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EAN : 9782253124597
216 pages
Le Livre de Poche (01/07/2009)
3.88/5   56 notes
Résumé :
Au soir de sa vie, un homme retrace le long chemin qu'il a parcouru et les événements, parfois tragiques, qui en ont déterminé le cours. Inspiré de faits réels, sensible, envoûtant, ce roman de Maxence Fermine redonne corps à la période trouble de l'Occupation au fil d'une superbe histoire de vengeance et d'amour dans les paysages grandioses de la Savoie.

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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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A l'aube de sa mort, Didier Vandoeuvre veut nous confier ce qu'il a sur le coeur. Parce qu'il est temps pour lui de mettre des mots sur sa vie, ses drames, la guerre, sa famille, ses amis et son amour de toujours, Eléonore. Ses proches et amis ont tous disparu alors il peut parler. Pour lui mais aussi pour les autres. Faire partager un pan de sa vie pour faire comprendre que cette foutue guerre lui a tout pris: ses amis, son amour de toujours et même son innocence.
Nous sommes en 1972 et Didier nous raconte sa rencontre avec Julien Roche qui deviendra son meilleur ami jusqu'à ce que ce dernier meurt, son amour inconditionnel pour la belle Eléonore à qui il n'osera jamais avouer ses sentiments, son enfance entouré de parents ayant déjà vécu des drames lors de la première guerre mondiale et de cette seconde qui aura bouleversée sa vie. Parce qu'elle frappe là où on ne l'attend pas et qui aura bien des conséquences sur sa propre vie.

Inspiré de faits réels, ce roman nous plonge dans les méandres de la guerre et le souvenir que l'on voudrait parfois oublier, mais qu'il est tout simplement impossible de faire. A travers ce récit, Maxence Fermine nous livre un roman puissant et poétique, tout en finesse où les horreurs de la guerre se mêlent aux bons sentiments. Tout en finesse, à la fois dramatique et tendre, ce roman d'une incroyable beauté relate des évènements tragiques qui prennent toute leur ampleur aux yeux de notre héros. D'une écriture sensible et émouvante, l'auteur nous conte à merveille cette histoire touchante.

Le tombeau d'étoiles... étincelant!
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Encore un très beau roman signé Maxence Fermine.
Un vieil homme nous confesse, à l'aube de sa mort, un lourd secret. Il fait le point de son existence, nous parle de la guerre 39-45 et des drames qu'il a connu. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue....
J'ai retrouvé l'écriture poétique de l'auteur ainsi que sa construction de roman faite de très courts chapitres. Ce livre se lit vite et dès les premières pages impossible de le lâcher car on veut connaitre la suite...
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J'ai lu ce livre en une journée, sans jamais éprouver la moindre envie de le terminer...
Et pourtant les faits évoqués ici par Maxence Fermine sont parfois difficiles à lire, la période évoquée étant plutôt sombre.
Mais l'auteur sait enchanter avec les mots, il sait dire l'amour et la beauté des choses, il sait trouver en l'âme humaine ses trésors cachés.
Un homme âgé revoit sa vie et raconte son amour pour Eléonore, et le drame qui bouleversa son existence.
Un des meilleurs livres de Maxence Fermine, à mon avis.
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C'est à un constat bien amer que se livre le narrateur. "Je n'ai fait que rêver ma vie au lieu de vivre mes rêves" est-il amené à conclure à l'issue de son récit. Taisant ses sentiments, il est passé à côté de sa vie et se retrouve seul avec ses souvenirs, ses regrets et ses remords. On pourrait, c'est vrai, reprocher ce côté assez sombre du récit mais on ne peut pas vraiment en vouloir à l'auteur: c'est l'histoire avec un petit et un grand "h" qui veut ça. Que n'ai-je entendu mes grands-parents me narrer pareils drames de cette époque. Tout comme les personnages de cette histoire, ils ont été les témoins de la barbarie de l'occupant, de la vilainie des collaborateurs, du courage des résistants, de la difficulté de survivre au quotidien... Eux aussi se sentent aujourd'hui le devoir de "témoigner, avant que ces lueurs ne s'éteignent une à une, et que tout ne sombre et ne disparaisse à jamais dans les crevasses du temps."
Ce livre est à mon sens à prendre comme tel: un témoignage de cette époque...
Un seul regret peut-être: c'est la vision de ces jeunes gens qui passent leurs journées au café! Or, il me semble que cela ne colle pas vraiment avec le travail qu'ils devaient abattre chaque jour, tous les hommes en âge ayant pris soit le maquis ou étant déportés dans les camps de travaux forcés en Allemagne!

Quand à la forme, même si le style de l'auteur est moins léger que dans d'autres titres (Neige, L'Apiculteur, Opium), j'ai retrouvé avec plaisir sa finesse caractéristique tant dans la description des émotions que dans celles des paysages, toujours aussi colorées. le récit en "je" donne également beaucoup de profondeur au narrateur.

Enfin, petite anecdote, Eléonore, la jeune femme dont est secrètement amoureux Didier est d'origine belge. A l'issue de la guerre, elle retourne vivre en Belgique et s'installe à Namur. Cette référence à mon pays et à ma ville étaient sympathiques venant d'un auteur français...

En conclusion: Encore une fois une belle leçon de vie (même si elle arrive trop tardivement pour le narrateur et qu'on aurait pu espérer une fin plus heureuse - mais on ne change pas l'histoire!), un récit intimiste qui plaira aux témoins de cette époque et à tous ceux qui s'intéressent encore à cette période de NOTRE histoire... J'espère qu'ils sont nombreux!
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Encore un livre sur la période de l'Occupation, m'étais-je dit en découvrant ce livre sur le rayon d'une librairie ! Et puis, le nom de Maxence Fermine (j'ai beaucoup aimé Neige et le paillon du Siam) et surtout ce beau titre chargé de mystère, le tombeau d'étoiles, m'ont attiré. Je ne le regrette pas. L'histoire, inspirée de faits réels, dit la quatrième de couverture, a la noblesse hiératique d'une tragédie grecque. Que peut le héros pour échapper à l'implacable arrêt du destin ? Comment pourrait-il se dépêtrer de la nasse dans laquelle l'enferre un faisceau de circonstances dramatiques et inéluctables?
Par la magie de son écriture épurée, l'auteur nous fait pénétrer dans ce huis clos d'une âme d'homme pris au piège et qui voit se refermer devant lui toute espérance. Même si, la fin, est évoquée une occasion ratée qui aurait pu déboucher sur une réunion des deux êtres déchirés par le destin, nous n'y croyons pas, nous savons que cet impossible amour ne pouvait qu'être chimère. Et nous tournons la dernière page sur la solitude d'une vie ratée, avec fatalisme, un peu comme nous refermons une tombe.
En toile de fond, bien sûr, il y a la guerre, la haine, les délations des collabos, les règlements de compte au moment de la Libération ; il y a aussi l'héroïsme ordinaire de ceux qui sauvent, et surtout cette vie qui gagne malgré tout, en dépit de tout.
Une histoire bouleversante donc, celle d'une existence simple et digne qu'emporte le grand fleuve de nos vies.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
On croit longtemps vivre entouré de gens, de proches, d'une famille aimante. A force d'habitude, on se croit préservé à jamais du malheur et de la solitude, pièce indispensable dans la grande mosaïque du monde. Et puis, un jour, la mosaïque se fendille et les joints éclatent, jusqu'à ce que chacune des pièces qui constituaient cette étrange fresque humaine s'isole un peu plus des autres. Alors on se retrouve seul face à son reflet dans le miroir, seul dans le cortège des jours qui défilent, et on comprend qu'il n'en était rien.
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J'aurais voulu dire que je les ai aimés comme je n'ai jamais aimé personne. Que sans eux je ne suis rien. Qu'un homme seul est un homme condamné. Mais il fallait le leur dire avant qu'ils partent. On ne dit jamais les mots qu'il faudrait à ceux qui nous entourent. Par pudeur, bêtise ou faiblesse. Après, règne le silence du trop tard. Irrémédiablement.
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Je passais mon temps à lire des récits de voyage et des romans d'aventures. Grâce à la bibliothèque de mon père, je découvris qu'on pouvait voyager à travers le monde sans jamais bouger de chez soi.
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Printemps gris, été vert, automne rouge et hiver blanc. Parfois la nature se joue des hommes en leur offrant un décor différent, comme pour leur prouver qu'ils ne la possèderont jamais.
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Je me suis toujours demandé s'il fallait raconter cette histoire. Lorsque j'y songe, tout cela ressemble à un naufrage. Il y a d'abord les souvenirs teintés de remords et de désespoir, souvenirs amers que je croyais à jamais enfouis dans les limbes de ma mémoire, adoucis, effacés même par le temps et l'oubli. Les blessures et les meurtrissures, les traumatismes, les choses tues, les interdits et les non-dit, ces océans de tristesse où l'on s'abîme à force de silence. Enfin il y a les albums de photographies anciennes que l'on feuillette en sachant toutefois que, dès la première page, les parfums du passé vous sauteront au visage et vous enivreront d'une fragrance mélancolique trop longtemps contenue.Il faut parfois se faire violence pour faire resurgir des archives de la mémoire ce qu'elles contiennent de plus sombre, et exposer en pleine lumière ces zones d'ombre que l'on croyait ensevelies pour toujours.
Jusqu'à la mort de Roche, ce témoignage m'aurait paru indécent. Lui qui avait vécu tout cela, qui en était le principal protagoniste, n'en parlait jamais. C'était un accord tacite entre le monde et lui. Sa manière de se protéger et de se forger une carapace en apposant sur ces journées d'effroi le sceau du secret.
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Videos de Maxence Fermine (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maxence Fermine
" L'AUTRE, AVEC LE T-SHIRT BLEU, IL NE MÉRITE QUE ÇA COMME NOM. " Jennifer de Araujo, mère de Maëlys Dimanche 27 août, trois heures du matin.
Une petite fille de huit ans et demi, Maëlys de Araujo, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. C'est le début de l'affaire Nordahl Lelandais, un ancien militaire, trentenaire versatile, cocaïnomane, alcoolique et violent.
Quelques mois plus tard, le suspect est également impliqué dans la disparition d'un jeune caporal de 23 ans, Arthur Noyer. Dès lors, un tsunami médiatique et judiciaire va s'emparer de l'affaire. Une cellule est constituée pour étudier son éventuelle implication avec d'autres disparitions énigmatiques dans la région sud-est.
Nordahl est-il le tueur en série français du siècle ? Que sait-on vraiment du mode opératoire, de la psychologie profonde de celui qu'aucun des proches des victimes ne souhaite appeler par son nom ?
Écrit au scalpel, le récit glaçant de l'auteur multiprimé Maxence Fermine retrace fidèlement l'un des parcours les plus pervers de l'histoire hexagonale contemporaine et nous immerge à pic dans la solitude criminelle et l'âme noire de Nordahl.
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