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EAN : 9791096659029
296 pages
Marie Havard (01/01/2018)
4.08/5   25 notes
Résumé :
Anne arrive à St Andrews, en Ecosse, après avoir tout quitté. Sa vie a basculé le jour où elle a perdu son bébé, et après ce drame, elle cherche à se reconstruire. Elle s'installe dans une belle demeure au bord d'un lac, prête à démarrer une nouvelle vie.Elle commence par chercher un travail, puis elle s'intéresse à l'histoire de la ville et de la vieille maison dans laquelle elle loge. Mais cette terre de légendes va la mener au-delà des frontières avec le réel? Un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord, je souhaite remercier le site Simplement.pro – ainsi que l'auteur – pour m'avoir permis de découvrir cette oeuvre.

Dès les premières lignes du résumé, on plonge dans un univers unique. L'Ecosse est un pays – en plus d'être magnifique – plein d'intrigues, de mystères et de légende. Un décor parfait. On comprend que l'on va basculer entre le réel et l'illusion : se pose donc la question du genre auquel on a affaire. Est-ce de la fantaisie ? Ou bien y-a-t ‘il une explication logique derrière tout cela ?
L'enjeu est de taille dès le début, chaque élément se doit d'être maîtrisé pour donner de la cohérence et de la profondeur au récit. Marie Harvard se lance dans sujet intéressant mais dangereux, sans compter le thème délicat du deuil de l'enfant mort-née. de plus, on constate qu'il y a d'ores et déjà beaucoup d'éléments, il s'agit donc de ne pas se perdre et de bien doser tous les éléments. Ma seule réserve concernant ce résumé, et le fait qu'il y a beaucoup de questions, et – d'une certaine manière – ça empêche le lecteur de faire une partie du travail. Il n'a pas besoin de se les poser, elles lui sont déjà donné.

Alors ? Pari tenu ?

« J'avais besoin de faire une parenthèse dans ce long paragraphe mal écrit qu'était mon existence, de m'en aller au loin. »

Nous suivons donc Anne, qui pose ses valises à St Andrews. Elle a fui la France, après la mort de son bébé Lara, pour partir se reconstruire dans les paysages écossais. Anne est un personnage assez disant, qui ne fait que subir l'action dans un premier temps. Mais elle prend ses marques au fur et à mesure et le lecteur se sent proche d'elle. C'est un personnage attirant, que l'on sait meurtri et qu'on veut aider.
Il peut être difficile de rentrer dans l'histoire dans un premier temps. Les actions s'enchainent comme dans une ‘liste' (je fais ça… puis ça…) qui s'ajoute un enchainement très rapide des éléments (on passe de la découverte de l'offre d'emploi – sans voir la librairie – au fait qu'elle est eu son travail la ligne d'après). Certains passages ont – à mon sens – manqué d'étoffement. de plus, le choix du passé simple et de la première personne du singulier est assez rare et rend les phrases parfois un peu « lourde ». Néanmoins, on s'y fait assez vite et ce temps donne à l'ensemble un aspect de conte et de légende cohérent avec l'histoire.
Un point très appréciable est la présence des citations au début des chapitres. En plus d'être proche de l'histoire, elles permettent de découvrir ou redécouvrir les plus beaux auteurs.

« Une petite enveloppe qui contenait tout ce qui nous restait de Lara, une photo et les mille rêves que nous avions pu faire de notre vie avec elle. »

Mais la grande force de ce livre se trouve ailleurs. L'auteur nous frappe par sa description réaliste des sentiments d'Anne, qui ne nous fait qu'imaginer la douleur que peux causer la perte de son bébé. Les passages où la jeune femme évoque son enfant perdu sont poignant. D'abord évasive, l'héroïne nous confie chaque étape de sa descente aux enfers. La peine, le refus de cette réalité trop horrible, la culpabilité, puis les souvenirs de plus en plus insupportables…
Une ode à l'amour le plus pure, celui d'une mère pour son enfant

En plus des émotions, le lecteur est immergé dans les paysages écossais. Si on n'entre avec difficulté dans l'histoire, on se plonge avec plaisir dans son décor. Des détails précis sont donné lorsqu'elle entre dans la maison. La description est concentrée sur des éléments semblant sans importance – une tasse, un bout de tissue – qui donne des repères au lecteur mais reste assez évasive pour laisser à chacun le plaisir de se faire sa propre vision des choses. Marie Harvard nous offre également une représentation impressionnante de l'Ecosse lors des promenades de son héroïne en haut d'une tour, au pied de la cathédrale, dans le pub d'Adam, dans la maison ou encore dans les rues de St Andrews. S'en ressort une écriture très poétique, quelque chose de l'ordre du ressenti qui rend la lecture très agréable.
La dimension poétique de l'histoire se perçoit aussi à travers la « relation » entre Anne et Elizabeth. L'une a perdu sa mère, l'autre sa fille. Une dans le présent, l'autre dans le passé. Elles cohabitent dans les pages, dans l'histoire l'une de l'autre. Il ressort de ce lien entre les deux femmes quelques choses d'intime, d'unique et surtout de beau.

Afin d'oublier sa douleur, Anne va donc se plonger dans l'histoire de la petite ville. C'est un véritable plaisir de mener l'enquête avec elle. Nous plongeons dans l'Histoire avec un grand « H ». Il est important de souligner les recherches importantes qu'a effectué l'auteur. Les – nombreux – martyrs cités dans l'oeuvre ont réellement existés. S'il peut arriver qu'on se perde un peu au milieu des noms et des dates – même si l'auteur nous remet vite dans le chemin et parviens à rendre le tout passionnant – je ne peux que saluer la justesse historique de l'ouvrage.

Pleine d'enthousiasme, Anne va faire appel à son entourage pour en savoir plus. En premier lieu, elle se tourne vers les trois habitants de Lochan Wynd : Alex, William et Mathieu. Chacun d'eux a une particularité qui est essentiel à l'avancement des recherches de l'héroïne. William est féru d'histoire, la famille d'Alex est liée l'histoire de la maison et Mathieu est professeur de français et musicien à l'église. Deux d'entre eux sont des expatriés ce qui établit un lien direct avec Anne – ce qui est une très bonne idée. Cependant, l'évolution de leur relation avec Anne est très rapide – peut-être trop. Ils s'accordent une confiance mutuelle dès le début et j'aurai apprécié en savoir plus sur les pensées d'Anne à leur sujet. Cela sera approfondis plus loin, ce qui corrigera le problème – mais un peu tard. Un autre souci peut être souligné lorsque les garçons – et d'autres personnages plus tard – évoquent le lac. Ils semblent ne pas aimer son histoire, être distant et ne pas vouloir en parler. Pourtant, c'est eux qui provoquent les discussions autour de celui-ci. On prend vite conscience que c'est ce qui permet de faire avancer l'intrigue mais cela est parfois superficiel dans son côté « je sais des choses mais je ne dirais rien… Oups, j'en ai déjà trop dit ».
En réalité, tout est construit comme une « machination ». Une pièce de théâtre dont les acteurs serait les personnages, et le metteur en scène serait le lac. Ce dernier est difficile à définir, à la fois spectateur et maître des évènements. Il fascine Anne, l'attire autant qu'il l'effraie. Elle le perçoit à la fenêtre, et c'est comme s'il la regardait se diriger inlassablement vers son destin.

« C'était comme si je vivais avec la connaissance de la vérité et de l'ambivalence des choses. »

Et ce lac en devient oppressant, tout comme le personnage de Rebecca. Elle semble en savoir beaucoup mais elle reste inaccessible. Est-elle une menace ? Une aide ? Rien de sûr. le mystère est complet. Ce personnage, comme d'autres éléments de l'intrigue, fait penser aux nombreux motifs des premiers romans gothiques. Les bougies qui s'éteignent dans un coup de vent, l'impression de vision à travers la fenêtre, le symbole des sorcières…. Au détour d'une page, Marie Harvard nous replonge tendrement dans l'ambiance des premiers romans qui nous ont fait trembler. Mais surtout des premiers qui nous ont fait rêver.
Ce sentiment d'angoisse persiste à travers la représentation générale de l'oeuvre. le tableau que nous dépeint Les larmes du lac rend l'atmosphère particulière. Malgré les descriptions, la sensation de flou reste constante. Il nous manque des informations qui pourraient paraitre essentiels comme l'âge des protagonistes. On a des indices, mais rien de clair. L'auteur fait donc un parallèle intelligent et parfaitement maitrisé avec le brouillard écossais et le "brouillard" de l'intrigue.
Je garde toutefois quelques réserves sur la fin. Même si elle faisait partie de mes suppositions, j'ai été quelque peu déçu. J'aurais aimé une explication différente et peut-être plus approfondis – ce qui aurait permis de prendre en compte un certain nombre d'indices qui ont été un peu laissé de côté. Malgré tout, j'ai passé un très bon moment de lecture. C'est un savant mélange des genres que nous à concocter l'auteur, et je conseil cette lecture à tous ceux qui aime le mystère, l'histoire, la poésie et se plonger dans des paysages sublimes.

« En Écosse, les légendes restent vivantes. »



Lien : https://loeildopi.wixsite.co..
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Dans » Les larmes du lac » de Marie Havard, Anne est une jeune femme qui pour se reconstruire après un douloureux deuil périnatal décide de partir quelques mois à St Andrews en Ecosse. Elle découvre très vite que cette ville très chargée d'histoire est aussi chargée de légendes, de contes, de croyances tournant autour des martyrs suppliciés pour des raisons de religion ou d'accusations de pratique de la sorcellerie. La maison, où elle vit en colocation avec de jeunes hommes avec qui elle s'est vite liée d'amitié, serait hantée par des esprits et le lac se trouvant à proximité de cette maison serait, comme la vieille ville de St Andrews, au centre de certaines croyances et légendes. L'état psychologique fragile, le besoin vital de sortir de sa douleur et la curiosité de la jeune femme la poussent à se documenter et mener son enquête pour comprendre et éclaircir tous ces mystères.
Dans ce roman captivant dès les premières pages, Marie Havard entraine le lecteur dans une Ecosse sombre, mystérieuse, intrigante et passionnante. le rythme du roman, les descriptions des lieux, l'empathie et la sympathie qu'inspirent Anne, tout concoure à nous projeter dans des périodes terrifiantes de l'histoire de l'Ecosse, dans une ambiance aussi oppressante qu'un thriller où vient s'inviter le Fantastique, tout contribue à nous donner envie d'accompagner et de suivre Anne qui est bien seule dans sa quête. L'écriture est précise, élégante, simple, très agréable à lire. le style de l'autrice vient subtilement renforcer le caractère addictif de l'intrigue par des détails très visuels, une ambiance gothique et mystérieuse extrêmement bien construite et par la non moins subtile création d'un lien très fort avec le personnage d'Anne. Il faut noter la qualité et la richesse du travail de documentation de Marie Havard, elle connait parfaitement St Andrews où elle a été étudiante et a noué une relation passionnelle avec cette ville et l'Ecosse qu'elle s'applique à transmettre au lecteur avec générosité.
Je me suis personnellement laissée embarquer et porter par l'intrigue et l'atmosphère, j'ai adoré cette immersion dans les légendes écossaises, j'ai dévoré ce roman de plus de 300 pages en une journée…impossible de le lâcher jusqu'au dénouement inattendu et bluffant. Un roman coup de coeur !
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Dès que j'ai vu la couverture et le titre, j'ai craqué...Il fallait que je le lise en espérant que l'histoire ressemble à la couverture... Troublante, attirante et intrigante.
Un évènement malheureux est à l'origine de cette histoire. Anne fait une fausse couche et perd sa petite fille qu'elle avait prénommée Aurore alors qu'elle était enceinte de 6 mois. Comment s'en remettre, comment guérir. Chaque femme ayant vécu ce traumatisme vous dira qu'il n'y a pas de remède mais qu'il faut trouver sa propre solution. Et celle d'Anne est de partir en Ecosse pour faire table rase du passé, essayer d'oublier et de faire son deuil sans oublié l'homme qu'elle laisse en France...son fiancé, l'homme qu'elle aime mais qui est impuissant face à son désarroi.
Il y a beaucoup de recherche concernant l'histoire de la ville choisie en Ecosse "St Andrews" et cela concerne les Martyres. On y découvre une petite ville pittoresque avec son histoire qu'Anne va étudier afin de découvrir tout ce qu'elle peut sur les Martyres et pouvoir essayer de vaincre son mal être.
Elle a eu la chance de trouver une collocation dans une maison qui a une histoire "mystique" dirais-je... Mais vous le découvrirez en lisant le roman. L'auteure est relativement subtile pour distiller ça et là des faits mystérieux .... Réalité travestie ou légende? La question est posée. Non seulement il faut s'intéresser au passé de la ville mais aussi au passé de ou des habitant (s) de la maison....
L'histoire est prenante, relaxante par moment et intense à d'autre. Que dire de plus que vous recommander cette lecture qui est très très bien écrite sans en rajouter de trop côté "mystère" mais qui a su relier tous les évènements afin que le lecteur soie accroc et ne lâche pas le livre... Moi j'ai accroché grave et j'aimerais pouvoir lire d'autres romans de cette auteure qui très bien ficelé son roman.

Bravo, c'est un très beau roman qui je suis sûre fera l'unanimité ....
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Les larmes du lac , le secret de Lochan Wynd de Marie Havard.

Après avoir perdu son bébé prématurément, Anne a beaucoup de mal à se reconstruire. Elle décide de prendre le large, de s'évader de son quotidien... avec son mari... de sa ville... de tous ces souvenirs qui pour elle lui rappellent qu'une seule chose... sa petite fille n'est plus là.

Elle part pour St Andrews, ville d'Écosse avec ses mythes et sa magie. En colocation avec 3 autres personnes dans une grande demeure appelée Lochan Wynd, dans une chambre avec vue sur le lac, Anne n'est pas au bout de ses surprises ! Très vite des phénomènes étranges font leurs apparitions... elle seule peut les arrêter !

Mon avis : J'ai beaucoup aimé découvrir St Andrews et son histoire ! L'auteure m'a donnée envie de faire des recherches sur cette ville donc c'est bon signe .

Beaucoup de mystères dans ce roman ! J'avoue qu'à certains passages j'ai eu quelques frissons, je n'en menais pas large !

Anne est en souffrance et se jette à corps perdu dans ces énigmes. Elle veut sauver des personnes chères à son coeur de ces âmes perdues depuis des siècles, ces martyres qui ont terriblement souffert !

Chapeau à l'auteure pour le coup de théâtre sur la fin .. moi aussi j'ai perdu la tête avec Anne

Merci beaucoup pour cet envoi!

Je conseille ce roman à tous les amoureux des mythes et légendes écossaises !
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J'ai fait la rencontre d'un plaisir de lecture et d'une héroïne que je n'attendais pas et qui pourtant m'a emportée. "Les larmes du lac" de Marie Havard, une voix singulière, un monde à faire partager.
Après la mort de sa fille Lara - enfant née sans vie - Anne quitte la France, ne voulant pas "se perdre dans une jungle urbaine menaçante". Elle part se reconstruire en Écosse, pays de mystères, contes, mythes et légendes. Elle s'installe à Saint Andrews dans une demeure étrange - hantée ? - près d'un lac chargé d'un passé sombre et mystérieux, qui remue les vivants, peut-être les morts ? Des phénomènes étranges surviennent à l'intérieur et à l'extérieur de la maison, amenant Anne à s'interroger sur l'histoire du lieu, de cette petite ville et sur les martyrs ayant existé, la laissant haletante, pantelante parmi les "sorcières" et les maléfices.
Bien documentée, Marie Havard sait nous décrire précisément les paysages brumeux et l'histoire nauséeuse et sinueuse avec émotion et justesse.
Serait-ce un voyage initiatique pour Anne qui cherche un sens à sa vie, qui tente de se ressourcer, de renaître, de devenir une autre loin des siens ?
J'ai savouré ce roman bien écrit dont le suspense est mené avec brio et l'aventure humaine racontée avec sensibilité. On referme "Les larmes du lac" en éprouvant une profonde tendresse pour Anne. Merci @marie.havard pour cette belle lecture.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le temps passa sans que j'en prenne conscience. Après un long moment, mes pensées m'entraînant, je sortis me promener près du lac que je voyais depuis ma fenêtre. Au bout de la rue, derrière la maison, un petit sentier prenait le relais et on accédait en quelques minutes à cette étendue d'eau derrière laquelle un bois s'adossait. À mon arrivée, des cygnes s'approchèrent de moi, et des moineaux, des canards, des mouettes rejoignirent l'eau du lac pour s'y désaltérer. Je n'avais rien à leur donner à manger. je m'accroupis un instant pour les regarder. Au bord, des milliers de pâquerettes tendaient leur cou sur l'herbe encore humide de rosée. Mon regard s'accrocha soudain sur un trèfle à quatre feuilles. Quelle chance ! Je le cueillis, il me porterait bonheur. Un souffle d'air chaud et sucré me traversa et je frissonnai.
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J’étais arrivée devant le lac. Derrière moi, je pouvais voir la silhouette de la maison, avec les lueurs et les ombres de la fête qui s’agitaient. Le silence était complet et étrange. Le vent ne soufflait plus, ne faisait pas craquer les branches, les oiseaux de nuit se taisaient. Juste le profond silence et la nuit. Je m’avançai lentement jusqu’au bord du lac, dont l’eau était noire et épaisse, et je m’accroupis.
Je ne distinguais ni le fond, ni des poissons ou des algues, au-delà de cette surface lisse. Combien de mètres de profondeur y avait-il ? Je n’arrivais pas à me l’imaginer et cela me mettait mal à l’aise. Ce lac était comme un grand cercueil, celui qui avait attiré la mère d’Elizabeth et l’avait engloutie à jamais.
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Le vin rendait les mots plus coulants, les choses plus faciles à saisir. Parler anglais était presque exotique, pour moi ; cela me donnait la sensation d’oublier les choses qui m’étaient arrivées en français. Malgré tout, j’étais frustrée d’avoir encore tant de mal à dire ce que je voulais dans cette nouvelle langue. Les mots se bousculaient dans ma tête… En français, j’avais des choses à dire, mais au moment de m’exprimer en anglais, le vocabulaire s’amenuisait, et au final je ne sortais que des banalités. Je parlais comme dans les livres.
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Peu à peu, le silence se brouilla. Un léger bruissement, comme celui d’ailes d’insectes, envahit la pièce. Des formes aériennes apparurent, indistinctes, agitées. Elles se déplaçaient dès que je tentais de fixer mon regard sur elles. Les ombres se mirent à chuchoter mais je ne comprenais rien…
Elles parlaient toutes en même temps et leur langage m’était incompréhensible. Elles virevoltaient tout autour de moi. Je retins mon
souffle afin de mieux pouvoir me concentrer. Peu à peu, les formes devinrent plus nettes. Je voyais des visages flous qui se heurtaient dans la cohue de leur propos, puis des détails plus précis, des regards, des mains…
Il y avait des gens, des tas de gens dans cette pièce.
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Je n’avais alors vu qu’une seule issue possible : partir à l’étranger, seule, pour réellement être une étrangère et enfin me couper de tout, vivre en paix, faire le point. Mais pour l’instant, les souvenirs me semblaient toujours plus présents. Je ne cessais de penser à ceux que je venais de quitter et il était encore plus dur de supporter la perte de Lara. Peut-être devais-je rapidement me trouver un travail, autant pour économiser mes maigres ressources que pour occuper mon temps et me changer les idées.
Repenser à tout cela m’avait épuisée et je ressentais à présent une grande fatigue. Je filai dans la salle de bain. Prendre une bonne douche allait m’apaiser avant l’heure du coucher.
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