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Mélanie Fazi (Traducteur)
EAN : 9782352940258
299 pages
Bragelonne (05/02/2007)
3.88/5   49 notes
Résumé :
Elevée en marge de la société, la jeune Fern vit aux limites du monde réel.

Son esprit vagabonde à l'affût des voix et des messages qu'exprime la nature dont elle connaît de nombreux mystères. Sa mère adoptive lui a transmis, jour après jour, la science des plantes et de leurs vertus, de la façon de mener un accouchement à celle de provoquer des avortements.

Mais le monde qui les entoure est en train de changer. Et il suffit d'un faux ... >Voir plus
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Au printemps dernier (je crois!), j'ai découvert l'univers et la plume de Graham Joyce avec « Comme un conte », roman singulier et envoûtant paru en 2015 et qui m'avait transportée, fascinée même, autant qu'il m'avait mise un peu mal à l'aise. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, j'avais beaucoup aimé cet étrange cocktail de sensations. C'est ainsi que j'ai désiré récidiver et après quelques recherche, j'ai jeté mon dévolu sur « Les Limites de l'enchantement » dont le résumé me tentait… le titre aussi d'ailleurs, tellement beau, et - je l'ai découvert à l'issue de ma lecture – si bien choisi, si symbolique…
Bonne pioche car j'ai adoré ma lecture dans laquelle j'ai retrouvé ce que j'avais aimé dans « Comme un conte », : la profondeur et la complexité des personnages, la confrontation de deux mondes, les questions sans réponses, les frontières floues du fantastique et de la féerie et leur inquiétante étrangeté, une mélancolie poignante à vous tordre le bide. J'y ai trouvé aussi de singulières résonances avec un roman pourtant tout autre : « Dans la Vallée » de Hannah Kent.

L'histoire prends corps dans la campagne anglaise en 1966, en plein dans les sixties, la révolution des Beatles, de Mary Quant, des hippies et du flower power ; en plein dans l'industrialisation à outrance et l'exode vers les villes. En plein dans cette drôle d'époque où la musique trad/folk à la Malicorne fleurissait mais où on traitait de plouc ceux qui leur avaient transmis leurs chansons…
Fern, une vingtaine d'années à peine, vit dans la lisière de la forêt et un peu en marge de la société avec Maman Cullen dans une chaumière qu'elles louent au châtelain du coin.
Maman Cullen, c'est un personnage. Accoucheuse, guérisseuse, la vieille femme, qui a adopté Fern à sa naissance, connaît les secrets des plantes, leurs vertus et leurs poisons. Cela fait bien des années qu'au village et dans la campagne alentour, on fait appel à elle pour soigner, pour accoucher les parturientes. Mais pas seulement. Parfois, de futures mariées viennent lui confier la confection, un peu superstitieuse, de leur gâteau de mariage. Il arrive aussi, et c'est plus fréquent, que des femmes, jeunes ou moins jeunes, fassent appel à elle pour un avortement. Quand ce n'est pas le moment. Quand il y a déjà trop de bouches à nourrir. Quand le père n'est pas le mari. Quand le père est déjà marié. Quand il n'y a pas vraiment de père. Quand elles ne veulent pas d'un enfant, tout simplement. Toutes ces pratiques ancestrales que la guérisseuse enseigne à sa fille ne sont pourtant plus au goût du jour et de la société qui opère une vraie mutation au coeur des années 1960. Déjà, les actes qui font d'une sage-femme ce qu'elles est sont réglementées, soumis à une « carte » et certains en croient plus guère au pouvoir des plantes. Quant à l'avortement…
Et puis que penser des étranges croyances de Maman Cullen ? de ces rituels auxquels elle se soumet ? Si les folkloristes en goguette semblent se passionner pour la chose, les partisans de la modernité se mettent à se méfier.
Quand sa mère adoptive est hospitalisée, oiseau en cage, Fern se retrouve seule pour la première fois et, seule et naïve, elle va devoir se confronter puis s'adapter au monde qui l'entoure, en train de changer inexorablement. Symboliquement, poétiquement même, cette confrontation correspond aussi à sa propre évolution : Fern quitte progressivement le monde, féérique et rassurant, de l'enfance pour l'âge adulte brutal, cruel. Il est question d'initiation dans « Les limites de l'enchantement » autant que de la lutte entre deux mondes qui oppose un univers rural et empreint de croyance voire de magie et de superstitions et une sphère plus citadine, assoiffée de modernité, coupée de la nature.
De fait, Fern devra lutter pour sa survie et affronter les jugements des autres, de ceux qui la prennent pour une folle, une idiote ; ceux qui tenteront de la déloger de chez elle, ceux qui l'agresseront mais elle sera plus forte qu'on aurait pu le craindre, elle mûrira.

C'est un roman étrange « Les Limites de l'enchantement » porté par des thématiques profondes sinon graves : la vie et la mort, le passage à l'âge adulte, le temps qui passe, la violence aussi – celles des êtres et celle de la société- à l'égard des femmes mais pas que , le traitement de la marginalité… Tout y est question de dualité et c'est un thème qui traverse tout le texte au delà- de la vie et de la mort : le bien et le mal, l'amour et la haine...
C'est un hommage doux-amer et tendre à la société d'autrefois. Non pas que l'auteur semble la regretter mais c'est un chant pour ceux qui y sont restés.
Une belle ode à la nature, aux chansons d'avant et à cette magie oubliée, disparue à force de n'être plus crue, comme les fées de Peter Pan et le faune de l'autre Peter qui symbolise chez Loisel les croyances d'autrefois et surtout le pouvoir de la fiction.
Et puis, il y a cette féerie un peu cruelle, les blancs que l'histoire ne comble pas et qui laisse le lecteur sur sa faim (« Comme un conte » n'est pas loin!) et à ses propres réponses, ses propres conclusions.
L'initiation (mais laquelle?), le piège délicieux de la fin ouverte et une écriture fluide, très évocatrice (le fameux pouvoir de la fiction!) traversée de fulgurances poétiques.
La mélancolie enfin de ce récit poignant à pleurer.


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En voilà un bien curieux récit : Fern vit avec Maman Cullen, sa mère adoptive qui l'a élevée toute sa vie comme sa propre fille. Ensemble, elles demeurent dans une petite maison en marge de la société, où elles vivent essentiellement grâce à leurs talents d'accoucheuses et de guérisseuses : via la science des plantes, elles arrivent à faire avorter des jeunes filles ou à les soigner. Des techniques ancestrales qui ne coïncident plus avec l'évolution du monde moderne, l'industrialisation, la consommation de masse, les nouvelles technologies. Déjà marginalisées par leurs arts, les deux femmes se retrouvent désemparées quand elles sont obligées de se séparer : Maman Cullen, assez âgée, se fait hospitaliser et Fern se retrouve seule, livrée à elle-même face au reste du monde. S'en sortira-t-elle seule sans Maman ?

C'est un roman assez singulier que nous offre Graham Joyce : nous balançons entre deux mondes, celui de l'imaginaire et du réel et entre deux époques, l'apparition du modernisme des années 1960. le monde change, se transforme : les accoucheuses à domicile disparaissent, remplacées par des sages-femmes formées et diplômées, les superstitions et fêtes traditionnelles s'amenuisent au profit de hippies délurés et drogués, la nature perd de ses droits face à l'industrialisation croissante… Ces dualités peuvent se percevoir durant l'ensemble du récit, avec des thématiques qui marchent en binôme : vie/mort, amour/haine, amitié/inimitié…

Sans Maman, notre protagoniste Fern, va devoir s'adapter au monde changeant. Progressivement, on remarque qu'elle grandie, éclos, qu'elle passe de l'univers enchanteur de l'enfance à la réalité brutale du monde adulte. Elle est confrontée aux autres, à leurs jugements, leurs méchancetés, elle fait face aux problèmes de l'existence : certains la croient folles, la rabaissent, doutent de ses talents de guérisseuse, d'autres lui réclament de l'argent, tentent de la souiller, de la déloger de chez elle. Autant de dangers qui viennent mettre en péril son existence. Mais la jeune fille naïve du début se montre bien plus forte qu'elle n'y paraît : elle prend les choses en main et murit au fil des pages.

Le titre du livre porte bien son nom, puisque nous sommes, nous, lecteurs, transportés à la limite de l'enchantement, flottant dans un univers féerique, irréel, magique, presque mystique, qui reste quand même concret. Un univers particulier qui apporte une ambiance à la fois délicate et étrange au récit, qui se rapproche étrangement de la fantasy, sans toutefois qu'il y ait d'éléments décrits comme fantastiques. C'est surtout un état d'esprit, une atmosphère particulier. Il faut se laisser porter et naviguer à travers l'imaginaire enchanteur qui se forme sous nos yeux. Certains auront le pouvoir de se laisser dériver, tandis que d'autres se retiendront désespérément aux abords de la rive, par peur de tomber dans un décor auxquels ils sont trop peu coutumiers. Je ne saurais dire si j'ai réussi ou non cet exploit, mais en tout cas, j'ai pris plaisir à découvrir une lecture douce, lente parfois, mais particulièrement singulière, qui sort des sentiers battus.

Une promenade originale à travers une Angleterre encore pure, magique, qui recule progressivement face au modernisme ambiant. Un roman surprenant, qui rend un bel hommage aux traditions ancestrales, à la nature et à l'imaginaire.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Fern est une jeune femme qui vit dans une chaumière, loin du village, avec Maman Cullen. Maman n'est pas vraiment sa mère, mais tout le monde l'appelle ainsi. Capable de déclencher des accouchements, des avortements ou encore de découvrir le sexe d'un bébé avant sa naissance rien qu'en l'écoutant, elle vit au milieu des plantes qui guérissent et tuent, et enseigne petit à petit son savoir à sa jeune protégée. Guérisseuse un peu sorcière, Maman se retrouve hospitalisée - elle n'est plus toute jeune. Fern va donc devoir prendre la relève et affronter le réel, ses dangers, et découvrir un monde où même si vous avez sauvé la vie d'un homme, il ne vous le rendra pas. Quittant petit-à-petit l'imaginaire pour rentrer dans l'ère de modernisme qui pointe son nez dans les années 60 (études, diplômes, ect...), Fern s'en sortira-t-elle sans Maman ?

C'est un roman qui navigue entre deux époques, entre deux mondes. Resterons-nous attachés au passé, ou au contraire, embrasserons-nous le futur ? Resterons-nous dans l'imaginaire, avec cette magie sous-jacente ou accepterons-nous la réalité ? On oscille entre les deux, avec une Fern qui ne sait plus ou donner de la tête. C'est une jeune fille loin d'être naïve, qui marche dans les pas de Maman tout en essayant de s'ouvrir au monde, même si celui-ci ne veut pas d'elle. Bien sûr, l'imaginaire et tout le savoir de Maman l'accompagne, mais y croit-elle vraiment ?

La dualité est un thème qui reste ancré jusqu'à la fin, entre l'horreur et l'amour, le passé et l'avenir, l'amitié qui se construit et se défait, le réel et l'imaginaire, la haine des villageois qui se montrent amicaux par moments, les hippies qui sont tantôt présentés sous leur meilleur jour, puis rabaissés au rang de drogués inconscients de leurs actes. Chaque personnage, lieu, sentiment, exprime cette dualité du mieux que possible. A nous et à Fern de choisir de quel côté nous souhaitons être...

Graham Joyce a un style planant. On plane littéralement, on se laisse emporter par son style, très descriptif, qu'on a l'impression de faire parti des meubles de cette petite chaumière perdue dans la campagne. Fern se pose des tas de questions sur Maman, sa foi, ses connaissances... Mais aussi sur elle. Bien que nous n'ayons pas toutes les réponses, on se dit que le plus gros et le plus dur est passé pour la jeune fille. Il ne lui reste plus qu'à faire ses choix et construire sa vie ! La fin m'a faite sourire et je pense relire ce livre prochainement. Maintenant que j'ai toutes les réponses, certains détails apparaitrons sous un autre jour, ce qui rendra cette histoire encore plus prenante qu'elle ne l'est déjà. Et bien que l'auteur nous ai quitté en 2014, il a laissé une petite dizaine de livres derrière lui qu'il me tarde de découvrir.

En bref, l'histoire de Maman Cullen et de Fern est touchante, poignante. On reste dans une dualité jusqu'au bout, et cette fin ouverte nous laisse imaginer quel chemin prendra la jeune fille. le style de l'auteur est très prenant, on arrive vite à la fin sans s'en rendre compte. Assurément, un petit bijou de fantastique qu'il faut absolument découvrir !
Lien : http://onceuponatime.ek.la/l..
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Graham Joyce (1954-2014) est un écrivain britannique, auteur de fantastique. Élevé dans un village minier près de Coventry, Graham Joyce obtient un diplôme d'enseignant à Derby, puis une maîtrise de lettres modernes et de littérature américaine à l'université de Leicester où il rencontre sa future femme, Suzanne. Tout en poursuivant son travail d'écrivain, il enseigne l'écriture à l'université de Nottingham Trent. Son roman, Les Limites de l'enchantement, paru en 2005 vient d'être réédité.
Dans la campagne anglaise des Midlands en 1966. Maman Cullen, soixante-dix-sept ans et « apôtre du Motus, prêchant l'évangile de la Bouche cousue », est sage-femme, de celles qui dans les campagnes exercent leur talent en dehors des institutions, ou bien recommandée par le bouche à oreilles pour faire « passer » la conséquence d'un moment d'égarement, en utilisant filtres et décoctions naturelles. A ses côtés, Fern, sa fille adoptive, élevée à l'écart du monde et qui devrait lui succéder.
Si vous n'êtes pas amateurs de SF, ne vous affolez pas et ne tenez pas compte de la collection dans laquelle ce roman est réédité car il ne relève pas de ce genre. Certes le décor se prêterait à un roman avec elfes et sorciers, nous sommes à la campagne, une vieille femme qui sait tout des pouvoirs des herbes et des secrets de la nature mais ce n'est qu'astuce de l'écrivain. Tout au plus serez-vous intrigués par un léger mystère, quand sera évoqué « la maîtresse » qu'il faut consulter ou bien cette fameuse « Question » que Fern devra poser… mais tout sera éclairci finalement.
En fait il s'agit d'un bon roman initiatique, une sorte de conte, très frais, souriant, voire carrément drôle (comme le rendez-vous galant entre Fern et Arthur !) où tous les acteurs sont gentiment campés, mêmes les « méchants » ne le sont pas plus que ceux des dessins animés de Walt Disney. Un évènement va contraindre Fern à découvrir le monde extérieur, un monde où il y a des hippies – une nouveauté qui surprend ou inquiète -, des gens qui vous en veulent, d'autres qui vous aiment. Fern va vivre des expériences troublantes, dans tous les sens du mot, passer par des hauts et des bas, mais finalement trouver un sens à la nouvelle vie qui s'amorce pour elle.
J'ai bien aimé ce bouquin, aidé aussi et très certainement par les dramatiques évènements récents qui réclamaient que je me plonge dans une lecture douce et apaisante à la fois ; tout ce que ce roman contient.
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Chronique de Melisande

J'ai connu Graham Joyce avec le livre Lignes de vie qui m'avait bien plu et surprise à la fois, car même s'il était classé dans la collection SF chez l'éditeur, la touche « fantastique » est peu présente dans l'ouvrage. Il faut que je vous le dise tout de suite, il en va de même pour Les limites de l'enchantement. On flotte entre deux eaux, à la limite du réel, sans pour autant totalement basculer dans le surnaturel, même si effectivement, il y a des choses qui relèveraient plutôt du mystique.

L'écriture de Graham Joyce est vraiment agréable à lire, on se laisse totalement bercer par ses mots si bien que les pages défilent à une vitesse sans qu'on ne s'en rendre compte. Ça se laisse lire tout seul et en un rien de temps on est transporté dans son univers qui est bien particulier. Il sait créer une certaine ambiance à la fois douce et délicate mais aussi étrange et il est assez difficile de la définir. Mais la patte de l'auteur est reconnaissable, j'avais la sensation de me replonger dans la même atmosphère que celle que l'on trouve dans Lignes de vie.

Graham Joyce nous propose ici une histoire touchante. Je n'en ferai pas de résumé, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s'agit d'autant que les événements arrivent plus ou moins vite pour se rendre compte que l'arrivée de ses hippies va changer un certain nombre de choses dans la vie de Fern. Elle qui vivait toujours avec sa mère, bien protégée va se rendre compte de certaines difficultés à partir du moment où se retrouvera en partie seule et les solutions pour s'en sortir ne sont pas si nombreuses.

C'est une intrigue plutôt lente, qui prend son temps mais qui n'en reste pas moins agréable à découvrir. Il faut se laisser emporter par ce qui nous est conté sans pour autant chercher totalement où l'auteur veut nous emmener, le voyage sera d'autant plus intéressant, à mon sens.

Les limites de l'enchantement prône un certain amour de la nature, mais c'est bien plus que cela car il dépeint également une société à la fin des années 60 où il n'est pas toujours facile de vivre, surtout quand on vit en marge de la société comme Fern et sa mère qui ont du mal à s'adapter. Et lorsque l'on s'en prend à Fern pour la déloger de chez elle, très rapidement les problèmes vont commencer pour la jeune fille qui fait de son mieux pour survivre dans cette jungle dont elle ignore les dangers.

Fern est une jeune fille assez naïve qui veut bien faire les choses mais elle est également une jeune fille à forte tête qui est prête à tout pour parvenir à ses fins. Tout au long de cette histoire, on la voit évoluer, devenir plus femme avec des ambitions alors qu'elle n'était au début de l'ouvrage qu'une jeune fille protégée sur sa mère, quelque peu entravée aussi par cette dernière qui ne déléguait pas suffisamment.

En bref, Les limites de l'enchantement est un roman bien sympathique que je vous conseille. C'est une histoire assez surprenante, je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à cela. Les personnages sont vraiment intéressants et l'évolution de Fern tout du long est assez impressionnante. Et rien que pour l'ambiance du livre, il faut le lire.


Lien : http://www.lireoumourir.com/..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Non, je n’aime pas les fêtes. Et puis j’ai trop à faire. Je rangeai bruyamment mes outils dans l’appentis et me réfugiai dans la chaumière, claquant la porte derrière moi. Cette invitation m’irritait et me perturbait. Ca en faisait peut-être trop, avec Maman à l’hôpital et l’agence qui voulait m’expulser de la chaumière. Je m’assis dans le vieux fauteuil près de la cheminée, bras croisés. Puis au bout d’un long moment, je me mis à sangloter tout en l’appelant, sachant pourtant qu’elle ne pourrait m’aider. Enfant, on m’invitait rarement à des fêtes. Vivre avec Maman m’avait tenue en marge, et les autres enfants me fuyaient.
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Je rejoignis le sommet de la colline et baissai les yeux. Les paroles de Maman me revinrent à l'esprit. Elle disait qu'il faut regarder au delà de ce qui nous blesse. Écouter les bruits au delà des bruits. Et qu'au bout du compte , la douleur finit toujours par s'en aller, et seule reste alors la beauté.
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Il me semblait qu'un des plus grands plaisirs en ce bas monde était d'écouter une histoire, et d'en raconter une à son tour ; un murmure, un ragot, un commérage, une rumeur, une nouvelle, l'ébauche d'un récit.
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Je n'imagine pas qu'on puisse vivre sans espérer ou attendre un peu de magie dans sa vie.
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Les jours pouvaient bien passer, mais si la terre n'était pas prête, impossible de la presser.
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