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Jean-René Major (Traducteur)Sylvie Messinger Ramos (Traducteur)
EAN : 9782743616625
282 pages
Payot et Rivages (18/04/2007)
3.58/5   64 notes
Résumé :

A l'entrée d'un petit immeuble blanc de Washington d.c., une plaque anodine annonce: " Société américaine de littérature historique ". Le bâtiment abrite en fait des bureaux de la CIA. Un matin, l'agent Ronald Malcolm, alias le condor, y découvre ses collègues baignant dans leur sang. il comprend qu'il n'a échappé au massacre que par miracle et que désormais sa vie ne vaut pas cher La réédit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La Box Fait Son Cinéma d'octobre dernier avait décidé de nous plonger dans l'univers de la CIA, avec un film a pratiquement lancé la vague actuelle des romans à tendance paranoïaque où le héros, intègre mais seul contre tous, ne peut faire confiance à personne.faceà un employeur noyauté par des individus plus ou moins ripoux

En 1974 paraît un roman, écrit par James Grady, qui va rapidement devenir un best-seller : Six Days of the Condor. Grady est un journaliste free-lance, un spécialiste de l'investigation.
Dans ce roman James Grady nous fait vivre six jours épiques, haletants, et c'est Sidney Pollack, l'un réalisateurs les plus en vue du cinéma américain de cette période qui mettra en scène ce qui deviendra une oeuvre phare dans son domaine : le thriller politique des années 70.
A noter que l'histoire d'originale se nommait « Les six jours du Condor ». Mais le scénario a été retravaillé afin de correspondre à la durée d'un long métrage, c'est pour cela que le film se dure en trois jours

On assiste en effet à un cas assez rare où l'adaptation cinématographique a su gommer certaines faiblesses du roman et changer intelligemment quelques éléments pour rendre l'intrigue du film plus efficace et convaincante.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les trois jours du Condor, réalisé en 1975 par Sydney Pollack avec Robert Redford et Faye Dunaway, est un film emblématique du cinéma américain des années 1970. À tel point d'ailleurs qu'il a éclipsé le roman dont il était tiré, Les six jours du Condor (hé, oui, il fallait réduire le nombre de jours pour donner plus de rythme au film), oeuvre de jeunesse de James Grady. Pour être tout à fait honnête, il convient sans doute de préciser – et c'est peu ou prou ce qu'affirme James Grady dans la présente édition chez Rivages – que l'adaptation cinématographique a su gommer certaines faiblesses du roman et changer intelligemment quelques éléments pour rendre l'intrigue du film plus âpre. Mais revenons au roman…

Ronald Malcolm, nom de code Condor, travaille pour un sous-bureau de la CIA. Analyste, sa mission consiste à lire des romans de fiction afin de voir si d'éventuels secrets – en particulier sur les méthodes et techniques de l'agence – n'y auraient pas fuités. Bref, Malcolm est presque un bureaucrate comme les autres. Jusqu'au jour où, alors qu'il s'est absenté quelques minutes du bureau, ses collègues sont abattus par de mystérieux tueurs. Obligé de fuir, traqué, ne sachant plus à quel saint se vouer, Malcolm se lance dans une fuite éperdue et fait preuve de compétences insoupçonnables pour assurer sa survie.

Premier roman d'un jeune homme ayant un peu trainé ses guêtres au Congrès en tant qu'étudiant en journalisme et membre de l'équipe d'un sénateur du Montana, Les six jours du Condor possède les qualités et les défauts inhérents au CV de James Grady à l'époque. du côté des qualités, une histoire qui, dans ses grandes lignes, tient la route et un décor bien planté grâce à la connaissance qu'a des lieux l'auteur et à ses recherches, mais aussi une construction bien rythmée. du côté des défauts, une certaine naïveté, notamment en ce qui concerne l'histoire d'amour de Malcolm, et des situations précises où James Grady fait par trop appel au « coup de hasard » qui permet à l'auteur de sortir un personnage d'une impasse.
Au final, Les six jours du Condor est un honnête roman d'espionnage, prometteur et original en ce que – rappelons que l'on est au début des années 70 et que la figure de l'agent secret est alors plutôt James Bond – il met en avant un héros qui n'en est pas un, dépassé par les événements, obligé d'ouvrir les yeux sur les réalités du sale boulot d'espion.

L'édition de Rivages est par ailleurs suivie de Condor.net, nouvelle de 2006 qui reprend le point de départ du roman en le replaçant dans l'Amérique post-11 septembre. D'un intérêt anecdotique, ce travail de commande se laisse lire sans déplaisir et montre bien par ailleurs les changements qui ont affectés les États-Unis. Dans un monde où tout va plus vite on est passé du roman à la nouvelle et la paranoïa règne. Là où le Malcolm des Six jours du Condor découvrait avec surprise un complot, le Condor version 2006 se demandera plutôt de quel complot il peut s'agir parmi tous ceux susceptibles d'êtres mis en oeuvre. Au sortir du Watergate, alors que la guerre du Viêtnam allait s'achever, l'Amérique commençait à perdre son innocence ; en 2006, la perte est consommée.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Six jours. Oui, six. le film, c'est trois, tempo oblige, mais en vrai, c'est six.
Condor, c'est le nom de code de notre héros, Malcolm, qui travaille à la CIA. Condor, CIA, ça pète façon James Bond, mais ne vous y fiez pas : not'Malcolm est tout sauf un oiseau de proie irréductible. Son boulot à la CIA, c'est de lire les romans d'espionnage américains ou traduits et d'en faire des fifiches pour la grande maison. le but est de repérer un savoir qui laisserait penser que l'auteur en sait plus que ce qu'il écrit dans sa fiction, ou même, s'il y a des idées intéressantes sorties de la tête des écrivains amateurs : après tout, la chance du débutant ou la fantaisie du romancier imaginatif, va savoir, ça peut servir dans certaines situations improbables !
Un boulot planplan, donc, pour le jeune garçon célibataire. de modestes bureaux situés dans une annexe discrète de l'Agence, quand même à Washington mais ça pourrait être ailleurs, tellement ça semble peu important. Une motivation toute relative : le salaire est correct, le travail marrant, et notre gars aime mater les belles nanas qui passent dans la rue, avant de se boire un café en papotant avec ses collègues. Rien de spécial ses collègues, des gens banals avec leurs petits soucis et leurs petites affaires, comme on en croise dans tous les bureaux.
Tout le long de ma lecture, j'ai été gênée par la carrure de notre cher Robert Redford endossant le paletot de Malcolm dans le film. le héros, je l'ai senti plus lambda que ça, pas le beau gosse flamboyant à la mèche blonde, pas laid non plus, juste un peu plus anodin physiquement. En acteur, j'aurais vu plutôt un Matthew Broderick, par exemple.
Bon, vous connaissez l'histoire, Malcolm va chercher son café au drugstore du coin parce que la machine à café ne marche plus. Quand il revient, tout le monde a été tué. Il est le seul survivant de tout le personnel, une vingtaine de personnes environ. Et petit à petit, il comprend que cet oubli va le transformer, non en oiseau de proie, mais en proie tout court.
C'est parfaitement écrit, on ne voit pas passer les six jours, on se concentre pour mettre bout à bout les éléments qui nous sont donnés et qui sont donnés à Malcolm pour comprendre ce qui s'est passé. Faye Dunaway a, comme Robert Redford, une présence tellement forte, que c'est dur de la mettre dans la peau de la jeune femme rencontrée par Malcolm. Pas grave, on peut dire qu'il s'agit de deux choses différentes, ce livre et ce film, qui ont certes des points communs, mais nous embarquent dans deux directions qu'on aime suivre autant l'une que l'autre.
NB : dans le même ouvrage se trouve Condor.net, une revisitation du livre en une courte nouvelle située à l'heure d'internet et des rézossoss, par le même auteur. Je l'avais déjà lue avant, et l'avais trouvé paresseuse, cette version. Mais je l'ai relue pour l'occasion, au moment même des évènements israélo-palestiniens du 7 octobre, et je dois avouer que… la démonstration est très forte.
Dommage par contre que James Grady nous livre un peu du making of de l'édition de son livre. Ce qui arrive à Vegas (dans le bureau de l'éditeur) doit rester à Vegas.
NB 2 : j'ai choisi de lire ce livre-là après avoir fini le bouleversant Des Souris et des Hommes. Que faire après tant de désespoir ? Que choisir pour apaiser sa peine sans la nier pour autant ? Bonne pioche avec le Condor, j'étais en famille (le poster de Robert Redford rayonnait dans le dortoir des Illustres, scotché là par sa fan Fred qui me disait, 45 ans plus tard, que Des Souris et des Hommes était le livre de sa vie), le rythme est bon mais reste humain, on se secoue les neurones pour suivre, et on peut rêver à un avenir meilleur pour nos héros.
NB 3 : du coup le livre suivant est un bon polar de Ellory, un pavé, et je découvre page après page qu'il parle beauoooocoup de la CIA aussi. Ils sont partout.
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Roman paru en 1974, autant dire une antiquité dans le genre littéraire dit "roman d'espionnage", et qui a pratiquement lancé la vague actuelle des romans à tendance paranoïaque (genre préféré des Robert Ludlum, John Grisham, Robert Littell et autres Tom Clancy...) où le héros, intègre mais seul contre tous, doit surmonter les tracas administratifs d'une grande agence de renseignement américaine ou d'une firme, laquelle correspond le plus souvent à son employeur noyauté par des individus plus ou moins louches et ripoux.
Dans le cas présent, les 6 jours ont bizarrement été contractés en 3 jours au cinéma, sans doute pour gagner de la place et de la nervosité. le film a propulsé le roman au firmament des bestsellers en 1975, année de sortie du film de Sydney Pollack, avec Robert Redford, désormais indissociable de Ronald Malcolm (dans le livre), alias Joseph Turner (dans le film), alias le Condor (dans les deux). La preuve, on peut voir la photo de l'acteur sur la couverture du bouquin.
Quelques maladresses de scénario font sourire aujourd'hui : dans le service de Robert/Joseph/Ronald, on passe son temps à lire des romans policiers pour y déceler des idées ou des fuites éventuelles pour la CIA (on croit rêver). Cet emploi s'avère plus dangereux et moins cool qu'il n'y paraît, et le Condor en question pourra y laisser quelques plumes. Ce point de départ constitue un défaut mineur dans une histoire qui reste sympathique.
En revanche, l'ajout d'un épisode supplémentaire appelé Condor.net qui a pour but de rajeunir l'intrigue du roman et de donner une image moderne à cette histoire est une escroquerie : cet ajout n'est pas une suite et n'a rien à voir avec l'histoire qui précède.
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Si l'adaptation cinéma est resté dans les mémoires, c'est moins le cas de ce roman, plutôt bon mais clairement pas aussi réussis...



Malcolm bosse pour la CIA. En fait, il lit des romans pour voir si les auteurs ne s'approchent pas trop de la réalité, ce qui serait potentiellement mauvais. Son nom de code est Condor. Un jour, par hasard, on lui demande d'aller chercher à manger pour l'équipe. Quand il revient, ils ont tous été tué, et lui ne va pas tarder à être poursuivi aussi...



Et voici le point de départ d'un roman plus proche du film d'action que de l'espionnage, notamment dans sa deuxiéme moitié, clairement la moins intéressante.Car la premiére, qui met en place toute l'histoire, d'avére nettement pus agréable à suivre, notamment en jouant moins des clichés de cinéma. L'auteur le reconnait d'ailleurs, il lui a été demandé de rendre son roman plus divertissant, ce qui a entrainé des coupes ou modifications qui se ressentent dans le résultat. le roman atteignant à peine un peu plus de 200 pages, tout se déroule trés vite une fois l'affaire lancée. Et si on lit tout cela gentiment, il manque quand même de profondeur. Un divertissement en effet, rien de plus...



Cette édition comprend également une nouvelle : Condor.net. En réalité, elle ressemble à un remake du roman, transplanté à l'époque moderne. C'était d'ailleurs plus ou moins l'ambition de l'auteur. Mais si l'expérience en elle même est réussis, elle montre surtout que ce type de roman subit les même soucis que les productions cinéma : plus vite, plus fort, plus explosif. Mais plus intéressant ? Pas vraiment. de fait, ce nouveau Condor ne m'a guére convaincu.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans le dédale officiel du monde de l'espionnage, j'ai une bonne réserve de situations confuses pour m'amuser. Un auteur dramatique de ma connaissance a prétendu un jour que le meilleur moyen de créer le chaos est de remplir une scène d'acteurs. Je me suis arrangé pour édifier mon capital sur léchais des autres.
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Mark Twain a dit que l'Histoire ne se répétait pas, mais qu'il lui arrive de rimer, alors j'essaye d'imaginer ces rimes. (Condor.net)
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