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EAN : 9782330081683
368 pages
Actes Sud (06/09/2017)
3.45/5   41 notes
Résumé :
Pearl et Stasha n’ont guere plus de douze ans lorsqu’elles sont déportées a Auschwitz, a l’automne 1944, avec leur mere et leur grand-pere. A leur arrivée, les jumelles décident de se répartir la tâche : Pearl prendra sur elle le triste, le passé, le bon ; Stasha se chargera du drôle, du futur, du mauvais. Dans ce nouveau monde sur lequel le jour semble ne plus jamais se lever, elles se réfugient dans la complicité naturelle qui les unit en toute chose, leur langage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'ai pas su apprécier l'écriture de Affinity K. que je trouve déroutante
Pearl et Stasha sont deux soeurs jumelles qui vont se retrouver sous le joug de Joseph Mengele à Auschwitz.
L'auteur a fait le choix de nous conter l'histoire, à travers ces 2 jeunes filles. Les chapitres alternent entre ces deux soeurs. Cela est confus à tel point que j'ai parfois  perdu le fil et me suis ennuyée. C'est un peu dérangeant, je vous l'accorde, de dire cela lorsqu'on connaît le thème mais il s'agit bien d'un roman et ce que je lui reproche ce n'est pas, bien sûr, un éventuel manque d'actions, mais bien une écriture à laquelle je suis restée hermétique.
L'amour que porte ces jumellesl'une pour l'autre est d'une grande force. Mais dans ce camp appeler le zoo, cet amour se doit d'être stratégique pour survivre et maintenir leur lien qui est vital. Dans ce camp, elles craignent de se dissocier, de ne plus pouvoir faire qu'un alors que depuis leur naissance, elles se considèrent une dans deux corps.
La deuxième partie se passe une fois que le camp a été libéré. Je n'en dis pas plus pour laisser aux lecteurs de découvrir ce qui s'y passe même si ce n'est pas un livre à suspens !
L'angle par lequel l'auteur a choisi de parler des atrocités commises par J. Mengele est intéressant et aurait pu en faire un roman particulièrement émouvant mais encore une fois, l'écriture dessert le roman. Est ce un problème de traduction ?
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Deux filles dans la douleur des camps
*
Je suis assez mitigée à l'issue de la lecture de ce roman.
Le sujet est certes intéressant mais à l'heure actuelle, je crois que j'ai trop lu autour de ce thème.
L'histoire de deux soeurs jumelles, polonaises et juives. Elles sont sélectionnées par le docteur Mengele (nazi pseudo-scientifique) à leur arrivée à Auschwitz.
Deux enfants de 12 ans qui racontent ce qu'elles voient, ressentent, éprouvent autour d'elles. Dans ce "zoo", ce laboratoire à l'intérieur du camp.
Des épreuves terribles bien sûr.
L'une, Tascha, raconte avec un brin d'imagination, toutes les épreuves subies par ce tortionnaire.
L'autre, son double, Pearl, a un discours plus réaliste, et relate leurs déboires.
La deuxième partie est axée sur la libération du camp, la fuite dans la campagne . Les deux soeurs sont séparées et on suit, chapitre par chapitre, leur exil et leurs parcours si difficile.
La narration vue par des enfants est intéressante bien que ce soit un récit fictif (et pourtant tirée de faits réels).
Mais je n'ai pas adhéré complètement aux propos de ces jeunes héroines (ni aux personnages secondaires). Est-ce parce que les phrases étaient décousues et les mots pêles-mêles? Peut-être. Ou que la réalité était tellement violente et inhumaine que ces enfants ont dû se terrer dans un imaginaire pour pouvoir survivre?
Un trop-plein d'émotions négatives ici dans ce roman. Une fin bâclée.
Dommage, cette lecture ne m'a pas happée.

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Livre récit qui a pu se faire suite à la collecte de témoignages d'anonymes ayant vécu l'histoire qui nous est relatée dans ces 460 pages fortement argumentées.

Les chapitres altèrnent entre la vie au camp et dans la salle de laboratoire , les ressentis mais aussi les aspirations des deux soeurs Pearl et Stasha, les scènes d'horreurs indéfinissables, les moments d'afflictions mais aussi d'espoir, d'empathie et de résilience.

On reconnaitra, me semble t-il l'histoire de la famille Ovitz, (Nous étions des géants de Y.Koren)sous les traits de la famille Rabinowitz, liliputiens qui furent, eux aussi internés par J.Mengele pour son plaisir et ses distractions.

Petit bémol , Il est parfois difficile de corréler l'âge des jumelles (12 ans) avec la maturité de leur discours et pensées.

PLus je lis sur cette période plus je découvre le gouffre des abominations humaines, plus je me questionne et moins je trouve de réponses.
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Je savais en commençant ce livre que ça allait être une lecture bouleversante, que j'allais pleurer, que j'aurais des moments de lecture difficiles et même si c'est vrai, cela a été le cas, ce roman grâce aux voix des narratrices les jumelles Stasha et Pearl apportent espoir aussi, l'auteur ne part à aucun moment dans la surenchère, il nous épargnent les détails des monstruosités dont Mengele était capable avec les enfants de son « zoo ».
Oui, c'est évoqué, certains passages sont très marquants, mais ce n'est pas là l'essentiel du livre.

La narration s'alterne, donnant voix tantôt à Pearl tantôt à Stasha.
Si Pearl est studieuse, réservée, tournée vers les arts Stasha est exubérante, rêveuse à l'imagination débordante.

Nous les suivons dès l'arrivée du train à Auschwitz où Mengele les repère, leur mère les pousse à le suivre, c'est l'assurance d'échapper au travail, d'avoir accès à de la nourriture et d'être protégées des SS, aucun n'a le droit de toucher aux « privilégiés » du docteur.
Bien vite, toutes deux vont se rendre compte que ce statut de privilégiés est en fait bien plus pervers.

Leur plus grande crainte : celle d'être séparée, elles ne forment qu'un seul et même être.
L'une comme l'autre vont essayer de se faire passer pour la plus forte du duo, la plus faible étant souvent le sujet des expériences les plus pénibles.
Elles se rendent compte aussi dans ce camp de leurs différences, si Pearl peut l'admettre ce n'est pas le cas de Stasha.
Au fur et à mesure, elles ne forment plus un seul être, mais deviennent de « simples » individus, elles se partagent la vie, l'une s'occupant du futur, l'autre du passé, l'une cherchant à tout prix à « plaire » au docteur l'autre se résignant.
Mais bien pire que la douleur physique affligée par cet homme c'est la souffrance d'être séparée qui va être la plus dévastatrice autant pour l'une que pour l'autre.

Affinity Konar nous narre l'odyssée de ces 2 fillettes, qui expliquent la barbarie et la souffrance avec leur mot d'enfant, parfois avec beaucoup de naïveté, parfois avec beaucoup de réflexion ou de détachement., d'espièglerie, d'imagination.
Il maintient un suspens, parfois très dur, sur le destin de ces fillettes, j'ai été surprise, mais heureuse de plusieurs rebondissements, il nous montre à travers sa magnifique écriture que quand l'on pense qu'il n'y a plus d'espoir il y a toujours une lumière au bout du tunnel.
J'ai pleuré, tremblé et soufflé de soulagement, j'ai rêvé et imaginé comme Stasha et Pearl. Je suis passée par tout un tas d'émotion allant de la tristesse à l'espoir.

Porté par les 2 fillettes nous sommes entraînés dans le roman, l'auteur ménageant ses effets pour nous faire tourner les pages encore et encore.
D'autres personnages interviennent et sont attachants à l'image du docteur Miri et de « père » des jumeaux, de Peter, de Mirko, et de tant d'autres enfants partageant le quotidien de Stasha et Pearl.

Un superbe livre, un sujet difficile, toute l'horreur de ce camp se déroule devant nos yeux, mais aussi dur que peut l'être le roman c'est avant tout un roman sur l'entraide, la solidarité, la naïveté et l'optimisme des enfants même face aux plus sombres aspects de l'être humain.


Je ne peux vous dévoiler ce qu'il va se passer pour les 2 fillettes auxquelles je me suis fortement attachée, mais je peux vous certifier que c'est un merveilleux livre, que ces 2 fillettes rayonnent parmi les cendres d'Auschwitz.
Lien : http://luciebook.blogspot.be..
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Mischling, ce terme a une connotation négative. Il signifie "bâtard, sang mêlé". Et pendant le IIIe Reich, c'était souvent synonyme de gros problèmes. Mais ici, ce mot n'est qu'une classification de plus. Et ce n'est pas vraiment le thème principal de ce roman, même si c'est ce qui a conduit nos personnages principaux en Enfer.
Stasha et Pearl sont jumelles, et à Auschwitz, c'est un atout et une malédiction. Cette situation va les sauver et les détruire ; les unir et les désunir.

Ce roman est dur, comme on peut se l'imaginer. Et même si j'ai l'habitude de lire ce genre d'histoire témoignage, j'avoue que celui-ci m'a rendue sceptique. le style de l'auteur m'a un peu laissée pantoise. Il n'est pas toujours très limpide. C'est parfois un peu le chaos mais peut-être est-ce dû au décor et à l'ambiance générale... En effet, les passages racontés par Pearl passaient vraiment très bien, mais ceux où Stasha prenait le relais étaient plus embrouillés. Peut-être était-ce fait exprès : Stasha est plus dans l'imagination que sa soeur et je me suis demandée si la folie ne l'avait pas parfois envahie. Ce qui paraît logique dans une telle situation et ce qui donnerait de la crédibilité et une justification à ce style particulier.
Mais ce n'est qu'une supposition.

Pour autant, je pense que, du fait de ses sources, l'auteur a dépeint avec un réalisme honorable, ce qui s'est passé pendant ces périodes de la guerre. Les camps, les "expériences", les marches de la mort, la "libération", les recherches, les retrouvailles, les exactions de ceux censés être les "gentils", etc. Ce livre n'est pas manichéen, il reflète les différentes facettes d'une humanité qui s'autodétruit. C'est juste, même si parfois l'auteur rajoute des passages un peu tirés par les cheveux et pas forcément utiles. Pourquoi rajouter plus de violences là où il y en a déjà plus que nécessaire ? Pour apitoyer ? Pour rendre ça plus extraordinaire ? Inutile. Ce genre de situation n'a pas besoin qu'on l'étoffe. Tout être sain d'esprit sait quelle horreur ça a dû être...
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle a mis son livre de côté. Le fait même qu'elle pût se résoudre à s'en écarter m'a étonnée. J'avais supposé qu'il en était venu à prendre ma place, une chose qu'elle pourrait aimer sans risque de la perdre.
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Maman avait toujours beaucoup aimé la musique et l’endroit résonnait de notes éclatantes ; elles nous étaient parvenues dans le wagon à bestiaux et nous avaient attirés dehors avec une gaieté dont il convenait de se méfier. Avec le temps, nous découvririons le fond de cette supercherie et saurions nous méfier de cette musique de célébration qui en fait n’était essentiellement synonyme que de souffrance. L’orchestre avait pour tâche de berner tous ceux qui entraient. Ils étaient contraints, ces musiciens, de faire usage de leur talent pour duper ceux qui débarquaient à contrecœur et les convaincre que l’endroit où ils étaient arrivés n’était pas entièrement dépourvu des valeurs humaines et d’un goût de la beauté. La musique redonnait courage aux foules d’arrivants et les accompagnait de ses effluves au moment où ils franchissaient l’entrée.
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Je savais à quel point les mots sont essentiels pour la vie. Je me dis que si j’en donnais quelques-uns des miens à ce corps, il se rétablirait.
Était-ce bêtise de ma part d’envisager une chose pareille ? Ou imbécillité ? Pareille pensée me serait-elle venue en un lieu affranchi des vents léchés par les flammes et des médecins en blouse blanche ?
Voilà de bonnes questions. J’y pense souvent, mais je n’ai jamais essayé d’y répondre. Les réponses ne m’appartiennent pas.
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Depuis notre plus tendre enfance elle (sa sœur) avait toujours aimé me déchausser, pour être sûre que je ne puisse pas partir.
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quand la bonté est absente, on s’invente de nouvelles données et de nouveaux systèmes auxquels il est possible de croire, et là, à cet instant précis – par bêtise ou imbécillité – j’ai cru qu’un corps pouvait s’animer grâce au souffle d’un mot. Mais il va sans dire que ces paroles ne convenaient pas du tout. Aucune d’entre elles n’était en mesure de déverrouiller la vie de ce corps ni suffisamment puissante pour le réparer. J’ai cherché à offrir un autre mot, un mot plein de bonté – il en existait forcément un, j’en étais sûre – mais le garde ne m’a pas laissée finir. Il m’a tirée brusquement et nous a forcées à hâter le pas, impatient de nous faire prendre une douche, de nous préparer et de nous numéroter afin que puisse commencer notre vie dans le Zoo de Mengele.
Auschwitz était conçu pour nous emprisonner, Birkenau pour nous exterminer.
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