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EAN : SIE21961_3704
Gallimard (30/11/-1)
3.17/5   6 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
À travers six histoires, Pierre Gascar analyse la vie des hommes au milieu des animaux, l’issue du face-à-face n’étant pas toujours celle attendue. Chevaux, rats, chats, lions mêlent leurs destins à des soldats. Sombre métaphore de la guerre encore présente dans tous les esprits en 1953 : l’homme est un loup pour l’homme.
Fait unique dans l’histoire du Goncourt : l’auteur ayant publié au même moment un texte relatant son expéri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Communauté des vivants.
Dans ses nouvelles (Les Bêtes) comme dans son récit à forte teneur autobiographique (Le Temps des morts), Pierre Gascar nous montre l'ombre tutélaire que porte la seconde guerre mondiale sur son oeuvre. C'est bien compréhensible puisque ces deux titres ont été publiés en 1953. le second titre se présente comme le quasi-reportage de son « expérience » de fossoyeur dans un camp de prisonniers français en Europe centrale et de la découverte de la déportation vers les camps de la mort de populations civiles dans des wagons à bestiaux. Ce récit fournit à mon avis une clé pour mieux comprendre en profondeur ses nouvelles « animalières » et vaudrait d'être lu en premier. En effet, dans ses courtes narrations, on voit se brouiller partiellement la frontière entre les humains et les animaux. On part le plus souvent d'une séparation tranchée qui évolue vers une sorte de plus grande communauté des vivants. Non pas que les hommes deviennent des animaux comme les autres, mais ils prennent davantage conscience d'une plus grande proximité, d'une plus grande dépendance vis-à-vis des créatures animées. Ces animaux ne font plus seulement partie du décor mais viennent bouleverser le destin des hommes, remettre en cause leurs certitudes. Par son écriture poétique et son sens de la formule, Pierre Gascar vient renforcer ce sentiment de communauté et de complémentarité de destin, tout en prenant bien soin de laisser chacun proche de sa place primitive.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Jetée sur l'infini de la souffrance comme un oiseau sur l'infini des mers, la voix humaine montait ou descendait, parcourait la gamme du vent avant de s'éloigner, de s'affaiblir, laissant derrière elle ce même ciel serein, ce "compte d'azur" que n'épuisent jamais les oiseaux désemparés ou les hommes qui meurent. (TdM, p.230)
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La guerre n'est qu'un mot sanglant et, après tout, occasionnel, mais, derrière lui, il y a l'horreur sournoise de notre époque, le combat sans nom, la souffrance anonyme, l'oppression quotidienne et, déjà, un peu partout dans le monde, "la situation d'ennemi". (B, p.163)
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Ce qu'il y avait de passionnant, dans le piège, c'était bien le dépôt qu'on y faisait de sa propre volonté qui, dès lors, coupée de ses racines temporelles, allait vivre à l'état de pur potentiel, dans un bain d'irresponsabilité. (B, p.89)
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L'inquiétude devient facilement une habitude. (B, p.110)
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La patrie est faite de quoi se gonfle son absence. (TdM, p.194)
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Video de Pierre Gascar (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Gascar
La Fête du Livre de Bron propose chaque année une journée de réflexion sur des enjeux majeurs de la littérature contemporaine. le vendredi 8 mars 2019, nous proposions un focus sur les liens entre littérature, nature sauvage, grands espaces, sciences humaines et environnement. Lors de cette 33ème édition, nous avions la chance d'accueillir Pierre Schoentjes, professeur à l'Université de Gand, spécialiste du « nature writing » en langue française pour un grand entretien exceptionnel, animé par Thierry Guichard, à revivre ici en intégralité.
Dans Ecopoétique, Pierre Schoentjes étudie les spécificités du « nature writing » en langue française – le terroir plus que la terre, le lieu plutôt que le paysage, l'esthétique plutôt que l'éthique – en délimitant un corpus littéraire constitué d'écrivains comme Jean-Loup Trassard, Pierre Gascar, Charles-Ferdinand Ramuz ou Philippe Jaccottet. Mais il explore aussi les oeuvres d'écrivains très contemporains comme Emmanuelle Pagano, Belinda Cannone ou Marie-Hélène Lafon. En partenariat avec l'Université Lyon 2, la Médiathèque Départementale du Rhône et Médiat Rhône-Alpes.
©Garage Productions.
Un grand merci à Stéphane Cayrol, Julien Prudent et David Mamousse.
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