre, un vrai, peut-il se contenter d'une seule femme, hein ? », le professeur d'université, Jo Ann Robinson, la Blanche progressiste, a couché avec des singes. Mais Rosa poursuit la lutte, le but est d'y arriver, comme Helen Keller, qui sourde, muette, aveugle, à la suite d'une congestion cérébrale, entre à l'université, modèle de détermination.
Douglas White Junior, que l'affaire du bus tracasse, rend visite à Rosa. Elle lui fait découvrir les réalités du monde, l'initie à la lecture qui, dira-t-il ensuite, est la chirurgie de l'âme.
le livre a beau être un roman, il n'échappe pas à certaines pages didactiques, qui font réfléchir à la question noire, la traite, le problème de Noirs qui ont vendu d'autres Noirs, l'Afrique comme terre de l'abandon, que deux Afro-Américains rejoindront, dont Douglas White Junior. Les quelques phrases en anglais sont-elles utiles ? Cependant, ce livre relate, avec la rébellion non préméditée de Rosa, que Mandela voulut saluer à sa sortie de prison, et l'effervescence d'un mouvement qui mobilisa beaucoup d'énergie, fit prendre conscience de l'injustice des lois raciales, et rassembla énormément de personnes, Noirs courageux et Blancs progressistes, tout un pan important de l'histoire des Etats-Unis, et de l'histoire des hommes, qu'il s'agit de ne pas oublier pour que : ain't gonna cry no more.
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"Le crime des crimes dont nous sommes tous par avance convaincus est d'être né Noir et pauvre"
Tous les jours Rosa Parks prend le bus afin de se rendre au travail, un bus dans lequel les Blancs ont des sièges réservés à l'avant et où les "nègres", comme on les appelle alors, doivent s'entasser au fond et rester debout même si, devant, toutes les places ne sont pas occupées...
Comme ce fut le cas ce 1er décembre 1955
James Blake le chauffeur lui interdit de s'asseoir à l'avant du car réservé aux Blancs 
On ne mélange pas les torchons avec les serviettes...C'est la loi blanche qui le dit. Chacun doit rester à sa place. Mais il y a Blanc et Blanc...des vrais blancs de blanc, et des Blancs qui sont le fruit, depuis bien des générations du droit de cuissage des maîtres envers les esclaves. Ceux-ci restent des nègres pour les Blancs de blanc.
II n'y avait qu'en Amérique où on pouvait prendre ces hommes pour des Noirs! Certains de ces blancs de peau revendiquent fièrement et courageusement leur négritude et  leur" état de paria".  D'autres cachent cette tare, heureux que leur apparence leur permette de se placer du bon côté du manche.
Rosa est fatiguée ce jour là, toutes les places réservées aux "nègres" sont prises...Alors elle s'assoit devant, sur un siège de 4 places. Justement là ou un Blanc veut se placer. Il y a tant de places vides à côté, mais non, c'est cette place qu'il veut ! Elle refuse
Manu-militari, Rosa est embarquée par la police.  Son arrestation et son emprisonnement indigneront toute la population noire, qui décidera de boycotter les bus, et de marcher. Une marche pour l'égalité des droits.
Le long combat de Rosa commence, un combat qui mobilisera cette population paria et noire. Ce boycott des compagnies de bus durera des mois. Les rares Noirs qui ont des voitures transporteront les autres noirs, le mouvement de contestation sera organisé par un certain pasteur ...Martin Luther King. Un entrepreneur de pompes funèbres proposera ses véhicules.
Le Ku Klux Klan s'en mêlera.
Cette petite goutte d'eau a fait déborder le vase. Il y tant et tant d'autres injustices, qui remontent à la surfaces, des wagons blancs et d'autres Noirs, des places distinctes pour les personnes blanches et celles de couleur dans les restaurants. Les "corps noirs qui se balancent dans la brise du Sud", et ce droit du lynchage font aussi partie du paysage de l'Amérique....
Rosa restera courageuse face aux menaces déposées dans sa boite aux lettres. le combat dura une année. Il fit perdre beaucoup d'argent aux compagnies de bus. Les dessins de guenon qu'elle reçut, ne la découragèrent pas.
J'avais quelques années quand tout ceci est arrivé, je ne m'en souviens pas. Depuis, il ne se passe pas une année sans que nous soyons indignés par ces injustices, par des troubles nés de ce racisme qui ensanglantent cet grand pays..
La liste de ces exactions est longue. Même notre actualité récente nous le confirme.
"On naît de deux ventres : de celui de sa mère et de celui de ses idées." (P. 306)
Merci Monsieur Eugène Ébodé.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Souvent, une chaise en fer, rouillée, attendait le patriarche sous la petite véranda. Il venait s'y écrouler, les yeux rivés vers le lointain, fixant le bitume qui courait, sans lui, vers un ailleurs toujours rêvé, mais que seule une poignée de ceux qui avait la peau sombre comme lui oserait emprunter sans redouter qu'un loup ne surgisse à l'horizon et ne le découpe en morceaux.
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Après ce meeting, les femmes se félicitaient d'avoir entendu des gosses raconter leurs angoisses et leurs rêves. L'un d'entre eux avait dit : " Maman, est-ce que c'est parce qu'on est noirs qu'on fait des cauchemars et qu'on est poursuivis par des fantômes ? " Un autre avait crié : " Maman, maman, quand on devient adulte, on est plus intelligent, n'est-ce pas ? " Un troisième avait lancé : " Maman, maman chérie, Dieu est blanc n'est-ce pas ? Mais alors, hey maman, est-ce qu'il a des boys noirs ? Qui c'est qui cire les chaussures au paradis ? "
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Même dans les cimetières de Montgomery on pratiquait la ségrégation, comme si la mort pouvait être différente d'un Blanc à un Noir ! [.] Au ciel, lors du rendez-vous devant Saint Pierre, y aurait-il un paradis pour Noirs et un pour Blancs ? Les adeptes de Jim Crow ne répondaient jamais à cette question. Si ! Ils la trouvaient incongrue. Le paradis n'existait que pour les Blancs, les Noirs portant déjà un enfer justifié sur eux.
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"Stand up at last !" rugit encore James Blake. Il aurait eu un fusil qu'il aurait ouvert le feu sur moi. Mon sang ne fit qu'un tour, traversa la forêt des colères et gicla :
"Never ! je ne me lèverai pas !
- A l'arrière j'ai dit !
- Non, je ne bougerai pas ! "
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Mais il plaît aux américains de crier qu'ils sont jeunes et aussi les meilleurs. "We are the best !"....at what ? Dans le crime par les armes à feu, la ségrégation, le mal-être, la disproportion entre richesse criante et pauvreté affligeante ? Do you, my dear, see what I mezn?
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