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Gilles Morris-Dumoulin (Traducteur)
EAN : 9782757815632
401 pages
Points (12/11/2009)
3.11/5   23 notes
Résumé :

Décembre dans le comté de Nation, Iowa. Même si l'hiver est particulièrement clément, tout semble marcher au ralenti. Un calme apparent pour le shérif Cari Houseman et ses coéquipiers, qui va voler en éclats lorsque les frères Heinman les appellent après avoir trouvé un cadavre sur les terres de leur ferme isolée. La victime est vite identifiée : un immigré mexicain qui travaillait à l'usine de conditionnement de viande casher.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans 4 jours c'est Noël, la neige, les marshmallows au coin du feu et les histoires de Noël. La paperasse a été bouclée, pas d'affaires sur le feu, je vais pouvoir passer Noël bien au chaud.

Il était une fois… un conte d'hiver qui n'a rien d'un conte de fée, de lutin ou de je-ne-sais-pas-quoi-pour-retomber-en-enfance. Il n'est même pas question de la Mère-Noël qui attend en string son tendre époux barbu pour une grande veillée, nuit de toutes les folies, de corps et d'esprit. Amen.

D'ailleurs, ce n'est pas une fois, mais la troisième fois que je me replonge dans les enquêtes du shériff Carl Houseman dans ce trou du cul de l'Amérique (peut-être même qu'elle en a plusieurs) dans l'Iowa.

J'attends la neige, white christmas, chantonne-t-on autour d'un verre de bourbon et d'un feu de cheminée. Il fait tout de même froid, un blizzard à grêler ton visage pendant que tu planques le cul dans la neige devant cette ferme isolée.

Après, il y a une sombre affaire de mexicains illégaux. Ou de drogue. Ou de terrorisme avec des mexicains qui parlent arabe. A moins que cela soit des arabes qui se font passer pour des mexicains. Et d'ailleurs, c'étaient peut-être des sud-américains.

Dans cette Amérique post-11 septembre, où le FBI a délaissé les coins perdus du terroir inhabité à part quelques péquenauds et ploucs en pick-up, le terrorisme se terre partout. Même dans le blizzard. Et dans l'ombre de ce brouillard givrant, je crois que je n'ai rien compris au scénario, même si j'étais déjà habitué aux nombreux codes utilisés dans le jargon policier de l'auteur.

C'est un bon livre si tu veux te geler le majeur en compagnie du shériff mais ça suffit pas pour en rendre un scénario compréhensible. Bref, j'ai pas vraiment apprécié, l'esprit dilettante sur une musique qui trottait dans ma tête, le regard perdu dans le blizzard et mon verre de bière. Un mauvais point pour le shériff Carl Houseman du comté de Nation. Sans être transcendant, il m'avait un peu plus emballé, dans mes souvenirs, que cet épisode-là... Donald Harstad, ancien flic avant d'être auteur, joue la carte du réalisme et de l'authenticité pourtant là, pris dans le froid de cette fabrique de viande casher et de ses camions frigorifiques, je me suis gelé les neurones. Déjà que j'en avais pas beaucoup, à force de boire du bourbon dans mes plongées en littérature américaine.
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Il ne fait pas bon du tout être shérif aux États-Unis, et surtout pas dans des États dit "paisibles", comme l'Iowa. Deux à quatre meurtres par an, tout au plus - mais quand il y en a un, il bouleverse la région.
D'ailleurs, il s'en est fallu de peu qu'une seconde victime ne rejoigne la première d'emblée : le témoin a eu la présence d'esprit de se cacher. Il n'est pas devenu octogénaire par accident. le récit de l'enquête est entrecoupé par la narration d'une violente fusillade, dans une grange - le shérif et les siens sont encerclés. Comment en sont-ils arrivés là, prisonniers de fait ? Tout l'histoire est là - et comment Carl Houseman expliquera la situation à sa femme est un autre problème.
Ce qui m'a frappée en lisant ce roman est la multiplicité des agences avec lesquels il est nécessaire de collaborer pour mener à bien une enquête - la plus connue est l'inévitable FBI. Est-ce efficace, au moins ? A peine. Et à ceux qui s'étonnent que deux ou trois cents clandestins puissent travailler dans une usine sans se cacher, le shérif de rappeler que le service de l'immigration est débordé (manière élégante de rappeler que le sus-dit service les envoie promener à chaque fois qu'ils ont besoin de lui). Si vous ajoutez, en plus, des avocats omniprésents, des journalistes en quête de scoop, et des procureurs pas toujours compétents (ils sont élus... et l'on peut se demander sur quel critère),vous comprendrez que la situation est grave ! Si vous ajoutez, en plus, des soupçons de terrorisme, vous vous retrouvez avec un polar bien plus complexe qu'il n'y paraissait au départ.
Très réussi, Quatre jours avant Noël rappelle que les apparences sont souvent trompeuses, et que l'horreur peut surgir n'importe où.
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Ca commence fort, en me réveillant, par une fusillade. Un chapitre court. Puis la narration qui décrit ce qui se passe quelques jours avant ; puis de nouveau la fusillade, etc.

Lectrice, je suis mise à contribution pour renouer les liens entre qui est qui et qui fait quoi.

Une plongée dans l'Amérique profonde du XXIe siècle et d'après 11 Septembre qui voit ses effectifs de police réduits dans les petites villes, et le terrorisme prendre un nouveau visage.

Un polar intelligent et qui nous rend intelligent.

Mais, parce qu'il y a un Mais : trop de "dix-trois" - "dix-vingt-six" et autres "un-quatre" ; bref, les codes de la police locale qui ne signifient rien pour la petite française que je suis, et vous en avez des pleines pages comme ça. Un peu rédibitoire.... Sans oublier la course-poursuite finale que j'ai sauté allègrement.

Du bon et du moins bon, mais la perfection, ça n'existe pas.

L'image que je retiendrai :

Celle d'immigrés du Moyen-Orient qui se donnent des sobriquets sud-américains, et vice-versa - sans oublier qu'ils ont tous le même numéro de sécu....
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Autant sur le fond que sur la forme, ce roman ne m'a pas plu.

La forme d'abord:
Le style est simple voir basique. le roman est écrit à la première personne, ce qui en soit n'est pas dérangeant, mais le personnage n'étant pas d'une grande finesse, le roman ne peut l'être. Tout au long des pages apparaissent de longs échanges de codes policiers ( 10/33 - 4/20...) incompréhensibles et rébarbatifs

Le fond maintenant:
Interviennent dans ce roman plus d'agences fédérales qu'il ne doit en exister. C'est une escalade invraisemblable, on passe du meurtre au trafic de drogue, au travailleurs illégaux, à la mafia, pour finir évidement par le terrorisme. Un roman américain pour un public d'américain patriote ect...

Une lecture que je ne conseille pas .
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Deux périodes sont décrites dans le même mois, le même endroit, avec la même enquête et avec les mêmes personnages, sans que nous sachions quand et comment elles vont se rejoindre. Beaucoup d'action, du suspense et des dialogues excellents font de ce roman policier un régal, juste un peu entaché de trop de réalisme technique. En effet, l'auteur a été shérif durant 20 ans, et il s'en sert pour nous asséner des codes 10 dans chaque phrase. Cela devient parfois un peu hermétique.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je repassai mentalement les faits en revue. Déterminer comment quelqu'un a été tué ne pose, en général, que peu de difficultés. La plupart des tueurs agissent en état d'excitation et avec précipitation. La méthode employée saute souvent aux yeux. C'était le cas ici. Et d'un.
Déterminer où le meurtre a eu lieu est parfois plus difficile, mais pas dans notre affaire. Là encore, aucun problème. Avec un témoin oculaire à la clef et les pièces anatomiques éparses, que demander de plus ? Et de deux.
L'identité de la victime est très importante, car elle peut révéler le pourquoi du meurtre. Et de trois.
Savoir quand la victime a été tuée peut également mener à la découverte de l'auteur du meurtre. Du gâteau, dans notre affaire, pour les mêmes raisons que dans l'élément numéro deux. Et de quatre.
A ce point, j'aurais juré qu'on épinglerait le coupable dans les vingt-quatre heures, et je me sentais d'excellente humeur.
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Je m'appelle Carl Houseman, et je suis shérif adjoint dans le comté de Nation, en Iowa. J'en suis également l'enquêteur en chef, titre que je dois autant à mon âge, cinquante-cinq piges, qu'à mes talents d'investigateur. C'est ce qui m'a valu d'être mêlé à plusieurs affaires intéressantes, dans une communauté de seulement vingt mille âmes, et c'est pourquoi je l'apprécie à sa juste valeur.
Ce jour clément de décembre 2001 marqua le début de l'hiver le plus doux que nous ayons connu dans la région, celui qu'on devait appeler, par la suite, « l'hiver sans hiver ». J'avais déjà effectué tous mes achats de Noël, mon dossier professionnel était pratiquement vierge, et pour la première fois depuis plus de vingt ans, j'envisageais de prendre quelques jours, à l'occasion des fêtes. Seul détail négatif, il se confirmait, de semaine en semaine, que nous n'aurions pas un Noël blanc.

Neige ou pas, j'étais au milieu de ma tranche habituelle midi-8heures, et il semblait bien que la seconde moitié s'annonçait aussi calme que la première. En compagnie d'Hester Gorse, mon agente préférée de la Crim', je venais d'interviewer Clyde et Dirk Osterhaus, voleurs d'antiquités et nouveaux pensionnaires de la prison locale, sur une série de dix-sept cambriolages commis au cours des deux derniers mois, dans le comté de Nation. Leurs avocats étaient deux petits nouveaux à peine trentenaires. Encore plus jeunes que leurs défenseurs, les frères Osterhaus nous avaient facilité le boulot en avouant quatorze des dix-sept effractions homologuées. Pourquoi pas toutes alors qu'on les savait pertinemment auteurs de la série complète ? Était-ce une stratégie ? Une base de négociation ? Ni Hester ni moi ne pouvions en concevoir la finalité. Peut-être une simple question de principe ?

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- Alors, qu'est-ce qui nous amène le FBI ? demanda Bligh.
Bonne question. Le FBI en Iowa, c'était déjà un évènement pour l'époque. Autre exemple de ce que le 11 septembre avait fait au rêve américain. Avant cette date, il y avait eu vingt-six agents du FBI en Iowa. Au 15 septembre, deux douzaines d'entre eux étaient ailleurs, assignés aux recherches antiterroristes. La présence de l'un d'eux dans une usine de viande était inattendue.
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- Cette immunité dont parle Linda. Est-ce que je suis compris dans le marché ? Elle m'a dit que je le serais.
Inutile de tergiverser davantage.
- Non. Vous n'avez jamais été mentionné sous cet angle.
- Je vois.
En secouant tristement la tête :
- Ah, les femmes ! Elles disent n'importe quoi pour qu'on les aime.
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J'apprécie beaucoup les médecins légistes, mais leur pourcentage de vies sauvées ne montent pas très haut.
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