La dernière récolte, tome 2

Ce roman s'inscrit dans la grande lignée d'autres récits publiés, en évitant de notifier un des plus célèbres, que nous avons lu au moins une fois dans notre existence. Attardons-nous sur les inquiétudes de ce petit garçon du haut de ses sept ans, la main en visière protégeant ses yeux du soleil sur une étendue vertigineuse, tantôt vivace et franchement ligneuse, laissant échappée une masse floconneuse, blanche ou crème. Ce petit est déjà prompt à l'ouvrage, saisir rapidement tous les faits au milieu de tous ces adultes. Les discutions, et les chuchotements vont bon train, et les incertitudes menacent la récolte du coton, elle s'annonce avec retard...On ressent la peine partagée grandissant dans son coeur, les gestes rapides et harassants des travailleurs se font échos dans les difficultés d'une moisson incertaine autant que leurs forces, bien plus que la parole. Dans les zones agricoles de l'Arkansas accompagnée d'une sécheresse utile au murissement du coton, tout autant que l'humidité permet à la plante de se développer. Certainement quelques souvenirs personnels et enfantins me sont revenus en mémoire. J'ai revu le regard interrogateur, et parfois impuissant de mes grands-parents de coeur, livrés aux caprices de la météo devant les étendues moissonneuses, leur seul moyen de subsistance d'une année remis en questions après avoir sué sang et eau pour rien, mais aussi la fierté et la joie d'une bonne récolte, le regard tourné vers le ciel, le béret du grand-père serré contre son coeur en guise de remerciement au ciel.