Les amants calligraphes

Non pas que j'ai décidé de lire tous les livres que je possède à la médiathèque dans laquelle je travaille (quoique...) mais je m'y exerce afin d'être la meilleure conseillère possible pour mes lecteurs.
Passionnée de tout ce qui relève soit des auteurs orientaux soit a un rapport direct avec la philosophie orientale, c'est tout naturellement que mon attention s'est porté vers ce petit ouvrage.

Ici, nous sommes en 1506 sous le règne de l'empereur Wu Zong pas très loin de Pékin. Pousse de bambou a alors dix ans et s'entraîne à la calligraphie dans l'atelier de maître Liu. Il ne s'en rend encore pas compte mais il a de la chance de pouvoir y étudier car sa mère n'est qu'une servante de ce dernier et lui même, cela, il le sait trop bien, n'a pas de père, ce qui lui a toujours valu le surnom (la pire insulte qui soit pour lui) de "bâtard". Si il envie son camarade de jeu Tambour de Bronze, le fils de son maître, il n'échangerait cependant contre rien au monde avec lui le don qu'il a reçu : celui de l'art de la calligraphie. En effet, contrairement à Tambour de Bronze qui a certes la chance d'avoir un père, lui, et de le battre sans arrêt au jeu des billes, Pousse de Bambou, lui, sait manier l'art des lettres à la perfection. Il a la grâce et un véritable talent qui ne va aller qu'en s'accentuant. Cependant, il sait parfaitement que de part son rang social, il ne pourra jamais exercer de manière professionnelle cette passion dévorante pour la magie de l'écriture.
Une fable au cours de laquelle notre jeune héros va croiser la route d'un maître tao et de sa magnifique fille dont les deux camarades vont tomber amoureux. Si un fils reconnu par un père tel que l'est Tambour de Bronze a plus de chances de se voir attribuer la belle jeune fille en mariage, il n'est pas encore dire que cette dernière choisira ce fils soit-disant respectable comme étant l'élu
de son coeur...

Un roman écrit sur commande où se mêlent Histoire (avec un grand H (celle de la Chine), traditions, souffrances, enseignement, jalousie, amour des lettres et des mots, littérature classique chinoise et tant d'autres encore...ah, bien oui, n'oublions pas de citer l'amour tout court tout de même ! Un roman qui se lit vite et bien, même si j'ai trouvé certaines longueurs par endroits mais que je ne peux que vous conseiller !

Je suis tombée par hasard sur ce livre, dont le titre et la couverture ont attiré mon regard.

Nous sommes à Pékin, en 1506. Pousse de Bambou (quel joli prénom) apprend la calligraphie chez son maître Liu. A 5 ans, son talent est déjà reconnaissable, à l'encontre de Tambour de Bronze, le fils du maître, qui ne sait pas dessiner correctement. Mais Pousse de Bambou pourra-t-il choisir son destin , accéder à son rêve de grand maître calligraphe ? Bâtard et fils d'une esclave, beaucoup de portes lui resteront fermées. Pourtant, il sait déjà que savoir écrire et dessiner correctement, c'est savoir lire, écrire des poèmes, connaître et réfléchir.
La rencontre de Feutrine Soyeuse et l'amour qu'il lui portera lui apportera-t-il le fu (le bonheur) ?

j'ai d'abord cru à un livre pour la jeunesse du fait de la simplicité de l'écriture. Puis au fil des pages, je n'y ai plus prêté attention, car ce petit livre, mine de rien, parle de tant de choses. D'amour et de jalousie, de haine et de destruction, de patience et de persévérance, d'appartenance au milieu où l'on naît. En fait, je le verrais bien adapté en pièce de théâtre.

Et bien sûr, l'art de la calligraphie et surtout, l'esprit de cet art ! Les quelques mots chinois sont traduits en petite note au bas de page, tels que Shufa (art d'écrire), Yantai (la pierre à encre), le Yi (le chiffre 1) qui est un simple trait horizontal.

Et quelle poésie pour parler de cet art, de la manière de tenir le pinceau en fonction de l'épaisseur du papier :
"C'est ainsi que le calligraphe est capable de chanter comme l'oiseau, du pépiement le plus strident au caquètement le plus doux."

Ou bien :
"Le pinceau, c'est comme l'oiseau : si tu le serres trop, il étouffe et si tu ne le tiens pas, il s'envole!"

Ou encore :
"Tout bâtard qu'il est, il sera capable de décrire, en trois phrases et en deux expressions, la splendeur et le calme de cette vaste étendue de glace.
Ecrire, c'est traduire la splendeur du monde, pour mieux la raconter..."

Moi aussi, j'aurais bien aimé faire un tour au palais des Beaux Caractères !

Un petit livre écrit sur commande pour « Club », une histoire qui se déroule à Pékin, en 1506, histoire de deux jeunes garçons, l'un fils du Maître calligraphe, l'autre enfant bâtard.
La Nouvelle « Les Amants calligraphes » est écrite dans le même style que l'auteur a donné à ses trilogies le Disque de jade et L'impératrice de la soie, livres que j'avais beaucoup appréciés.
Une lecture agréable.

J'ai été séduite par la magnifique couverture représentant un enfant calligraphe au coeur de montagnes majestueuses. Ce sera mon seul coup de coeur de ce roman.
Joli conte en pays chinois; belles phrases sur l'écriture et la calligraphie; descriptions intéressantes de relations humaines, entre ferveur et jalousie, admiration et soumission, tendresse et violence... Et pourtant, je n'ai pas été vraiment transportée. L'histoire reste en surface; le temps n'a pas de prise. Tout va trop vite.
Un petit roman vite lu pour une histoire vite apprivoisée et certainement vite oubliée.

Histoire sympathique, conviviale, vite lue comme un saké.
Pousse de Bambou est élève calligraphe, il vient d'une famille pauvre contrairement à Tambour de Bronze, le fils du maître calligraphe Liu, Mais Pousse de Bambou à cet avantage le talent inné pour la calligraphie, de plus il apprend vite, il y a aussi Feutrine Soyeuse et une histoire d'amour..
Tout ce ci se déroule en 1506, sous le règne de l'empereur Wu Zong.
Lecture accessible à toute la famille..