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Jean-René Major (Traducteur)
EAN : 9782070440726
672 pages
Gallimard (06/06/2011)
3.96/5   40 notes
Résumé :
L'oeuvre la plus autobiographique de Hemingway. Dans ce roman, le héros — comme le fit l'auteur lui-même — se livre à la chasse aux sous-marins allemands, près des côtes cubaines, pendant la Deuxième Guerre mondiale. C'est l'expérience d'un homme qui n'aimait pas la guerre, mais la décrivait avec génie. D'un écrivain qui décrit merveilleusement le pittoresque du monde, mais pour en tirer une leçon secrète, la signification mythique des choses.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voyage avec Thomas Hudson peintre et père séparé de 3 garçons, dans cette écriture d'Hemingway qui raconte des détails qu'on peut juger inutiles et ose des répétitions qui récolteraient un "répétition" en rouge dans la marge d'une rédaction mais qui est une voix de Nobel au charme éclatant dans cet ouvrage : trois récits posthumes regroupés en roman sans aucune sensation d'inachevé et d'artificiel.
Un été dans une île des Bahamas où le peintre retrouve ses garçons (avec une partie de pêche qui est probablement un écho avec le vieil homme et la mer que je n'ai pas encore lu, et des souvenirs de Paris qui résonnent avec Paris est une fête) : la vie dans son banal qui n'en est pas. Une escale à Cuba, où le peintre est devenu capitaine de bateau avec mission secrète de guerre, vivant avec ses chats. Une chasse en mer entre Cuba et Bahamas : l'aventure d'un équipage.
Et dans ces trois parties, un nombre conséquent de verres d'alcool, la mer, la peinture, la communication difficile, le drame, la vie et ses questionnements... Dans la trivialité d'Hemingway, il y a quelque chose qui touche au profond, une lucidité. J'aurais pu noter beaucoup de citations en plus de savourer une histoire en trois parties distinctes et reliées.
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Il est à la dérive, Thomas Hudson, l'avatar d'Hemingway, sur son île des Bahamas, et il le restera jusqu'a Cuba et au-delà, au large des îles. Au départ, il est un peu à l'Ouest, mais il a ses repères, ses habitudes : il peint, surtout, il travaille, mais il s'amuse aussi avec ses gosses - il s'inquiète aussi , ce qui s'imprègne dans ses toiles car il peint sur commande trois tempêtes monstrueuses, que je m'imagine être un triptyque (l'Hypotypose est d'ailleurs remarquable, tellement qu'on lui achèterait volontiers son tableau, enfin si le patron du bar, le commanditaire, est d'accord). Et Thomas Hudson qui profite bien de la mer s'en méfie pas mal après la rencontre d'un requin lors d'une partie de pêche avec ses fils ... Et à la fin de la première partie, la pire des nouvelles tombe ...
Du coup, il s'en va à Cuba où il boit, surtout, dans la deuxième partie mais il a aussi de drôles de fréquentations et il a un drôle de métier aussi, visiblement même s'il n'en parle pas trop dans cette partie où il tente d'échapper à la première partie comme à la troisième ...
Mais on en vient quand même à la troisième partie qui dérive vers le récit d'aventures ... Advienne que pourra dans cette troisième partie qui ressemble aux films de guerre des Américains parce que ça balance de la grenade non stop dans les palétuviers et les autres y vont carrément à la sulfateuse ... Mais on navigue aussi, beaucoup, et on pêche et on tire, et c'est le pire qui ... têche (ouais ça veut rien dire, mais on fait ce qu'on peut après avoir lu beaucoup de daiquiri ; soyez indulgents, merci).
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L'ensemble de ces trois textes concerne un même homme,Thomas Hudson, à des moments différents de sa vie. Cet homme, artiste peintre, on le découvre dans une île des Bahamas alors qu'il attend la venue de ses trois fils nés de deux mères différentes. Attendues et espérées ces vacances sont un moment de retrouvailles entre eux mais aussi avec la mer et la pêche . Un monde d'hommes fait de bagarres et d'alcool mais aussi d'amitié, de paternité et d'une certaine fragilité chez les vieux mâles abimés par la vie. La relation entre le père et ses fils est particulièrement bien rendue, riche et sensible. le deux textes suivants m'ont moins séduite.

J'imagine que les conditions d'édition de ce roman, à titre posthume, sans que, si j'ai bien compris , l'auteur n'est terminé son projet joue sur le lien entre les trois parties. L'écriture bien qu'en apparence mal ficelée, fonctionne, on suit volontiers notre héros. Les activités décrites, alcool, bagarres, pêche, guerre et l'absence de femme font que ces textes sont loin des puritanismes d'aujourd'hui et pourtant la sensibilité, la fragilité des hommes y est extrêmement bien rendue .

Cela m'a donné envie de lire Hemingway et particulièrement "Le vieil homme et la mer" jamais lu et qui est évoqué dans le premier texte.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Hemingway était un des écrivains préférés de mon adolescence et j'avais fini par oublier pourquoi je l'avais aimé. Dès les premières pages de ces *Iles à la dérive*, je me suis rappelé pourquoi il était un des écrivains majeurs du XXème siècle.
Des vacances avec ses enfants autour d'une partie de pêche, une séjour à La Havane entre ses chats et ses daiquiris au Floridita puis une chasse au sous-marin autour de Cuba, chaque épisode de ce livre raconte un événement majeur de la vie du peintre Thomas Hudson qui ressemble d'ailleurs beaucoup à Hemingway.
Tous semble tourner autour de l'amour, de la fuite et de la mort. Mais l'amour est d'avant tout paternel et filial, la relation du peintre et de ses enfants est décortiquée dans un style en apparence si simple, avec des dialogues interminables mais envoutants. Hemingway dissèque ses personnages, les rend terriblement humains. Il les aiment tous et le lecteur finit par se sentir si proche d'eux qu'il a réellement l'impression de les connaitre.
Un grand et beau roman.
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Un roman touchant et attachant avec de belles descriptions comme on en fait plus et qui nous fait voyager non seulement dans les iles lointaines mais aussi dans l âme tourmentée du personnage principal. On se retrouve immédiatement dans ses iles balayées par les vents sont elles des refuges? sont elles des endroits ou l on échoue après avoir déjà trop vécu? Un récit ou a travers des conversations de bars trop arrosées surgissent des récits, des joies des amertumes et des regrets. Un calme apparent ou se cache une vie agitée un peu comme les vagues de la mer des caraïbes: une eau calme sereine qui soudain, se transforme en tempête. Un livre qui m'a révélé pourquoi Ernest Hemingway demeure un des écrivains majeurs du XX siecle.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait une affiche derrière le comptoir, qui représentait un politicien en costume blanc sous le slogan : "Un alcade mejor", un meilleur maire. C'était une grande affiche et le meilleur maire regardait chaque buveur droit dans les yeux.
"A un alcade peor ! dit le politicien. À un pire maire !
- Vous présenterez-vous ? lui demanda Thomas Hudson.
- Parfaitement !
- C'est merveilleux, dit la Chaste-Lilly. Etablissons notre programme.
- Ce n'est pas difficile, dit le candidat. Un alcade peor. Nous avons un slogan de choc. Pourquoi aurions-nous besoin d'un programme ?
- Il faut que nous ayons un programme, dit Lilly. Ne crois-tu pas, Tomàs ?
- Je le crois. Que diriez-vous de "À bas les écoles rurales !"
- À bas ! dit le candidat.
- Menos guaguas y peores, proposa la Chaste-Lilly.
- Bien. Moins d'autobus et en pire état !
- Pourquoi ne pas nous débarrasser tout à fait des transports ? proposa le candidat. Es màs sencillo.
- D'accord, dit Thomas Hudson. ¡ Cero transporte !
- C'est concis et digne, dit le candidat. Et cela montre que nous sommes impartiaux. Mais nous pourrions l'élaborer. Que dites-vous de : ¡ Cero transporte aéreo, terrestre y maritimo !
- Magnifique ! Nous avons un vrai programme. Quelle est notre position sur la lèpre ?
- ¡ Por una lepra màs grande para Cuba ! dit le candidat.
- ¡ Por el càncer cubano ! dit Thomas Hudson.
- ¡ Por una tuberculosis ampliada, adecuada y permanente para Cuba y los Cubanos ! dit le candidat. C'est un petit peu long, mais cela sonnera bien à la radio. Quelle est notre position sur la syphilis, coreligionnaires ?
- ¡ Por una sifilis criolla cien por cien !
- Bien, dit le candidat. À bas la penicilina et autres trucs de l'impérialisme yanqui !
- À bas ! dit Thomas Hudson.
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- Je tiens à recommencer de zéro.
- Cela fait combien de fois maintenant que tu recommences de zéro ?
- Beaucoup trop, avait dit Roger. Et ce n'est pas la peine d'insister là-dessus.
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Il buvait un autre daiquiri glacé sans sucre et en le soulevant, lourd et embué, il vit la partie claire sous la surface mousseuse et cela lui rappela la mer. La partie mousseuse du verre était comme le sillage d'un bateau et la partie claire ressemblait à l'eau fendue par l'étrave en eau peu profonde sur un fond de galets. C'était presque exactement la couleur.
"Je voudrais, dit-il, qu'ils aient la couleur de l'eau de mer quand on a une profondeur de huit cent brasses et qu'il fait calme plat avec le soleil tombant d'aplomb et la mer pleine de plancton.
- Quoi ?
- Rien. Buvons ce verre d'eau des hauts-fonds.
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Allons! songea-t-il. Pourquoi ai-je dit cela? Pourquoi ai-je menti? Pourquoi y suis-je allé en douceur? Est-ce que je veux garder mon chagrin pour moi seul, comme le disait Willie? Suis-je ce genre de type?
Et bien, tu l'as fait, pensa-t-il. Comment raconte-t-on soi-même que son fils est mort? Tu connaissais toutes les réponses autrefois. Trouve celle-là.
Il n'y a pas de réponse. Tu devrais le savoir maintenant. Il n'y a absolument aucune réponse.
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- Ce type-là était un bon à rien, Tom. Tu lui as appris quelque chose.
- Non. Je ne crois pas. Je l'ai humilié et je l'ai un peu démoli. Mais il se vengera sur quelqu'un d'autre
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