AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Brocéliande forêt du petit peuple tome 3 sur 7
EAN : 9782302066298
56 pages
Soleil (17/01/2018)
4.08/5   38 notes
Résumé :
Méfiez-vous des mendiants du jardin aux Moines. Ils n’ont qu’un objectif : envoyer les promeneurs dans les souterrains à la recherche d’un trésor enfoui qu’ils convoitent depuis des siècles ! Il faut dire que maintes épreuves et gardiens incorruptibles protègent ce graal. Pour la bande d’enfants de Ronan le p’tit dur, Mabik le gros, Marie la bourgeoise, Ewen l’ombrageuse et le très jeune Killou, l’aventure commence…
Que lire après Brocéliande forêt du petit peuple, tome 3 : Le jardin aux moinesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 38 notes
5
7 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS, VOIR SI LE LOUP...

Mi-décembre 1918. L'armistice est signé depuis à peine plus d'un mois et le lieutenant Ronan est, enfin, sur le chemin du retour au pays. Mais la route est longue et les guimbardes de l'époque sont facilement récalcitrantes. Après tous ces kilomètres parcourus depuis l'est profond et meurtri, c'est la panne. Hasard ou coup du sort, le véhicule s'arrête à quelques pas du "Jardin aux Moines", un lieu aujourd'hui bien connu des touristes et qui présente un tertre mégalithique rectangulaire peu fréquent, datant de près de trois mille ans, mais dont on sait encore très peu de choses.

Certes, nous ne sommes pas ici pour faire du tourisme populaire ni de l'archéologie et c'est bien autre chose que ce lieu étrange et mystique évoque au Lieutenant Ronan. C'est à son propre passé qu'il songe, comme si, après quatre années de la pire des guerres, il fallait enfin qu'il se souvienne aussi de ses combats intimes... Empruntant dès lors les chemins de l'analepse, Ronan se plonge dans son passé d'il y a quarante ans, tandis que jeune garçon de sept ou huit ans, orphelin de mère et passé sous la coupe d'un père devenu alcoolique et violent, il était parti en expédition avec ses rares amis d'antan : Ewenn, une petite brunette un rien sauvageonne dont la mère, considérée comme une sorcière, est rejetée par la communauté villageoise, sauf lorsqu'il y a besoin d'une potion, d'un onguent, d'un sort contre le feu... Il y a aussi Marie, l'enfant fragile - elle est sujette à de violentes crises d'asthme - d'un riche bourgeois parisien presque toujours absent ; elle est un peu godiche et apprêtée mais elle est douce, patiente et gentille, et puis, c'est la jolie blonde de l'équipe ! Il y a enfin Mabik, surnommé "Gros-Mab" affectueusement, en raison de son gabarit légèrement hors norme pour son âge ; lui refuse de le voir, mais il semble communément admis que sa maman très bigote n'a pas conçu son rejeton que par la vertu du Saint-Esprit mais fort probablement des actions de grâces très appuyées du curé du village : la ressemblance est aussi évidente qu'un christ au milieu de sa croix... Il y a enfin, invité involontaire mais consentant, le jeune cousin Kilian - c'est une des toutes petites "faute de goût" de l'album : ce prénom n'est donné chez nous que depuis les années 1990, et par ailleurs fort rare même sur sa terre de prédilection, l'Irlande. On aurait pu trouver un prénom plus "d'époque" - dont Mabik a charge, bien malgré lui, en ce jour de grande expédition. Mais si le petiot ne sait encore parler, il n'en comprend pas moins ce qu'on lui demande, sait se faire comprendre et accepte de se faire trimbaler en des lieux étrangers.

Après quelques turpitudes, voila donc notre petit "Club des Cinq" (Maître Alfaric, ici comme ailleurs, ne s'y trompe pas : on songe immédiatement au petit groupe d'aventuriers en culottes courtes créé par Enid Blyton !) qui se dirige vers le fameux "Jardin au Moines" et si les éléments ne se mettent vraiment pas de la partie, c'est un bien autre drame qui va entacher cette histoire entamée sous les meilleurs auspices.

Il est difficile de dire à partir de quel moment une histoire romanesque devient conte ni quand le conte prend et confine autant à la légende qu'aux mythes, ou que l'histoire véritable cède le pas à l'imaginaire véridique - oxymore indispensable ici. C'est difficile à révéler, lorsque cette étrange potion est réalisée avec attention, patience, un rien de sagacité, ce qu'il aut d'originalité et pas mal d'expérience. Indubitablement, Nicolas Jarry, le dessinateur Djief et la coloriste Elodie Jacquemoire y parviennent sans coup férir. Mais soyons un instant chagrin - et "local de l'étape" - avant de pouvoir expliquer comme certains détails sauront faire oeuvre ou feront peine à voir, selon qu'on sait embarquer le lecteur ou non. Pour qui aura visité le charmant village de Paimpont, se sera intéressé à son histoire, il ou elle se souviendra que c'est un village du pays gallo (une sorte de sas entre la France de la IIIème République qui nous intéresse ici, et la Bretagne bretonnante, "folklorique" pour les plus indélicats, quelques pas plus à l'ouest encore) où ces quelques costumes (ils ne sont cependant que l'exception au détour d'une page) visiblement plus "bas bretons" (Finistère, pays de l'Aven ?)que crédible dans cette "haute-Bretagne" paimpontaise. le visiteur aura aussi compris que jusque vers le début du XXème siècle, Paimpont, c'était avant tout une abbaye et son lac (plus loin, ses forges) : rien de cela ici. Pourtant, sans que cela ressemble un instant à ce que l'on en sait, on y croit à ce petit coin de Bretagne, parce que le canadien Djief sans s'y prendre pour nous faire croire à l'impossible vraisemblable - ce sera encore plus vrai lorsqu'il emmènera le lecteur vers les rivages improbablement véridiques de la fantaisie : un dragon de toute beauté est là pour en convaincre le plus récalcitrant des lecteurs -. Il y a aussi ces gosses qui doivent parcourir des arpents entiers avant de parvenir en lisière de forêt : pas plus au centre de la mystérieuse Brocéliande que Paimpont. Quant à cette inquiétude de gamins de la campagne qui s'échappent de la férule des adultes, mais qui craignent de se faire attraper... Les temps changent très vite, mais il fut une époque, à la campagne plus qu'ailleurs sans nul doute, où les gamins pouvaient disparaître dans leur monde "d'émerveilleux" des heures durant sans que les adultes s'en préoccupe grandement. Souvenez-vous de "La guerre des boutons". On pourrait aussi s'étonner de cet homme un peu vieux pour n'être que Lieutenant au sortir de la guerre, mais ce n'était, certes, qu'un simple appelé. On pourra aussi reprocher, ici et là, une narration un peu pesante, un rien trop étale, mais c'est aussi le soucis de ce genre d'album condamné à tout devoir dire en un minimum d'espace. Voila pour les (éventuelles) petites invraisemblances, les (très) légères déceptions ou remarques très légèrement critiques.

Ceci étant, Nicolas Jarry et ses deux compères artistes du pinceau font oublier au fâcheux ces insignifiants détails, parce que tout, ici, fonctionne à merveille. Il y a d'abord l'évocation : L'enfant conteur qui croit à la force des contes et qui se fait passeur - Jarry relate ici l'une des plus fortes histoires liée au Jardin aux Moines, et parmi les plus caractéristiques de l'imaginaire local : la légende du Seigneur Gastern -. Il y a cette dramaturgie impeccable, oscillant entre moments heureux, instants de tension inhérent à tout groupe dans lequel un chef semble se détacher mais sans qu'il ait été rien décidé. Il y a encore ce passé déjà très lourd quoi que parfaitement contraint, involontaire, de ces enfants ayant tous - sauf le petit Kilian - des problèmes liés à leur parentalité. Et puis, peu à peu, on pénètre dans le monde fascinant de la «low fantasy», avec ces bizarres petits squelettes qui évoquent de drôles de formes humanoïdes d'abord, puis ces antiques rêves de bambin perdant sa mère... le "vrai" monde est bien là, avec son lot de luttes pour la survie à l'âge des découvertes - qui peut se transformer en bête castagne avec les mauvais gars du coin - , mais "l'autre monde" n'attend qu'un détail, une ouverture, une porte pour s'imposer à ce quotidien sombre. Cet accès, le futur lieutenant va le découvrir incidemment tandis qu'il pénètre le tertre préhistorique du Jardin aux Moines - forêts et pierres ne sont-ils pas, de tout temps, des lieux privilégiés de passage d'un monde à l'autre ? - et, à partir de ce moment, tout est absolument différent, magique, possible, réaliste dans l'incroyable. Mais tout cela serait un peu vain sans un autre élément indispensable à toute bonne histoire : la Quête. Elle sera double et doublement terrible, obligeant le jeune garçon à un choix bien cornélien : s'enfoncer dans les profondeurs des lieux habités par le petit peuple pour sauver Kilian et s'enfoncer dans ses propres souvenirs pour retrouver un visage, celui d'une mère trop tôt disparue, la possibilité de résoudre l'un interdisant par absolu de résoudre l'autre. On est dans la pure mythologie, a mi chemin entre Orphée désirant faire sortir son Eurydice des enfers ou la fille de Loth qui ne peux s'abstenir d'un ultime regard en direction de son passé. Dans les deux cas comme dans ce troisième, c'est à un choix impossible que le si jeune petit héros de l'album est confronté et le dénouement ne peut en être que terrible, autant qu'il semble définitif... Sauf que, force du monde de Faérie, rien ne l'est jamais tout à fait et le scénariste a l'intelligence ainsi que la malignité, une de ces tendres et insignes scélératesses d'auteur que le lecteur aime à découvrir tandis que tout semblait pourtant achevé et refermé.

Ce troisième volet de cette série consacrée au "Petit Peuple" de Brocéliande est, vous l'aurez compris, une véritable réussite tant narrative que graphique. Après un premier volume intéressant mais au résultat mitigé puis un second très décevant, il semble que la série trouve enfin son rythme, mais c'est aussi le risque inhérent à ce genre de série composée d'une succession de "one shot" d'auteurs et de dessinateurs différents, plus ou moins doués, plus ou moins convainquant, plus ou moins "dans" leur sujet. Ne boudons pas notre plaisir, Jarry nous embarque très loin vers ces rivages de l'enfance où rêve et réalité sont incontournablement entremêlés, puisant aussi avec discernement et finesse au plus profond de nos imaginaires universels tout en sachant évoquer avec tact mais sans concession le monde des adultes, celui des drames, des violences - publiques ou privées, sociales, familiales, économiques, historiques -, des mensonges - il s'en trouve ici un panel incroyable de nuances -, des faux-semblants ou des faux-fuyants dont nos chères "petites têtes blondes" sont si souvent les témoins involontaires mais bien moins innocents, ignorants qu'on se plait trop souvent à le croire, pour se rassurer. Mais cette trame et tous ses composés n'auraient su atteindre leur but sans le magistral dessin de Djief, lequel allie un semi-réalisme très sûr à une poésie très forte du détail - il suffit de bien regarder la couverture de ce Jardin aux Moines pour se convaincre de la richesse des décors, de cette faune et de cette flore tour à tour réaliste ou fantastique : l'entièreté de l'album est du même tonneau, et l'on ne se lasse pas d'aller y abreuver le regard (jetez un oeil du côté du dragon de l'histoire : il est de toute splendeur) ! - mais, ne soyons pas injuste ni oublieux, ce superbe dessin ne saurait traduire autant de force ni de beauté sans la délicatesse et l'exactitude des couleurs d'Elodie Jacquemoire que l'on savait douée mais qui se surpasse ici, indubitablement. Une très belle réussite, même en ayant l'oeil parfois un peu sévère - injuste ? - du "local de l'étape"...

Plutôt que d'ergoter laissons-nous tout simplement accompagner par trois auteurs inspirés, pour nous promener dans les bois, voir si nos loups intimes n'y sont pas.
Commenter  J’apprécie          354
Mine de rien j'ai trouvé ce tome 3 consacré au Jardin aux moines assez proche dans l'esprit du "Labyrinthe de Pan" de Guillermo del Toro, sauf que les forêts enchantées de la Bretagne remplacent les forêts enchantées du Pays Basque et que nous sommes au lendemain de la WWI et non de la Guerre d'Espagne.
6 décembre 1918 le lieutenant Ronan revient du front, et stoppé à l'orée de la forêt de Brocéliande il ne peut s'empêcher que malgré tout ce qu'il a vécu ce qu'il a le plus marqué dans sa vie ce sont les tristes événements qu'il s'y déroulé en l'an de grâce 1877... Nous sommes dans un album qui suit une structure en analepse, et nous suivons l'odyssée rurale d'un Club des Cinq dixneuvièmiste : Ronan est le fils d'un poivrot qui ne se souvient plus du visage de sa mère disparue bien des années plus tôt, Mabik croit que son père est mort en mer alors qu'il ressemble comme deux gouttes d'eau au curé local que ne lâche pas d'une semelle sa bigote de mère, Ewenn n'a jamais connu son père, marin américain de passage qui a engrossé sa mère rebouteuse restée célibataire, Marie la bourgeoise parisienne exilée à la campagne pour cause de maladie des poumons ne voit jamais le sien certes mais elle a bien compris qu'elle n'était que la bâtarde d'une courtisane fortunée... Avec le petit Kylian, ils trompent leurs malheurs en partant en expédition au Jardin aux Moines où on aurait découvert une cimetière de fées, et après moult péripéties réalistes viennent les péripéties fantastiques : dans le brouillard sylvestre le benjamin s'égare, et Ronan parti à sa recherche tombe sur les fantômes maudits du Seigneur Gastern et des siens qui ne lui rendront le petit que s'il entre en féerie leur ramener la Médaille de Saint-Gildas... Et dans le monde souterrain, il doit passer trois épreuves pour aller au bout de sa quête : un épreuve de ruse, une épreuve de courage et une épreuve de force morale. Mais comment un orphelin pourrait-il réussir là où même le héros Orphée a échoué dans l'Antiquité ?
Des enfants traumatisés, des familles brisées, une communauté endeuillée... Sortez vos mouchoirs malgré une fin totalement ouverte, car Ronan ne saura jamais ce qu'il est advenu de sa hache et s'il a été confronté au rêve ou à la réalité : Kylian a-t-il été dévoré par une bête sauvage, a-t-il été tué par un vagabond de passage, est-il mort de faim et de froid quelque part au fond des bois, ou nouveau Peter Pan haut comme trois pommes continue-il de jouer avec les fées, les lutins et les dragons du monde souterrain ?

Au fond de la Boîte de Pandore reste-il encore l'espoir ? le scénariste Nicolas Jarry nous offre un histoire d'une grande beauté mais aussi d'une grande tristesse. le dessinateur Djief qui n'a cessé de s'améliorer depuis ses premières planches est ici en grande forme et ses réalisations sont sublimées par le travail d'Élodie Jacquemoire qui est l'une des meilleures coloristes de la profession, qu'on se le dise !
Je peux à peine reprocher un équilibre qui aurait pu être optimisé, mais c'est sans doute dû essentiellement au format du stand alone : la mise en place réaliste est assez longue par rapport au développement des éléments fantastiques, d'autant plus qu'on passe assez vite du réel à l'irréel, et les auteurs développent un beau message sur le deuil, la culpabilité et la nécessité de se reconstruire (les spécialistes parle de résilience, mais je trouve ce terme technique inapproprié aux souffrances humaines qu'il recouvre), mais au vu du format je ne sais pas s'ils en font trop ou trop peu (comme par exemple les pages consacrées au récit inventé par Ronan pour réussir l'épreuve du lutin qui finalement ne sont pas loin de la métaphore psychologique).
Commenter  J’apprécie          343
Le jardin des moines est un mystérieux ensemble mégalithique en pleine forêt de Brocéliande. Il fait naître beaucoup de légende et d'histoires mystérieuses. C'est ce que nous raconte Ronan, lieutenant de retour de la guerre. Une histoire datant de son enfance à courir les bois à la recherche des fées et qui l'a marqué à tout jamais.

Ce tome 3 de Brocéliande est de très belle facture.
Les héros sont 5 enfants qui se rendent au jardin des moines pour y chercher des fées. La rencontre que fera Ronan le marquera pour le reste de sa vie.
En plus de nous faire passer un bon moment parmi les légendes de Bretagne, ce récit comporte une jolie profondeur car les enfants parlent beaucoup de reconstruction après un deuil ou un secret. L'absence du père, l'oubli du visage d'une mère partie trop tôt, la disparition d'un ami... Et la culpabilité qui va avec. C'est dit de manière douce et bien amenée.
Le tout se conclut par une très belle planche sépia, entre rêve et réalité, tristesse ou espoir, on peut y voir ce que l'on veut!
Les dessins ne sont pas en reste, Djief nous livre du bon travail rehaussée par la talentueuse coloriste Élodie Jacquemoire.
Commenter  J’apprécie          130
Brocéliande, une série à suivre. Des visions de la fameuse forêt très différente d'un tome à un autre.
Le début est plutôt mignon et touchant ces enfants, leur amitié facile malgré leurs différences, leur naïveté malgré les difficultés. L'expédition est sympathique, distillant la magie de la forêt de Brocéliande au fur et à mesure ainsi que leurs histoires personnelles. Et puis avec le malheur arrive et une plongée dans la magie. J'ai trouvé quand même quelques évènements un peu facile.
La fin est très importante pour avoir une autre vision de l'histoire, qui la rend plus profonde. Avec en plus un regard plus mature et nostalgique de Ronan, revenant de la guerre.
Nos petits héros sont sympathiques, crédibles, attachants, avec une histoire qui leur donne de la profondeur.
Les dessins sont très agréables, colorés avec un touche enfantine qui colle au récit.

Encore un bon moment passé avec la forêt magique qui donne envie de la découvrir.
Commenter  J’apprécie          60
Ce troisième tome est une vraie réussite, tout comme les deux précédents. Excellent scénario qui tient en haleine et laisse le lecteur sur un questionnement : onirisme ou histoire vécue par les héros ? L'histoire de nos jeunes héros dont l'un subit une épreuve initiatique trouve un rythme de narration très étudié et qui permet de boucler une histoire très dense en un seul album sans pour autant brusquer le lecteur.

Le graphisme et la mise en couleur sont excellents avec des teintes légèrement dorées qui renforcent le côté féérique de l'album.

Allez quand même une remarque : l'album commence par un poilu qui rentre de la guerre de 14 en disant que le chemin qu'il parcourt dans sa Bretagne natale a fait l'objet de bombardement alliés. Des bombardements durant le première guerre mondiale en Bretagne ? N'y aurait-il pas confusion avec la seconde guerre mondiale. En 1918, l'aviation de guerre en était à ses balbutiements et cette guerre a été celle des tranchées à l'Est de la France !

De la même manière, le héros nous dit qu'il était le seul à savoir lire de son régiment, ce qui est très rare en Bretagne à cette époque, où les bretons, dans les documents historiques étaient plutôt vus comme une partie de la population arriérée, tout juste bonne à servir de chaire à canon. Mais puisqu'il était instituteur dans le civil, pourquoi pas...

tout cela n'entache pas la qualité de l'oeuvre...
Commenter  J’apprécie          22


critiques presse (2)
BDGest
13 février 2018
L’histoire, vraiment séduisante, bénéficie de l’inspiration graphique de Djief (auteur également de la très belle couverture avec Olivier Héban). Il parvient à faire vivre les émotions en offrant une caractérisation soignée et attrayante tant aux humains qu’aux autres créatures.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
07 février 2018
Cette troisième histoire de Brocéliande est une très belle lecture que je vous invite à découvrir et à partager.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J'avais été placé chez une tante que je ne connaissais pas et j'avais fait des études. J'étais devenu instituteur, jusqu'à la mobilisation... Dès les premiers jours de combats, je m'étais révélé le seul de mon peloton à savoir compter et écrire correctement... J'étais devenu lieutenant assez vite.
Commenter  J’apprécie          210
C'est l'histoire d'un vieux gardien de troupeau, assis contre un pommier au bord de la route. Un type de la ville, genre parigot avec un beau costume, s'arrête et lui demande l'heure. Alors le vieux berger soupèse une des énooormes couilles du taureau qui est en train de brouter l'herbe juste devant lui, et répond qu'il est très exactement 11h35. Le parigot très étonné s'en va et revient le jour suivant. Il lui redemande l'heure mais cette fois-ci il a pris avec lui sa montre à gousset. Alors le vieux berger, toujours adossé à son pommier, soupèse l'autre couille du taureau, toujours occupé à brouter, et répond qu'il est 12h05. Le type vérifie sur sa belle montre et constate qu'il est effectivement midi cinq. Il lui demande alors comment il fait pour deviner l'heure en tâtant les couilles de son taureau. Et le vieux berger répond : mais mon bon seigneur, si je lui soulève les couilles, c'est parce qu'elles sont si grosses qu'elles me cachent le clocher de l'église!
Commenter  J’apprécie          50
Cette fée, c'était tout ce qui me rattachait à ma mère.
... Une minuscule fée que je n'étais même pas certain d'avoir réellement vue.
Commenter  J’apprécie          120
Je me rends compte en fouillant dans ma mémoire, que les mauvais moments, je les ai occultés. Oh! Sans doute qu'ils ont fait de moi l'homme et le père que je suis aujourd'hui, car les coups durs laissent des traces plus profondes que les caresses...
Commenter  J’apprécie          60
- Si tu as des ampoules, demande à Ewenn, elle sait comment les faire partir. Sa mère le lui a appris.
- N'importe quoi... Ici vous croyez vraiment encore à ces bêtises ?
- Des bêtises ? Vraiment ?
- Oui, parfaitement ! Mon père dit que les Bretons sont restés les mêmes sauvages superstitieux qu'il y a cent ans.
- Pour ton information, notre peuple est bien plus ancien que ça...
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Nicolas Jarry (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Jarry
Terres d'Ogon 4  Guerres d'Arran 2
autres livres classés : bretagneVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (85) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5240 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}