Plus d'un siècle après la plupart de ces textes, un siècle après l'activisme anarchiste le plus virulent, jusque et y compris des attentats meurtriers – mais ciblés -, qui peut encore s'intéresser et acheter ce recueil d'articles résumant bien les thèses principales d'
Emma Goldman, alors qu'une édition « de luxe » de son autobiographie
Vivre ma vie – 1095 pages ! - est paru il y a à peine 3 ans ?
Moi, et plein d'autres, j'imagine.
Parce que l'expression de la lutte contre le capitalisme, l'état complice des puissances de l'argent, les églises et le puritanisme responsable de tant d'infamies et de désolation, l'armée et les guerres, le patriarcat et le mariage qui ruinent toute spontanéité et toute joie de vivre, bref, tout ce qui est admirablement et très précisément le contenu de recueil, n'a pas de date de péremption.
Alors oui, lisons et relisons
Emma Goldman dont la vie a été une merveilleuse croisade pour la liberté, une vie qui en vaut la peine et qu'elle referait comme elle l'a vécue, comme elle conclue dans le dernier texte « Ma vie valait-elle la peine d'être vécue ? ». Aucun sacrifice, aucun renoncement, aucun regret.
« Quand j'entends qu'un homme est arrivé, j'estime qu'il est fini. J'ai tout fait pour rester en perpétuel devenir ».