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EAN : 9782070649747
144 pages
Gallimard Jeunesse (09/11/2012)
3.82/5   68 notes
Résumé :
"Mauvais garçon !" On l'a toujours appelé comme ça. Petit, il faisait les quatre cents coups. En grandissant, il est devenu un vrai voyou et a été placé en maison de redressement où on lui mène à son tour la vie dure. Un jour, M. Alfie, un vieil homme qui s'occupe de chevaux, lui offre une seconde chance et lui confie Dombey, un cheval maltraité et farouche.

Michaël Morpurgo et son complice l'illustrateur Michaël Foreman nous offrent une magnifique hi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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"Mauvais garçon" a été publié en 2010 en Angleterre, il fait partie de l'ensemble des ouvrages de l'auteur où un jeune adulte développe une relation privilégiée. Comme dans "Le Secret de grand-père", le narrateur est le grand-père. Toutefois dans ce dernier titre il s'agissait de nous conter en fait la suite du récit de "Cheval de guerre" alors que "Mauvais garçon" est autonome par rapport aux deux autres titres. Si "Mauvais garçon" permet dans les pages documentaires de reparler de la place des chevaux dans l'armée du Royaume-Uni, l'action s'y déroule en temps de paix (le héros, un jeune est toutefois né en 1943, mais la période de ses deux premières années n'est pas évoquée). C'est l'occasion de donner une idée très sobre (et très épurée des violences qui pouvaient y avoir cours) de ce que pouvait être une maison de redressement en Angleterre dans les années soixante-dix. Il est à noter que le héros cumule dans son enfance les problèmes : il n'a pas de père présent au foyer, sa mère a cinq autres frères et soeurs à part lui à élever et n'est guère disponible pour lui, il est pris en grippe par tous les professeurs à l'exception de celui de musique. C'est par sa passion des chevaux et des tambours qu'il sort de la marginalité et il intègre la cavalerie de l'armée britannique.Ce ouvrage est abondamment et magnifiquement illustré par Michael Foreman, si bien que l'on peut recommander sa lecture dès l'âge de 9 ans, même pour des enfants n'aimant pas lire.
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Elle ne savait que faire de lui.
Les vols de voitures, les mensonges, aux mauvaises fréquentations, la mère ne savait quoi opposer sinon une bonne taloche de colère et de désespoir.
Les coups de baguette de l'instituteur Monsieur Mortimer n'avait pas domestiquer d'avantage, ceux de la maison de correction avec Monsieur Roley, plus durs, plus directif encore, n'avait pas su faire sortir ce diable de bêtises logé dans cette mauvaise graine de garçon.
Une ruade lui remit les idées en place. Une ruade et le bruit des tambours.
Ce quatrième fils d'une fratrie de six a toujours aimé cogné le rythme sur les poubelles, ce fracas-là était une douce musique.
Joyeuse, excitante.
Le swing d'un Big Band venant d'une TSF l'avait ramené à ce plaisir et porté vers les écuries.
Monsieur Alfie l'avait remarqué que cet adolescent là avait le goût de la musique, à son regard, il avait senti qu'il pourrait être de ceux qui savent écouter, aimer les chevaux.
Dombey était effrayé, ce cheval aussi avait eu sans doute son lot de coups pour avancer droit.
Monsieur Alfie, responsable des écuries, les avait choisi. Il en mettrait sa fourche à briser, il y avait de quoi faire avec ses mauvais garçons-là.
Quelle belle robe ! Ce suffolk Punch deviendrait le deuxième ami de cet adolescent qui voit arriver de belles choses s'ouvrir, enfin.

: Que dire de plus que ce que l'on connaît apprécie de l'auteur et de son art de raconter de belles histoires humaines, touchantes et doucement captivante.
A l'identique du « Secret de Grand-Père » et de « Loin de la ville en flamme », le récit prend racine au travers d'une confession, celle d'une personne au grand vécu qui délivre son histoire à la jeune génération captive de ce que cette personne somme toute simple a à révéler d'incroyable.
Et oui, les anciens ont à nous en apprendre, de leurs réalités parfois fortes, de leurs quotidiens surprenants car tellement éloignés de nos vies, il suffit de demander, c'est le message.
Ils sont aussi une bibliothèque de notre histoire avec un grand « H », « un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ! » dit l'adage.
Ah, les histoires de Michael Morpurgo sont des délices à partager.
« Mauvais garçon » est un récit à la première personne, un grand-père se décide à raconter sa jeunesse de bêtises et de mauvais travers à son petit-fils, à la demande de son épouse.
Retour sur l'itinéraire de ce jeune adolescent qui eût du mal à se trouver, trouver de quoi son bois pouvait être fait, dérivant dans une accumulation de délits par défaut.
Ce jeune homme, considéré comme perdu pour sa mère à la charge d'une famille nombreuse et qui n'en peut plus, pour ceux qui ont la pédagogie à la baguette encore plus, trouva des personnes sur son chemin qui surent voir la bonne volonté et sa bonne nature au travers des bêtises.
Sa professeure de musique et Monsieur Alfie agirent comme des anges gardiens, lui offrant une chance de s'épanouir, de se révéler à lui-même avec un peu d'amour, de patience et de considération.
Toujours d'une délicatesse particulière, l'auteur nous touche au coeur et à l'âme par de belles histoires, revenant de nouveau sur son amour des animaux.
Comme pour « Cheval de guerre », la relation amical entre Dombey et le jeune homme est décrite de façon sensible, très intime et indéfectible.
Au travers de cette formidable chaîne d'amitié, le jeune homme ayant fait sa part avec le cheval craintif, c'est aussi l'occasion pour l'auteur de revenir sur l'histoire de ces chevaux de ferme- les Suffolk Punch »- en voie de disparition et sur l'activité passée et révolue de ces haras qui participèrent au programme de réinsertion de jeunes délinquants.
Un petit dossier nous informe clairement à la fin du récit, cela ajoute une dimension supplémentaire à cette histoire déjà passionnante.
Que dire de plus ?
A lire absolument !
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Un grand-père raconte à son petit-fils son enfance chaotique, en Angleterre, dans les années 50. Tout d'abord cancre à l'école, il tombe ensuite dans la délinquance et est envoyé en maison de redressement. Sa rencontre avec M. Alfie, qui lui donnera sa confiance, lui permettra d'avoir une chance de trouver sa voie et de retourner dans le droit chemin en s'occupant de chevaux...
Un roman écrit comme un témoignage sur les secondes chances et la réhabilitation, mais aussi sur une époque, celle de l'Angleterre de l'après-guerre.
Le texte, agréable à lire, est écrit avec beaucoup de sensibilité et d'optimisme.
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Un homme né en 1943 est le narrateur interne de ce récit, il est le grand-père de celui à qui il raconte l'histoire de sa vie. L'ouvrage débute par la description de ce que pouvait être un élève en échec scolaire, lorsqu'on l'appelait encore cancre. Toutefois sa professeure de musique arrive à capter son attention après l'avoir initié au tambour. L'usage qu'il en fait n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui décrit dans le film germano-franco-polonais "Le Tambour" de Volker Schlöndorff, adapté du roman éponyme de Günter Grass paru en 1959.

Progressivement, après avoir été renvoyé de plusieurs écoles, le « mauvais garçon » tombe dans la petite délinquance et il est envoyé dans une maison de redressement. C'est dans les alentours qu'il rencontre M. Alfie qui demande à ce qu'il vienne travailler avec lui auprès de ses chevaux. Il lui donne en particulier la mission d'amadouer un cheval qui a vraisemblablement subi des violences de la part de ses anciens propriétaires. Finalement il s'engage dans la cavalerie de sa majesté et, retrouvant là le cheval dont il avait fait l'éducation, c'est sur son dos, en jouant du tambour, qu'il défile lors d'une parade.

Les lecteurs habituels de Michael Morpurgo adhéreront tout de suite à ce récit et pour ceux qui ne connaissent pas les livres de cet auteur, voilà une très belle porte d'entrée dans son univers, surtout si l'on est un garçon.

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Un grand-père décide de raconter son parcours difficile à son petit fils . Tout jeune, il a mal tourné, il est devenu un "voyou" et s'est rapidement retrouvé en maison de correction. Malgré des conditions de vie très difficile, il a su, grâce à quelques personnes qui ont cru en lui, inverser la tendance et devenir quelqu'un de bien. Bien écrit, ce récit témoignage de l'époque d'après-guerre en Angleterre nous parle de chance et de volonté de s'en sortir.
Un roman qui se lit aisément suivi par des documents sur la délinquance juvénile et les chevaux du Suffolk.
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critiques presse (1)
Ricochet
17 janvier 2013
L'écriture de facture classique est délicieusement surannée, tout comme les illustrations en noir et blanc de Michael Foreman. A la fin du livre, on découvre des annexes et des photos qui permettent de situer l'histoire dans le contexte de l'époque, l'Angleterre d'après-guerre.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La vie n'est pas simple. Les choses ne se passent pas toujours exactement comme on l'espère. Je n'ai plus revu ma mère. J'étais en colère contre elle, elle était en colère contre moi. C'est mon plus grand regret. C'est terrible, la colère. Mon petit frère m'a dit, à son enterrement, qu'elle était venue me voir un jour à la parade de Whitehall. Il a ajouté qu'ensuite elle parlait sans arrêt de moi.
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(à propos du cheval Dombey)
Dans un sens, il était comme un petit frère pour moi, parce que je m'occupais de lui. Mais, dans l'autre, il était mon grand frère, parce qu'il était grand. Quand il me poussait, se frottait contre moi, ou fourrait sa tête dans mon cou, c'était toujours gentiment, et pour jouer, juste pour me rappeler de temps en temps que son petit frère était aussi un grand frère, et qu'il valait mieux que je ne l'oublie pas. Je ne l'oubliais jamais. (p.52-53)
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Je n’arrivais pas à lire. Je n’arrivais pas à écrire. Je n’arrivais pas à faire mon calcul, les additions, et les trucs comme ça. Je "n’avais rien dans la tête, j’étais nul, un bon à rien, un zéro". C’est ce qu’avaient dit de moi M. Mortimer, un jour, devant toute la classe, et comme c’était le directeur, il devait avoir raison, non ?
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Et toujours, M. Alfie nous apprenait comment nous comporter avec les chevaux.
- Tu dois les traiter de la même façon que tu dois traiter les gens, m'a-t-il dit un jour. Tu dois essayer de comprendre ce qui se passe dans leur tête, ce qu'ils ressentent. Et ce qu'ils ressentent, tu dois apprendre à le respecter.
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C'est ça qui etait formidable avec M. Alfie. Il disait toujours quelque chose qui remontait le moral, et qui aidait à se sentir mieux dans sa peau.
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Videos de Michael Morpurgo (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Morpurgo
Découvrez les toutes premières images du Royaume de Kensuké, film d'animation adapté du roman best-seller de Michael Morpurgo, au cinéma le 18 octobre.
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