Ce n'est pas la même chose de lire un roman isolé parmi d'autres du même auteur, et de le lire comme partie d'une œuvre. Ce n'est pas la même chose d'être sensible, dans un roman, à un certain ton et par la suite d'identifier ce ton comme une voix que l'on sait pouvoir retrouver dans d'autres livres du même auteur.
Un homme qui, à l'âge où il en aurait le plus besoin, dans son enfance et son adolescence, ne s'est senti faire partie d'aucune communauté- ni sa famille, ni les jeunes de son âge, ni sa ville, pourtant petit monde en lui-même pourvu d'un fort sentiment identificateur-, s'il a passé ces années à lire et s'il a ressenti dans le même temps le besoin d'écrire lui-même, sa véritable appartenance, c'est la littérature. (p. 168)
Comment ne pas avoir de sympathie pour un homme qui à dix-huit ans, en 1968, rompt avec une famille aimante pour la seule raison qu'elle fait partie des privilégiés de la société, qui participe quelque dix ans, par idéalisme, aux luttes violentes d'une jeunesse révolutionnaire contre toutes les formes de pouvoir, puis qui, une fois perdu l'espoir de triompher de ce pouvoir par la lutte politique, renonce au gagne-pain auquel son instruction lui permettrait de prétendre et au mode de vie de sa classe, pour mener volontairement, des années encore, la vie d'un travailleur manuel ? (p. 14)
J'écris ce que j'ai oublié . [...] L'écriture vient et c'est comme une seconde rencontre avec les êtres. (p. 25)
Sartre et
CélineBernard PIVOT reçoit
Annie COHEN SOLAL,
Anna BOSCHETTI,
François GIBAULT et
Henri GODARD qui viennent de publier des ouvrages consacrés à
Sartre et
Céline, et en grand témoin de l'émission
Maurice NADEAU qui connut
Sartre. - "
Sartre" :
Annie COHEN SOLAL a écrit cette
biographie sur commande d'un éditeur
américain. "
Sartre est un bien culturel très important du
xxème siècle"....