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EAN : 9782012788817
544 pages
Hachette Littérature (19/11/1997)
4.18/5   14 notes
Résumé :
La Révolution française n'a pas duré dix ans, mais un siècle : c'est autour de cette idée novatrice qu'est bâtie cette magistrale synthèse en deux volets (1770-1814 et 1814-1880)et due à l'un des plus éminents spécialistes du sujet. Le premier tome s'attache à décrire et expliquer le séisme qui fit s'effondrer l'Ancien Régime. Le second tome fait de son onde de choc le moteur de toute la vie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le grand historien François Furet étudie la révolution française non pas seulement au plan des événements, mais de leurs répercussions et de leurs continuations, des origines du mouvement révolutionnaire en 1770 à l'installation durable d'un régime qui hérite des idées de 1789, au début de la Troisième République. Voilà un propos original, brillant et convaincant : en effet, entre 1789 et 1814 et au-delà, les acteurs politiques ne cessent de se référer à la Révolution, obsédés par la préoccupation de la fixer, de l'arrêter à un stade qu'ils estiment satisfaisant, et toujours emportés par elle au-delà de ce qu'ils voudraient. La grille de lecture utilisée par François Furet permet de comprendre clairement, synthétiquement, cette période clé de notre histoire.
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François Furet fait parti de ces historiens prenant (car une fois qu'on commence à en lire quelques pages, il nous est difficile de nous en passer), faciles à lire et à comprendre. La Révolution française est un passage de l'histoire de France d'une grande complexité. François Furet nous la raconte, non pas de manière linéaire et chronophage, mais avec sa vision des évènements, ses convictions, sa personnalité. On sait quelles sont ses orientations politiques et ses domaines de prédilection. On ne pouvait pas s'attendre à ce qu'il incense Napoléon Bonaparte. Cette Révolution française, c'est sa version d'un évènement fondateur qui se construit sur près d'un siècle. Et souvent, très souvent, on envie d'acquiescer. On se surprend même à se dire: "c'est vrai, je suis d'accord avec toi".
Selon moi, et j'en assume la comparaison, j'y vois du Tocqueville à travers François Furet. Pourquoi ? Ces deux historiens se posent en visionnaires d'un évènement passé pour mieux nous faire saisir le présent et envisager l'avenir à la lumière de celui-ci.
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Cette première partie d'une analyse historique de la Révolution française, couvrant plus d'un siècle, de 1770 à 1880, traite donc de l'amont de 1789, de la période révolutionnaire (1789-1799) et de sa bascule vers le despotisme avec Napoléon Bonaparte, jusqu'à sa chute en 1814. François Furet élargit le champ d'analyse et s'intéresse non pas tant aux fausses évidences des états annonciateurs de l'événement qu'aux continuités et prolongements entre l'Ancien régime et la Révolution française, comme par exemple le transfert d'une souveraineté absolue du monarque au peuple, pour passer ensuite à l'absolutisme d'un despote. À partir de 1789, Furet expose avec pertinence la course en avant des protagonistes pris entre deux impératifs irréconciliables, sauvegarder les acquis de la Révolution mais en même temps y mettre un terme.
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Mon livre de chevet d'étudiant en histoire. Très grosse densité d'analyse et de réflexion, cela rend les choses encore plus passionnantes. le style est sophistiqué mais reste aisé à lire, il y a une dimension philosophique et théorique assez marquée mais c'est très bienvenu pour penser de façon cohérente une succession d'évènements qui se bousculent.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tous ces individus, ou l'ensemble de ces classes d'individus, engagés dans la production de la richesse sociale ou dans le service public forment une communauté politique, que Sieyès appelle une "nation": mot capital, un des plus forts de la langue révolutionnaire, mais un des plus énigmatiques aussi, parce qu'il récupère le poids charnel de l'ensemble historique constitué par les rois pour en faire le fondement de ce qui est en train de naître, la légitimité unique du vivre ensemble.
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(Les Girondins, juin 1793). Cent cinquante canons barrent la sortie de l'Assemblée où Hérault de Séchelles, un ami de Danton, préside la funèbre séance. Les députés, à part, une trentaine de Montagnards, robespierristes et maratistes - tentent de sortir : Hanriot exige la livraison des coupables. Scène capitale, où se joue pour la première fois avec une netteté d'épure, le face à face de la représentation nationale et de la démocratie directe, incarnée dans la forme brute du petit peuple et de ses canons.

p. 220
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"Ceux qui veulent renverser la République sont étrangement la dupe des mots. Ils ont vu qu'une Révolution était une chose terrible et funeste et ils en concluent que ce qu'ils appellent une contre-Révolution serait un événement heureux. Ils ne sentent pas que cette contre-Révolution ne serait elle-même qu'une nouvelle révolution." Benjamin Constant, cité p. 303.
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Dès 1789, la Révolution française ne pense les résistances, réelles ou imaginaires, qui lui sont offertes, que sous l'angle d'un gigantesque et permanent complot, qu'elle doit briser sans cesse par un peuple constitué comme un seul corps, au nom de sa souveraineté indivisible.
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Videos de François Furet (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Furet
Sous le déluge d'acier qui ravage Kiev, du fond de la cave qui lui sert d'abri, Constantin Sigov, l'un des plus grands philosophes ukrainiens d'aujourd'hui, connu pour avoir enseigné à La Sorbonne, écrit une lettre à ses amis français. Il dit la réalité au jour au jour de l'effroyable guerre que Vladimir Poutine inflige au peuple d'Ukraine. Il raconte le courage des résistants qui prennent les armes pour défendre la liberté. Il explique les non-dits de ce conflit fratricide au coeur du Vieux-Continent. Il éclaire sa signification pour l'avenir de l'Europe. Sa lettre représente le plus puissant des appels à la mobilisation de toutes les femmes et de tous les hommes qui ne peuvent se résoudre à la victoire du Mal radical.
Le philosophe ukrainien Constantin Sigov, qui dirige le Centre européen à l'Université Mohyla de Kiev, a été directeur d'études associé à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris de 1992 à 1995. Il a contribué à l'établissement du Vocabuaire européen des philosophies (Paris, Seuil/Le Robert, 2004) et a fondé à Kiev la maison d'édition Duh i litera (L'Esprit et la lettre), qui a publié des traductions ukrainiennes faisant autorité de grands penseurs comme Montaigne, Descartes, Pascal, Paul Ricoeur, Emmanuel Levinas et François Furet. Ami de Paul Ricoeur et de Charles Taylor, il les a accueillis à l'Université de Kiev. Pour son inlassable activité de bâtisseur de ponts entre les cultures, Constantin Sigov a été décoré par la France au grade d'officier de l'Ordre des Palmes académiques. En 2014, il a soutenu la Révolution du Maïdan, dont il a été une grande voix. Son oeuvre personnelle de penseur, qui occupe une place majeure dans le monde slave, rencontre un vif écho international.
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