Un vrai bonheur cette lecture.
Acheté dans cette belle ville de Quimper cet été à l'issue de l'expo sur les affichistes du XIXème début XXème siècle.
Cette collection chez Gallimard remplit son rôle (Gallimard Découvertes ) ,fournir en format poche à un prix abordable l essentiel d'un sujet.
Les artistes et créateurs y tiennent un large place * .
Découvrir le peintre , son parcours ,ses amis fidèles mais aussi ses détracteurs hargneux et enfin les relations épistolaires avec sa famille et acheteurs ,tout y est .
Sa créativité débordante et son goût pour les lieux "mal fréquentés" du Paris by night
n'ont pas plu à la presse bourgeoise... mais il n'en n'avait cure...!
Lecture agréable , illustrations nombreuses et bien mises en page , enfin références précises sur les lieux où ses toiles et affiches sont visibles .Nul doute que lors d un passage à Albi je me ferai un plaisir de visiter le musée local.
*mais aussi sciences techniques histoire et patrimoine
le top revient à "l'Ecriture, mémoire des Hommes "
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Bon découverte Gallimard sur Toulouse Lautrec. Ce livre date (1991) mais est toujours d'actualité même si une nouvelle édition serait appréciable.
Ce livre nous dépeint un peintre talentueux à la vocation précoce, un homme qui malgré son infirmité aime les femmes, la vie, la fête, les spectacles.
Cet artiste qui n'appartient à aucun des "ismes" de l'époque fait son propre chemin dans le milieu de l'art. Son coup de crayon voit toujours juste et il crée des affiches qui sont rentrées dans notre culture visuelle collective. Personne ne peindra mieux le cirque que lui. Son départ précoce est une perte pour l'art.
Le livre se lit très bien. les illustrations sont nombreuses et toujours bien choisies. Ce livre est à classer parmi les bons de la collection.
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Acheté pour préparer une visite au musée Toulouse-Lautrec d'Albi ( magnifique lieu !) ce petit livre a parfaitement rempli son office d'information sur la vie et l'oeuvre du petit artiste-aristocrate qui hantait les nuits parisiennes et portait son regard lucide et empathique sur leurs habitants . L'iconographie est surabondante et l'organisation des pages originale. J'ai apprécié la dernière section qui contient des écrits et témoignages qui rendent encore plus vivant ce génie.
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la plupart des stars de son époque ont défilées devant son chevalet et dans ses carnets de croquis. De certaines, il fait ses maitresses; de la plupart, il est l'admirateur frustré et silencieux qui les dessine et les peint avec le talent d'un chasseur traquant sa proie. Souvent elles ne seront passées à la postérité que parce que Lautrec les aura prises pour modeles et immortalisées sous les traits de ses pinceaux.
"L'imagination de Lautrec est intarissable .A une gamme de boissons qu'il faut avaler d'un trait , succède une gamme de cocktails roses au goût précieux qu'il convient de déguster avec une paille ...Il compose aussi des cocktails solides , de sardines au genièvre et au porto .Il les fait flamber dans un long plat d'argent et elles ne manquent pas d'allumer , à leur tour, des incendies dans les gosiers imprudents..."
La découverte de Montmartre transforme Toulouse-Lautrec. désormais, il consacrera tout son talent à la peinture de ce microcosme si particulier, dont les lieux de prédilection sont le Moulin Rouge, le Moulin de la Galette et autres Mirliton, mélange de canaillerie et d'aristocratie. il en devient à la fois l'un des acteurs et l'un des principaux témoins.
Gabrielle, Marcelle, Rolande...Venues du théatre, du cabaret ou des bordels, les modèles préférés de Lautrec furent des femmes publiques. A travers sa peinture il a affirmé leur noblesse, leur talent, leur sensualité renvoyant à l'anonymat la bourgeoise et la ménagère, et gardant dans le secret de son cœur l'image austère si opposée de sa mère.
A partir de 1898, la santé de Toulouse Lautrec décline. il produit moins. les effets ravageurs de l'alcool contraignent ses proches à le faire internet. il sortira de clinique au bout de quelques mois, en bien piteux état. paralysé des membres inférieurs, il meurt à trente sept ans, le 9 septembre 1901, dans les bras d'Adèle, sa mère.