En exergue de cette critique, une citation de l'auteur, les mots laissés en dédicace aux élèves du collège où je travaille et avec lesquels il a eu l'occasion de travailler. "Au lecteurs du collège Turenne, cette fable du futur proche ...".
SI le futur est celui décrit dans l'ouvrage, je ne suis pas bien sûr de vouloir le connaître ...
La Noirceur d'abord ... Nous partons à la découverte de la Vallée, de sa société très hiérarchisée, très codifiée. Chacun est assigné à une tâche pour ce qui concerne les parents, chaque famille appartient à une caste, une classe, dont il ne peut s'échapper. Pas de contacts entre les enfants de ces familles. Sauf ... lors d'un camp d'été en pleine montagne, dont les adolescents ne savent rien, où ils vont se trouver coupés du monde, sans aucun moyen de communication avec l'extérieur, obligés de s'adapter, de se confronter les uns aux autres. Où ils doivent apprendre à se découvrir, à s'accepter, à tester et connaître leurs limites ...
La Clarté ensuite ... une clarté qui amène les héros, Jon, Loane, Suzy et leurs compagnons, à partir vers l'inconnu, et de nouveau, à poser des choix, collectivement. Suivre la voie tracée par les parents, le programme initial ? Ou s'en détourner au risque de leurs propres vies ?
L'Epilogue enfin ... qui se déroule un siècle après les événements relatés dans le livre. Fin heureuse ? Simple sursis ? Je vous laisse le découvrir ...
Comme le dit l'auteur, une fable ... d'un futur proche, à moins que ce ne soit déjà hélas en partie notre présent. Celui d'un temps où la folie, l'aveuglement des hommes, les antagonismes entre nations, l'égoïsme ou la recherche du "toujours plus" conduit l'humanité vers sa perte ... Un thème peu rieur, vous en conviendrez, mais tellement dans l'air du temps. Et
Johan Heliot, l'air de rien, livre quelques clés pour l'avenir. A destination des lecteurs du collège Turenne ... et des autres !