John Harvey, né en 1938 à Londres, est un écrivain et scénariste britannique, spécialisé dans le roman policier. Après avoir été enseignant de théâtre et de lettres dans un établissement du secondaire de 1963 à 1974, il démissionne et commence à écrire dès 1975. Il obtient une maîtrise de l'Université de Nottingham en 1979 et y devient enseignant à temps partiel jusqu'en 1986. Après cette date, il se consacre entièrement à l'écriture, bien qu'il fonde et dirige, de 1977 à 1999, une petite maison d'édition spécialisée dans la poésie. Ecrivain très prolifique sous divers pseudonymes, c'est en 1989 avec la première enquête de son héros John
Resnick qu'il obtient la célébrité. le roman
Cold in Hand, paru en 2008, s'inscrit dans ce cycle comme onzième épisode des douze de la série.
John
Resnick, d'origine polonaise, est inspecteur au commissariat de Nottingham, proche de la retraite et accessoirement grand amateur de jazz. Lors d'une bagarre entre gangs de Nottingham, une jeune fille est tuée. Lynn Kellog, la compagne et collègue de Charles
Resnick, est impliquée dans la fusillade. le père de la jeune fille l'accuse de s'être servie d'elle comme bouclier pour se protéger. Par ailleurs, Lynn Kellog même une enquête sur un meurtre, mais les deux témoins lui font défaut. L'un disparaît, l'autre, menacé, refuse de parler.
Un bouquin difficile à chroniquer pour plusieurs raisons, d'abord parce qu'un fait capital – au coeur du sujet réel de ce roman - ne peut vous être révélé ici et ensuite parce que je n'ai pas été emballé outre mesure par le livre.
Donc, pour tenter de donner mon avis sur ce polar sans déflorer l'intérêt que vous pourriez lui porter, en ce qui concerne l'intrigue policière proprement dite, je ne l'ai pas trouvée très intéressante pour ne pas dire moins.
John Harvey est un professionnel de l'écriture, il sait embrouiller le lecteur avec des digressions, des détails, des enquêtes annexes et son écriture ne souffre d'aucunes faiblesses. Certes. Mais l'amateur d'enquêtes bien ficelées et roublardes n'y trouvera pas son compte. Certainement n'est-ce pas le propos principal visé par l'écrivain – du moins dans ce roman.
Son message est ailleurs. Une réflexion sur la vieillesse et l'âge de la retraite bien trop proche pour
Resnick, son regard porté sur le monde et la société Britannique ; mais plus encore, sur la mort, la manière de faire son deuil, comment réagissent les uns ou les autres quand un être cher décède tragiquement… ce qui nous vaut de très belles lignes particulièrement touchantes.
Pour résumer, un polar assez quelconque globalement duquel se dégagent de beaux passages ne laissant pas le lecteur insensible.