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EAN : 9782253905004
Préludes ()
3.64/5   37 notes
Résumé :
Le corps calciné d'une femme menottée, une balle dans la nuque, est retrouvé dans un parc de Madrid. Diego Martin, journaliste radio d'investigation, connait la victime, rencontrée vingt ans auparavant... En Argentine. Jeune reporter à l'époque, il avait couvert l'assassinat du frère de la victime : Alex Rodrigo, photographe pour un grand hebdomadaire, tué selon le même mode opératoire.
Un meurtre identique à des milliers de kilomètres de distance, à deux déc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Dernier volet de la trilogie consacrée aux enquêtes de Diego Martín. Cette fois-ci, nous ferons le grand écart entre l'Espagne et l'Argentine, où ont eu lieu deux crimes similaires, à 20 ans d'intervalle.

Les romans de Marc Fernandez n'hésitent pas à sortir les cadavres des malles de l'Histoire, les squelettes des placards des dictatures sud-américaine ou espagnole.

C'était un véritable plaisir de retrouver les personnages avec lesquels j'ai déjà partagé des aventures dangereuses, mais des plus instructives, notamment avec les bébés volés sous les dictatures.

Ici, on parlera plutôt de liberté de presse, d'assassinats de journalistes, de censure, d'intimidations et de politiciens qui font la pluie et le beau temps.

Puisque nous irons en Argentine, l'auteur nous fera repasser par les locaux de l'Asociación Madres de la Plaza de Mayo (Les Mères de la place de Mai). Il ne faut pas les oublier non plus !

Dans les romans de Marc Fernandez, il est toujours question de corruption, de pouvoir absolu, de dictatures, qu'elles soient anciennes ou d'époque.

N'allez pas croire que ses bouquins sont les mêmes, bien qu'ils se ressemblent, qu'il y ait des leitmotivs qui reviennent, qu'ils possèdent des sujets communs, ils ont tous un ADN différent, bien qu'issu de la même origine : les exactions des dictatures. Et on aura toujours à dire sur le sujet.

Diego va devoir fouiller dans un passé sordide que certains ne veulent pas voir remonter à la surface et qui feront tout pour le laisser dormir.

D'ailleurs, ce roman réserve quelques surprises de taille. J'en avais vu une venir de loin, par contre, la suivante, elle m'a pris par surprise.

Diego est un journaliste pugnace, il ne lâche jamais rien, il est intrépide, un peu fou, il aime la vérité par-dessus tout et surtout, recouper ses infos !

Dans un monde où il faut aller de plus en plus vite afin d'être le premier et de faire le buzz, se permettre le luxe de vérifier et de recouper ses infos, c'est presque se tirer une balle dans le pied. Heureusement que Diego fait encore son travail, qu'il est libre dans sa tête (♫).

Mon seul léger bémol sera pour la manière dont sont présentés une partie des dialogues… Au lieu de faire parler ses différents personnages, l'auteur a choisi de garder la forme de la narration neutre avec "Il lui demanda" et "elle lui répondit", ce qui casse un peu le rythme et donne l'impression d'avoir des dialogues aseptisés.

Hormis cette petite critique, j'ai apprécié le roman qui s'en va fouiller dans les poubelles pour déterrer les cadavres bien planqués des dictatures.

Dans le roman, rien n'est tout à fait noir, rien n'est tout à fait blanc, c'est nuancé et on sent bien que tout le monde ne fait pas toujours ce qu'il aimerait faire, que les libertés sont contrôlées en Amérique du Sud, obligeant certains à manger à la table du Diable, où la longue fourchette ne sert à rien.

Un roman dont le récit alterne entre l'Espagne et l'Argentine, une enquête dangereuse, un méchant mégalo qui racontera tout à Diego à la fin (un peu cliché, mais bon), des amis qu'il fait bon d'avoir auprès de soi, de la corruption politique (oxymore), des squelettes dans les placards et des personnages que l'on n'a pas envie de quitter à la fin de sa lecture.

Merci à toi, Diego Martín, de m'avoir fait découvrir ton univers de journaliste d'investigation, tes amis fidèles et le petit café où vous vous réunissez tous et toutes. N'oublie pas de rester prudent, mon cher Diego et d'embrasser ton père littéraire qui a fait en sorte que j'aille me coucher moins bête après avoir lu 4 de ses romans.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Pourquoi Célia Rodrigo a-t-elle été assassinée à Madrid le jour où à Buenos Aires on commémore l'anniversaire de la mort de son frère Alex abattu vingt ans auparavant selon le même mode opératoire ?
Que signifie ce nouveau crime ? Pourquoi vingt ans après ?

Ce roman avait tout pour être passionnant, une intrigue solide sur fond de corruption menée de front sur deux continents par la police et des journalistes.
Mais au fil des pages, j'ai senti venir une légère pointe d'ennui qui n'a fait qu'amplifier lorsqu'au bout d'une centaine de pages, l'action n'avait toujours pas vraiment décollée.
L'écriture est alerte mais assez ordinaire, sans véritable envergure.
J'ai donc un avis très mitigé en refermant ce roman dont la lecture ne m'a pas été désagréable mais qui, je pense, ne me restera pas longtemps en mémoire.

Au vu des différents livres de l'auteur, j'espère qu'il trouvera son public.
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Bandidos Marc Fernandez Chez Préludes Octobre 2018 #Bandidos #NetGalleyFrance
"Le corps calciné d'une femme menottée, une balle dans la nuque, est retrouvé dans un parc de Madrid. Diego Martin, journaliste radio d'investigation, connait la victime, rencontrée vingt ans auparavant... En Argentine."
Diego Martin va donc se replonger dans l'affaire Alex Rodrigo ce photographe argentin assassiné , une balle dans la tête, parce qu'il avait pris une photo d'un homme puissant désirant à tout prix rester dans l'ombre...
Marc Fernandez a mené une enquête précise et pointue . Son texte est intéressant. Ses enquêteurs des personnages hors du commun . Mais voilà il manque quelque chose à l'ensemble pour transformer une lecture digne d'intérêt pour tous ceux qui, de près ou de loin, s'intéressent à ce qui se passe en Amérique latine, en un roman policier digne de ce nom. L'écriture "journalistique" de Marc Fernandez ne m'a pas convaincue. Une légère déception donc ,dommage le sujet était très prometteur !
Merci aux éditions Préludes pour ce partage via NetGalley.
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Jamais deux sans trois, ses deux précédents romans, Mala Vida, Guerilla social Club avaient déclenché en moi 2 gros coups de coeur Marc Fernandez m'avait fait voyager en Espagne, au Chili , homme de conviction, brillant journaliste, l'auteur continue de faire battre mon coeur de lectrice et nous transporte cette fois ci avec son troisième opus Bandidos en Argentine, terre du banditisme. Il brandit la plume pour dénoncer les malversations récurrentes, la corruption des institutions, les menaces et pressions politiciennes et l'absence de liberté , sujet lui tenant à coeur.
Car l'auteur est un homme engagé, défenseur de la liberté de la presse et tout son roman en est bien le reflet. Qui dit 3ème opus , dit des retrouvailles avec ses personnages notamment le trio Diego , Ana et la belle Isabel, trois personnalités, trois styles, un seul combat . Celui de la vérité et de la justice!
Le rythme est vivant , l'écriture est très masculine, percutante aux accents journalistiques, modus operandi de l'auteur; mais, au fil du temps elle est devenue un brin plus émotionnelle, donnant véritablement un âme et une vie à ses personnages et cette fois ci l'auteur a ajouté un petit interlude sentimental que j'ai apprécié entre Diego et Isabel .
Comme à son habitude Marc, part d'un fait réel sur lequel il s'est parfaitement documenté pour bâtir la trame de son roman faisant preuve d'un réalisme saisissant. Tout commence avec la découverte d'un cadavre au Casa de Campo. Une femme est retrouvée à moitié calcinée, mains menottées, balle dans la tête. Dans le même temps, à Buenos Aires, une foule attend sur la Place de Mai pour rendre hommage à Alex Rodrigo, journaliste assassiné 20 ans avant. Ni coïncidence, ni hasard : 1997, 2017 Les deux victimes étaient frère et soeur et ont été assassinées
Diego connaissait Célia Rodrigo pour l'avoir rencontrée quand il couvrait le meurtre d'Alex. Quoi de plus normal pour lui que de se lancer dans l'enquête. Il veut comprendre .
La suite, je vous laisse la découvrir.Un roman qui évoque la liberté , celle qui n'a pas de prix , celle de penser, de dire , d'écrire ....

Un roman qui laisse une grande place à l'humain , un très beau coup de coeur que je vous recommande


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Après Mala Vida, l'affaire des bébés volés du franquisme, et Guerilla Social Club, où il est question de la dictature Pinochet en Argentine, Marc Fernandez reprend pour ce troisième opus ses personnages fétiches : Diego Martin, le journaliste et présentateur d'Ondes Confidentielles sur Radio Uno, Ana, la transsexuelle devenue détective privée, Lea, la journaliste free-lance, et Isabel, l'avocate devenue persona non grata en Espagne et qui s'est exilée à Buenos Aires où elle est à présent responsable juridique de l'association des Mères de la Plaza de Mayo.

Comme à chaque fois, l'auteur prend un fait réel comme point de départ à son roman, en l'occurrence pour celui-ci l'assassinat en 1997 d'un photographe de presse, tué pour avoir pris une photo qu'il ne fallait pas.
Dans son roman le photographe s'appelle Alex Rodrigo, tué en 1997 à Buenos Aires. Cette affaire semble avoir un lien avec un assassinat perpétré à Madrid en 2017 : lien de parenté entre les deux victimes, même modus operandi.

Buenos Aires, Madrid, des morts des deux côtés de l'Atlantique, tous liés par une ancienne histoire. Vingt ans, ce n'est rien et à la fois beaucoup. Mais le crime a ses raisons que la raison ignore. Diego a son idée sur le responsable de tous ces cadavres, une idée qui ne fait que se conforter de jour en jour et de mort en mort.
Force est de constater que l'Argentine, comme d'autres pays de l'Amérique Latine, est encore aux prises avec les vieux démons du passé et l'autoritarisme.

Marc Fernandez nous plonge directement dans un récit haletant. La lecture est assez dynamique par le biais des allers-retours entre Madrid et Buenos Aires et l'intérêt que l'on porte à l'enquête menée par ses personnages qui suscitent beaucoup d'empathie.
Et c'est peut-être là que le bât blesse. Pour une affaire d'une telle importance, comme l'étaient aussi les sujets de ses précédents romans, en l'occurrence ici une atteinte à la liberté de la Presse, au droit de penser, de dire et d'écrire ce que l'on veut, j'ai eu parfois le sentiment de regarder un épisode de Charlie et ses drôles de dames. le sujet méritait d'être plus approfondi. La fin de l'histoire et l'épilogue arrivent assez vite sans véritable surprise.

Néanmoins cela reste une lecture fort agréable et un témoignage intéressant sur le pouvoir en place et les déviances d'un autoritarisme post-dictatorial.

Lien vers mon blog littéraire :
http://bibli-oli.blogspot.be
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critiques presse (1)
Actualitte
02 octobre 2018
Au-delà de sa parfaite connaissance du terrain et se très fine analyse de la situation, Marc Fernandez est un excellent conteur. Je vous jure que vous ne lâcherez Bandidos qu’en cas d’extrême urgence.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’information de la découverte d’un corps à la Casa de Campo a fuité et tous les flashs radio du matin s’en sont fait l’écho. Conséquence immédiate, l’afflux de curieux qu’il faut contenir pour qu’ils ne viennent pas polluer de potentiels indices. L’un d’entre eux a profité de la confusion qui régnait à l’arrivée de la première patrouille sur les lieux pour s’amuser à raturer les fameuses bandes jaunes installées par la police. Le « No Pasar » se transformant ironiquement en « No PasarÁN ». Sitôt postée sur les réseaux sociaux, la photo du méfait a été vue et retweetée des milliers de fois. Tout pour le buzz et le clic. Aucun respect pour la victime. Bienvenue dans le nouveau monde, pas si civilisé qu’il en a l’air.
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Le journaliste s’installe enfin et, avant d’entamer son récit, avale d’un trait la moitié de sa Mahou, directement au goulot. Puis il parle au flic et à la détective de ce reporter tué pour avoir pris la photo qu’il ne fallait pas. Ou, plutôt, pour avoir photographié la personne qu’il ne fallait pas. Alex a déclenché son boîtier. D’autres ont appuyé sur la détente d’un flingue. Mort à cause d’une image. Personne ne devrait perdre la vie pour une photo. Mais celle-là, elle avait fait la une du plus important magazine du pays. Et celui qui était dans le viseur n’avait pas apprécié.
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Ce ne sont plus les militaires qui nous mettent en danger, ils ne sont plus là depuis un moment et c’est tant mieux. Mais d’autres les ont remplacés. Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, qui font tout pour le garder, pour l’étendre. A tout prix. Même s’ils doivent piétiner pour cela nos droits les plus fondamentaux. Et quand je parle de pouvoir, ce n’est pas seulement le pouvoir politique auquel je pense, mais aussi et surtout le pouvoir économique. En gros, celui des plus riches. Les fusils se sont tus, c’est vrai. Ils ont été remplacés par un nouvel arsenal, moins visible mais tout autant, sinon plus dangereux : les transactions financières et les enveloppes de billets. Le dollar comme arme de destruction massive. L’argent fait plus de dégâts qu’une rafale de kalachnikov.
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