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The Big Sky tome 3 sur 4
EAN : 9782330078829
362 pages
Actes Sud (07/06/2017)
4.18/5   60 notes
Résumé :
Quelque temps après avoir quitté brutalement le convoi qu'il avait guidé sur la route de l'Oregon, Dick Summers renoue avec la liberté des grands espaces et des bivouacs sous les étoiles. Escorté du fidèle Higgins et de son violon, il met le cap vers l'est dans l'intention de retrouver les territoires sauvages du Haut-Missouri et quelques-uns de ses compagnons d'avant, du temps où il était trappeur. En pacourant à nouveau les vastes paysages de sa jeunesse, une ques... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Et bien voilà! Dans ma précipitation à lire la suite de la Captive aux Yeux Clairs, je me suis emparée de l'un des deux restants de la trilogie, et ce n'est qu'au bout d'une cinquantaine de pages que j'ai compris, en jetant un regard vague sur la couverture, que j'étais en train de lire le troisième au lieu du deuxième!
Et bien si ça vous arrive, ces trois romans se lisent séparément sans problème, donc lancez-vous!
Dans ce dernier volet, donc, on retrouve ce bon vieux Dick Summers qui vient d'abandonner la troupe de pionniers qu'il menait vers l'Ouest - tout ça est raconté dans le deuxième que je vais lire de ce pas. Il retrouve Hig, un gentil gars à la mâchoire de travers et joueur de violon à ses heures perdues. Tous les deux vont plus ou moins errer dans le Montana et ses environs, l'un et l'autre sans but véritable, jusqu'à ce qu'ils tombent sur le tipi d'une jeune Indienne, qui n'est autre que Teal Eye, LA Captive aux Yeux clairs que Summers avait connu quand elle n'était encore qu'une toute jeune fille.
Très vite, Summers et elle forment un couple et élèvent ensemble Nocansee, le fils de Boone Caudill, et Lije, leur fils à tous les deux, auprès de Hig puis de sa compagne blackfoot elle aussi. Enfin, Summers se pose et choisit définitivement son camp: celui des Indiens opprimés - même s'il n'accepte pas toujours leurs règles - contre les envahisseurs brutaux et sans respect, ces pionniers et chercheurs d'or qui détruisent la nature qu'ils traversent.
Ce roman est celui d'une mort lente et inexorable, la fin d'un monde que l'Homme piétine et insulte. Les bisons ont quasiment disparu à cause de cette chasse intensive, tout comme les marmottes quelques décennies plus tôt. Tous les coins sauvages ont été envahis de pistes menant toujours plus vers l'ouest et bientôt les forêts et les vastes plaines laisseront place aux monocultures modernes. Quant aux tribus indiennes, elles guettent, inquiètes, cette ruée incessante, ce flot d'hommes blancs qui n'en finit pas et qui chassent sur leurs terres, puisent leur sol, leur amène la vérole et l'eau de feu, un mélange d'alcool pur relevé de tabac et de piment qui décime la jeune génération. D'ailleurs, Summers lui-même s'inquiète pour ses fils: quelle est la place d'enfants de sang mêlé dans ce nouveau monde?
Ce roman reflète une profonde nostalgie et une sourde colère contre cette ruée vers l'ouest dont, dit-il, les westerns occultent les massacres. Il est moins violent que le premier tome, mais sans espoir. Ca reste un bel hommage à la nature.

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Il y en a des choses à admirer, défricher et saccager dans un si beau pays...

Grand plaisir de replonger avec ce troisième tome de la fameuse saga The Big Sky, après avoir laissé un Dick Summers aux portes de l'Oregon auxquelles il avait conduit un convoi de pionniers, guère enchanté par le nouveau monde que ces derniers s'apprêtaient à construire.
Nous sommes dans le dernier quart du 19ème siècle dans lequel le mythe américain achève de se construire. A travers le regard et le mode de vie que le vieux trappeur Summers , irrémédiablement dépassé par le déferlement humain sur les vastes territoires de l'Ouest, cherche en le fuyant à faire perdurer, nous assistons à l'envers du décor de la construction de ce mythe, fait de violence et d'implacable mise en coupe réglée de l'espace, nature sauvage, Indiens et animaux.

Ce tome-là m'a particulièrement touchée, au point de le lire comme un page turner dont il n'épouse pourtant aucun code.
A la fois célébration grandiose de la vaste nature sauvage, dénonciation de la folie dévastatrice de l'homme fourvoyé dans sa quête de richesse, questionnement profondément humain sur le mouvement du progrès, "Dans un si beau pays" revisite et interroge loin des clichés le mythe américain de la liberté et de l'aventure.
Cette dernière a pris fin, nous dit l'auteur, avec la traversée des Appalaches et la dépassement des grandes plaines; il le dit si bien dans cette saga qu'on le croit.
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Après La captive aux yeux clairs et La Route de l'Ouest, je ne pouvais pas manquer Dans un si beau pays, sur lequel je me suis précipitée dès sa sortie !
Dans La Route de l'Ouest, Dick Summers accompagnait des voyageurs en direction de l'Oregon. Sa mission accomplie, il décide de quitter ses compagnons pour se diriger vers l'est, vers les grands espaces qu'il a parcouru et aimé durant sa vie de trappeur. Mais le souvenir peut-il être vraiment confronté à la réalité, surtout lorsque la vie change aussi brutalement ?
Dick va être confronté à la dévastation du pays qu'il aime, à l'avidité sans cesse grandissante des Blancs, mais surtout à quelques fantômes de son passé. Les personnages de Teal Eye et de Boone Caudill vont réapparaitre, et de quelle manière ! J'aime énormément ces deux personnages, le trio qu'ils formaient avec Dick, et la manière dont ils se sont rencontrés dans Dans un si beau pays !
Dans un si beau pays nous permet de nous retrouver dans un pays connus, dans des espaces que nous avons déjà explorés. Ce sont les mêmes, mais indéniablement différents malgré tout... le saccage de ce pays est inexorable, tout comme la dégradation de l'amitié entre les hommes. Il y a malgré tout de la beauté : celle des paysages, et celle qui continue malgré tout à unir certains personnages. Mais c'est une beauté amère, désabusé. D'une certaine manière, Dans un si beau pays clôt l'histoire de Boone Caudill, Dick Summers et de Teal Eye. On sait ce qui leur arrive et pourquoi, la boucle est bouclée.
A.B Guthrie est un auteur magistral, et sa série de The Big Sky le prouve. Les personnages qu'il croque sont absolument magistraux : ils sont unis par la loyauté ou séparés par des incompréhensions, mais tous reliés les uns aux autres. Attachement à la terre, guerre, amitié, ils sont plus que vivants. Et comme décors, les paysages magnifiques, superbement décrits. The Big Sky n'est rien d'autre qu'un hommage vibrant à un monde disparu : tout en tirant la sonnette d'alarme, il présente aussi cette nature, cette vie sauvage qui ne peut pas laisser indifférent. Beaucoup de malheurs et de misères, une vie dure, mais compensé par tout ce que la vie peut nous apporter.
Dans un si beau pays est classé dans le genre du western, mais ne vous attendez pas à y trouver de folles chevauchées et des coups de revolver tirés à toute allure : A.B Guthrie nous dépeint un monde sans cliché, au plus près possible de la vérité.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Les deux premiers tomes écrits de façon magistrale dans un style épique et flamboyant . Une richesse de détails telle qu'on respire, sent, voyons les paysages et contrées traversées par les héros dont les auteurs nous dévoilent leur âmes dans leurs moindres recoins.
"Dans un si beau pays", les mêmes héros, des retrouvailles et beaucoup d'amertume. C'est normal puisque nous assistons à l'envahissement de ces terres sauvages et à l'anéantissement des indiens.
Ma critique ne concerne pas l'histoire mais bien la façon dont le livre à été traduit. On ne retrouve pas la sophistication du récit des deux premiers tomes ni la verve des personnages.il y a manque cruellement le souffle épique des précédents romans ...
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Comme le souligne Bertrand Tavernier dans sa postface, ce roman est celui de la nostalgie et du regret. Summers, et Higgins avec lui, vieillissent dans un monde qui a perdu toute la magie qu'il avait revêtue pendant leurs jeunes années. Les bisons ont disparu, les Indiens se cachent, les Blancs envahissent et détruisent la terre pour construire, pour laisser leur empreinte, alors que les anciens voulaient se fondre dans la nature. La situation devient oppressante, dangereuse.

Quel plaisir de retrouver Teal Eye, que l'on apprend enfin à connaître et à aimer, qui n'est pas la femme soumise du tome 1, de retrouver Higgins et même de retrouver Boone Caudill qui vient confirmer définitivement la piètre opinion que je m'étais faite de lui. On assiste à de purs moments de bonheur, des parenthèses enchantées, des années d'une vie paradisiaque, mais on devine également peu à peu l'étau qui se resserre et l'horreur qui gagne du terrain.

C'est une saga qui m'a complètement sortie de mes habitudes. Je suis tombée sous le charme de la description de ces espaces incroyables, ces plaines infinies, ces montagnes dangereuses, ces cours d'eau bouillonnants ; j'ai visualisé ces troupeaux de bisons affolés, ces mouflons écartés les uns des autres dans les montagnes et ce grizzli, cet Ephraïm qui devient majestueusement, sous la plume de Guthrie, le symbole de ce qu'aurait pu devenir cette nature, si l'homme blanc avait voulu la sauver au lieu de l'achever. Bouleversant…

Lien : https://livresque78.com/2023..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Saveurs délicates et odeurs de cul ne font pas bon ménage. C'est même carrément dégoutant.
- Et pourtant, c'est naturel. Summers prit le temps de réfléchir pour bien dire ce qu'il voulait dire: Qu'Est-ce que tu préfères, Hig, quelques rares péteurs ou beaucoup de culs serrés?
Higgins bondit sur ses pieds et fit e salut militaire.
- Oui mon général, j'ai parfaitement compris,, mais il est de mon devoir de vous avertir que nous n'avons ni les hommes ni le matériel pour riposter.
Summers ne put s'empêcher de rire.
- Soldat, vous pouvez vous rasseoir. Il n'est pas question de les combattre. L'idée est juste d'aller là où ils ne sont pas.
- Juste pour y gouter avant que le pays soit submergé,, hein?
- Avant qu'il soit domestiqué.
- Ca me va.
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La Teton était un cours d'eau rapide, comme si elle était impatiente de rejoindre la Marias et de se jeter dans le Missouri, elle aimait aller vite pour le plaisir de filer et de confluer. Elle était comme un être jeune, plein de fantaisie et d'énergie, attiré par l'ailleurs, mais son flot limpide se chargerait de boue et finirait par grossir des eaux plus lourdes, qui serpenteraient paresseusement jusqu'à la mer.
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- Par moments j'ai plus envie de les voir. Il y a des choses qu'ils démolissent.
- Quoi par exemple ?
- Par exemple la manière de vivre. Regarde. Les Indiens, ils s'étaient organisés plutôt bien. Ils ne tuaient que pour le nécessaire. Ils ne comptabilisaient pas ce qu'ils possédaient, à l'exception des chevaux volés, et tous volaient des chevaux quand ils le pouvaient. Cela ne leur venait pas à l'esprit de délimiter un morceau de terrain et de dire "c'est à moi". La terre appartenait à tous
P. 45 (édition Babel)
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-En route vers l'ouest?
-Je me tâte, j'ai l'esprit qui va et vient, comme le chien qui court aboyer d'un côté et fait demi-tour pour aboyer de l'autre, sans plus savoir ce qui lui fait peur.
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Il traversa un petit bosquet. Sur sa gauche, apparut un vieux bison, la barbe touchant le sol. Un vieux mâle, tout seul, rejeté par le troupeau, chassé à coups de cornes par les plus jeunes, juste pour rappeler aux femelles qu'il les avait couvertes et ne le ferait plus. L'animal leva son énorme tête pour le regarder fixement, les yeux ternes et tristes. Assez vite les loups l'estropieraient, en commençant par lui manger les roubignoles. Perte insignifiante du reste. il leva la main en disant au bison:
-Désolé mon vieux!
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