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Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782869304659
122 pages
Payot et Rivages (01/06/1991)
3.86/5   28 notes
Résumé :
Un patron de presse célèbre avait comparé le journaliste à "La mouche sur le mur" qui voit tout et entend tout, sans qu'on la remarque. John Cotton ne savait pas ce qu'avait vu et entendu Merrill McDaniels et si cela avait un rapport avec son cadavre dans la rotonde du Capitole. Tout ce qu'il savait, c'est que McDaniels préparait un article "susceptible de tout faire sauter" et qu'il avait laissé des notes dans un carnet. En reprenant l'enquête, Cotton allait découv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ma première lecture de Tony Hillerman....
Pas chez les Navajos (ce sera pour plus tard) mais chez les journalistes et politiques du Capitole à Washington.
L'auteur écrit en journaliste aguerri, professionnel de l'information jusqu'au-bout de ses touches de machine à écrire (le livre date de 1971...)
John Cotton, c'est sa nature profonde et sa raison d'être, va fouiller, enquêter, mener ses investigations. Ce faisant, il remue la boue et affole certains habitants (et pas toujours ceux auxquels on penserait en premier) du marigot politique de la capitale États-unienne.
L' attitude de John Cotton est courageuse et pragmatique: La vérité doit être dite et accessible au citoyen/contribuable qui se fait voler par des gens de pouvoir avides autant que cyniques... Tant pis pour celui qui se sera fourvoyé: Il aurait dû y penser AVANT... Et tant pis si le coup de pieds dans la fourmilière produit des dommages collatéraux... le journaliste doit faire éclater le panaris coûte que coûte! Ce faisant, Cotton risque sa vie en sachant que même un flic intègre ne saura le protéger totalement.
Cotton doit donc bosser aussi rapidement qu'efficacement, pour que sa bombe éclate en suppriment l' épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête!
Le roman est passionnant, en ceci que le récit de la quête de Cotton n' élude pas ses aspects les moins palpitant, tels que la recherche de bordereaux de livraisons ou les enjeux politiques parfois à la limite de la compréhension pour un non-initié...
Heureusement, Hillerman tient le lecteur en haleine avec deux morts et deux chasses à l'homme digne des meilleurs thrillers actuels (avec un bol d'air pur du côté de Santa-Fé).
Le final de cet excellent bouquin est époustouflant et non dénué de dérision. Il offre une réflexion profonde sur les significations diverses du mot "devoir".
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Le second livre de Tony Hillerman...Loin des paysages fabuleux de l'Ouest Américain, l'histoire se déroule dans les couloirs du Capitole et dans le froid et les brouillards de Washington et la tribu concernée cette fois est celle des journalistes politiques...
John Cotton est journaliste à La Tribune et est connu pour sa chronique "Au coeur du Capitole"
Un soir, un de ses collègues qui vient de lui annoncer qu'il avait découvert une "putain d'affaire", un "truc fumant capable de tout faire sauter, du cinq colonnes à la une" tombe sous la coupole du Capitole. Meurtre ? Accident ? Et quelle est donc cette"putain d'affaire"?
Une course contre la montre commence : il est clair que la vie de Cotton est maintenant en danger aussi et que seule la publication de l'enquête qu'avait commencée son collègue peut le sauver.
Mais qu'est-ce qu'il avait trouvé ? Ses carnets de notes ne sont pas très clairs et le dépouillement de tonnes d'archives ne donne pas de résultat immédiatement probant...
Bref, c'est un roman policier très classique mais excellent que Tony Hillerman a écrit là...
En prime, on peut réfléchir au monde politique, au monde du journalisme politique, Les journalistes peuvent-ils être vraiment comme "la mouche sur le mur" "qui voit tout et n'éprouve rien", "totalement neutre et objective"? Et penser que la France a eu un Ministère de l'Information ( ou un Secrétariat d'Etat) jusqu'en 1974.
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L'avantage des challenges des lecteurs de Babelio, et notamment le Challenge Riquiqui, c'est qu'il faut parfois fouiller au plus profond des Billy ou des liseuses pour trouver les titres qui correspondent au thème ! 

Cette fois, pour avoir un roman de moins de 200 pages répondant au thème 'Faune', j'ai déniché ce roman de Tony Hillerman : "La mouche sur le mur".

Un Hillerman complétement différents de tous ceux que j'ai pu lire jusque là, car on n'y retrouve ni Jim Chee ni Joe Leaphorn, les policiers navajo, mais un journaliste du Nouveau-Mexique (quand même) travaillant à Washington.

Une nuit, alors qu'il boucle un article, un de ses collègues entre bien éméché dans la salle de presse et lui souffle qu'il a mis le doigt sur un énorme scandale, dont, vu l'ampleur, il est prêt à partager la divulgation. 

Sur ce il quitte la salle, et quelques instants plus tard bascule de la rotonde du Capitole t s'écrase au sol quelques étages plus bas ! 

Cotton décide de remonter la piste ... non sans mal, et dérange quelques huiles et leurs hommes de main ! 

S'en suit une dangereuse partie de pêche sur les hauteurs de Santa Fe, un retour rocambolesque à Washington et la découverte de beaux détournements d'argent public.

Dans une ambiance de film noir, tout droit sorti des années 50 ou 60, ce film met au jour les pratiques douteuses d'avant le scandale du Watergate ... Mais cela a-t-il beaucoup changé depuis.

Un roman cependant inégal où la première partie traîne un peu en longueur avant une accélération très nette dès l'arrivée au Nouveau Mexique puis au retour dans la capitale.

Un roman qui éclaire les autres facettes du talent de l'auteur, qu'il a laissé en sommeil pour se consacrer au peuple et à la police navajo. 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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John Cotton est un des renards des services de presse du Capitole.
C'est lui la mouche sur le mur. Il semble à première vue un journaliste inoffensif mais attention il voit tout, il enregistre tout
Il sait que Merrill McDaniels détient des informations sensibles. Aussi le jour où celui-ci se fait assassiner, Cotton décide donc d'enquêter pour son propre compte. Il cherche à tout prix quelles étaient les informations dont la victime était détenteur. Quelle était la teneur de celles-ci pour qu'elles puissent justifier un assassinat. Visiblement ces informations étaient suffisamment compromettantes puisque John à son tour est la cible de menaces. On fait pression sur lui. Toutes ces manigances ne font que renforcer l'idée de notre journaliste pour dévoiler le poteau rose et sortir le scoop de l'année. Tony Hillerman a été, faut-il le rappeler lui-même journaliste politique. Il nous propose Ici un polar bien loin de ses enquêtes habituelles en terre navajo
Tony Hillerman nous propose une histoire politique au contexte fictif. Il nous embarque dans les coulisses du pouvoir et ses rapports ambiguës avec la presse. Les médias ne sont-ils pas le deuxième pouvoir aux Etats-Unis. Il plonge son journaliste dans un imbroglio complexe qui parfois je l'avoue m'a un peu perdue. Mais je me suis attaché à cet homme revenu de tout et qui est prêt à tout pour mener à bien sa quête de vérité, même à y laisser la vie. Une lecture surprenante mais de laquelle le plaisir n'est point absent.
Je n'ai pas encore lu La Voie de l'ennemi son précédent roman âpres mais je sens que je vais très bientôt m'y plonger.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Cotton sortit la feuille de la machine, fit glisser le carbone et laissa tomber les deux exemplaires sur la table. Janey en prit un sans rien dire. Cotton coinça à nouveau le carbone entre deux feuilles et introduisit le tout dans la machine. (Comment s'appelait-il? ce célèbre écrivain auquel on demandait s'il avait des conseils à donner à un auteur débutant et qui avait répondu: "Ne jamais oublier que le côté brillant du papier carbone doit se trouver face à soi." ce matin, il ne trouvait pas ça amusant.)
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William Jennings Gavin, membre du Congrès, décéda le dimanche aux petites heures du jour.Comme d'habitude, il organisa l'événement de façon à compliquer le travail des journalistes. Les rédacteurs en chef qui n'avaient pas été prévenus par le rituel ordinaire des maladies préliminaires découvrirent que leurs notices nécrologiques n'avaient pas été remises à jour depuis des années. La communauté des chroniqueurs politiques qui n'avait pas été alertée
de cette mort imminente par les déclarations rassurantes des porte-paroles, fut prise au dépourvue pour se livrer aux spéculations morbides qu'on attendait d'eux dès qu'une place se libérait brusquement dans la hiérarchie politique.
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A l'époque où il couvrait les faits divers, il l'avait souvent ressenti à l'approche de la mort violente, sans jamais s'y habituer. Ils avaient toujours l'air surpris. Peu importe les circonstances. Le suicidé asphyxié dans son garage, le veilleur de nuit du motel tué d'une balle dans la nuque par un cambrioleur, la femme d'un certain âge poignardée près de sa voiture. Les détails différaient, mais les yeux étaient identiques. Le cerveau croyait à la mort, mais la part animale de l'homme se croyait immortelle. Les yeux brillaient toujours d'une lueur outragée.
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A l'époque où il couvrait les faits divers, il l'avait souvent ressenti à l'approche de la mort violente, sans jamais s'y habituer. Ils avaient toujours l'air surpris. Peu importe les circonstances. Le suicidé asphyxié dans son garage, le veilleur de nuit du motel tué d'une balle dans la nuque par un cambrioleur, la femme d'un certain âge poignardée près de sa voiture. Les détails différaient, mais les yeux étaient identiques. Le cerveau croyait à la mort, mais la part animale de l'homme se croyait immortelle. Les yeux brillaient toujours d'une lueur outragée.
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" Il n'y a pas d'athées à la Commission des Routes, racontait Hall. Quand une route se lézarde, quand un pont s'effondre ou qu'un tracé est jugé faux, c'est toujours la volonté de Dieu, comme ça nul n'est obligé de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre;"
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