Voilà,
Ringolevio est réédité ( 2009 ) après des années en sommeil….à « l'échappée » - Lampe-tempête
Livre culte à mes yeux.
Qu'est ce que
Ringolevio ? c'est un récit absolument incroyable.
Qui était
Emmet Grogan ?
Tout est dans le titre et l'auteur, puisqu'il s'agit d'un récit autobiographique.
Pour
Ringolevio , rkhettaoui dans les citations , en donne la définition , tirées du livre.
C'est une sorte de jeu de de rue pratiqué par des gamins de la rue de New York, des épreuves à l'instar de rites de gangs des villes américaines.
« le
Ringolevio nous préparait à la vie. À la violence, aux iniquités, à la pauvreté, aux guerres. On apprenait à baisser la tête, on apprenait la rapidité et la ruse, les deux conditions essentielles de la survie. On pouvait être un cancre en maths, mais on réussissait. »
Peu à peu , par le
Ringolevio, il se fait une place. Puis avec ses compétences acquises, plonge dans la petite délinquance, crescendo devient un as de la cambriole, très jeune , se fait des petites fortunes. D'origine Irlandaise, il retourne au pays, devient pourvoyeur de fonds pour l'Ira…..un temps.
Quitte l‘Ira, voyage en Europe….
Mal du pays, il y retourne, se retrouve à San Francisco fin des années 60. San Francisco à l'époque, c'est La Mecque.
Pleine guerre du Vietnam, pacifistes de tous crins ,un nid de contestations diverses ; bref ça bouge bien.
Hippies,
Beat Génération…
Zik côte Ouest, Grateful Dead, Jefferson Airplane, Janis Joplin, Hendrix, Dylan…..et j'en passe
Il y croise les Burroughs, Kerouac, Hell's, Black Panthers, Ginsberg,
Jerry Rubin…
Il raconte tout ça, ce qui nous donne un récit très dense.
Il reprend ses activités lucratives…
Se constitue un réseau d'amis et avec eux, fonde les « Diggers »…Qui sont-ils au juste ? un peu un mix de Robin des bois, de Restos du coeur, d'indignés, d'alternatifs , d'écolos avant l'heure , de théâtre engagé, café philo
…..San Francisco bouge…et bien !
Tout ce beau monde se côtoie, se connaît, inter-pénétrations diverses pour former la « contre-culture »… ( pour faire court )
Des français s'y pointent, un certain
Maxime le Forestier , chante « la maison bleue » et notre Johnny se déguise en hippie ,Youpi ; Y a même des gens qu'il aime bien là-bas….passons !
Et il y a la dope, également ,un peu comme Obélix, il est tombé dedans quand il était petit…..donc ça continue et bien sûr , avec toutes les heures de route accumulées , il en paiera les conséquences …Overdose.
A l'époque une maxime, un slogan en vogue
« Vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre »
Beaucoup ont suivi ce précepte à la lettre….
Je n'ai plus mon «
Ringolevio » d'origine, je l'avais lu il y a une quarantaine d'années.
A l'époque, à la sortie de cet « Ovni » comme disent certains critiques aujourd'hui, une bombe ! Tous les gamins ,nous lisions ça…
Quoi ? T'as pas lu «
Ringolevio », « c'est le pied ! » « tu vois ! »
« Oui, oui, je vois ce que tu veux dire..d'accord, je lirai
« Actuel » ou le «
Charlie Hebdo », nouvellement créé après le fameux « Bal tragique à Colombey », avaient du en faire l‘écho, ainsi que toutes les fanzines qui prospéraient à l'époque….
Emmet Grogan raconte cette Amérique de là-bas, c'est du brut, de l'intense, du vécu….A lire , à découvrir, à redécouvrir…
Maintenant pour la « vérité », à chacun de voir…peu importe, vous êtes emportés, car c'est un sacré narrateur.
De tout ça, retenir ce foisonnement incroyable…
Pour les curieux, ai mis dans ma liste , "les Diggers Révolution et contre-culture à San Francisco» d'Alice Galliard que je n'ai pas lu et le fameux «
Do It » de
Jerry Rubin..
Emmet Grogan,au passage l'égratigne quelque peu ( de mémoire ) de quelques noms d'oiseaux.
Autre référence,
Neal Cassady , «
Un truc très beau qui contient tout » édité récemment
( pas lu encore ) sans lui pas de Kérouac
Nota : Fin de la nlle édition
Au détour des pages de cette extraordinaire
autobiographie, on croise les grandes figures de la contre-culture américaine des années 1960 :
Angela Davis,
Bob Dylan,
Allen Ginsberg, William Burroughs,
Jack Kerouac,
Neal Cassady, les Hell's Angels, les Panthères Noires… et l'on sent le souffle, comme nulle part ailleurs, d'une époque explosive.