Un beau matin, Anders découvre que sa peau a changé de couleur, il n'est plus Blanc. Dans l'incompréhension la plus totale, il appelle son travail prétextant une crève et reste confiné chez lui. Mais petit à petit, ce phénomène étrange touche de plus en plus de personnes dans sa ville, et des émeutes raciales éclatent un peu partout : on cherche à tuer des personnes de couleur. Il part donc se réfugier chez son père gravement malade, le temps que tout se calme. En parallèle, il noue une histoire d'amour avec Oona, une jeune femme dont la mère crie au complot face à cette "épidémie".
On ne peut que penser à La Métamorphose de Kafka en lisant les premières lignes de ce roman. le choc physique et psychologique que subit Anders, en voyant le reflet que lui renvoie le miroir, est celui d'un homme qui lui est étranger, il sent le poids du regard des personnes racistes, il est sans cesse sur le qui-vive quand les émeutes éclatent et il ne peut même pas avoir confiance en ses voisins de longue date. On assiste à tout son cheminement de pensées, comment il commence à regarder autrement les gens de couleur et à mieux comprendre leur ressenti.
C'est un ouvrage qui fait réfléchir et qui montre que l'humain devrait passer avant toute couleur, avant toute origine.
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Un postulat de départ intriguant, vu à travers le prisme d'un nombre réduit de personnages. La lecture est fluide, bien que les phrases s'étirent avec l'utilisation de nombreuses virgules, qui ne donnent pas un effet d'accumulation indigeste, mais qui permettent de préciser, d'affiner la pensée ou le propos. Pour moi, si ce roman parle évidemment de racisme et d'identité, il montre aussi qu'heureusement, on peut voir au-delà de ces questions, car peu importe sa couleur de peau, on est tous touché par le deuil ou l'amour.
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Avec « Le Dernier Homme blanc », l’écrivain pakistano-britannique signe une fable provocante, dont la plus grande audace est son optimisme.
Lire la critique sur le site : LePoint
Dans "Le dernier homme blanc" (Grasset), Anders, jeune homme sans histoire, constate au réveil que sa couleur de peau a changé. Rapidement, alors que des émeutes racistes éclatent dans la ville, il comprend qu'il n'est pas le seul à subir une telle mutation. Écrit à la la manière d'une parabole, ce court roman nous interpelle sur la question raciale et la violence dans nos sociétés occidentales.
Mohsin Hamid répond à nos questions en vidéo.