Tu mérites un amour décoiffant, qui te pousse à te lever rapidement le matin, et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir.
Tu mérites un amour qui te fasse te sentir en sécurité, capable de décrocher la lune lors qu’il marche à tes côtés, qui pense que tes bras sont parfaits pour sa peau.
Tu mérites un amour qui veuille danser avec toi, qui trouve le paradis chaque fois qu’il regarde dans tes yeux, qui ne s’ennuie jamais de lire tes expressions.
Tu mérites un amour qui t’écoute quand tu chantes, qui te soutiens lorsque tu es ridicule, qui respecte ta liberté, qui t’accompagne dans ton vol, qui n’a pas peur de tomber.
Tu mérites un amour qui balayerait les mensonges et t’apporterait le rêve, le café et la poésie.
Auxochrome - chromophore
De longues années de soif rete-
nues dans notre corps. Des mots
enchaînés que seules les lèvres du rêve
ont réussi à prononcer.
Tout était entouré par le miracle
végétal du paysage de ton corps.
A mon contact, ta forme
a eu pour réponse les cils
des fleurs, la rumeur des
rivières. Le jus de tes lèvres
est riche de tous les fruits, le sang
de la grenade, la rondeur
du mamery et l'ananas parfait.
Je t'ai serré sur mon sein
et le prodige de ta forme
par le bout de mes doigts
a pénétré tout mon sang. Odeur
d'essence de chêne, de souvenir
de noyer, de verte haleine
de frêne. Horizons et paysages
= que mon baiser a parcourus.
L'oubli des mots fera naître
le juste langage pour
comprendre les regards de
nos yeux clos.
= Tu es présent, intangible
et tu es tout l'univers
que je crée dans l'espace de
ma chambre. Ton absence se révèle
tremblante dans le tictac de
l'horloge ; dans la pulsation de la lumière ;
tu respires à travers le miroir.
De toi jusqu'à mes mains, je parcours
ton corps entier, et je suis avec toi
une minute et je suis avec moi
un moment. Et mon sang est le miracle qui
court dans les veines de l'air
de mon cœur jusqu'au tien.
LA FEMME xxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxx
L'HOMME xxxxxxxxxxxxxxxxxx
Le miracle végétal du paysage
de mon corps devient en toi
la nature dans son entité.
Mon Diego :
Miroir de la nuit.
Tes yeux vertes épées dans
ma chair. ondes entre nos
mains.
Toi tout entier dans l'espace plein
de sons - dans l'ombre et dans la
lumière. Tu t'appelleras AUXO-
CHROME celui qui capte la couleur. Moi
CHROMOPHORE - celle qui qui donne la couleur.
Tu es toutes les combinaisons
de nombres. la vie.
Mon désir est de comprendre la ligne
la forme l'ombre le mou-
vement. Tu remplis et je reçois.
Ta parole parcourt tout
l'espace et parvient jusqu'à mes cellules
qui sont mes astres et va jusqu'aux
tiennes qui sont ma lumière.
Fantômes.
Par Cleo T. avec Maëva le Berre (violoncelle), Christelle Lassort ( violon), Robi, Emilie Dautricourt
Installation visuelle par Anja Madsen-Pernot
« le jour va bientôt se lever »
Frida Kahlo
Pour ce troisième volet autour des poétesses, nous parlerons de la lumière, de la vision poétique étendue aux autres champs de la création. Nous déploierons pour l'occasion un immense décor lumineux conçu avec la plasticienne danoise Anja Madsen-Pernot. Une nuit peuplée de lucioles où se croiseront les lettres de Frida Kahlo et les rêves éveillés d'Emily Brontë, le mysticisme de Karin Boye et l'avant-garde de Gertrude Stein.
Une plongée sonore tissée de couleurs et de mots, portée comme toujours par mon piano et le choeur de mes artistes invitées.
Cleo T
Lumière par Gildas Kervizic et Patrice Lecadre, son par Lenny Szpira
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