Des chroniques merveilleuses sur les derniers paysans. Ces vies rudes, âpres, désespérantes parfois d'un village de Haute-Savoie, qui nous rassurent sur le confort de notre société de consommation. Mais elles nous montrent aussi que nous avons perdu beaucoup en usant notre quotidien pour des futilités, laissant de côté ce qui est essentiel à la vie: notre relation à la nature.
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chronique d'une petite commune de Savoie
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Parfois la nuit, lorsque j'entends hurler le vent, je me souviens. Il y avait très peu d'argent au village. Pendant huit mois nous travaillions le terre afin de produire juste assez pour manger, nous habiller et nous chauffer toute l'année. Mais en hiver la nature était comme morte, et c'est alors que notre manque d'argent devenait critique. Non pas qu'il eût fallu de l'argent pour acheter ceci ou cela, mais parce que l'argent manquait pour accomplir le travail même. C'est pour cela, et pas tant à cause de la neige, du froid et de la brièveté des jours, que nous devions rester autour du poêle à bois et vivre dans une sorte de limbes.
John Berger and Susan Sontag speak about story telling and about the ethic of photography.