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EAN : 9782213680804
208 pages
Fayard (20/08/2014)
3.64/5   18 notes
Résumé :
Avoir seize ans, avoir vingt ans dans les années quatre-vingt. L ’époque est à la rigueur. Des pères vaincus baissent les yeux devant leurs fils. Il s’agit alors de s’échapper, de fuir le mauvais côté du périphérique. Se frayer un chemin à travers les jardins ouvriers à l’abandon. Quitter ses amis, les princes, les humiliés. Kader, Abdou, Jean-Phi. Choisir la vitesse et la violence. Puis, un soir, rejoindre enfin une meute skinhead. Voici la trajectoire d’un fils de... >Voir plus
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Ce "fils de rien" a grandi dans les années 80, il a vu son père s'effondrer en perdant son poste d'ouvrier, devenir violent, s'en prendre à lui, le tabasser tous les jours : « Nos familles balayées d'un coup. Les enfants qui grandissent de travers. Sans chemin. Détraqués, littéralement. » (p. 58)
« Jeunesse folle, éperdue, désaxée. » Ces quatre mots en leitmotiv tout au long du texte.

Lui-même rejoint la Meute à l'adolescence pour évacuer sa haine, la haine transmise, la haine subie.
« Nous avons perdu en route nos racines ouvrières, la culture de nos origines. Nous n'aurons jamais accès à celle de la bourgeoisie, parce qu'elle est trop chère pour nous - c'est aussi pour cela que nous la méprisons. Nous en sommes les témoins envieux. L'eunuque au harem. Nous sommes laminés. Des salauds ordinaires. » (p. 132)
Ils cassent, brûlent des voitures, tabassent du black, du beur, du bourgeois, du gauchiste, du « pédé ».
« Un enraciné contre un fils d'exilé. L'indignation contre la frustration, l'engagement contre la haine. Ce combat-là, déséquilibré. La Meute l'emportera chaque fois, qui a pour elle la colère, et surtout pas d'avenir. » (p. 190)
« L'envie de tuer est présente, chaque fois. Les coups sont donnés pour tuer. Cette volonté-là... le plus beau, le plus dangereux, ce sont nos batailles rangées. »
Ils violent les "Arabes, les juives, les gouines" : « Seule la haine nous fait bander vraiment. L'envie de faire du mal. de blesser en profondeur. de meurtrir les chairs pour longtemps. »

Aujourd'hui, il a quarante-sept ans, il « bâtit [de ses mains] une maison pour son fils », dans un coin isolé, loin de la ville - tout un symbole. Il a quitté sa femme et leur petit garçon de six ans parce qu'il a peur de leur faire du mal, la violence est en lui :
« Je ne veux pas transmettre ma colère, la violence qui macère en moi. Alors je pars. L'amour, la famille, le travail, tout cela ne compte plus. Mon coeur est trop petit, voilà ce que je me dis. » (p. 42)
« Les enfants sont ainsi qui devinent d'instinct ce que nous éprouvons et prennent en charge ce qui nous hante. Ils n'oublient aucune des promesses que nous ne savons pas tenir. Nous les blessons jour après jour. Même en les aimant. » (p. 75)
« Nous passons des vies entières à chercher la paix, le bonheur ou ce qui y ressemble. Nous oublions le plus important. Nous ne sommes pas préparés à ne pas faire de mal. Il nous reste seulement à craindre le jugement. Nous errons seuls, pareils à des nomades privés de liberté. Nous vivons dans la peur. La peur d'être chassés parmi nos semblables. Isolés, marqués, rejetés. Des Gitans, des fils de rien, des princes déchus, des humiliés. Ce n'est pas Dieu qui nous juge. Ce sont ceux que nous avons le plus aimés. » (182-183)

Ce livre résonne comme le long cri d'un homme qui ne parvient pas à se remettre debout après une jeunesse de délinquant et des années de prison, à se faire une place dans une société qui a lâché ceux de son espèce dans les années 80, leur a filé la rage, leur laissant l'unique perspective de faire le mal en retour, avec leurs poings, de s'en prendre aux "nantis" et à ceux désignés comme boucs émissaires, les minorités. C'est la plainte d'un homme meurtri qui sent qu'il ne guérira pas.

Je cite beaucoup d'extraits dans ce billet, parce que les mots de Stéphane Guibourgé sont forts, ressemblent à des cris, des appels, ne se résument pas, se perçoivent comme l'expression d'une douleur individuelle et celle d'un problème collectif, social, qui se manifeste notamment par l'engouement croissant pour certains partis extrémistes. de quoi faire réfléchir le lecteur : qui suis-je, petite ado privilégiée des années 80, pour juger ces « fils de rien, ces humiliés » ?
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Mitterand est au pouvoir, et pourtant une vague de licenciements frappe en particulier l'industrie automobile.
Le père de Falco, père dur et brutal, fait partie du convoi.
Il est humilié, Falco lui est révolté.
Il quitte le foyer et intègre la meute, un groupe de skinheads ultra-violent et impitoyable.
C'est un milieu de hargne, de rage, d'une grande violence.
Falco commet l'irréparable, il tue un homme.
A presque 50 ans, il se remémore tous ces événements.
Passé et présent s'entremêlent.
Les phrases fusent, claquent, exprimant au plus près cette urgence du désespoir.
C'est dur, limite soutenable, mais tellement bien écrit.
C'est un magnifique roman sociétal qui fait froid dans le dos.
Sans jamais excuser, l'auteur explique cette haine inextinguible.
Il ne fait pas bon naître du mauvais côté du périph.
Le grand talent de l'auteur est de parvenir à décrire un milieu glauque et impitoyable, par des mots, un rythme, un style percutant, qui touchent au plus juste.
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« Nous choisissons la haine. Nous sortons la nuit pour casser du bicot, défoncer des youpins. Nous sortons la nuit pour humilier des pédés, des gauchistes, des branleurs. Les passants s'effacent, La colère nous hante depuis l'origine. C'est un écho qui ne faiblit pas.
Nous sommes treize. Des hommes forts, des hommes pâles. Rangers noires lacées haut, bombers sombres, tee-shirt blancs. Une faction. Phalanges tatouées, crânes, fraternité européenne. Nul ne s'oppose à nous, vitesse et violence rassemblées. Dans la pureté de l'instant, chacun de nos pas est une conquête. La ville, les faubourgs nous appartiennent. »


Ainsi s'ouvre la douloureuse confession d'un ancien skinhead. Falco a aujourd'hui 47 ans et il se souvient. Les vols de voiture, les agressions gratuites, les viols, les bagarres entre hooligans autour du Parc des Princes. La Meute l'a accueilli alors qu'il sortait à peine de l'adolescence. Elle est devenue sa seule famille au coeur des années 80, au moment où la France comptait pour la première fois 2,5 millions de chômeurs et où la jeunesse des classes populaires n'avait devant elle qu'un horizon bouché. Enfant de la banlieue né du mauvais coté du périph, fils d'un ouvrier licencié de l'usine Citroën de Poissy, Falco a choisi la haine : « La déroute de nos pères est la nôtre. L'accepter. Tuer ainsi le vieil homme en nous. Rentrer dans la maison de nos pères et y mettre le feu. Retourner dans la maison de l'enfance. La dévaster. Alors seulement nous serons libres, nous pourrons vivre. »


A l'aube de la cinquantaine, sans remords ni nostalgie, Falco cherche l'impossible apaisement. le chiot enragé qu'il était a commis l'irréparable, le meurtre gratuit. Il a connu la prison, il a trahi, il est devenu un lâche, un père abandonnant son enfant sans se retourner. Aujourd'hui retiré dans les montagnes, vivant dans une caravane avec son chien, construisant pierre par pierre sa maison, il voudrait se réconcilier avec lui-même. Surtout, il voudrait comprendre sa violence, la nommer : « Qu'y a-t-il au fond de moi de sauvage, de mauvais ? Quel est ce mal ? Une force profonde, qui me précédait je crois. Qui me l'a transmise ? Une maladie présente depuis l'origine, qui surgit soudain et se déploie. Certains savent la juguler, d'autres cèdent et se laissent emporter. Ceux-là dévastent tout sur leur passage. »


L'auteur précise en préambule que les opinions qui agitent la Meute dans certaines pages du livre ne sont pas les siennes. Ce n'était pas nécessaire je pense. Ce texte est âpre, traversé par un désespoir poisseux, irrigué par une violence abjecte, mais il est impossible d'y voir une quelconque apologie de la haine ordinaire. C'est bien plus profond. Pas de fascination ni de dégoût pour le personnage, on touche ici à l'angoisse, à la peur, à « la douleur nue, les nerfs qui frottent contre l'os. La solitude. »


Ce roman est un roman social, un roman éminemment politique. Il vous heurte par ses mots crus, sa prose habitée, sa force brute. Il secoue furieusement, il interpelle, il laisse sans voix. Un choc dont on sort ébranlé, et pas qu'un peu.



Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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J'ai reçu ce livre grâce à l'opération Masse Critique et je remercie vivement les éditions Fayard et Babelio pour cette découverte.

Falco, 47 ans, vit dans les montagnes, dans une caravane avec son chien. Il se souvient de sa jeunesse de skinhead. Né du mauvais côté du périph à une époque où le chômage commence à faire rage, où les pères de famille perdent tour à tour leur emploi, il abandonne ses amis Kader, Abdou, Jean-Phi, pour rejoindre la Meute, groupuscule skinhead. Au sein de ce groupe, il a l'impression de trouver une nouvelle famille, alors que la sienne se désintègre. Sans plus rien ni personne pour le retenir, il laisse parler cette violence qu'il a toujours eu en lui. La violence qui est le quotidien de la Meute : bagarres au Parc des princes, vol, violences gratuites et viol. Jusqu'au jour où il commet l'irréparable. Une fois sorti de prison, Falco est à la recherche d'apaisement. Il veut offrir à son fils ce dont il a manqué : un père aimant. Il veut construire pierre après pierre la maison qui le verra grandir.

L'écriture de Stéphane Guibourgé est rapide, saccadée, stricte. Il y a pourtant beaucoup de poésie dans ses phrases. Les mots de Falco reflètent sa violence, puis plus tard son espoir et sa volonté de reconstruire une vie. le rythme est rapide, l'histoire déconstruire, faite de flash-backs. On parvient cependant sans peine à retracer la chronologie du récit. L'auteur explique sans justifier l'horreur. La jeunesse de Falco, la violence du foyer, le chômage qui brise, la jalousie face à ceux qui ne tombent pas et la haine qui en découle. Comme le dit si bien ce titre que je trouve magnifique : la violence déjà présente éclate lorsque l'image du père se dégrade, lorsque l'humiliation prend au corps. La Meute est alors là, nous rencontrons quelques prénoms, suivons de loin vols, viols, bagarres. La Meute qui remplace la famille, donne un rôle à Falco (quoique bien médiocre), lui donne la possibilité de cracher cette haine sous-jacente. L'horreur est là, dans les scènes de viol, dans les violences gratuites insoutenables. Puis vient la prison et la volonté de reconstruire une vie qui a été gâchée. Falco ne clame pas ses regrets, ne demande pas le pardon. Il s'en veut d'être devenu lâche, d'avoir abandonné son fils. Celui qui lui donne aujourd'hui l'envie de construire au lieu de détruire.

C'est un roman coup de poing, dont le style ne peut laisser indifférent. J'aurais peut-être souhaité qu'il dure plus longtemps, que l'on entre davantage dans ce passé d'homme enragé, mais ce n'aurait pas été le même roman. L'écriture de l'auteur appelle la brièveté, l'évocation plus que la description. C'est une très belle découverte et je conseille ce roman à tous ceux qui aiment être touchés, voire choqués par leur lecture !
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« Les fils de rien, les princes, les humiliés » est semblable à un dernier souffle, ce moment spécifique où un homme se penche, de manière effrénée, sur sa vie, jonglant entre regrets et remords et portant l'espoir d'un après, d'une rédemption pour ceux qui restent.

Falco, un presque quinquagénaire retrace son parcours d'homme, dont le pivot central est cette colère, cette violence exacerbées qui l'ont toujours animées et le feront rejoindre un groupuscule d'extrême droite, lui qui semblait au départ si docile à la vie. Il fait partie d'une frange de la génération 80, qu'il a illustré, malgré lui, tout au long de sa vie, celle du « no futur ». Cette tranche de population oubliée que sont les victimes de la grande crise industrielle d'alors qui poussait déjà en son temps le chômage à des sommets, à la misère, à l'exclusion, et c'est un énorme sentiment de gâchis qui le submerge. Ses années 80 sont loin du bling bling sur lequel on fantasme aujourd'hui. L'univers de Falco est gris, se situe de l'autre côté du périph et contraste avec cette période dont on pense qu'elle ne fut que fric facile et création. L'histoire de Falco est symbolique de la face cachée, honteuse, d'une époque.

Stéphane Guibourgé, a bien cerné son personnage et reflète parfaitement avec ce style d'écriture, sec, tranchant, baigné dans l'urgence toutes ses facettes et ses remises en question. Un ensemble de flash back, sans cohérence apparente, qui forment à la fin un bloc, celui d'un homme que la vie a mal taillé. Il ne juge pas, n'interprète pas, l'auteur pose simplement des faits, presque mécaniquement par le biais de belles illustrations littéraires. Au point même que le lecteur, parfois, peut se perdre, ne retenant que cet ensemble de citations ou aphorismes remarquables, déliassant un temps le fil du récit.

En ces heures à nouveau difficile pour notre société, ce roman a des allures de mise en garde et place le constat de l'échec sociétal actuel à son juste niveau, dramatique ! Même si les mêmes causes sont les mêmes conséquences diffèrent et s'aggravent, la misère n'est plus en marge, elle est en marche… et multipliera les Falco jusqu'au point de non retour.

Un grand merci à Babelio qui avec son opération "masse critique", nous fait découvrir des auteurs et des univers si différents...
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critiques presse (1)
Lexpress
27 octobre 2014
[...] une "autre" histoire des années 1980. Loin des paillettes de Jack Lang et du Palace, des fils de prolo, dont les pères s'épuisent à la chaîne chez Citroën, écoutent Joy Division tout seuls dans leurs chambres de la banlieue sud, avant de voler une BMW et de foncer vers Paris, "passagers de troisième classe lancés à toute vitesse dans la nuit".
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
[années 80]
Nous avons seize ans, nous avons vingt ans.
Nous venons des mêmes banlieues. L'autre côté du périphérique. Des mères enfermées, femmes de ménage, caissières, ce genre de vie. Les horizons limités. Nos pères sont chômeurs. Le gouvernement évoque des demandeurs d'emploi. Ils n'ont jamais su demander quoi que ce soit, ne savent pas appeler à l'aide. Travailler, ils connaissent. Trimer. Des ouvriers, rien de plus. Les voilà contraints aux suppliques. A présent ils baissent les yeux devant leurs femmes, ils baissent les yeux devant leurs fils. Troisième dévaluation. Leurs camarades aussi sont à genoux. Rigueur. Nos pères ne comprennent pas. Ce pouvoir a des mots exsangues. Le vocabulaire est altéré. La réalité devra suivre bientôt. Elle change déjà.
La lutte des classes, ce n'est plus grand chose. C''est mon père qui a perdu son boulot. De nouvelles chaînes de télévision. Les variétés, le sport, la pornographie. Un gouvernement qui détourne l'attention du peuple en organisant la mise en scène de son action. Sac de riz sur l'épaule du ministre étranger, chute dans le spectacle, fête de la Musique.
(p. 14)
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Jacques voudrait que je l'accompagne en ville. Une manifestation est prévue pour bientôt devant la préfecture. Il dit à quel point son métier [garde forestier] a changé ces dernières années. Les suicides de ses compagnons à travers le pays. Vingt-cinq en sept ans. Quatre depuis le dernier printemps.
- A mes débuts, j'étais chargé d'un territoire de huit cents hectares, maintenant c'est mille cinq cents hectares que j'ai en charge. Je connaissais chacun de mes arbres, ce n'est plus le cas à présent. S'il y a une invasion de chenilles sur une parcelle, je passerai probablement à côté. Je n'aurai pas le temps d'y aller... [...]
Mon temps, je le fous en l'air avec la "démarche qualité" de la direction. Toutes nos tâches ont été répertoriées, standardisées, il faut en plus décrire ce que l'on fait et le transmettre aux types du ministère. Eux, ils font des tableaux avec nos "données". Ensuite, ils nous fixent des "objectifs"... (p. 52-53)
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Lorsque tout le monde est parti, je me lève, rejoins la salle de bains. Je crains encore l'endroit. J'y suis seul, ne m'y habitue pas. Aucun homme à mes côtés. Nulle menace. J'ignore comment ne pas rester sur mes gardes. Peu à peu j'apprends. Se détendre, respirer. Désormais je reste longtemps sous la douche. Jusqu'à la brûlure d'abord. Puis l'eau glacée. Je voudrais que le jet pénètre jusqu'à la moelle. Qu'il récure, qu'il efface. La fosse, les combats, les bras tendus. Le sang, le corps, le coeur qui s'emballent, la Meute. Le meurtre. Et puis l'enfance.
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Je gagne peu à peu la liberté. Mieux encore : l'indépendance. Je cherche à prolonger l'aube, à retenir la montée du soir. Quand les herbes se teintent d'Opale. Lorsque l'odeur de la tourbe me rattache à la vie. J'ai l'impression, pour une seconde, de naître au monde l'âme en jachère. Fragment de roc accroché aux collines. Simple écume au ressac. Feuille de sureau mâchée par l'animal. Seul sur cette terre et, cependant, sans souffrir de cette solitude.
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Dans les mois qui suivent ma sortie de prison, je pense à me supprimer. Je revois chaque jour l'homme que j'ai tué. Son visage est calme malgré la sueur, le sang qui coule des lèvres et des arcades. Il renonce d'un coup à la peur, il ne subit rien. Il ne se vengera pas, personne ne le vengera. Il ne se débat plus. Le lis seulement dans ses yeux une sorte de chagrin qui m'est adressé. Il me regarde avec douleur et attention, et il a honte pour moi. Alors je l'abats. Je revois chaque jour l'homme que j'ai tué.
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Vidéo de Stéphane Guibourgé
Stéphane Guibourgé - Les fils de rien, les princes, les humiliés .Stéphane Guibourgé vous présente son ouvrage "Les fils de rien, les princes, les humiliés". Parution le 1er septembre 2014 aux éditions Fayard. Rentrée littéraire 2014. http://www.mollat.com/livres/guibourge-stephane-les-fils-rien-les-princes-les-humilies-9782213680804.html Notes de Musique : Jahzzar/Crime Scene/03 Battle. Free Music Archive.
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