Le rideau s'ouvre sur une chambre d'hôtel, dans laquelle une personne est allongée sur le lit, un drap sur la tête. La femme de ménage soulève de drap et découvre une femme morte avec des traces de violence…
Ensuite, pleins feux sur Claire Wright, jeune comédienne au passé douloureux, orpheline, ayant vécu chez familles d'accueil nombreuses et variées. Elle a été contrainte de fuir Londres, où elle commençait à avoir un certain succès au théâtre, après une histoire d'amour avec un comédien marié, tordu pour lequel coucher avec ses partenaires ne compte, pas, cela fait partie du « packaging ».
Elle suit les cours de Paul, dans une école d'art dramatique, reconnue mais chère, alors pour payer le loyer, elle se fait embauchée par un cabinet d'avocats, pour jouer la comédie et piéger les hommes dans des situations d'adultère.
Un jour, une femme lui demande de tendre un piège à son mari, elle l'aborde dans un bar, alors qu'il a, à côté de lui, un exemplaire des fleurs du mal. le piège ne fonctionne pas et surtout la femme est retrouvée morte, assassinée.
Qui est le coupable ? Tout l'entourage est soupçonné : Claire, Patrick le mari, Henry l'avocat qui l'a engagé, ou s'agit-il d'un simple voleur ?
La police, avec l'inspecteur Durban et une psy criminologue, Kathryn , vont faire appel à ses talents de comédienne pour démasquer Patrick, le mari… Claire ayant du mal à voir le mari comme un pervers…
J.P. Delaney multiplie les fausses pistes, avec un autre personnage principal :
Baudelaire, dont le recueil «
Les fleurs du mal » est omniprésent dans l'esprit délirant psychopathe du tueur. Je me suis promenée avec plaisir, (volupté ?), du côté de la Vénus blanche Apollonie et de la Venus noire, Jeanne la maîtresse du poète, j'ai relu des poèmes que je ne connaissais pas ou que j'avais oubliés et l'auteur a rafraîchi ma mémoire avec les démêlés de
Baudelaire avec la justice…
La réflexion de l'auteur sur le
mensonge est très intéressante, ainsi que la manière dont il suggère que les comédiens jouent un rôle à la scène et continuent à jouer dans la vie, avec une notion très floue des limites parfois ou également, la limite, tout aussi floue, avec la personnalité histrionique … de plus, pour rester dans le domaine du théâtre, Patrick crée une pièce sur les rapports de
Baudelaire et ses Venus…
Parfois, j'ai perdu de vue la trame policière, ce qui est un comble quand on lit un polar !!!! on s'immerge dans le darknet avec les amateurs de sadomasochisme, une manière de plus de promener le lecteur.
Donc, j'ai aimé, mais j'attendais plus, je le reconnais, même si la chute est inattendue, car à force de mélanger les genres, le suspense n'est plus là…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard qui m'ont permis de découvrir un auteur original.
#
Mensonges #NetGalleyFrance
Lien :
https://leslivresdeve.wordpr..